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  • Jeu 19 Oct - 15:53
     
    Arrêtez de chuchoter !
    Feat. Alaric Nordan

    Trois tokages nagant dans l’océan. Deux mâles, une femelle. Chaque jour, ils se livrent au même rituel : Le premier, un mâle amoureux, tente de séduire la belle, en se servant de ses capacités magiques pour créer de somptueuses formes avec l’eau. Le deuxième, la femelle qui n’en a que faire, laisse le mâle se démener, puis utilise ses propres pouvoirs pour défaire son œuvre, tout en lui envoyant une vague dans la figure. Le troisième, un mâle spectateur, assiste à la scène, et lance des petits glougloutements qui pourraient s’apparenter à un rire moqueur. Et chaque jour, le rituel recommence à l’identique.

    Voici la question : Qui est le plus idiot ? Le premier, qui insiste là où il n’y a pas d’espoir ? Le deuxième, qui n’apprécie pas tous les efforts de son congénère et qui passe potentiellement à côté d’une belle histoire ? Ou le troisième, simple spectateur en retrait, qui préfère se moquer plutôt que d’agir lui-même ? Si vous posiez la question à la dame tout de rose vêtue, voici la réponse qu’elle vous ferait : Vous passez trop de temps à réfléchir à des choses inutiles !

    Alors, qui est le plus idiot maintenant ?

    ***

    Une bourgade comme une autre, au Nord du Mont Kazan, située non loin de la mer intérieure, et de laquelle on pouvait apercevoir, au loin, la silhouette du Berceau des Anciens. Un des nombreux relais pour les voyageurs et autres convois de minerai, permettant de rallier les grandes villes au Nord, ou au contraire arriver jusqu’au Mont en longeant la mer intérieure. Cette bourgade, née par nécessité, s’articulait autour d’une grande place où l’on pouvait trouver plusieurs entrepôts pour les chariots, ainsi que plusieurs établissements pour se restaurer et se reposer. De nombreuses maisons s’étendaient autour, le long de rues formant des carrés, suivant un plan hippodamien. Un village comme on pouvait en trouver un peu partout sur le territoire du Reike.

    Cependant, plusieurs rapports troublants commençaient à remonter. La population semblait être aux prises avec une certaine maladie, en lien avec la captive divine du Berceau. De plus en plus de gens se plaignaient d’entendre des chuchotements incessants dans leur tête, même dans leur sommeil. Forcément, la petite population se voyait graduellement amoindrie par le manque de repos, de moins en moins capable de faire tourner le relais pour les convois et les voyageurs. Ici, un homme de forte carrure, autrefois fier citoyen du Reike, réduit à l’état d’épave sur pattes, sa silhouette voutée, ses yeux cernés et injectés de sang, marmonnant des choses incohérentes. Là, une vieille dame tout de rose vêtue, auparavant si gentille, distribuant les petits fours et les petits surnoms, ressemblant maintenant plus à une sorcière, ses cheveux gris décoiffés, ses traits défigurés par le manque de sommeil.

    Plusieurs personnes avaient déjà succombé, et si personne ne trouvait la solution à ce mal, la population entière risquait la mort. Déjà, les convois avaient été détournés, préférant prendre la route principale remontant vers Taisen, plus lointaine, pour éviter ce relais succombant dans la folie. S’agissait-il d’une résurgence de la Chuchoteuse ? Non, impossible ! Celle-ci était fermement enchainée, et les prisonniers de renom créaient des gardiens au renom encore plus important.

    La maladie des Chuchotements de Zei, donc ? Ou peut-être quelque chose de tout aussi sinistre ?

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  • Sam 21 Oct - 15:55
    Alaric grommelait. Rien que de voir la silhouette lointaine de la chaîne montagneuse du Mont Kazan lui donnait le cafard. Ou lui foutait le bourdon... oh et puis merde ! Il n'avait jamais vraiment trainé ses basques dans les régions montagneuses. C'était trop sans lui rappeler son affectation dans le Nord enneigé, glacial, mordant et… Rhaaaa, voilà que Petite-Baie s'y mettait maintenant. La petite jument renâcla, secouant sa tête de haut en bas pour rappeler qu'elle était là, et qu'elle en avait assez de sentir la tension de son cavalier. L'équin était un cheval à la robe pie noire et blanche, ni très grande, ni très petite, mais juste assez grande pour épargner à son cavalier d'avoir les pieds traînants par terre. Une jument qui était plus dans le robuste et l'endurance que la vitesse et l'élégance, comme certaines races prisées dans les villes désertiques. Elle aussi commençait à en avoir marre de marcher depuis le début de la journée et n'attendait que d'arriver à destination pour avoir sa ration d'avoine bien méritée. 

    L'humain soupira et flatta l'encolure de sa monture, essayant de lui-même cesser d'être.... d'être quoi... Ah et puis merde, non, cela n'allait pas recommencer ! Petite-Baie ronfla profondément des naseaux. 

    ''Désolé. J'ai juste hâte d'arriver. "

    D'ailleurs, n'était-ce pas de la fumée qu'il voyait là-bas ? Le temps était brumeux en plus, difficile de véritablement cerner la distance qui restait encore à parcourir. Il savait qu'il n'était pas loin, vu que les montagnes montraient leurs formes agaçantes... Heureusement qu'elles étaient loin. 

    ''Allez, un peu de courage, on y est presque. "

    D'ailleurs, pourquoi trainait-il par là ? Tout simplement parce qu'il y avait une mission sérieuse et pas des moindres à accomplir. Plusieurs rapports faisaient l'état d'un mal à l'origine indéterminée qui frappait les habitants de ce patelin. Alaric en avait lu quelques-uns avant de prendre la route pour en vue d'étudier les cas et analyser la situation, pour voir ce qui se tramait réellement et parer à une solution. Des symptômes qui avaient été couchés sur les papiers de ces comptes-rendus étaient nombreux, mais les principaux qui ressortaient étaient des voix chuchotées dans l'esprit des habitants, à tout moment de la journée, au point pour certains individus que cela devienne permanent. Les conséquences premières de ces "murmures" étaient le manque de sommeil, des hallucinations, des débuts de folies... Certaines personnes avaient fini par en succomber. Tout laissait croire que la cause était Zeï, la titanide retenue sur Le Berceau, qui n'était guère loin de la côte. Mais comment pourrait-elle s'y prendre ? Le Berceau aurait-il des failles ? Des complices qui cherchaient à libérer la Chuchoteuse ? Rien que ces deux questions faisaient froid dans le dos. Une telle chose ne pouvait pas arriver ! Mais avant de commencer à paniquer avec des vérités non vérifiés, il fallait s'assurer de la situation, d'où la présence d'Alaric. 

    Le village fut enfin en vue. L'homme fit stopper sa jument, en apercevant un petit ruisseau qui descendait en un écoulement doux et calme vers le village. Il s'en approcha, la regarda. Elle était claire. Il en prit dans le creux de sa paume et la huma doucement. Elle sentait la neige fondue. Après avoir sondé l'eau pour s'assurer que rien de magique se mêlait en elle, il la goûta. Qu'elle était fraîche ! Secouant sa main pour en chassant les dernières gouttes, il attrapa les rênes de Petite-Baie. Autant terminer le voyage à pied. Au moins, l'eau de ce ruisseau qui devait alimenter une partie du patelin n'était pas en cause. Autant étudier toutes les voies possibles avant de tirer une conclusion définitive. 

    Ce fut une demi-heure plus tard que le cavalier arriva dans le village, apparaissant comme un simple voyageur de passage, las de sa chevauchée dans la montagne. Clairement qu'il voyageait, sa tenue de baroudeur n'en laissait aucun doute. En prime, deux sacs de voyage étaient solidement fixés sur la selle du canasson.
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  • Mar 24 Oct - 11:27
     
    Arrêtez de chuchoter !
    Feat. Alaric Nordan

    La rue principale, habituellement remplie de voyageurs, de passants et de chariots en transit, faisait penser à un asile : Les pauvres hères, incapables de vaquer à leurs occupations, erraient sans but. Certains avaient choisi l’alcool comme refuge, mais il avait été vite découvert que même un état d’ébriété ne bloquait pas les chuchotements incessants. Il n’y avait qu’à regarder dans les yeux l’un des habitants de cette bourgade pour mesurer l’état d’épuisement mental de ces Reikois, à quel point ils étaient à bout. Des yeux injectés de sang, un regard à moitié fou, des corps négligés, tressaillant au moindre bruit.

    Ceux qui tentaient encore de dormir étaient les plus malmenés du lot. Il n’était pas rare d’entendre des hurlements provenir d’une des maisons de la bourgade, faisant sursauter les autres habitants et les poussant de plus en plus vers la limite. Il était donc tout naturel qu’une petite foule se masse sur la place principale, sans doute pour chercher du réconfort auprès des pairs. Après tout ne dit-on pas que l’Homme est un animal social ? Néanmoins, les tensions et la paranoïa commençaient à monter progressivement, et bien que personne n’ait encore commis d’acte violent envers son prochain, cela ne saurait tarder.

    En jetant un œil sur cette place, on pouvait constater que le destin n’épargnait personne : hommes, femmes, enfants. Jeunes et vieux, comme cette pauvre petite grand-mère tout de rose vêtue, agenouillée au sol, lâchant des sanglots par intervalle régulière, essayant de tricoter tant bien que mal, avec ses mains tremblantes, un petit haut. Une vision d’horreur, un drame que l’on pouvait contempler sur chaque habitant.

    Quelques autres personnes préféraient se tenir à l’écart, comme l’un des taverniers de la bourgade, prostré contre le mur d’une maison à l’entrée du village. Un homme dans la quarantaine, qui apparaissait néanmoins comme un vieillard de 70 ans, vieilli par le stresse extrême, couvert de crasse, de sueur et de gadoue. Un individu qui, d’ordinaire, n’aurait pas gagné un prix de beauté, était maintenant repoussant, les cheveux gras et la barbe remplies de saletés et de poux, ne prenant plus la peine de se préoccuper de son hygiène corporelle tant les chuchotements et les hallucinations s’intensifiaient pour lui. Ce pauvre diable fut le premier à croiser la route du voyageur inconnu, qui venait de pénétrer dans l’enceinte de la bourgade. Un voyageur qui ne ressemblait pas aux autres. Celui-ci ne semblait pas sur le point de sombrer dans la folie.

    Dans un élan de lucidité, le tavernier se redressa tant bien que mal, et s’approcha de l’homme avec la démarche digne d’un mort-vivant de Sancta, afin de lancer un avertissement au nouveau venu :

    « Barrai-vu d’là, ‘spaisse du glend ! Qu’on ai meudit issi ! »

    L’homme n’arrivait plus à parler correctement, son cerveau trop mis à l’épreuve pour aligner ne serait-ce que deux pensées cohérentes. Sa tentative d’avertissement trahissait son abattement, sa détresse. Ce Reikois avait baissé les bras, attendant la mort pour être délivré de son malheur.

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  • Jeu 26 Oct - 18:59
    Pour une bourgade minière, qui connaissait d'ordinaire une forte activité, Alaric fut presque stupéfait de voir de pauvres hères en errance, hagards ou en train de tituber... comme si les habitants sortaient d'une léthargie maladive, annihilant toute volonté, toute vie. Un instant, il crut se trouver dans une des régions maudites de Shoumeï. Après avoir ralenti sa marche, il regarda prudemment toute personne qui se déplaçait dans la rue principale, pour les quelques-unes qui y traînassaient. Se montrant un peu plus vigilant, il progressa vers la place du patelin, observant avec effarement et inquiétude mêlés chaque être qu'il croisait. Quelques cris étouffés retentissaient dans une maison... ou dans ce qui avait été une forge active. Le foyer charbonneux était depuis longtemps éteint. 

    *Bon sang ! Ils sont plus atteints que décrits dans les derniers rapports. *

    La main qui tenait les rênes pour guider Petite-Baie se serra à en faire craquer le cuir de son gant. Le mal des Chuchotements avait progressé... trop même à son goût. Combien de temps la plupart de ses bougres encore en vie, tiendraient face à ce qui les affligeait ? Si ce n'était pas la folie qui les poussait vers la voie de la mort, ce sera l'épuisement et le manque de sommeil qui s'en chargeront. À voir certaines personnes, ce stade final n'était pas si lointain. Il serra les dents, cessant de dévisager les malheureux qu'il croisait, pour se mettre en quête, si cela existait encore, d'une taverne qui aurait encore une chambre viable. Avec ce stade avancé de ce qui les rongeait tous, de leur niveau d'hygiène qui décrivaient déjà leur état physique en surface... il doutait que la préoccupation d'un tavernier du coin sera de garder une ou deux chambres pour les derniers imprudents qui passeraient ici... imprudents ou cinglés. 

    En parlant de taverne, en était-ce une là-bas ? La porte était à moitié ouverte, avec un fond obscur. À faire frémir, comme si tout était à l'abandon. Juste à côté, un homme à moitié avachi, avait plus l'air d'un macchabée demeuré en équilibre après avoir rendu son dernier soupir. Alaric s'était arrêté, fixant l'individu qui se redressait tant bien que mal. Les paroles émises étaient prononcées avec grande peine. Le mage pouvait déjà imaginer le sablier du temps jouer contre lui. Il lui faudra trouver rapidement l'origine de cette "Maladie". Si ces Chuchotements venaient bien du Berceau... Il chassa cette hypothèse. C'était encore trop tôt pour conclure à cela. Tout problème avait une solution. Il devait juste trouver la bonne. Mais avant toute chose, il devait poursuivre son début d'investigation. Et l'autre, si c'était bien le tavernier, qui avait balancé du mieux qu'il pouvait son avertissement…

    ''Du calme l'ami. Laissez-moi le temps d'une nuit ou deux, et je repartirai. "

    Il regarda la taverne. L'intérieur devait être vide de tout client... Il serait si facile de fouiller chaque chambre pour voler quelques menus richesses. Une telle facilité, à portée de mains. Il en souriait presque. Il ne perdait décidément pas ces vieux réflexes. 

    " ? Ne vous épuisez pas pour moi, je m'occuperai de mon cheval à l'écurie et je prendrai la chambre qu'il vous restera en "état". Je paierai d'avance. Ce sera sur le comptoir. "

    Après quoi, il guida Petite Baie vers l'écurie. Il fronça du nez devant l'état des box. Même la petite jument exprima son mécontentement. Il la plaça dans celle qui demeurait la plus propre, s'assurant de l'améliorer un peu en rajoutant de la paille, et ouvrit un bon bol de picotin à sa monture. Il s'assura que la sangle était bien en place et cala les rênes pour qu'elle ne soit pas entravée dans ses mouvements. Par prudence, il préférait la laisser seller. Il viendra la bouchonner un peu avant d'aller pioncer. 

    Bon... il faisait encore jour, autant essayer d'optimiser ce qui restait de jour pour creuser un peu plus la situation non ? Ou alors prenait-il le temps de s'installer en prenant ses affaires et pour investir une "chambre". Bah, il aura bien le temps pour cela.  Il sortit de l'écurie. Son premier objectif était d'essayer de trouver une personne encore assez lucide pour la questionner sur la situation..pour déterminer s'il y avait eu un facteur déclencheur, quelque chose d'anodin... son regard se fixa un instant sur la sinistre silhouette du Berceau, là-bas, sur la surface de la Mer Intérieure. Il retint un frisson. Sinistre était encore un mot trop léger. Il espérait qu'on ne l'avait pas oublié, pour sa demande d'information. Le temps que cela lui parvienne...
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  • Mar 31 Oct - 16:50
     
    Arrêtez de chuchoter !
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    Le tavernier entendit à peine l’homme lui répondre, et retomba lourdement par terre, tout en marmonnant des paroles incompréhensibles. Il agitait la main devant lui, comme s’il voulait chasser l’étranger, alors que celui-ci se dirigeait déjà vers les écuries, laissant le pauvre homme à sa peine. L’arrivée de cet étranger n’était pas passée complètement inaperçue. Quelques habitants avaient effectivement tourné la tête, sans doute attirés par la voix inconnue, ou bien par le bruit des sabots sur le sol boueux. Les pauvres hères s’en étaient rapidement désintéressés quand l’homme était rentré dans ce qui était autrefois une écurie décente, retournant à leurs tourments.

    Soudain, un cri perçant, provenant de la place ! Une jeune femme, à peine la vingtaine, se tordait sur le sol, hurlant à tue-tête. Son visage était déformé par la terreur, ses yeux semblaient sur le point de sortir de leurs orbites, et ses doigts se cramponnaient si fort sur ta tête que ses ongles sales risquaient d’y laisser de profondes griffures. Ses cris devenaient de plus en plus désespérés, évoquant ceux d’une bête sauvage rendue folle par la douleur. Les autres habitants, eux, s’étaient écartés de la pauvresse, comme pour éviter d’être contaminé par son accès de folie. La peur se lisait sur le visage de ces pauvres diables, si bien que personne ne se portait au secours de la jeune femme, dont les cordes vocales menaçaient de lâcher d’un instant à l’autre.

    Après quelques instants, le corps de la pauvre femme se cambra violemment, les muscles complètement contractés, et les cris se turent. Un relâchement soudain, puis plus rien. L’habitante de ce village maudit était morte. À la place de ses hurlements, de nombreuses lamentations et sanglots se firent entendre sur la place. Tout le monde avait été témoin de ce spectacle macabre, et tout le monde savait que leur tour approchait. Cela n’était qu’une question de temps.

    Mais alors qu’allait-il advenir avant leur fin tragique ? Certains sentaient la colère monter en eux, et celle-ci, exacerbée par l’épuisement physique, menaçait d’exploser. D’autres étaient de plus en plus tentés de prendre leur destin en main, et de se libérer eux-mêmes de cette torture, à l’aide d’un couteau bien effilé. Ces pauvres citoyens impériaux, poussés à bout, étaient en train d’oublier les valeurs qui en faisaient autrefois de fiers et valeureux Reikois !  

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  • Lun 6 Nov - 18:20
     Après avoir cessé la sombre et effroyable silhouette, revenant sur son idée de trouver une personne encore doté d'un semblant de lucidité pour essayer de lui résumer la situation, il songea au tavernier. En le voyant à moitié prostré, le cul par terre, Alaric sut que c'était déjà peine perdue. Son arrivée, certes inattendue, n'avait eu qu'un bref effet sur l'esprit épuisé du malheureux tenancier. Il essaya de saisir ses mots marmonnés, mais ne sut guère comprendre les syllabes à moitié verbalisée. Le pauvre hère n'arrivait même plus à personne, s'étant replongé dans le vague de ce qui restait encore fonctionnel de son esprit éreinté. 

    Le mage l'observa quelques instants, songeant à l'ausculter, avant de sursauter à un hurlement perçant, limite inhumain. Se retournant vivement, il chercha la source du cri et aperçut une jeune femme, tout juste mâture, qui se tortillait sur le sol poussiéreux de la place. Il ne fallut pas une seconde de plus pour qu'Alaric se précipite vers elle, mettant déjà un genou à terre à ses côtés, analysant déjà ce qui se passait. Il ne pouvait pas rester impavide en croisant à peine quelques secondes le regard terrorisé de la jeune fille. Et encore, ses yeux écarquillés, se mouvant en tous sens, pensant qu'elle se tordait à terre, exprimaient bien plus que de la terreur, c'était pire encore. Elle griffa le sol avec une telle force, qu'un ou deux ongles se mirent à saigner. 

    Bon sang ! Cette femme était terrorisée à un point qu'il n'avait jamais vu. Ne perdant pas plus de temps, Alaric posa ses deux mains sur ses épaules, commençant à lui parler, pour lui intimer de se calmer. A peine ses premiers mots rassénérants franchirent ses lèvres que la fille prise de cette panique se cambra. Tout son corps se crispa, ses yeux grand ouverts, fixant les cieux... puis, elle se relâcha, devenant aussi molle qu'une poupée de chiffon. Ses yeux se voilèrent déjà de la mort qui venait de la saisir. 

    "Non.... ! "

    Alaric chercha des signes de vie. Le silence demeurait en elle. Plus de coeur battant, plus de respiration. Et à voir les traits de la décéder, marqué d'un épuisement extrême, il ne put que faire un seul geste... passer sa main pour clore une dernière fois les paupières de la malheureuse... La réanimer aurait été impossible... Il le savait déjà. Gardant un instant sa paume sur le regard désormais fermé de la gisante, il usa de son senseur et sourcilla... Qu'est-ce que c'était ? C'était fugace, trop flou pour qu'il puisse déterminer quelque chose... Mais c'était 
    magique et cela venait de se sauver de sa "recherche". Bon sang. Mais c'était quoi ce bordel ! Si cela venait réellement du Berceau, est-ce qu'il ne sentirait pas un résidu plus persistant ? Il serra les dents. Tant qu'il n'aurait pas le rapport attendu pour savoir si pareils cas se produisaient aussi au Berceau, il ne pourrait pas que rester dans les hypothèses... Et il n'avait pas le temps. Il suffisait qu'il repose son regard sur la jeune femme décédée. Si ce n'était pas la folie terrorisante qui tuerait le reste des vivants, ce sera l'épuisement total. 

    "Qui la connaissait ? " demanda-t-il alors, en regardant les âmes semi-vivantes qui se lamentaient et sanglotaient autour de lui. Rien d'autres... les témoins de la scène étaient trop pris dans leurs propres délires ou folies.  Personne ne s'approcha donc pour réclamer le corps. 

    Alaric grinça des dents. Il ne pourra donc compter sur aucun habitant qui respirait encore. Il était seul. Il posa à nouveau ses yeux sur la défunte. Il ne pouvait pas la laisser comme cela, en plein milieu de la place.  Il prit la décision de la prendre dans ses bras, pour voir où la déposer avant de lui offrir une sépulture décente… Une fois qu'il aura trouvé des proches ou des amis... s'il arrivait à trouver un remède pour sauver ce qui restait des habitants. Des regards, bien que hagards, le suivraient sans doute dans sa démarche, sans comprendre, sans ou avec peu de compassion, trop noyés dans leurs propres souffrances. 

    Il trouva un large banc en pierre. Il la déposa là, croisant ses bras comme si elle dormait. Son calvaire était terminé, mais elle n'avait pas mérité de périr ainsi, à l'aube de sa vie d'adulte. Elle ne connaîtra jamais la joie d'avoir une famille et.... Bon ! il devait se concentrer ! Il devait essayer de trouver quelque chose pour sauver les autres encore en vie. D'une voix forte, pour se faire entendre des gens présents, bien qu'à demi présents mentalement, ou moins encore, il essaya de les éveiller pour qu'ils se bougent un peu 

    "Est-ce que certains ont encore la force de me trouver un chariot ? Ou un fiacre, s'il y en a ? Pour vous aider à évacuer les lieux et vous aider à vous reposer loin du village ? "

    D'aucun ne parut comprendre ses propres mots. Trop fatigués, trop démoralisés pour certains, l'idée de fuir n'éveillait même plus leur instinct de survie. Le temps de trouver un moyen de transport, de trouver un cheval assez fort pour le tracter et regrouper une petite fournée de survivants... il était seul et il n'aurait pas le temps de réunir tout le monde, de faire les aller et retour... Il devait trouver autre chose pour essayer de limiter les pertes, avec les plus atteints, pour gagner du temps et ainsi trouver l'origine du mal. 

    Il passa mentalement en revuece qu'il transportait dans ses sacoches de selles. Il avait des feuilles séchées de brugmansias. S'il trouvait un fumigateur, alors peut-être... 

    *En brûlant les feuilles, en veillant à ce que les plus atteints respirent la bonne dose, ils sombreront dans un léger coma et cela les aidera à échapper à ces crises d'effroi..... *

    Restait à trouver l'outil. Peut être à la taverne ? Il avait cru voir une ruche aménagée derrière l'écurie... 
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  • Mar 14 Nov - 18:24
     
    Arrêtez de chuchoter !
    Feat. Alaric Nordan

    Les paroles du voyageur n’avaient eu aucun effet sur les pauvres hères, qui continuaient de se lamenter et de se tenir loin de l’endroit où la défunte reposait à présent. A quoi bon s’enfuir ? Ici ou ailleurs, les chuchotements les suivraient ! Ici ou ailleurs, la folie resserrerait lentement mais sûrement ses griffes sur leurs âmes tourmentées. Ici ou ailleurs, ils connaitraient tous le destin de la pauvre jeune femme. C’était en tout cas ce que chaque habitant entendait dans sa tête à cet instant précis, sauf un.

    Un homme, l’un des villageois, se tenait non loin de l’homme sain d’esprit. Sûrement un boucher. Ou peut-être un bucheron ? Aucun moyen d’en être sûr, tant le stress et le manque de sommeil avaient ravagés son visage et son corps. Vêtu de vêtements déchirés, laissant voir des parties dénudées et crasseuses de son corps négligé, le gaillard n’en menait pas large. Cependant, un détail le différenciait du reste des pauvres diables : le couteau qui pendait à sa ceinture. Dans sa folie, l’homme s’était armé d’un couteau pour tenter de combattre les murmures incessants, si bien qu’on avait pu l’apercevoir frapper l’air de sa lame, tranchant le vide avec une férocité digne des meilleurs soldats du Reike. Evidemment, ces tentatives de résistance futiles se voyait soldées par un échec continu, qui avait fragilisé encore plus la psyché du pauvre citoyen de l’Empire.

    Cet homme armé ne subissait actuellement pas l’assaut des chuchotements. A la place, des images fusaient dans sa tête. Des images de couteau ensanglanté, accompagné d’un ordre. Une injonction proférée par une voix inconnue qui raisonnait dans sa tête aussi clairement que si quelqu’un se tenait à coté de lui pour lui dire :

    « Libère toi »

    Ces suggestions firent immédiatement effet sur l'esprit brisé du Reikois, qui poussa un gémissement digne d’un zombie décérébré, tout en dégainant violement son couteau. Ce geste provoqua des mouvements de recul parmi la foule toujours attroupée. D’une voix éraillée, le citoyen du Reike se mit à hurler :

    « Y A PLUS D’ESPOIR ! PERSONNE VA NOUS SAUVER ! LE REIKE NOUS A ABANDONNÉ »

    Le pauvre diable, les yeux écarquillés, tendit ses bras vers l’avant, pointe du couteau retournée vers son torse, visant son cœur. Les autres villageois levaient des yeux terrifiés vers leur congénère mais aucun ne faisait mine de vouloir l’arrêter. Et si cet homme avait raison ? Et si ce couteau était la clé de leur délivrance ? L’échappatoire tant recherchée à cet enfer ?

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  • Dim 19 Nov - 13:39
    Les épaules du mage s'affaissèrent en voyant le total manque de réactions de la part des habitants qui étaient présents. Ils avaient bien entendu les paroles de cet homme qui n'était qu'un inconnu, mais le mal qui sévissait dans leur bourgade les avait tellement atteints que l'envie de vivre était absente. La majorité d'entre eux ne cherchaient plus qu'une chose : l'espoir que tout cela cesse, que tout s'arrête, de fuir de cette souffrance qui les réduisait à l'état d'épaves vivantes... Se préparant à retourner à la taverne, Alaric aperçut un homme qui n'était pas loin de lui. Pourquoi son regard s'était porté sur lui ? Sans doute par l'éclat du couteau qu'il portait à sa ceinture ? Les bougres épuisés à l'extrême, mentalement comme physiquement, n'avaient eux plus vraiment l'instinct de survie, mais l'humain fraîchement débarqué, sain d'esprit, lui, avait cette forme d'intuition qui laissait présager ce que l'homme à la carrure de boucher ou de bûcheron pourrait faire avec un couteau à la large lame, juste passé à travers sa ceinture.

    La lame était à nu, rien ne la protégeait, ou l'inverse, ne permettait pas à son porteur de se protéger de son fil tranchant. Alaric ne voyait que lui, jetant un coup d'œil à cet objet qui devenait d'un coup une arme. Deux voies possibles, songea-t-il alors. Soit ce villageois retournait la lame contre lui pour en finir, soit sa folie le pousserait à s'en prendre au mage, le prenant pour un fou ou un  bien plus grand danger... ou autre chose que les vecteurs inconnus provoqueraient à son esprit dérangé par le manque de sommeil. À voir son état... Alaric se pinça les lèvres. Il y avait de grandes chances qu'il finisse par en mourir dans peu de temps, ce pauvre bougre. Comme la jeune femme de tout à l'heure. Et lui, il ne pouvait rien faire ! Il n'avait pas encore la moindre voie de solution et les survivants ne réagissaient pas pour tenter déjà de fuir loin de la petite ville ! Il ne devait pas perdre de temps à mettre en place l'unique solution qu'il avait en tête. 

     L'atteint prit d'un geste vif son couteau après avoir gémi tel un être mortifié. Un élan de recul se fit dans la place, telle une petite vague humaine. Il y avait eu un sursaut de crainte quand l'homme leva son couteau, pointe dirigée vers sa propre poitrine, après avoir braillé sa détresse. Alaric avait tendu ses deux mains en avant, en signe d'apaisement. L'homme était prêt à se suicider. Et cela, c'était hors de question pour lui. 

    "Non, le Reike ne vous a pas abandonné ! Vous n'êtes pas seul. Je suis là, moi. Je suis venu dès que j'ai eu vent des soucis que vous subissez. À tout problème, il y a une solution. Je vous demande juste de tenir encore un peu, d'accord ? "

    Il avait fait un petit pas prudent vers le suicidaire. Les mains de ce dernier tremblèrent. Il avait déjà assisté à la mort d'une jeune femme de cette ville et voulait éviter d'être le témoin d'un second décès. 

    "Rien n'est encore terminé..."Murmura-t-il en direction du forcené. ''Nul besoin de ce couteau..."
    Les muscles du désespéré se contractèrent. Sans plus tenter de raisonner la victime de sa propre folie, Alaric appela sa magie et une étrange gangue de terre entoura tout l'avant-bras, engloba la main et avala le couteau. Une sorte de protection terreuse et solide empêcha le geste de l'homme, qui gémit en se faisant plus mal que de se mettre fin à ses jours. Il frappa plusieurs fois, avec son autre bras libre, cette carapace qui réduisait totalement son souhait de mourir. Ne pouvant rien faire de plus, l'humain qui avait cherché à taire sa souffrance s'effondra à terre et se mit en posture fœtale, marmonnant des mots inintelligibles. Alaric se rapprocha de lui, se prépara à tenter une approche rassénérante quand il perçut par le biais de sa magie la présence d'une autre, qui se retirait déjà. Il sourcilla en croyant comprendre sa signature. 

    *Bordel.... *

    Il chercha du regard qui aurait pu faire cela. Il avait perçu de la télépathie et de la magie d'illusion… ce n'était pas l'effet du Berceau. La magie n'était pas assez... particulière, ou forte... Ce qu'il percevait était plus commun. Un être s'amusait à faire souffrir les habitants à leurs dépens. Avait-il trouvé une possible et véritable cause à ce qui tuait les  gens dans le coin... Ce n'était pas la Folie du Berceau. Une autre personne usait de cette magie et bossait durement pour que tous subissent quelque chose... 

    Après avoir retiré un peu de la gangue de terre qui entourait la main armée, il retira le couteau et appela le sol à s'ouvrir, pour y jeter le couteau. Ainsi, il sera hors de portée, personne ne pourra l'avoir. Il se releva et refouilla les environs, comme pour essayer de cerner le responsable de toute cette merde. Bon sang, un homme, une femme, ou bien un hybride ? Qui était-ce ? Bon sang, il n'avait pas encore assez de temps pour cela. Il devait mettre en action son plan. Il se dirigea d'un vif pas vers l'écurie pour récupérer ses ingrédients et procéder à la fumigation...
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  • Dim 26 Nov - 19:20
     
    Arrêtez de chuchoter !
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    Les agissements du voyageur avaient sauvés la vie de l’homme, mais celui-ci n’exprimait aucune reconnaissance. Son salut venait de lui être dérobé par cet inconnu, et déjà les murmures revenaient à la charge dans sa tête, comme pour le punir de son échec. Le Reikois n’avais pas été sauvé, non ! Il venait d’être condamné à de nouvelles souffrances. Les autres habitants semblaient en tout cas être arrivés à cette conclusion, au vu de leur abattement collectif et des quelques regards emplis d’une agressivité montante jetés à ce voyageur qui s’éloignait vers les écuries.

    Pourquoi n’était-il pas affecté par ce mal ? Il n’avait pourtant pas l’air spécial ! Un citoyen du Reike, tout comme eux ! Alors comment se faisait-il que cet homme puisse réfléchir clairement ? Les murmures emplissaient l’esprit de tout le monde ici ! Personne n’était épargné par ce mal ! Alors pourquoi ?! POURQUOI ?!

    « Il ment… »


    Oui … à bien y réfléchir, ses paroles sonnaient faux !

    « Le Reike vous a abandonné … »


    Oui … où étaient les forces médicales reikoises ? Où étaient l’armée ? Que faisaient les gardiens du Berceau ?

    « Vous êtes livrés à vous-même … »


    Oui … il n’y avait qu’à voir l’état des habitants ! De valeureux citoyens de la nation du désert réduits à l’état de coquilles bientôt vides, et l’Empire qui n’avait rien fait pour les protéger !

    Tous les pauvres diables venaient d’entendre les mêmes murmures à l’instant, des paroles simples et pourtant lourdes de sens. Des mots qui firent tout de suite mouche dans leurs esprits brisés. Les regards fous se tournèrent à l’unisson vers ce mage, cet intrus, celui qui avait refusé que leur congénère se libère de son tourment. Hommes, femmes, enfant, même la petit grand mère tout de rose vêtue, tous sentaient la colère monter. Une folie furieuse collective. Une rage aveugle.

    La situation menaçait de sérieusement dégénérer.
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  • Jeu 30 Nov - 9:05
    L'air se fit soudain pensant, menaçant. Alaric avait cessé de marcher. Les muscles de ses mâchoires se crispèrent à ce que son esprit avait capté.. Quelques songes avaient pénétré son esprit, quelques murmures, à peine audibles. Des murmures. Son regard s'était orienté vers une petite maison qui ne payait pas de mine.... ca venait de là-dedans ?  Voilà le point central de toute cette merde qui s'acharnait à tuer les habitants du patelin à petits feux, les épuisant mentalement, les empêchant de dormir, de se reposer, contraignant leur esprit à rester éveillé au point que la folie les gagne petit à petit ! Et qu'ils en meurent ! Soit en se suicidant pour fuir cette lente souffrance agonisante, soit en mourant par craquage physiologique ! Les murmures... cela ne venait pas du Berceau... C'était un être, ici, dans cette bourgade, qui apportait le mal ! Et il devait être en train de regarder le mage humain, pour avoir balancé une nouvelle fois ses répliques télépathiques

    Il se retourna et manqua de reculer en voyant les habitants encore en vue qui le fixaient.  Les visages blêmes d'épuisement s'étaient dardés sur lui. De quoi vous donner une bonne grosse sueur froide. Dans leurs yeux croissait une lueur rageuse. Leurs âmes malades de fatigue et de folie avaient besoin d'un exutoire. La personne qui était la cause de tout cela, qui demeurait dans l'ombre, leur offrait la seule cible vivante à leur portée. Il n'y avait que lui qui n'était pas atteint, qui était encore sain d'esprit... forcément, il devenait le seul responsable. 

    Alaric ne devait plus perdre de temps. Essayer de raisonner la masse ne serait que perdre du temps. Pire ! Il pourrait attiser cette rage sourde qui enflait à chaque instant qui passait. Les murmures avaient attisé leurs hargnes instinctives, éveillant le besoin viscéral de trouver l'unique voie à leurs malheurs et souffrances. Il était là, l'homme inconnu, venu, on ne sait pourquoi. Tous s'en foutaient. Ils voulaient cesser toute cette lente agonie, ne plus avoir à subir les affres folles qui les dévoraient depuis des jours. La solution du Mage d'Etat ? Fuir ? hors de question ! Il y avait des gens en danger ici. Il devait trouver la source de tout ce bordel... Il se rappela la petite maisonnée... déterminé, il s'y dirigea, les poings serrés. Le temps jouait contre lui. À tout instant, les habitants pouvaient devenir un raz de marée humaine avide de le pourfendre. 

    Une fois devant la petite habitation, il cria presque : 

    "Sortez de là ! Au nom de l'Empire, cessez vos immondes actes envers ces pauvres gens ! Je sais que vous êtes responsable des murmures qui les agressent et les rendent fous ! "

    L'individu était bien là-dedans, il n'y avait nul doute possible.



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  • Mer 6 Déc - 17:32
     
    Arrêtez de chuchoter !
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    La petite cabane ne payait pas de mine, car personne ne s’en était occupé depuis que l’épidémie avait frappé. Lorsque la porte s’ouvrit, en réponse aux injonctions du mage, un air vicié s’échappa de la petite demeure, un condensé de sueur rance et d’aliments pourris. Sur le pas de la porte apparu une petite grand-mère tout de rose vêtue, bien que la couleur ait depuis longtemps perdu son éclat.  Des vêtements étaient déchirés en plusieurs endroits, ses cheveux gris faisaient penser à un épouvantail, son visage trahissait son état de fatigue mentale et de stress.  Elle ? La cause de tous ces maux ? Comme cette vieille dame aurait-elle pu faire du mal à qui que ce soit ? Il n’y avait qu’à voir son air apeuré ! Il n’y avait qu’à constater les sillons que les larmes avaient tracés à travers la couche de poussière et de crasse tapissant ses joues !

    « Keske vous m’voulez ? Y’a personne ici à part mwa ! Pourkwa vous m’accusey ? »

    La voix de la doyenne était trainante, chevrotante, et la vieile femme n’arrivait plus à bien articuler.

    « J’ai rien fey, mwa ! J’suis en train d’murir ! »

    Ah, quel triste spectacle ! Une vieille femme exténuée mentalement qui se voyait accusée sans pitié par cet étranger.

    « Pourkwa vous feites rien pour nous sovey ? »

    Quelques brides de sagesses subsistaient encore dans l’esprit de la grand-mère, luttant pour sortir et recadrer cet empoté ! Ce prétendu serviteur de l’Empire venu les sauver, dont la venue n’avait rien arrangé. La vieille femme se cramponna à la porte, et se laissa tomber à genoux en sanglotant. Le mage la surplombait de toute sa hauteur, si bien que la faiblesse de la grand-mère face à ce voyageur était visible par tous.

    « Il ne vous libèrera pas … »

    Non … à bien y réfléchir, cet homme avait même empêché l’un des leurs de se délivrer se cet enfer. Il l’avait empêché de déterminer son propre destin.

    « Il ne vous sauvera pas … »

    Non … Comment cet homme pourrait-il les sauver ? Pas après tout ça ! Pas après avoir accusé cette pauvre grand-mère !

    « Il sera votre perte … »

    La foule commençait à se rassembler devant la cabane, gardant encore une petite distance avec le voyageur. Les poings commençaient à se serrer, et une lueur sauvage émergeait petit à petit au fond des pupilles des habitants.

    La situation était sur le point de devenir hors de contrôle.

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  • Dim 10 Déc - 15:11
    Une personne finit par sortir de la petite masure. Altarus était assez prêt pour être atteint par les effluves qui profitaient de l'ouverture de la porte pour s'échapper à l'extérieur. Altaric ne put s'empêcher de porter son avant-bras à son nez pour vainement se protéger de l'immondice odorante qui agressait ses sens. Sous ses yeux, il avait une vieille femme qui était tout aussi atteinte que les autres citoyens par l'effet malfaisant. Elle était marquée par un profond épuisement, ses habits étaient en lambeaux, totalement en loques même. Elle avait tout d'une mendiante au bout de sa longue vie. Et quand elle se mit à balbutier son innocente... 

    Le mage eut un doute. Avait-il mal perçu la magie ? La télépathie n'était pas vraiment son fort. Ou alors y avait-il une autre personne dans la maisonnée ? Non, pas à la voix apeurée et chevrotante de la vieillotte, ne laissant aucun doute qu'il n'y avait personne d'autre, en dehors de l'individu âgé qui lui faisait face. Et à ses paroles, les autres malheureux exténués, plus réellement aptes à réfléchir, ne purent que se rapprocher, commençant à jeter leur désir de trouver un responsable sur la seule personne en bien meilleure santé qu'eux tous réunis. Alaric cochait tous les critères. 

    La vieille s'effondra, se retenant à la porte. L'humain se retourna de moitié pour voir la foule commencer à gronder et à s'attrouper... dangereusement. Il était seul face à des citoyens, bien qu'à bout mentalement comme physiquement, sauront avoir le dessus sur lui. À moins de faire usage de la magie… D'origine, il était venu pour savoir ce qui se tramait en ces lieux, pas pour blesser les habitants malmenés par ces murmures ayant pour source une personne et non le Berceau. Il se trouvait face à un nouveau dilemme. Ou plutôt un gros problème en devenir. 

    La foule resserrait inconsciemment les rangs. Chacune de leurs mines n'était plus qu'une colère sourde, croissante, qui s'extériorisait dans une lueur étrangement vive dans leurs regards. L'étrange effet télépathique se fit de nouveau sentir. Il renouvela son senseur pour en déterminer la source, croyant s'être trompé... mais quand deux fois, vous obtenez le même résultat, il était évident qu'il n'était pas fourvoyé. Il se retourna vivement vers la prétendue victimisée des murmures

    "Assez de votre sale jeu ! Qu'est-ce que cela vous apporte de faire souffrir ces pauvres gens ? Cessez donc votre comédie ! "

    Il n'omettait pas les survivants. D'un pas, il se recula de la vieille dame, pour s'assurer un minimum de distance et fit face à la population malmenée pour s'adresser à eux.

    ''Je suis le Mage d'Etat Nordan ! J'ai été dépêché ici dès que des rumeurs d'un mal murmurant sévissait dans cette ville, pour en déterminer les causes. Je sais que vous êtes tous épuisés, que vous aspirez à mourir que de continuer à souffrir. Ce joug de malheurs ne vient pas du Berceau, mais de cette vieille femme ! Elle n'est pas une vieillarde en totale détresse comme vous. Comment arrivait-elle déjà à mieux parler que vous tous ? "

    Tu parles d'un argument valable avec des personnes au bout du rouleau, songea alors amèrement Alaric. C'était même stupide comme réplique. Voyant que les habitants ne l'écoutaient plus, qu'ils étaient à deux doigts se jeter sur lui, il n'eut pas d'autres solutions pour se protéger et les protéger d'eux-mêmes. Le sol se mit à trembler sous leurs pieds, laissant la terre et le roc jaillir pour enfermer chaque personne présente dans un carcan solide, les emprisonnant tous jusqu'à la taille. Le but ? Les immobiliser dans les blesser. 

    ⁣ "Pardonnez-moi de cet acte..."[/b]

    Après quoi, il marcha d'un pas rapide vers l'instigatrice de tout ce bordel. D'une main, il la saisit au bras et lui imposa de se relever. 

    "Vous êtes à l'origine de leurs malheurs. Vous êtes également responsable des morts que vous avez provoqués avec la perfidie de votre magie. Croyez moi, vous répondrez de tous ces crimes ! "

    Restait encore à la ligoter et partir d'ici... et ce n'était pas gagné. Partir comme un voleur, ce serait laisser une population désemparée, livrée à elle-même. Ces gens avaient besoin de trouver un peu de sommeil et tant que cette garce ridée sera dans les parages. Il voulait endormir tous ces gens de base... alors ce qu'il avait en sacoche servira à plonger cette sordide femme dans un sommeil si profond qu'il aura bien assez de temps à consacrer à ses victimes. 

    "Allez, avancez ! On va à l'écurie ! "
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  • Jeu 14 Déc - 15:00
     
    Arrêtez de chuchoter !
    Feat. Alaric Nordan

    A la fin de chaque mystère vient le moment de vérité. A la fin de chaque dilemme vient le moment du choix. Au bout du compte, une décision doit être prise, un choix doit être fait. Même si c’est le mauvais.

    Ce voyageur, qui venait de manipuler la terre et la pierre pour restreindre les sujets impériaux sur le point de sombrer dans la folie, venait assurément de faire le mauvais choix ! Mage d’Etat ? Mensonges ! Quel mage d’Etat digne de ce nom aurait laissé de tels événements se produire ? Quel subordonné de l’Esprit n’aurait pas réussi à les libérer de leur tourmente ?

    Alors que la grand-mère hurlait et pleurait, impuissante face à la poigne du mage. Alors que les pauvres hères réagissaient avec véhémence, privés de leurs mouvements par des prisons de terre. Alors que tout cela se produisait, les murmures stoppèrent. Pendant quelques secondes, le silence se fit dans l’esprit de chaque reikois, quelque chose qu’ils avaient oublié depuis ce qui semblait avoir été une éternité. Le calme … avant la tempête :

    « LIBÉREZ-VOUS ! »

    Les derniers fragments de santé mentale, qui luttaient telles des bêtes enragées dans l’esprit de chacun des sujets de l’Empire, se volatilisèrent, écrasés par l’injonction que tout le monde venait de subir. Un ordre proféré avec des intentions meurtrières. Les fiers reikois avaient laissés la place à des coquilles vides enragées, consumés par une folie furieuse. Des hurlements et des grognements inhumains s’échappaient de leurs bouches, si bien que dans leur état, les pauvres diables ressemblaient plus à des zombies qu’à des êtres vivants.

    Les seuls à ne pas être entravés étaient le mage et la vielle dame tout de rose vêtue, mais déjà plusieurs citoyens, les plus costauds, se libéraient de leur prison de terre à la force de leurs muscles. Un acte presque impossible en temps normal, mais la folie semblait décupler leur forces grâce à l’adrénaline qui se déversait à torrent dans leur flux sanguin. Tout en poussant des sons gutturaux, ces quelques individus sauvages se ruèrent en direction du voyageur, une lueur de meurtre brillant dans leurs yeux injectés de sang. Derrière eux, le spectacle était tout aussi invraisemblable : les reikois n’étant pas assez forts pour se libérer griffait l’air de leurs mains, et certains essayaient même de s’attaquer entre eux ou se faire du mal à soi-même.

    Une catastrophe venait de se déclencher, mais le mage avait-il raison ? Cette pauvre petite grand-mère était-elle la responsable ? Etait-ce la folie qui s’était emparé d’elle quand, d’un violent mouvement du bras, elle se dégagea de l’emprise du mage d’Etat, profitant d’un minuscule moment d’inattention de sa part ? Qui pouvait donc le dire ? Alors que la vieille femme prenait la fuite dans la direction opposée à la foule enragée, alors que les reikois fous allaient atteindre le mage dans le but de le mettre en pièce, un flux de mana fut dirigé vers l’esprit du voyageur. Un message que lui seul pouvait entendre :

    « EH BIEN VAS-Y, MAGE ! DÉFENDS-TOI ! DÉCHAINE-TOI SUR TES COMPATRIOTES ! DÉBARRASE-TOI D’EUX POUR M’ARRÊTER ! ALORS ?! QU’EST-CE QUE TU ATTENDS, MAGE ?! TU VAS ME LAISSER M’ÉCHAPPER ?! TU VAS ME LAISSER PARTIR APRES AVOIR TORTURÉ LES TIENS !? ALLEZ, MAGE ! ASSASINE TES CAMARADES SI TU VEUX ME STOPPER ! »

    Un rire cruel vint ponctuer ce message, avant que le flux de mana s’estompe. L’heure de vérité venait d’arriver, et un choix impossible allait devoir être fait.

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  • Dim 17 Déc - 15:18
    Alaric resserra sa prise sur la vieille humaine, qui se débattait et hurlait pour essayer de se défaire de la main qui l'empêchait de se sauver. Déjà, elle agaçait le mage d'État par ses gesticulations et ses pleurs mensongères. Elle ne leurrait plus personne... enfin plus personne encore sain d'esprit ; et il n'y avait que lui

    "Oh, la ferme !"s'énerva-t-il, avant de jeter un regard derrière lui pour s'assurer que les citoyens qu'il avait été contraint d'immobiliser de force ne se débattaient pas au risque de se blesser ou de réussir à se libérer pour se lancer à sa poursuite. Il pressa alors le pas, avant d'être comme... oppressé par un bien étrange silence. Il se retourna, pour voir que les malheureux tourmentés ne gémissaient plus, ne remuaient plus… Ils étaient comme pris dans un flottement silencieux. Certains écarquillaient des yeux, s'étonnant de quelque chose. 

    *Ça ne sent pas bon...*pensa-t-il, non sans une certaine forme d'inquiétude à l'esprit. Il n'avait pas tort de s'inquiéter. Là où il voulut faire presser le pas à sa captive, il était loin d'imaginer qu'elle lui ferait un sale coup. Vraiment un gros sale coup. 

    Le calme disparut d'un coup, les victimes de la vieille folle se mirent à brailler, pris d'un soudain accès de rage. En quelques secondes, ils passèrent du stade d'épaves humaines à créatures humanoïdes au regard fou, envahies d'une folie sans nom, se démenant pour se libérer des prises telluriques créées par Alaric. De stades d'hommes et de femmes, ils devenaient des monstres bavants et dardant des bras gesticulants vers le mage. Quelques-uns réussirent à s'échapper, leurs forces décuplées. 

    Alaric hallucinait de la situation qui échappait à tout contrôle. Un très bref instant, son esprit eut la mauvaise idée de faire une comparaison de scène avec ce qu'il avait pu lire des rapports après Sable d'Or. Nul besoin de douter que cela n'aiderait guère à garder son sang-froid. En même temps qu'il observait avec écarquillement l'arrivée de plusieurs forcenés libérés sur lui, il apercevait les autres captifs qui en venaient, pour certains, à s'en prendre les uns et les autres, tellement ils ressentaient le besoin d'écouler par tous les moyens possibles cette colère démentielle.

    La sale enflure de grand-mère dégénérée en profita pour s'échapper de son étreinte, commençant déjà à se sauver à l'opposé de la foule en total délire. Et pour parfaire sa petite victoire dans son évasion, elle envoya violemment un message télépathique à l'humain, qui se crispa sous l'assaut assez percutant de ses pensées ! Ah la garce ! Outre de confesser ses crimes, elle le provoquait ! Et par les voies du Shierak, était qu'elle avait raison ! 

    Quand sa voix criarde et victorieuse s'estompa de son esprit, l'esprit d'Alaric tournait à plein régime, au fur et à mesure que les quelques enragés se rapprochaient de sa position ! Il devra se défendre, il n'aurait pas le choix ! Mais il ne pouvait pas massacrer ses pauvres hères qui avaient subi tant de souffrance. Il ne pouvait pas les tuer, même pour préserver sa vie. Son but premier était de comprendre ce qui se passait ici pour essayer de les aider, de les sauver. Pas de les... assassiner ! Le dilemme était atroce. Car de l'autre côté, s'éloignant en courant, l'autre dangereuse pourrait recommencer sa destruction mentale sur d'autres citoyens du Reike. Il ne pouvait pas la laisser s'échapper. Que faire ! 

    Il commença à reculer de quelques pas, sentant l'angoisse l'envahir. Il était seul et tiraillé sur son dilemme. Et pourtant, il y avait forcément une solution ! Il ne pourra pas limiter les cas de blessures, mais il pourra déjà contenir les victimes qui couraient vers lui ! D'un coup, une sorte de rempart de plusieurs mètres de haut en pierre sortit du sol, sur lequel se cognèrent les quelques libérés. Sans perdre une seconde, Alaric rajouta de la longueur à ce mur, pour en faire un enclos.  Haletant à cet appel soudain qu'il avait dû provoquer avec la magie, il entendait avec peine les gens hurler cete rage folle, plus envenimée encore par cette barrière qui les empêchait d'atteindre leur proie.

    "Réveillez-vous bon sang ! Vous n'êtes pas des bêtes, vous êtes des hommes ! "cria-t-il espérant encore une fois que cela provoquerait quelque chose. Et maintenant, il s'élança à la poursuite de l'autre tortionnaire, qui avait dû prendre une avance maintenant. Hors de question qu'il la laisse s'échapper ! 
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    Mégère
    Mégère
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    Info personnage
    Race: Fae
    Vocation: Mage soutien
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    qui suis-je ?:
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  • Lun 1 Jan - 12:49
     
    Arrêtez de chuchoter !
    Feat. Alaric Nordan

    La petite grand mère avançait à un train régulier, malgré son grand âge, progressant dans les petites ruelles pour arriver à la lisière de la bourgade, et disparaître dans la nature. Quel plaisir que de jouer la comédie parmi tous ces impériaux, être aux premières loges pour les voir se rapprocher petit à petit du précipice de la folie, chaque pas aussi douloureux que le suivant. Quelle joie que de malmener ce petit Mage d’Etat insignifiant, clairement dépassé par les événements ! Et le clou du spectacle : le déchaînement du chaos, le désespoir qui pouvait se lire sur le visage de ce vaurien à la solde du Reike. Qui d’autres que les Titans auraient pu offrir des moments de vie aussi magnifiques que ceux-là ! Gloire !

    Hélas, venait le moment de prendre la tangente, de se fondre à nouveau dans les ombres après un coup d’éclat flamboyant ! Plus facile à dire qu’à faire en l’état, car l’adepte des maîtres divins avait senti une secousse dans la terre, puis une voix s’était élevée, la voix du voyageur, tentant encore une fois de raisonner ses compatriotes. Le mage avait sûrement réussi à les entraver une nouvelles fois, et si c’était le cas, alors le reikois s’était déjà lancé à sa poursuite. Un retournement problématique, car la grand mère n’avait aucune chance de distancer éternellement un homme dans la force de l’âge.

    Cependant, Mégère n’avait pas dit son dernier mot. Après s’être abritée derrière une des habitations, elle concentra son mana vers la masse de gens entravés, toujours sujets à une rage folle. Après avoir « vécu » ici, la petite grand mère avait une bonne image mentale des lieux, pratique pour savoir où diriger les flux de mana. Ceux-ci arrivèrent au dessus de la place, tel un nuage, et descendirent sur la population déchaînée, la recouvrant tel un dôme.

    Après quelques instants, les cris de rage se muèrent en hurlements de douleur. Les pauvres reikois entravés semblaient souffrir le martyr ! Les cris arrivèrent aux oreilles de l’adepte, dont les lèvres se dessinèrent en un sourire mauvais. Si Mégère pour entendre cette illusion auditive, alors son poursuivant l’entendrait certainement. Elle savait que ces hurlements étaient faux, que son mana avait simplement couvert la folie ambiante pour la remplacer par une situation factice. Mais le mage, lui, ne le savait pas, et si l’obstacle que le mana avait initialement rencontré sur sa route était bien un mur, comme le supposait la servante des Titans, alors le champs de vision de son poursuivant se verrait obstrué par sa propre création ! Le dilemme n’en serait que plus cruel !

    Afin de couronner le tout, la grand mère envoya un nouveau message télépathique au mage, aussi violemment que le premier, afin de le narguer et le déstabiliser encore plus :

    « TU LES ENTENDS, MAGE ?! ÉCOUTE COMME TES COMPATRIOTES SOUFFRENT !! TU VAS LES ABANDONNER À LEUR SORT POUR M’ARRÊTER, MAGE ?! TU VAS LES SACRIFIER ?! ET BIEN VAS-Y, ATTRAPES MOI, ET LAISSE-LES MOURIR !! »


    Un nouveau rire, tout aussi malfaisant que le premier, mit fin au flux de mana, et déjà la grand mère reprenait sa course pour échapper au courroux du voyageur, le laissant face à un nouveau choix en apparence cornélien : poursuivre l’ennemie, ou « sauver » les habitants ?

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