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    qui suis-je ?:
  • Sam 8 Avr - 8:55


    Type de Event : Pâques
    Contexte : Une fois par an, on raconte que l'île de Pâques surgit de l'océan. Là, des créatures magiques apparaissent et se rendent près de vous, pendant que vous dormez, pour entrer dans vos rêves et participer au "Grand Concours Annuel des têtes d'oeufs". Concrètement, vous êtes plongés dans une sorte de fêtes foraines féériques et vous êtes amenés à faire trois activités ludiques tirées au sort. Lorsque vous vous réveillez, des oeufs en chocolat sont déposés au pieds de votre lit.

    Déroulement : Vous devez raconter un rêve. Mettant en scène votre personnage.
    Vous aurez ensuite en roll à faire pour voir les activités qui vous seront présentés :

    1. Course par équipe de sac
    2. Course de sac en solo
    3. Course de Kawak dans un lac sucré
    4. Tirage de corde contre un adversaire (ou plusieurs) insolite(s)
    5. Aller recherche avec sa gueule le plus de pommes dans une grande bassine d'eau salée
    6. Faire une course avec un oeuf déposé sur une cuillère
    7. Faire un concours de lancer de cerceaux
    8. Gagner une partie de balle au chasseur
    9. Concours de manger d'oeuf en chocolat

    Faites un /roll3d9 sur le discord (si vous n'avez pas discord, demandez à un admin en mp de le faire pour vous) et de ces 3 activités sélectionnées, racontez-nous en rêve (ou cauchemar) dans lequel votre perso remporte toutes ces activités

    Risque : Aucun

    Participants : Celui qui le souhaite

    Localisation de cette PA : Île de Pâques (dans les rêves)

    Récompense : 100 crédits pour tous les participants

    Autre(s) : Amusez-vous et laissez votre créativité s'exprimer. Vous pouvez inclure d'autres joueurs dans votre RP (c'est un rêve après tout) Envoyez vos rps à la suite de ce poste Smile Je précise que cet RP n'est pas canon. C'est juste pour placer un contexte.

    (08/04 au 15/04)
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Sam 8 Avr - 10:50
    TW : VIOLENCE
    (résultat 9,7 et 1)

    Le crépuscule approche, je trouve un endroit où dormir alors que la faim et la soif me tenaillent l'estomac. J'erre sans savoir où aller, perdue dans ces contrées de sable et de roches. Prenant appui contre la paroi du canyon, je m'installe avec Fay contre moi, nous serrant l'une contre l'autre pour nous réchauffer. La plénitude des lieux et le ciel étoilé au-dessus de ma tête me mettent dans un état de calme intérieur, j'entends au loin des cris d'animaux avant de m'assoupir profondément. Tout est noir avant que je découvre des ballons colorés et des rires d'enfants. D'énormes lapins ,aussi grands qu'un homme, me regardent avec des dents aiguisées et des yeux rougeoyants, esquissant presque un sourire carnassier. Ils s'écartent en me voyant arriver sur un lieu où une grande table est dressée, il y a Sans-Nom, Rêve, Violence dépassant du corps de Praelia et Halewyn, les quatre démons que j'ai pu rencontrer lors de mes différents voyages. Ils semblent complètement vides, leur regard est fixé sur des bols remplis d'œufs de couleur brune. Une place est libre au milieu d'entre eux, je m'installe et l'un des lapins voraces explique avec une voix à couper au couteau les règles du concours. Un concours ? Rêve détourne son regard d'Onyx vers moi, ses plumes célestes effleurent mon dos et il commence à dévorer avec son bec devenu long et pointu, rempli de plusieurs dents, il découpe et tranche les œufs bruns et dévore avec un bruit guttural. Les démons s'emparent des œufs, mangeant sans aucune subtilité ce mets inconnu. Un des lapins arrive dans mon dos et prend ma tête dans sa patte blanche en hurlant "Mange !". Les battements de mon cœur s'accélèrent, avec délicatesse, je m'empare d'un œuf enveloppé de cette robe brunâtre et commence à y croquer dedans. Fondant dans la bouche, sucré, voilà bien un repas appréciable. Je m'empiffre, sans cesse. Mon regard voit uniquement ces étranges desserts en forme ovale, prenant un plaisir indicible à me gaver de ces mets. Encore. Encore ... ENCORE ! Puis à la fin, mon corps fond.

    Plus tard, je me retrouve dans un nouvel endroit où des fées aux vêtements sombres et aux cheveux sales apportent à Ikaryon, Vivien et moi-même des petits cercles colorés. Bleu pour moi, Rouge pour Ikaryon, Noir pour Vivien. La fée nous place l'un à côté de l'autre et explique le déroulement de la partie, car après tout, là aussi, il s'agit d'un concours. Mes mains tremblent, je sens ma peau frémir au contact des cerceaux. Sont-ils enchantés ? Ikaryon commence le premier lancé et il atteint sa cible, sans problème. Cela ne m'étonne guère d'un membre des Serres. Vivien, quant à lui, trouve que ce jeu est pourri et envoie valdinguer le cerceau à plusieurs miles de la cible. La fée, mécontente, se rapproche de lui et découpe un de ses doigts avec l'aide d'un des cerceaux. Le sang dégouline de sa blessure et notre cher Vivien comprend la leçon. L'être ailé se tourne vers moi, ses iris fendus et sa voix nasillarde m'ordonne de lancer les étranges cercles colorés. Ikaryon et Vivien libèrent la place, je me concentre et lance avec grâce le cerceau qui tombe à côté de la cible. Ah. Mauvais choix. La fée se rapproche, montre alors un tout nouveau visage, ses yeux presque révulsés et sa tête tournant à 360° avant de venir découper l'une de mes ailes. Un cri de douleur, mon aile sur le sol ensanglantée, la même qui fut déjà transpercée par différentes lames de mes ennemis. "Tic. Tac. Tic. Tac" chante l'être magique aux habits souillés et à la gueule transformée. Plus le temps avance, plus nous perdons des membres. Les cerceaux sont sans fin, nous finissions par n'être que des lambeaux de chair sans pouvoir nous échapper de ce cercle infernal.

    Violence. Ah. Quelle drôle de coïncidence. L'épée famélique se trouve dans le corps de Praelia, l'orbe énigmatique vibre d'une aura malsaine, la multitude se gausse lorsqu'elle me voit. Cette fois-ci, d'étranges créatures aux poils colorés et sales viennent nous expliquer les règles de la course. Nous serons par équipe dans le même sac. Je remarque également la présence des jumelles Anna et Elsa, il y a aussi Aryan et Erzett, sans oublier Morndrizel et Elisabeth du Pal. Qu'il est étrange de les voir ainsi dans cet endroit. Nous sommes à l'orée d'une forêt, bien plus sombre et plus terrifiantes que celles des terres du Nord, d'énormes toiles débordent de chaque arbre et le démon à mes côtés éclate d'un rire malsain. Qu'es-tu, infâme lame maléfique ? Malheureusement pour moi, je fais équipe avec la multitude. Que de mauvais souvenirs. Praelia empoigne le sac, alors qu'elle est si grande et moi si petite. Elle m'enveloppe de ce tissu sans que je ne puisse atteindre sa taille. Violence sait que je suis ici, il me ridiculise et ne cesse de communiquer dans mon esprit. Si je prends la lame, je deviendrai plus puissante, capable de tenir tête à tous les autres de la course. Il avance en sautant, ses multiples bras gigotent en même temps et j'ai l'impression que l'entité serait prête à m'écraser. Je m'accroche à la jambe de l'être aux multiples bras alors que le démon avance. Puis la lame famélique surgit entre mes mains, je sens mon sang se glacer, sa voix hurle dans mon esprit de détruire tout ce qu'il s'y trouve. Je perds la tête. La haine me ronge. La colère m'emporte. Praelia s'évapore et la lame éthérée est entre mes mains. Je déchire le sac, découpe chacun de mes amis avec une haine si profonde que je ne contrôle nullement mes mouvements ou mes émotions. Le sang se répand, les créatures magiques rient à gorge déployée en voyant ce spectacle. Violence et moi avons remporté la course.

    Je me réveille en sursaut au beau milieu de la nuit, le front en sueur et le corps tremblant. Rien de tout ceci n'est réel. Ce n'était qu'un mauvais rêve. En tout cas, j'ai toujours autant faim.
    Citoyen du monde
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    Dante
    Dante
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    Race: Oni
    Vocation: Guerrier combattant
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t980-le-demon-des-rocheuses-terminehttps://www.rp-cendres.com/t1017-memoire-d-un-vrai-croyant-dante#7688https://www.rp-cendres.com/t1018-pelerinage-vers-la-terre-sainte#7689
  • Sam 8 Avr - 13:39
    [Résultat du dé : 4,4,4]

    La nuit est déjà bien entamée et même si le chevalier errant n'a aucun problème à se déplacer dans la pénombre la plus totale, il va falloir trouver un endroit pour se reposer de cette longue journée à arpenter la dévastée Shoumei. Quelques heures d'un sommeil léger, seront amplement suffisantes avant de repartir. Il déteste s'attarder de trop au même endroit. Passant tout près d'un Pin Argenté un peu plus grand que les autres aux alentours, il se saisit fermement d'une première branche pour se hisser à la force de ses bras. Puis une deuxième. Et une troisième, manquant de peu de se briser sous son poids. Il finit par atteindre le sommet du conifère, quelques éraflures superficielles sur la peau causées par les aiguilles tranchantes qui ornent les branches de ces arbres. Dante plante sa lame noire dans le tronc de l'arbre assez profondément pour qu'elle tienne en place toute seule. Ensuite, il installe son dos sur une branche un peu plus large que les autres, malgré tout il suffirait d'un mauvais geste dans son sommeil pour faire une chute tragique. Enfin bon, il devrait s'en sortir. Dormir à la belle étoile, ce sentiment de liberté qui traverse son être. Il ne troquerait ça pour rien au monde. Outre les frémissements des arbres face au vent et les manifestations de la faune locale, la nuit est parfaitement calme. Sereine, paisible. Et c'est agréable même pour un combattant qui n'est que violence au quotidien.

    Dante finit par fermer ses prunelles sombres pour tenter de trouver le sommeil, dans l'inconfortable couchette d'une nuit. Lorsqu'il ouvre à nouveau les yeux, le paysage est sensiblement différent. Le ciel affiche un bleu idyllique, avec cette absence totale de nuages. Le bourreau des Dieux n'est plus perché dans son arbre, il se retrouve debout entouré de quelques arbres qui ne ressemblent en rien aux forêts Shoumeiennes. Prenant conscience de son nouvel environnement et ne comprenant pas ce qu'il se passe, un chemin s'ouvre soudainement face à lui. Les arbres se déplacent comme si leurs racines faisaient office de jambes. Un peu plus loin sur le sentier, se déroule un genre de festivité. Une gigantesque fête foraine où les gens rient et chantent de bon cœur. Pris d'une curiosité soudaine, l'Oni fait quelques pas en avant pour s'avancer vers cet endroit magique qui lui tend les bras. Dans un réflexe, il lève son bras et passe sa main droite dans son dos comme s'il cherchait à se saisir du pommeau de son épée qui n'est plus là. Kar'ath n'est pas là et ne plus entendre ses calomnies à longueur de journée est une perspective tout à fait réjouissante.

    Sur la route, le colosse est abordé par des animaux de la forêt. Des lapins principalement, quelques boules de poils de la taille d'un enfant pour certaines. Ils n'ont pas l'air d'être agressifs et surtout ils n'ont pas l'air d'avoir peur de Dante. Ils viennent danser et gambader autour de lui comme pour lui montrer le chemin vers sa prochaine étape. Un petit lapin noir bondit sur ses pattes arrières pour attérir directement sur l'épaule du guerrier qui ne cache pas sa surprise. Ça peut faire ça un lapin normalement ? Pas sûr. En tout cas, le tueur vient de se faire un nouvel ami. Ça lui change de la sale gueule patibulaire de Nargulg qu'il voit tous les jours. D'ailleurs où est l'Orc ? Il a dû se trouver un coin pour pioncer de son côté. En espérant que son frère d'armes ne trouve jamais cet endroit, le connaissant cela risquerait de finir en bain de sang. Rejoignant enfin la fête foraine par une entrée bondée de monde, le colosse bouscule tout ce qui a devant lui plutôt que de faire la queue comme tout le monde.

    Alors qu'il vagabonde dans l'allée principale, ses yeux zigzagant entre les stands de sucrerie et de mini-jeux, son attention est inévitablement attirée par des "Ho ! Hisse !" répétés un peu plus loin. Il se décide à aller jeter un œil pour savoir ce qu'il se passe de ce côté. En arrivant sur place, il constate qu'une petite foule s'est amassée devant un stand de tir à la corde. Une petite boule de poil difforme servant de commentateur sur une petite scène pendant qu'un bellâtre s'amuse derrière lui à montrer ses muscles recouverts d'huile en prenant des poses grossières.

    « Qui tentera sa chance face à notre champion ?! Qui, mesdames et messieurs, rêve de la gloire éternelle ?! Oh... Vous ! Oui vous ! Approchez l'ami ! »

    Tout le monde se retourne simultanément vers Dante qui dépasse l'assemblée de bien quelques têtes, facilement. Difficile de passer inaperçu. Réaction à retardement, Dante se retourne à son tour comme pour s'assurer que le présentateur n'interpelle pas quelqu'un derrière lui.

    « Soyez pas timide, approchez mon gaillard ! »

    Grognant d'exaspération, il n'est plus capable de faire machine arrière. Traversant la foule pour rejoindre l'estrade, il reçoit quelques consignes du présentateur avant de procéder à un petit face-à-face avec son adversaire qui a rapidement perdu son petit sourire charmeur en voyant la montagne qu'il allait devoir affronter. Dante va se positionner de son côté de la corde, il saisit délicatement dans ses mains le petit lapin noir qui n'a toujours pas quitté son épaule et vient le poser sur une botte de foin pour qu'il soit confortablement installé devant le spectacle. L'Oni enlève quelques couches de vêtements et se retrouve aussi le buste saillant à découvert, l'huile en moins. Voir deux hommes se battre torse nu, cela attire plus de monde selon le propriétaire du stand. Il n'a pas vraiment compris pourquoi mais admettons. Pendant ce temps, son adversaire finit sa série d'échauffement. Dante le soupçonne de faire ça seulement pour contenter ses quelques fans, majoritairement des femmes, dans la foule bruyante.

    Ils finissent enfin par se saisir de la large corde sur le sol, chacun de leur côté du terrain en sable. Et lorsque le présentateur lance le signal, les hostilités peuvent enfin commencer. Le bellâtre met tout son cœur à la tâche en contractant l'entièreté de ses muscles pour tirer sur cette corde qui, malgré tous ses efforts colossaux, ne fait pas bouger l'Oni d'un seul millimètre. S'il ne le voyait pas autant galérer de l'autre côté de la corde, Dante aurait juré que l'épreuve n'avait pas encore commencé. Une petite moue de déception traverse le visage du cornu. Il lâche la corde d'une main, pour voir si ça allait être un peu plus difficile. Toujours pas. Il soupire face à ce constat désolant, puis décide d'abréger ses souffrances en tirant sèchement la corde vers lui avec sa seule main présente dessus. Le bellâtre arrogant s'envole littéralement pour tomber la tête la première dans le sable au centre du terrain. Une victoire écrasante et bien trop simple à son goût.

    Dans le public, c'est la consternation. Il y a un grand silence pendant quelques longues secondes avant qu'un tonnerre d'applaudissements ravive un peu l'ambiance du stand. Dante n'en a pas grand chose à foutre honnêtement, il s'apprête déjà à se rhabiller avant que le présentateur ne relance l'engouement de l'événement.

    « J'offre son poids en chocolat à celui qui arrive à défaire notre nouveau champion ! »

    Et merde. Il va devoir rester encore un peu, visiblement. Pendant que les candidats se bousculent pour avoir l'honneur de tenter leurs chances, Dante se pose à côté de son ami le lapin. Il laisse une petite caresse de l'index sur le haut de sa tête qui semble particulièrement le ravir. Une équipe de cinq athlètes passent la barrière en allant se positionner d'un côté de la corde. Guettant l'Oni du coin de l'œil, ils se mettent à se concerter sur la stratégie à adopter face au colosse. Il souffle du nez, espérant que ce soit un peu plus palpitant cette fois. Dante va donc se positionner de son côté de la corde, l'empoignant fermement à deux mains. Le signal est lancé et le combat peut commencer. C'est une lutte acharnée qui débute devant cette foule en folie. Si ses adversaires ne sont pas outrageusement forts, ils sont plusieurs et ont une très bonne technique qui a été travaillé à l'entraînement. Ils arrivent même à gratter quelques centimètres sur l'Oni avant qu'il ne se reprenne. Il va devoir y aller un peu plus sérieusement. La marque de la corde s'enfonçant dans ses paumes de mains, il penche légèrement le dos en arrière pour adapter sa position et se met à violemment tirer en opposition à l'équipe d'en face. Lentement mais sûrement, il grappille du terrain à la force de ses bras. Forçant ses adversaires à jouer à la limite, il suffit d'un dernier à-coup pour faire tomber deux des tireurs au centre du terrain. C'est éliminatoire, pour le reste de l'équipe.

    La foule est en extase devant cette deuxième victoire mais l'Oni ne jubile pas. C'était encore loin d'être assez difficile, il rêve d'un véritable adversaire à sa hauteur. Les athlètes quittent le terrain et sans crier gare, son dernier adversaire se présente directement face à lui. Le colosse à la peau grisâtre ne cache pas la surprise sur son visage, clignant des yeux en se demandant si il est vraiment sérieux. Un petit Gobelin haut comme trois pommes, au nez crochu et au sourire mesquin se présente de l'autre côté de la corde. Un air de défi sur le visage et le guerrier aime cette audace dans son regard. D'un hochement de tête, il accepte le défi. Le Gobelin arrache ses vêtements cachant une étonnante musculature difforme et des pectoraux tellement proéminents que certaines femmes seraient jalouses de ne pas avoir une poitrine aussi développée. Cet enfoiré est complètement dopé, c'est une évidence. Certains produits douteux sont capables de booster la force de façon incommensurable, parfois au prix d'une impuissance au lit d'ailleurs.

    Ce n'est pas bien important pour Dante, c'est un défi comme un autre et ça ne fera que pimenter un peu le jeu. Personne ne se met entre deux combattants qui jouent leurs honneurs dans un duel au sommet. L'Oni se saisit de la corde, plus solidement que lors des fois précédentes. Son adversaire verdâtre fait de même. Et enfin. Le signal est envoyé. Un échange d'amabilité à en faire craquer le sol sous leurs pieds. La corde, magiquement renforcée, menace même de se déchirer entre ses deux forces de la nature qui se refusent catégoriquement à perdre du terrain au profit de l'autre. Lorsque Dante se voit tiré vers le Gobelin, il redouble d'effort pour lui prendre encore plus de distance. Bordel, c'est que ce Gobelin n'est vraiment pas décidé à lâcher l'affaire. Il n'en croit pas ses yeux mais le Gobelin le concurrence réellement en terme de force physique. La tension est insoutenable mais la défaite n'est pas une option. Elle ne l'a jamais été durant toute sa vie. Un sourire carnassier apparaît sur le visage du chevalier errant, la joie d'avoir enfin trouver un adversaire capable de le satisfaire et de le pousser dans ses retranchements. Il compte bien lui en donner pour son argent, enfonçant ses pieds dans le sable pour s'empêcher de glisser vers l'avant, l'Oni puise dans ses réserves pour enfin sentir le Gobelin faiblir de l'autre côté. C'est maintenant qu'il doit tout donner, tirant sur cette corde comme si sa propre vie en dépendait, il ne regarde même plus ce que fait son adversaire en face de lui. Il envoie un dernier coup salvateur, la corde se détendant soudainement alors que le Gobelin décolle brutalement du sol pour s'envoler dans les airs dans un petit cri strident et disparaissant à l'horizon. La Team Rocket s'envole vers d'autres cieux.

    La foule est complètement en délire devant le nouveau champion incontesté. L'Oni se redresse péniblement sur ses deux jambes, les muscles recouverts de sueur. C'était un combat intense, un vrai de vrai. Un duel mémorable dont il se souviendra jusqu'à sa mort. L'ivresse d'un public conquis criant son nom le prend soudainement aux tripes. Face à ce déferlement d'encouragement, il tend le bras en l'air et serre un poing vengeur. Il ferme les yeux une seconde, profitant de l'exaltation qui le gagne entièrement.

    Lorsqu'il ouvre les yeux, il de retour sur la branche sur laquelle il s'est endormi au départ, au sommet d'un Pin Argenté. Kar'ath est de retour. Malheureusement.

    « Pas trop tôt. Bon, tu comptes lever ton cul un jour ? On a de la route à faire. »

    Soulevant légèrement la tête, il remarque qu'il y a un petit lapin en chocolat posé contre son torse. Un dernier cadeau de la part de son ami mangeur de carottes qu'il s'est fait lors de son voyage dans le monde des songes.





    Dante parle en #cc6600
    Kar'ath parle en #cc0000
    Noble de La République
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    Neera Storm
    Neera Storm
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    Race: Demi-titan
    Vocation: Mage élémentaliste
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    qui suis-je ?:
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  • Sam 8 Avr - 16:34
    [Résultat des dés : 5, 5, 4]

    C’est avec un bonheur sans nom que Neera s’écroule dans son lit. C’est que bon sang, s’occuper d’un élémentaire de lave, mine de rien ça te pompe toute ton énergie, et franchement, il faut bien de la patience pour gérer tout ça. Alors pour une fois, la demi-titan est heureuse d’oublier sa journée et de s’enfoncer dans un sommeil réparateur. Du moins, c’est ce qu’elle croit. Car la professeure rouvre les yeux sur une île paradisiaque. Un ciel bleu et une douce brise souffle sur ses cheveux. Elle se trouve près d’une plage immaculée, et les vagues viennent tranquillement se poser sur le sable chauffé par les doux rayons du soleil. C’est un décor bien agréable, n’est-ce pas ? Oui, sauf qu’elle n’est pas seule. En fait, un homme avec une chemise décontractée s’avance vers elle : apparemment, il y a une compétition sportive, là-bas, et on cherche des participants. Des créatures magiques gèrent le tournoi et on l’a désigné pour être l’arbitre d’une des épreuves. Le dénommé Denis l’a vue arriver, alors pourquoi ne pas faire un tirage au sort et s’amuser un peu ?

    Soyons honnêtes, un rictus déforme quand même le visage de Neera. Depuis cette fameuse nuit à Magic, où la Dame a disparu, l’élémentaliste n’a qu’une confiance toute relative aux songes, mais l’homme qui l’a trouvée veut réellement qu’elle participe, alors, d’un pas un peu traînant, elle le suit sans cacher son scepticisme. Scepticisme qui grandit de plus en plus quand, finalement, on lui annonce quelle sera sa première activité. Au début, elle croit qu’on se moque de sa gueule. C’est vrai, quoi, il lui faut vraiment prendre le plus de pommes dans sa bouche dans une bassine d’eau salée ? Au début, la diviniste croit qu’on lui fait une vaste blague. Mais non, non, ce n'est pas le cas. La jeune femme ne sait comment elle se retrouve devant le fameux bassin, d'ailleurs, et il lui faut de longues secondes, voire carrément une minute pour se demander comment elle va finir avec cette mascarade.

    Finalement, c’est bien pour en finir en plus vite (ou bien parce qu’il y a d’autres compétiteurs ?) que la belle s’active. Mais elle va faire les choses à sa manière. Beaucoup de pommes reposent au sein du bassin, il suffit donc techniquement de plonger la tête la première et d’en attraper, idéalement d’en caser dans sa bouche sans s’étouffer….

    Mais c’est mal connaître la Tornade. Avec un regard espiègle, celle-ci utilise sa magie, et l’eau du bassin bouge à son gré. Le liquide salé monte brusquement à hauteur de sa tête, emportant avec lui les fameux fruits qui s’aligne les uns derrière les autres. Faisant fi de sa dignité, Neera englobe la première pomme, puis elle claque de doigts et l’eau qui recouvre les fruits gèle instantanément. La voilà donc avec une belle brochette de pommes gelées en bouche, qui tiennent les unes aux autres grâce à l’action de son pouvoir. Il ne lui en faut pas plus pour courir placer son méfait à l’emplacement approprié, sous le regard médusé de l’arbitre, qui est littéralement bouche bée. C’est qu’honnêtement, elle a très très froid, alors elle bien contente de lâcher l’ensemble des fruits – et elle les dépose avec un air assez fier.

    Oui, sauf que ce Denis, là, il lui dit que ce n’est pas valide. Et qu’il lui faut recommencer. Neera est bien prête à arguer, et longtemps s’il le faut – est-ce qu’il est stipulé dans le règlement qu’on ne peut pas utiliser ses pouvoirs ?! – mais rien n’y fait. Par un concours de circonstances qu’elle-même ne comprend pas, on la remet dans un nouveau bassin rempli de pommes. Toujours dans de l’eau salée évidemment.  Hum… Si elle ne peut pas faire une brochette glacée, comment va-t-elle opérer maintenant ?

    Les doigts de Neera tapotent le bord du bassin à la recherche d’inspiration. Alors un sourire mauvais apparaît sur son visage. Elle va agir autrement et prendre son temps. Il lui faut juste du bois, mais il y en a foison dans l’île – et pour une fois l’arbitre est occupé avec quelqu’un d’autre. Quand elle a récupéré un petit magot, c’est avec une grande facilité qu’elle allume un feu et qu’elle attend. Bientôt, l’eau bout, et quand elle estime que c’est suffisant, elle arrête la flamme et utilise son pouvoir de glace pour refroidir correctement le bassin. Puis, elle plonge la tête dedans, et se saisit d’une première pomme. Qu’elle mache. C’est dégoutant, oui, mais ça lui en permet dans saisir une deuxième. Puis une troisième. Comme les pommes ont cuit, elles font littéralement en bouche, et on peut dès lors en prendre plusieurs plus facilement. Evidemment, l’enseignante resoort parfois la tête de l’eau pour respirer quand même, mais elle la replonge jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus. Elle fait ensuite signe à Denis pour qu’il décompte le nombre de pommes restantes dans le bassin. Et ma foi, là voilà avec un beau score quand même !

    Il faudra quand même qu’on lui explique pourquoi elle doit participer à une énième activité. Peut-être que l’arbitre l’a fait pour se venger de sa première astuce ? En tout cas, la voilà au tir à la corde. Oui, une magicienne de renom se retrouve dans une épreuve de force. Et en face se trouve… Dahlia. Comble de l’ironie pour les deux amies, non ? Avec elles deux en face, le match pourra dura longtemps, parce qu’elles ont beau tirer, on ne peut pas dire qu’une des deux prennent l’ascendant.  Alors l’arbitre, las, décide de rajouter un autre participant pour les deux compétitrices, histoire que tout ça cesse. Il impose un certain Dante chez Dahlia, et un orc, nommé Nargulg de l’autre côté. Ca ira vite se dit-il. Sauf que ben non. C’est sacrément dommage hein ? Les guerriers ont beau être doués, ils sont déterminés à ne pas perdre, aussi les filles sont plutôt secoués selon la force des combattants. L’arbitre s’apprête à soupirer bruyamment et à rajouter encore quelqu’un d’autre, sauf que, sans crier gare, la corde se rompt. Hum. Peut-être que les garçons ont trop donné. En tout cas, Neera se retrouve abruptement sur ses fesses, et c’est à cet impact que la demoiselle se réveille en sueur dans son lit.

    Décidément, elle n’a rien compris à ce qu’il s’est passé, mais une chose est sûre.
    Elle préfère de loin la réalité.
    Noble du Reike
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    Brak'Trarg
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    Vocation: Guerrier - Combattant
    Alignement: Chaotique Bon
    Rang: B - Garde royal
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t104-brak-trarg-la-creature-du-reike-termine
  • Sam 8 Avr - 17:57
    résultas dès : 9 - 5 - 7

    minuit sur Ikusa vient de sonner
    la grande arène est fermée
    gladiateurs grand et petit
    a poing fermé dorment dans leur logis

    la veille le grand monstre brak mangea du chocolat
    endormi dans son nid, son ventre se barbouilla
    de bien étranges songes naquirent alors
    vers une ile il vola sous un soleil d'or

    l'île n'était que fête et enchentements
    entre les stand et jeux ravissants
    deux amis depuis lontemps absent
    virent a brak le pas pressant

    le premier fut Agrus Boros meilleur ami
    depuis l'avant guerre et bien loin parti
    le capitaine  Björnolf Osvald fut le second
    de soufler brak cela eut le don

    fort surpris fut Brak
    tant il était patrac
    ses amis disparut devant lui
    il se crut mort lui aussi

    Agrus et Björnolf le rassurèrent
    et vers les jeux l'amusèrent
    dans le premier il sagissait de manger
    du chocolat en la plus grande quantité

    ce concours fort diferant des combat
    que sur le sable des arène brak mena
    Brak et agrus ensemble le finirent
    en finale se departager il durent finir

    brak le concour en premier gagna
    le ventre plein du délicieux chocolat
    un calin et sourire amical plus tard
    il fallut par björnolf s'en aller sans retard

    au concours des anneaux lancer
    le captitaine y entendan brak defier
    avec ses grandes griffe de dragon hélas
    brak ne fut point et de très loin un as

    c'est avec le sourire que devant le capitaine
    il assuma sa défaites sans trop de peines
    avec ses deux amis l'ile brak parcouru
    ou o combien de discutions les trois ont eut.

    Quand un trosième ami de brak vint
    ce fut le jeune dragon Draknis que brak aimait bien
    le petit dragon avait faim de jeux et de malices
    c'est les 4 ensembles qui était désormait complices

    vers une autre jeux il mirent en orute leur pas
    pour des pommes en faire leur repas
    dan sla grande bassine d'eau sallé
    de leur crocs seul il faudrait les pommes attraper.

    tous 4 sur le bord de la bassine se mirent
    la place du grand gagant  en ligne de mire
    si björnolf et Agrus ne purent longtemps briller
    a leur croc de dragon Brak et Draknis surent miser

    de longue haleine draknis et brak bataillerent
    tant contre les trognons et les pepins ils lutèrent
    finalement voyant dans l'oeil de draknis la malice
    brak n'en croqua les pommes qu'avec plus de délice

    la dernièree pomme dans la bassine arivant
    ses de leurs crocs tout deux qu'il corquerent dedans
    les juges ne pouvant les départager
    leur ofriret du premier prix a chacun la moitié

    tous en rirent et s'en amusèrent
    autour d'un grand gateau qu'il mangèrent
    avant que les première lureur
    de l'aube ne rappelle l'heure

    qu'au grand gladiateur dans son nid
    il est une heure ou le someil fini
    dans l'arène a ses confrère
    se songe ils se narèrent.


    voix et thème de Brak'Trarg:


    Bric à Brak (inventaire de Brak'Trarg:


    [HRP] Event : Lorsque vous avez Pâque en rêve W84111
    Invité
    Invité
    Anonymous
  • Dim 9 Avr - 3:50
    Lancer de dés : 9, 8, 7 !



    Fascinant comment un "lit" était un concept si simple mais efficace. Une couverture, une surface douce, un conteneur de plumes et tout allait pour le mieux, on dormait. Il y avait complexités à l'affaire, elle comprenait, mais ça restait écrasement simple. Mais quand même, qu'est-ce que ça marchait ! Elle s'était installée dans cet engin, cette roulotte, et plus particulièrement un lit à l'intérieur. Et pouf ! Elle avait à peine eu le temps de poser son chapeau sur sa tête, recouvrant son visage de l'énorme couvre-feu et croisant ses mains au dessus de son ventre, qu'elle s'assoupit. Mais elle vit rapidement que le lit avait trop bien fait son travail. Là où elle s'était attendue à une visite du mystérieux Rêve ou une nouvelle séance d'escalade dans le néant ou, simplement, le réveil immédiat, avec cet homme, Gaston, à qui parler...

    Elle se réveilla ailleurs.

    Le ciel était jaune et les nuages roses, flottant au dessus de montagnes pourpres aux robes de neige violettes, avec de l'herbe bleue à perte de vue et des arcs en ciel aux couleurs inconnues, connues et inconnues, du rouge calme jusqu'au bleu enflammé en passant par le fameux fopa, la couleur clé du royaume. Les yeux de Qaguia s'écarquillèrent de familiarité, et elle se tourna à sa gauche, vers un homme chauve, avec une toque rouge et une écharpe de fourrure noire au cou. Son nom n'était pas important. Il en avait des millions. Et il répondra à chacun d'entre eux au cours de la soirée. Le sourire poli, il laissa Qaguia commencer, vu que c'était elle qui préférait s'introduire.

    Le grand concours annuel des têtes d'oeufs.

    Oui.

    Qaguia hocha la tête, et cligna de l'oeil droit un peu, pour se rappeler de ce que ça faisait, d'avoir un oeil ici là. Commençons, alors.

    Le premier jeu était facile : il suffisait de manger le plus de chocolat. Qaguia savait que manger trop de sucres pouvait causer une maladie assez vicieuse aux gens mais ce n'était pas le cas dans le monde des rêves. Parce qu'elle se souvenait de chacune de ses milles-cinquante visites dans cette île et jusqu'ici, son plus gros problème avait été un cas assez malheureux de "lave sur ta face". Curieux, non ? Elle était au moins contente de faire jouer de son expérience. Elle faisait simplement geler les oeufs alors que les autres se préparaient à les insérer dans leurs bouches. Et ils étaient tous siii surpris et un peu endoloris qu'elle pouvait manger une fournée entière d'oeufs, attrapant et dévorant les confiseries avec une aigreur surprenant pour ceux dans le coin.

    Elle pouvait voir sans voir d'autres joueurs exercer l'activités sur d'autres tables. Comme un gars vert. Ou une ange. Qui semblait être bien partie pour être la perdante de son groupe. Débutante, tiens.

    C'est pas grave, elle va quand même gagner, le chauve, qu'elle nommait Sésar par moments, hocha la tête. Ici, c'est un monde où tout le monde gagne.

    Sympa l'esprit de compétition, Qaguia sourit, un oeuf doré en main. Diantre : elle avait gagné, justement. L'oeuf d'or n'apparaît que quand il n'y a plus d'autres oeufs dans le panier. Il était censé être unique mais, et c'était marrant, tout le monde sur la table avait trouvé son oeuf d'or avant les autres. Bleh, je trouve ça démotivant d'être au niveau des types qu'ont mordus ma poussière tout le long.

    T'es pas marrante. la table disparut et Qaguia se leva, puis leva la main, recouvrant la paume de cette dernière de glace alors qu'un ballon -pas ce type de BALLON- était en route sur elle. Son réflexe fut le bon : la balle se fracassa contre la glace, sans la briser. C'est pas moi que ça vient de toucher d'abord je suis dans le jeu ! hurla t-elle, agrippant la balle à deux mains et la descendant à son estomac. Elle zieuta, toujours très fan d'avoir deux orbites valides dans le monde onirique : elle pouvait voir quelques connaissances passées. Comme Rêve, qui avait un bandeau vert autour de sa tête d'oiseau et un maillot jaune autour du corps. Ou Gaston, aux lunettes de soleil, masquant ainsi les mouvements de ses yeux au cas où.

    Tous étaient en train de jouer sans jouer vraiment avec elle. Donc elle n'eut pas d'hésitation à simplement jeter la balle, laissant le projectile se bouger dans les airs sous son propre pouvoir, fauchant tout le monde au passage, avant de revenir à la main de Qaguia, orbitant juste brièvement tout autour d'elle au passage. C'est un rêve, je fais ce que je veux, d'abord. Qaguia tendit son cerceau en avant, zieutant sa cible : une vache, avec la tête de Rulka sur son corps noir et blanc massif. On se demande vraiment quelle partie à été dérobée à un bovin, haha !

    T'es du type mesquine en fait. Qaguia s'exécuta, balançant simplement les cerceaux qu'elle avait en main et ceux des autres sur la vache en même temps. Elle n'avait pas de temps à perdre à même imiter un match classique, court était son temps dans ce monde onirique. Chaque cerceau vint simplement s'enrouler autour d'une corne de la vache et MOOUUUEUUUUUGGGGGGGGGHYYAGGGHHHHHHHHH! elle explosa avec force, répandant steaks et tâches noires partout autour d'elle. Stoïque devant pareille maltraitance animale, Qaguia écarta des bras, laissant le soin à un humain très particulier de sortir de la fumée accompagnatrice de toute explosion inexplicable.

    Il était comme dans ses souvenirs. La peau agréablement cicatrisée en quelques endroits, des abdos à en faire griller la viande partout autour d'eux, des biceps pour soulever plusieurs vaches sans porter, de longs cheveux blancs bouclés et des yeux perçants noirs, avec des points rouges au milieu. Le seul défaut était qu'il était entièrement drapé d'une coquille d'oeuf, avec tout son corps nu à l'intérieur, laissant le soin à ses jambes musclés, ses bras saillants et sa jolie tête de sortir du tout. Oh bon sang, ce menton... il était si pointu qu'elle pourrait s'en couper le doigt à le caresser. Et ces dents si blanches !Je suis vraiment choqué que tu te souviennes pas de moi, vu comment tu salives autant à chaque fois.

    Bah c'est le but d'une amnésie, hein.

    Hm-hm. Leur environnement se métamorphosa soudainement, devenant intérieur de restaurant assez miteux pour un dîner romantique. Ou first date. Peu aidé par son costume et le manque de temps, Qaguia et Rertran préfèrent se manger le visage. De façon heureusement très métaphorique, surtout dans un rêve, mais elle fit avec ce qu'elle peut, toujours un peu plus consciente, à chaque seconde qui passait, que ce contact n'était qu'illusion onirique pathétique, au lieu d'une véritable affection matérielle et physique. La réalité comme la suppliait de revenir, alors que la sensation des mains de Rertran autour de sa taille se fit de plus en plus faible, sa langue s'identifiant de plus en plus à du tissu alors que le corps de son amant se faisait lui aussi de plus en plus fin et maigre.

    Elle emmerdait cette réalité qui lui avait tout arraché. Ses cris de protestation ne furent que délice à ses oreilles.  

    Tout comme ce bout de viande, qu'il avait inexplicablement dans sa bouche, était un délice de façon littérale.

    ...

    Quand elle ouvrit son oeil gauche, Qaguia fut surprise de trouver ses bras enlacés autour de son humble chapeau, sa langue se pliant et dansant dans le creux à l'intérieur de son couvre-chef, si généreusement large que...bah, elle ne lécha rien, au moins. Muette, craintive que l'humain ou ses animaux n'aient détecté sa passion soudaine pour un article vestimentaire XXL, Qaguia se tint immobile, relâchant son pauvre chapeau et se remettant au lit. hrmph Quelque chose dans sa tête lui dit que des sucreries étaient au pied de son lit. Et qu'elles n'avaient pas été déposées par Gaston, généreux qu'il était.

    Elle les mangerait plus tard.

    Là, ce qui la gênait, c'était un petit vide de plus, quelque part en elle. Un énième trou à combler par son oubli, comme un trou dans le sable rapidement englouti par la marée. Avec lassitude, sans savoir pourquoi, Qaguia leva la main droite pour fixer l'anneau d'argent sur son annuaire. Illuminé par le soleil, ce bête outil de métal lui inspirait un peu plus de mélancolie que d'habitude, à cette heure. Une sensation qu'elle était presque rassurée de savoir oubliée, elle aussi, sans doute d'ici une petite heure ou deux.

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    Lardon
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  • Dim 9 Avr - 11:26
    (Lancer de dés : 8, 7, 2)

    Après une journée de travail presque comme les autres, c'est dans le lit simple et réglementaire du dortoir des membres du RSAF que Lardon s'allonge, laissant grincer les ressorts du sommier. Quelle journée éreintante pour le pauvre dragon-cochon, et sa nuit n'allait pas être moins agitée.

    Moins d'une minute après s'être étalé il ronflait comme gronde le tonnerre mais soudainement le voilà qu'il ouvre les yeux, il doit se lever, quelque chose gratte à la porte de sa chambrette et il doit y aller. Ce qu'il fait malgré l'impression d'être dans le coton, il attrape mollement la poignée et pousse le battant. Une drôle de créature s'en trouve à ses pieds, elle est ronde, tant couverte de poils colorés que ses petits yeux noirs luisants sont presque entièrement cachés de ce pelage arc-en-ciel, avec une grande langue qui pend comme un chien bien que ce n'en soit pas un, elle fait "Tirliwi !" en ouvrant sa gueule garnie de dents arrondies.

    C'est déjà aujourd'hui ? Dire que j'ai failli oublié, ne perdons pas de temps. dit-il sans douter de ce que Tirliwi annonçait, emboitant le pas de la boule de poil qui sautillait dans le couloir brumeux.

    Au bout de celui-ci, le tapis de sol devient pelouse verdoyante, une plaine qui s'étend jusqu'à un horizon flou, des silhouettes s'agitent et galopent ici et là entre les stands érigés pour l'occasion festive, des banderoles criardes, de la musique entraînante et de bonnes odeurs s'élèvent de la célébration vers laquelle il se dirige. Soudain, quelque chose lui tombe sur la tête et roule à ses pieds, une autre de ses créatures pelucheuses, elle fait "Tirliti" et se roule en boule pour former une balle de fourrure parfaitement ronde. Tirliti, mais c'est bien sûr ! Quelle tête en l'air ce Lardon ! Il ramasse la baballe et regarde autour de lui. Les autres participants se tiennent face à lui prêt à esquiver, mais ils sont si flous, comment bien viser si on ne peux même pas les distinguer ? L'hybride plisse ses petits yeux endormis, bien, il commence enfin à les voir, les deux premiers il les connait bien, enfin pas au sens personnel, mais il y avait eu cet affrontement en arène il y a peu, ha comment s'appelait ces deux zigotos déjà ? Mais oui ! Le griffu et l'Emperoi. Ouh, ça n'allait pas être simple. Il lance une fois, bien sûr c'est raté, une seconde, une troisième, même le grand esquive bien, et à chaque fois il doit galoper pour rattraper la balle-monstre qui roule roule roule dans l'herbe rigolote qui change de couleur comme si quelqu'un s'était amusé à peinturlurer la plaine. Bon il fallait changer de stratégie, la ruse devait être employée.

    Ho ! Un ange passe ! s'écrit-il en pointant le ciel du doigt. Et sa feinte fonctionne ! Les deux zouaves lèvent le nez comme des corniauds au pied d'un arbre après y avoir aperçu un écureuil.

    Jambon heu.. Lardon tire ! En plein dans le pectoraux saillant de l'Emperoi torse nu, la balle rebondissant en direction du Griffu qui la prend en pleine poire, oups. Coup double, bien joué Cochonou ! Deux chasseurs avec toi pour capturer les derniers ! Il reste miaou miaou, graou graou et piou piou.
    Heureusement maintenant il peut compter sur deux coéquipier de valeur !
    Il lance vers le Griffu qui réceptionne la boule de poil en manchette pour l'Emperoi qui saute en l'air d'un bond majestueux ! "Tensaiiiiii-SMASHUUU !" s'écrit-il en frappant la balle d'une force absurde qui file à toute vitesse vers leur cible commune. La pauvre miaou miaou se fait faucher comme si elle venait de se faire percuter par la charge d'un Rindo enragé. C'est un meurtre horrible qui vient d... ha non, tout va bien, miaou miaou s'est simplement transformé en une dizaine de petit chaton braillard et adorable ! Tout va bien alors ! Et cela fait plein de nouveaux alliés, que le trio utilise pour verrouiller la prochaine joueuse, piou piou ! Et il faudra faire preuve d'astuce car elle s'envole déjà, la tricheuse.
    Qu'à cela ne tienne, Lardon explique déjà son plan et le met exécution !
    Tous les chatons grimpe sur le Griffu et s'accroche à lui, puis l'Emperoi l'attrape sous le bras et cours vers Lardon qui s'était allongé par terre, il lui saute sur le bidon pour s'en servir de tremplin et s'envole bien de dix mètres en sautant dans les airs, mais il est encore trop loin pour atteindre piou piou, il lance alors le Griffu dans sa direction, la cible esquive majestueusement, le ciel est son domaine mais c'est là que le piège se referme ! "Neko no jutsu ! La tornade miaulante !" fait-il en tournoyant comme une toupie, envoyant les chatons comme des projectiles qui finissent par réussir à attraper piou piou et gêner son vol en s'accrochant à ses belles ailes angéliques. Tombant doucement vers le sol, Lardon n'a aucun mal à la toucher avec la balle du chasseur, gagnant ainsi un nouveau coéquipier pour attraper la dernière.
    Heureusement graou graou ne sera finalement pas si difficile à cerner, malgré sa vitesse et ses rebonds agiles, une stratégie d'encerclement finira par avoir raison d'elle bien qu'il faudra déployer le Smash Impérial, le Nimpo secret de la Griffe Exsangue, la Multitude Chatoyante et le Laser de l'Union Véritable des Inséparables Equipiers Loyaux pour la vaincre ! Et surtout le lancer de baballe de Lardon bien sûr !
    Tirlipipi ! Lardon à gagné ! Tous ses équipiers sont bras dessus-dessous pour fêter ça, et même graou graou est joyeuse puisqu'elle sera la chasseuse à la balle à la prochaine épreuve, mais d'abord ! Une pause ! Les émotions et les victoires ça creuse alors Lardon s'en va en roulant comme un panda en descendant la pente douce herbeuse guidé par son groin qui hume déjà le doux fumet d'une chose appétissante.
    Mais qu'est-ce donc qu'il sent ?

    Son flair le mène jusqu'à un étrange lieu fait de glucose, l'herbe en gélatine, les rochers en sucre, les arbres en réglisse, l'enfer des diabétiques, heureusement personne ne l'est ici. Il y a un attroupement, c'est un concours ! Un concours de danse ! Non, de hula hoop ! Non attendez, c'est encore mieux ! Les participants se tortille avec des cercaux de hula hoop qu'ils doivent ensuite lancer en se trémoussant sur des piquets aux formes rigolotes quelques mètres plus loin d'eux. Allez Lardon ! Tu dois participer toi aussi ! Et bien sûr qu'il participera car personne ici ne connaît son titre secret, El Chorizo ! Lé plous caliente des hombre-saucissonne ! Sisisi ! Caramba !
    Il commence directement à faire monter la température avec un Flamenco torride, et cela tombait bien, il avait mit ses chaussures en sabot avant de partir, ses claquettes donnent le rythme tactactac tac tatac ! Et de un dans le mille, il commence fort et se fait applaudir des spectateurs en guimauve. Ils ne font pas "clap clap" avec leurs mains toutes molles mais plutôt "mnph-phmn", comme deux chamallow qu'on entrechoque en fait. La suite la suite !
    Lardon tourne et tournicote, se renverse et cabriole, sa Zambra est endiablé, on pourrait même dire qu'elle est Zambriablé ! Vous l'avez ? Hooo regardez ! Il vient d'envoyer le cerceau pile autour du totem hiboux ! Quelle magnifique interprétation ! Ses concurrents ne sont plus aussi assurés qu'à son arrivé mais ils ne se découragent pas, l'esprit de compétition est bien présent, aussi El Chorizo décide de leur délivrer une interprétation toute particulière avec une Farruca de haute voltige, entraînante et rythmée, qui fait bouger les fessiers et les pieds des spectateurs qui l'accompagnent, ne pouvant résister à son entrain, même ses concurrents se joignent à la danse et Lardon envois son dernier cerceau coooooomplètement à côté... Mais qu'à cela ne tienne ! Le jury qui dansait lui aussi décide de le sacrer vainqueur de l'épreuve et lui remette le trophée du Champion, une magnifique épée à l'apparence terrible ! Terriblement sucrée ! C'est une sucette-épée géante que s'empresse de lécher le cochon pour la déguster.

    Lardon continue son amusant parcours, guidé par un cortège de bête pelucheuse qui "Tirliwipi" d'une chanson entraînante à laquelle l'hybride s'accorde quelques vocalises digne d'un ténor d'opéra. Il a du coffre ce cochon, une voix grave et puissante, reconnaissable entre mille et que personne ne pourrait confondre ! Hop mais pourquoi les bestioles s'agitent ? Elles convergent toutes en bondissant et roulant vers une destination bien précise, suis-les petit cochon ! Ne les perds pas de vue !
    C'est une course de sac et quelle course ! Le circuit est parsemé d'embûches, et pas de Noël celles là, mais le prix en vaut la chandelle, un élixir de jus d'orange millénaire rafraichissante. Déjà une orange millénaire est dure à avoir mais alors qu'elle soit rafraichissante !? C'est ta chance Lardon ! Car depuis tout à l'heure, de son épée-sucette il n'en restait plus que la garde et il avait soif ce pauvre gruik gruik.
    L'hybride prenait place avec les autres concurrents, il fallait mettre ses deux pieds dans un sac et sautiller jusqu'à la ligne d'arrivé. Facile en somme, ha mais zut, les cuissots de Lardon sont trop large, de vrais jambonneaux, qu'à cela ne tienne, un sac pour chaque jambe et le problème est réglé, plus qu'à sautiller !
    Il s'élance au coup de cymbale avec les autres concurrents et sautille du mieux qu'il peut mais c'est difficile, les cochons ne sont pas fait pour sautiller, il le sait bien et il se fait finalement distancer malgré ses efforts sur les trampolines de flamby mais Lardon ne se décourage pas. Ingénieux qu'il est, il entortille sa queue de cochon autour de son index et tire dessus pour la bloquer. Dzoing ! La voilà en forme de ressort ! Lardon se laisse tomber sur ses fesses et se retrouve propulsé en avant pour rattraper son retard ! Boing boing boing ! Il bondit et rebondit encore et encore pour rattraper les concurrents sur les tapis roulants en meringue, il saute d'un bond la fosse à miel et parvient à franchir la ligne d'arrivée le premier !
    Bravoooo !
    On lui offre sa grande carafe de jus d'orange millénaire rafraichissante et on lui en sert même un grand verre mais Lardon dit "Stop !" à la moitié du verre et demande à ce qu'on ajoute de l'eau pour remplir l'autre moitié. Mais pourquoi diluer ce merveilleux nectar avec de l'eau s'interroge les spectateurs, quel drôle de cochon ! Lardon explique alors, c'est pour en avoir plus pardi ! Il sera deux fois plus rafraichit et deux fois plus millénaire ! Hahaha, les gens comprennent l'astuce, c'est qu'il est malin comme un singe, ce cochon !

    Soudainement les petites boules pelucheuses viennent s'agglutiner autour de Lardon pour le porter en triomphe sur leur dos. Tirpiwi Tirpiwi ! font-elles en l'emportant.

    Non c'est des oeufs de cochon en chocolat, pas de lapin, vous devez vous tromper. leur répondit-il intrigué de la confusion.

    Mais non, c'est Lardon qui était dans l'erreur, c'était bien Tirpiwi Tirpiwi, il n'était pas sur l'île du cochon de pâque mais du lapin de pâques ! Ho non ! C'est cet affreux îlot où on engraisse de sucre les pauvres dracochons comme Lardon pour les livrer au terrible Titan de l'île ! Quam proditionem ! J'en perd mon lapin ! Heu, mon latin. Echappe toi petit cochon dodu, vite ! C'est bien trop tard, les petites monstres sont devenu légion, une vraie mer de poils colorés autour de lui qui le ballote et le transporte jusqu'à la falaise du Destin, heu du Festin ! Il a beau gruiker de toutes ses forces, Lardon ne parvient pas à s'échapper et est jeté dans la gueule du Titan Lapin de Chocolat qui le dévore d'une seule bouchée, comme ça : Glomp !
    C'en est fini de Lardon...
    ...
    ...
    Je suis tristesse.
    Je ne pourrais plus jamais raconter les aventures de ce cochon là, ma narration s'arrête avec sa disparition, mon existence même reposait sur la sienne, s'il n'est plus là ma voix ne résonne pour aucune oreille. Ô désespoir amer d'une existence éphémère.
    ...
    Pourtant je suis toujours là ? Par quel tour d.. Hoooo ! Regardez ! Le Roi de l'île se tortille et se tord ! Pourquoi roule-t-il sur le dos à faire le mort ? N'est-il pas de tous les lièvres le plus fort ? Son ventre gonfle et se perfore !! Et s'en extirpe du trou béant le TITAN PORC !
    Shierakuia ! Lardon n'est pas décédé ! Rira bien qui sera le dernier à être mangé et ce cochon là était le plus affamé !! Louons tous en choeur sont exploit ! Lardon ! Lardon ! LarDON ! LARDON !


    - Lardon ! LARDON ! Réveille toi, bon sang de cochon ! s'écrit une voix alarmé au milieu du tambourinage paniqué de sa porte de chambré.

    D'un sursaut et d'un bond, les yeux exorbités, l'hybride se rue hors de son lit jusqu'à la porte, qu'il ouvre à la volée, bousculant l'homme en uniforme pour regarder d'un bout à l'autre du grand couloir, l'air hébété et perdu durant quelques secondes avant qu'il ne fixe celui qui l'avait tiré de son cauchemar.

    - Tous les Champas se sont échappés de leurs enclos ! Ils sont devenus frénétiques, même les plus jeunes ! C'est une catas-
    - Hans ! l'interrompt Lardon d'une voix ferme et autoritaire.
    - Qu-quoi ?
    - Va chercher Flamme Nwerfer.
    - Flam.. Le grand mage ? "L'incendiaire" ?
    - J'aime l'odeur du civet au petit matin. hoche l'hybride d'un sourire mauvais.
    Citoyen de La République
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    Pancrace Dosian
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  • Lun 10 Avr - 12:25

    (Dés : 8-5-4)

    J'jette un oeil au ciel rose qui me surplombe, avec les oeufs peints géants qui parsèment la plaine verte et bleue faite de collines aux pentes douces et agréables. Quelques terriers ou garennes font des petits trous et des monticules, et j'ai l'impression qu'ils sont à la fois tout proche et tout loin.

    « Bienvenue, bienvenue, cher concurrent ! »

    J'me retourne sans surprise pour découvrir un hybride lapin rose de plus de deux mètres qui me regarde avec un sourire qui serait effrayant s'il n'était pas aussi amical.

    « Je m'appelle Panpan, ravi de vous rencontrer.
    - Moi c'est... Pan... »

    Il me regarde en plissant les yeux, et son sourire s'élargit.

    « Ca veut dire que je suis deux fois mieux. Le premier défi qui vous attend, c'est le tirage de corde ! »

    Hein, quoi ? Quand est-ce que le prénom est devenu un concours ? Mais sans sourciller, j'attrape la corde qui me tend, et qui me semblait pas là auparavant. Puis il se décale d'un pas, et derrière lui, j'vois une étendue un peu plus boueuse avec, au bout, Klarion, Kahl, et Koraki, que nous surnommerons donc l'équipe du KK... Les trois K. Les trois cas ?

    « Après, en vrai, c'était raccord avec Koraki, le KK... commente le lapin avant que je lui coupe la parole.
    - Non, je pense pas qu'on va aller dans cette direction pour le moment. Par contre, ils sont trois, c'est pas un peu injuste ?
    - Oui enfin regarde-les : une vieille aux cheveux blancs, un post-adolescent malingre, franchement, tu vas t'en sortir comme un chef.
    - Elle est vieille, Koraki ?
    - Trente-sept ans d'après sa présentation, autant dire que l'ostéoporose est pas loin. Tu la pousses un peu fort, c'est la fracture du bassin.
    - Je suis pas hyper convaincu, elle a l'air super teigneuse...
    - Bon, mais on sent bien que Klarion, par contre, c'est facile.
    - Ouais, en pluis il a le soleil dans les yeux, il a l'air un peu perdu.
    - Donc c'est bon, on peut commencer ? »

    J'm'arrête quelques instants, avec la vague impression d'avoir oublié quelque chose.

    Puis ça me revient.

    « Et Kahl ? Franchement, t'as vu le bestiau ? Moi je lui donne même le dernier sablé à la framboise à la cantine, pour être tout à fait franc.
    - Que de la gonflette et des protéines de chez Dragon Fit, s'il force trop, il tombe par terre. Ga-ran-ti. En plus, il est en sèche, là, c'est plus que l'ombre de lui-même.
    - Ils sont quand même trois et j'ai pas encore bu mon café...
    - T'inquiète, je vais t'aider. Ca sera équilibré comme ça. On sera les trois Pan, contre les méchants du...
    - Contre les trois K. Les trois paons contre les trois cas, voilà. Le nom officiel des équipes.
    - T'aimes pas le...
    - Allez, on tire, on passe à autre chose. »

    J'empoigne la corde, et Panpan fait de même. En face, ils se mettent en position, Koraki devant, Klarion au milieu et Kahl derrière. Et là, on s'arc boute, on force, on ahane, la sueur vole, les doigts glissent, nous aussi, vers le bain de boue du centre.

    J'ai l'impression de m'être fait avoir, pasque si Klarion est tombé par terre quasiment dès le début, quand Koraki a flex, les manches de son haut ont explosé pour laisser apparaître des muscles saillants aux veines apparentes, avec un sale rictus sur son visage. Juste derrière, Kahl tient la corde d'une main, une seringue dans l'autre, avec un air innocent sur le visage alors qu'il se l'enfonce en plein coeur.

    Et on glisse, inexorablement.

    « Fais... quelque... chose... que j'dis au lapin géant.
    - J'ai... ma... botte... secrète... »

    Il tend la main derrière lui, et on entend un genre de vrombrissement électrique alors que la pile qu'il a branchée dans son dos s'allume. Puis, alors que je tiens à peine la corde, d'un simple geste du bras, il rabat tous nos adversaires dans la boue, et pose les mains sur sa poitrine.

    « Aucune pile ne lui ressemble. Aucune pile ne dure aussi longtemps. Avec Dura...
    - Ahem.
    - Oui, pardon. Mais les trois paons ont gagné.
    - C'est super, Panpan. »

    Sur mon visage se lit ma joie incommensurable. Ou pas.

    « Allons vers le prochain jeu.
    - On les aide pas ? Les valeurs du sport, tout ça, quoi.
    - Non, ils sont déjà partis. »

    Effectivement, derrière moi, le terrain de tirage de corde a été remplacé par de l'herbe verte, et tout va bien. Bon, après, c'est le rôle des figurants de partir discrètement, c'est plutôt raccord.

    « Très bien, Panpan, je te suis.
    - Par ici, Pan.
    - Les lecteurs vont s'y perdre, tu crois ?
    - Tu crois qu'il y a des lecteurs ?
    - Joker. »

    En trois pas, on se retrouve devant une bassine remplie d'eau salée, avec des pommes à attraper sans les mains pour les sortir.

    « On doit vraiment faire ce jeu ? Je l'ai toujours trouvé à chier, pour être parfaitement honnête.
    - C'est l'jeu ma pauv' Lucette. T'as même un ami venu t'encourager. »

    Effectivement, maintenant que je regarde à ma gauche, y'a Gunnar, mon vaillant collègue des officiers républicains. A se demander comment je l'ai pas remarqué avant : il est presque aussi grand que Panpan, et cache même un peu le soleil. Puis j'me rappelle qu'il peut devenir invisible, ceci expliquant sans doute cela.

    « Du coup, il va m'encourager ?
    - Oui, m'assure Panpan.
    - Mais c'est obligé, la mini-jupe, le débardeur, et les pompons ?
    - Comment tu veux que je t'encourage autrement, Pan ?
    - ... Je sais pas, avec des mots ?
    - Mais j'ai bossé la choré pendant des semaines... »

    Je vois à son air désolé que ça lui tient vraiment à coeur, alors j'ai un p'tit pincement.

    « Bon, bon, vas-y alors. »

    [Censuré]

    Une fois le moment de gêne intense à voir un grand gaillard de près de deux mètres agiter des pompons en faisant des poses girly avec la moustache qui frétille et les poils du torse qui débordent du débardeur, et des petits sauts de ballerines aux jambes velues, j'applaudis poliment en tâchant d'ignorer le tic que j'ai à l'oeil gauche à cause du choc.

    Puis je me penche en avant pour mordre le premier fruit, et m'apercevoir que l'eau est salée. Pour un maximum de plaisir. Je sens une main poilue se poser sur mon postérieur, et la voix grave de Panpan vient à mes oreilles.

    « Allez, t'as une grande bouche, les grands morceaux rentrent bien. »

    Le mouvement de ses sourcils ne m'inspire rien qui vaille, alors j'me décale d'un pas, et j'remets du coeur à l'ouvrage. Au bout de plusieurs longues minutes, il reste qu'une granny smith qui me nargue et j'me tourne vers mes deux spectateurs.

    « Tu veux pas me donner un coup de main, Panpan ?
    - Bon, mais c'est bien parce que c'est toi.
    - Gunnar va faire une p'tite danse pour t'encourager.
    - C'est nécessaire ? Demande le lapin.
    - Oui, vraiment. Puis il attend que ça, pas vrai, Gunnar ? Je suis sûr que t'en as bossé une seconde.
    - Maintenant que tu en parles, c'est effectivement le cas.
    - Moi, je vais en profiter pour me concentrer. »

    Dès que les premiers mouvements commencent, je plonge la tête sous l'eau pour n'avoir aucune possibilité d'entendre et de voir ce qui se passe. Quand je la ressors, à bout de souffle, je vois Panpan avec le même tic à l'oeil que moi. Je lui fais un clignement, et je pointe la pomme qui reste.

    « Ensemble ?
    - Ensemble. Pour les trois paons.
    - Ouais, grave. De ouf. Trop. »

    Nos nez se touchent alors que nos mâchoires coincent en collaboration la pomme, et qu'on la sort de la bassine.

    « Une petite danse de la victoire ? Propose Gunnar.
    - Je... On doit y aller. Puis Patoche t'a appelé, je crois.
    - Ah, mince. Une prochaine fois, alors ?
    - Assurément.
    - Officier Républicain Transformation ! »

    Des paillettes roses volent partout alors qu'il émet une lumière douce et bienveillante. Il se soulève de quelques pas du sol avant de croiser les bras telle la plus élégante des magical girls. Quelques instants plus tard, il ne reste que nous dans les étendues bleues du pays de Panpan.

    « Une bonne chose de faite.
    - Il te reste une tâche à accomplir, Pan.
    - Allons-y.
    - Ca tombe bien, on y est.
    - Déjà ?
    - Oui, on a marché une bonne heure, quand même.
    - J'en ai pas souvenir.
    - C'est que le temps passe vite quand on s'amuse. »

    Devant nous, un terrain délimité par des cordes. Dedans, y'a une vingtaine d'hybrides lapin-humains roses, avec une balle posée au centre.

    « C'est tes enfants ?
    - J'en suis très fier. Nous allons jouer à la balle du chasseur. Et nous sommes les lapins, donc c'est à toi de nous chasser, d'accord ?
    - Ouais, sûr. »

    J'vais au centre de l'arène, et j'lance la balle trois fois en l'air pour signaler le début de la partie. Et ils commencent tous à entonner d'un mélange de voix criardes et discordantes :

    « Ce matin, un lapin, a tué un chasseuuuuuur... »

    Le plus proche mange le ballon dans la gueule, et ça le calme aussi sec, sans compter que ça me détend aussi. Important, ça. J'reprends mon arme, et j'en aligne un autre dans la patte. Puis c'est Panpan qui s'approche de moi.

    « Y'a une variante, comme tu as dû l'entendre dans la chanson... »

    Son sourire s'ouvre sur une bouche qui semble contenir que des canines. Ah.

    « Il faut que tu les touches tous avant que je t'attrape.
    - Mais l'équipe des trois paons dans tout ça ? »

    Mais il a pas le temps de répondre, j'suis déjà en train de courir après mes proies, et il se met en branle derrière moi, les yeux injectés de sang, des griffes au bout des patounes, et la gueule qui claque pour me mordre. Les charmantes petites oreilles ressemblent d'ailleurs davantage à des cornes, maintenant, à bien y regarder.

    Mais les coups s'enchaînent, et grace à mes capacités de fuite d'officier républicain surentraîné, je tiens finalement à bout de la petite tribu, avec un dernier tir tendu, magnifique effet sur la gauche, et qui se loge dans le bide de Panpan. Il tombe au sol, dépité.

    Quand il se relève, il a à nouveau sa tête de gentil, comme si la transformation-garou s'était achevée.

    « Félicitations, tu as su venir à bout de toutes les épreuves.
    - Euh. Cool. Et maintenant ?
    - Hé bien, tu sais... »

    Il me pose la main sur l'épaule, et ses sourcils se remettent à bouger de façon subjective.

    « Aucune pile ne dure aussi longtemps, j'ai encore plein d'énergie et mes enfants seront ravis d'avoir un petit frère ou une petite soeur, alors je me disais, comme ça se passait bien entre nous, que... »

    Ce discours plein d'émotions est interrompu par un énorme coup de tatanes dans ses balloches, et j'me réveille en sursaut dans mon lit, la bouche desséchée.

    « Putain, faut que j'arrête de trop picoler, moi... »

    M'aura fallu deux jours pour voir les oeufs en chocolat au pied du plumard, cela dit.
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  • Lun 10 Avr - 18:31

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    Anonymous
  • Mar 11 Avr - 16:50
    [Résultat du dé : 8, 5, 3]

    'Je t’ai déposé du chocolat dans l’entrée. Un petit coup de pouce en cas de fatigue.’ Ses mots me reviennent en tête. C’est vrai qu’il a fait ça… Une bonne intention, j’aurais aimé m’en souvenir plus tôt. Avant d’être complètement assommée par la fatigue. Un ballotin de chocolat ne va pas me servir à grand-chose dans mon état. Peut-être après une petite pause… Depuis combien de temps je suis sur ce dossier d’ailleurs ? Si je me fie à l’état des bougies je dirais que la nuit est tombée depuis… Deux bonnes heures ? Non, je n’ai pas allumé tout de suite, j’ai triché avec la nyctalopie au début. Avant d’avoir les yeux complètement desséchés. Donc oui, presque trois heures. Les couloirs sont vides à cette heure, je peux bien m’autoriser une petite pause. Voilà, bras croisés, tête posée sur le bureau. On dirait un étudiant qui dort en cours… Ce n’est pas vraiment comme si j’allais dormir, c’est juste une petite pause. Cinq minutes et j’y retourne…

    ~~~~~~~~~~~~

    Bienvenue à tous. Bienvenue à toutes. Bienvenue sur l’île de Pâques pour notre fête annuelle. N’ayez pas peur, venez, rapprochez-vous, vous ne risquez rien. Sauf vous amuser.” Une fée s’égosille sur une estrade, un grand sourire sur les lèvres. Derrière elle, des ballons multicolores volent au gré du vent, des tentes aux couleurs criardes accueillent des voyageurs de tout horizon, pendant qu’au loin cris de joies et rires retentissent. Où suis-je tombée ? Ça n’a pas l’air d’être si mal, les gens semblent plutôt heureux mais… Vraiment, où suis-je tombée ? Et je dénote tellement au milieu de toutes ces couleurs avec… Où est mon costume ? Ma chemise, ma veste ? Je porte une robe une fois tous les dix ans et vraiment cette fois ce n’était pas aujourd’hui. Il est hors de question que j’avance dans tout ça, peu importe ce que c’est, dans ces conditions. “Vous n’allez pas quitter la fête aussi vite ? Venez donc, vous ne le regretterez pas.”

    Dans mon envie de partir je ne l’avais pas vu, un gobelin me fait face, souriant de toutes ses dents. Je n’aime déjà pas ça. “Non non non, je sais ce que vous pensez. S’il y a un gobelin alors il y a des questions d’argent. Ce n’est pas ça du tout. Aujourd’hui nous ne voulons tous que votre bonheur. Alors venez, vous allez bien vous amuser.” Sourcil levé je le regarde circonspecte. J’en doute mais vu qu’il m’a déjà attrapé la main et qu’il me traîne vers les différentes tentes présentes un peu partout je suppose ne pas avoir le choix. “On vous a préparé un petit un programme sur mesure, vous allez voir. D’abord, pêche à la bouche” Quoi ? Comment ? Oh non non on ne va pas faire ça, laissez moi partir. “Oh vous ne connaissez pas les règles ? Aucun souci alors…” “Stop, ça va, je connais, merci.” Et je n’ai vraiment pas envie de me mêler à ça. Lâche ma main veux-tu ? Il a une de ces poignes. Sans parler de son rythme, il gambade le bougre. C’est un miracle que je ne sois pas déjà tombée avec ces chaussures. Qui est-ce qui porte des talons ? Qui est-ce qui prend du plaisir à porter des talons ?

    “EEEET, nous voilà arrivés. Une bassine, des pommes…” “Oui c’est bon, je connais j’ai dis… Je participe et vous me laissez partir c’est ça ?” Pas de réponse, il me regarde toujours tout sourire. Bien qui ne dit mot consent je suppose… En avant, plus vite j’y vais, plus vite cette histoire est terminée. Mais elles ont l’air vraiment grosses ces pommes… Et comment je fais pour trouver une position convenable. C’est une promesse, plus jamais je ne porte autre chose qu’un pantalon.

    Après quelques secondes à chercher une position convenable je me penche vers la bassine. Bon… On inspire… Mains sur le bord… On expire… C’est parti. Comme prévu les pommes sont grosses, quel enfer à attraper. Ah, j’en ai une, il faut réussir à les bloquer contre le bord en… AAAH. Mais c’est de l’eau salée ? Putain, on va rire, ah ça oui ils doivent bien rire c’est certain. Eurk, j’ai réussi à cracher ma prise en dehors de la bassine. Il faut y retourner. Ça va prendre une éternité avant d’en voir la fin. Une autre. C’est de pire en pire. Ce goût… On continue. Encore une. Peut-être en fermant les yeux, en pensant à autre chose. Non bien sûr que non, ça aurait été trop simple. Ça fait quatre. À cinq j’arrête. Au diable le résultat. Et je ne passe pas une seconde de plus ici. C’est hors de question.

    “Très bien, vous pouvez être fière de vous. Pour votre première épreuve c’est un très bon résultat.” J’ai bien failli m’étouffer. Comment ça ‘première épreuve’ ? Il y en a d’autres ? J’ai peut-être été un peu vite dans mes conclusions devant son absence de réponse. Eh non lâche moi… Comment un si petit être peut avoir autant de force ? Ouais bon si je veux le suivre tranquillement… C’est pas simple en marchant… Voilà, les talons ça dégage. Je préfère encore être pieds nus. “Maintenant vous allez jouer contre quelqu’un d’autre. Il vous attend. Vous n’êtes pas très rapide…” Mais… C’est qu’il… Bien, respire Eloïse, doucement… Ce n’est rien… Laisse passer, c’est bientôt terminé. Ce parc est très grand… J’espère que ce cauchemar va vite prendre fin. “Une balle-chasseur. Pour les règles, vous êtes deux, vous avez un ballon, vous le lancez, s’il touche…” J’ai envie de le pétrifier ici et maintenant pour le faire taire. Sauf qu’il me tient la main et que je n’ai pas très envie de rester bloquer dix minutes la main coincée dans un bloc de pierre. Autant l’ignorer et juste faire l’épreuve. Et ensuite, je pars.

    Je viens d’y penser mais… Ils veulent me faire jouer dans cette tenue ? Ils savent à quel point c’est impossible de bouger comme on veut ? Oh et puis très bien. Vous ne jouez pas dans les règles, pas de soucis. L’important c’est que vous vous amusiez. On va s’amuser, pas de soucis. “Voici madame Natsk, pardonnez nous pour l’attente, ce n’est pas la plus vive.” Qu’est-ce que je ne donnerais pas là tout de suite pour être une certaine élémentaire de lave. C’est donc ça qu’elle ressent quand elle rêve de tout brûler ? J’avoue que c’est assez agréable. “Vu que vous avez un peu traîné en route, ça va se passer en un point gagnant. Désolé que vous ne puissiez pas passer plus de temps à jouer. Mais c’est pour le bien de la dernière épreuve de la journée, vous n’allez pas le regretter.”

    Mon adversaire est donc un orc. Ce n’est pas comme si j’étais surprise, je m’attendais un peu à une arnaque dans le genre. Mais ça m’arrange. Il est un peu loin, il faut que je me rapproche un peu… Peut-importe d’être aussi proche de la ligne, il peut me toucher sans soucis. Oui interroge toi, hésite, laisse moi me concentrer sur tes émotions, ça va être rapide, je sais que ton peuple est assez sensibles ou capacités psychiques. On se focalise sur la tristesse, on inhibe le reste. Ça commence à faire effet, les lèvres qui tremblent… Un petit peu plus. Lâche cette balle très bien, elle roule vers moi en plus parfait. On récupère et… “C’est bon, je l’ai touché on peut passé à la suite ?” Ah, quand on joue pas dans tes règles c’est différent hein ? Vas-y amène moi à ton dernier ‘jeu’, on va plier tout ça en deux deux… Je n’aime pas comment il sourit.

    “Une technique intéressante madame Nastk, mais qui n’est pas tout à fait dans l’idée de s’amuser… Hm, si c’est comme ça que vous prenez du plaisir, disons que c’est bon. Votre vie doit être bien triste, mais c’est bon” On se retient, je suis pacifiste, je ne fais pas de mal aux gens… Mais je crois que je n’ai jamais autant voulu tuer quelqu’un. Au moins cette fois il ne me traîne pas à sa suite… D’ailleurs pourquoi est-ce que je le suis ? Ce serait le moment de partir. Comme si ça avait une chance de se passer comme ça. Autant me plier à ses jeux idiots, il m’a dit que c’était le dernier après tout.

    “Vous savez pagayer ?” D'accord, alors ça je ne m’y attendais pas. “Vous voyez le lac ? Une simple course. Et, ça va vous plaire fourbe comme vous êtes, tous les coups sont permis. Pour le plaisir des participants et des spectateurs.” Ça aussi c’est une surprise. Une surprise qui va dans mon sens, je sais déjà parfaitement comment gérer cette affaire. Même si je dois bien avouer une petite réticence à l’idée de pagayer. Il a l’air très grand ce lac… Un peu trop grand même… Bon au moins cette fois je sais à quoi m’attendre je suppose. Et après ça, je peux quitter cet enfer et rentrer. Tiens c’est vrai ça… Comment est-ce que je suis arrivée ici d’ailleurs ? La question n’est pas là, direction le lac histoire de rapidement régler tout ça.

    Les participants ne se bousculent pas, c'est assez surprenant. Il est seul. Avec le bruit ambiant et tous les gens que j’ai pu voir dans les allées je pensais vraiment que nous serions plus nombreux pour la fameuse dernière grande épreuve. Peut-être qu’il est comme moi auquel cas les seules personnes ici présentent sont celles qui se sont fait prendre en otage par les organisateurs. Ce serait presque drôle. Qu’il ne s’attende pas à un traitement de faveur parce que nous avons été traité de la même manière… Tout ce qui m’importe c'est de partir d’ici. Ou pouvoir profiter un instant de la fête par moi-même, sans être trainée dans tous les sens par un gobelin hyperactif déchaîné par une consommation de sucre. Et surtout il faut bien avouer quelque chose, ça me coûte un peu de lui reconnaître ça, je m’amuse un peu. Il n’aimerait pas entendre la raison, mais le fait est que déteste perdre. Et réfléchir à comment je vais pouvoir me dépasser pour gagner un duel dans lequel je pars perdante… Oui, bon, peut-être que tout n’est pas à jeter dans cette journée. Même si au final ça ne va durer qu’un instant.

    Voilà, nous sommes partis. Je suis déjà épuisée et nous n’avons pas fait un quart du chemin… Mon adversaire me distance déjà d’une bonne distance mais c’est bon, on devrait être assez loin maintenant. D’abord attirer son attention… Je pourrais faire une projection astrale sur son bateau mais les circonstances ne sont pas tout à fait propice à la concentration… Partons sur un attaque mentale, c’est un peu plus agressif mais je ne vais de toute façon pas y aller trop fort. Ah, tu te demandes d'où ça vient, désolé petit élémentaire… Regarde moi. Parfait. Et maintenant bonne chance à ton embarcation pour ne pas couler avec un rocher de plusieurs dizaines de kilos sur elle. La pétrification fait toujours des miracles. Là que je suis tranquille autant profiter de la balade, il va remonter avant que j’ai atteint le bord mais sans barque bonne chance. Le paysage est quand même agréable, la température idéale… Certains festivals ont des activités le soir… Rester un peu plus ne coûte rien je suppose.

    “Bravo à notre grande gagnante. J’ai eu raison de croire en vous, une solution radicale mais efficace. Comme on pouvait s’y attendre d'une personne fourbe comme vous.” Jusqu’au bout il va me fatiguer lui. “Eh ça va, souriez, vous avez gagné non ? Et c’était amusant non ? Regardez moi dans les yeux et dites moi que vous ne vous êtes vraiment pas amusées. Enfin, baissez-vous et regardez moi dans les yeux.” Dur de ne pas sourire, il a raison. La méthode n’était pas la plus agréable mais avec le recul le tout était quand même assez drôle. J’ai toujours un peu de mal à accepter le coup de l’eau salée mais le reste n’était pas si mal. Je vais accepter cette proposition, il reste sûrement des choses à explorer qui valent de s’y attarder dans ce carnaval.

    ~~~~~~~~~~~~

    “Je t’avais laissé du chocolat pour justement que tu ne t’endorme pas sur ton bureau et comment est-ce que je te retrouve ?” Cette voix… Je cligne plusieurs fois des yeux en relevant la tête… “Pire que ça tu les a pris avec toi et ne les a même pas mangés. C’est presque personnel à ce niveau." Je me masse l’arrête du nez, il parle un peu trop au réveil… Attends, il a dit quoi ? “Je laisse la belle aux bois dormants se réveiller. Tu a un peu de temps avant le début des cours mais ne traîne pas.” La bouche pâteuse je n’arrive pas à lui dire de rester, de vérifier le meuble à côté de l’entrée mais je suis sûre d’une chose… Les chocolats qui me tiennent compagnie, qui sont bien rangés sur mon bureau, ne sont pas les siens… Et je reconnaîtrais cette tête de gobelin souriante entre mille.
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    Anonymous
  • Mar 11 Avr - 22:14
    Tirage : 6,2,2

    Tenue:

    Sagement installée sur le banc de touche, la Fae attendait patiemment son tour. Cela faisait déjà plus d’une heure qu’elle vagabondait sur l’Ile de Pâques après avoir tiré au sort ses épreuves, entourée de ses orphelins qui couraient dans tous les sens à la recherche d’œufs en chocolat. Elle les regardait s’épanouir avec une fierté non dissimulée, les bras croisés sous sa poitrine. S’ils trouvaient leur bonheur, alors elle aussi. Il n’y avait rien de plus agréable que d’être dans un cadre si propice au plaisir de ses enfants.

    « On appelle les participants pour la course de sac en solitaire ! »

    Craquant les os de ses doigts puis de sa nuque, la jeune femme se releva lentement suite à l’annonce qui tombait à pic. Elle s’avança gracieusement sur la piste, s’assurant d’un coup d’œil rapide que tout le monde était à sa place. L’esprit de compétition de la directrice n’était pour ainsi dire jamais stimulé, alors une occasion comme celle-ci, elle ne risquait pas de la laisser passer. S’emparant de l’élastique enroulé autour de son poignet, elle vint s’attacher les cheveux en queue de cheval, puis passa ses mains sur sa combinaison près du corps pour l’ajuster. Hors de question de se prendre les pieds dans sa robe et de perdre à cause d’un détail aussi insignifiant. Un évènement tel que celui-ci nécessitait une tenue adaptée. Course de sac en solitaire… Elle ne serait pas aussi seule qu’elle voulait bien le faire croire. Les règles du jeu étaient claires, elles n’existaient tout simplement pas. À ce titre, la Fae avait compris que tous les coups bas étaient permis, ce qui était loin de lui déplaire.

    Elle sauta dans son sac à patates, joignant ses pieds contre la toile de jute qui la démangeait déjà. Fort heureusement, elle ne comptait pas s’embêter avec le sac bien longtemps. Attendant patiemment le coup de sifflet du départ, la Fae vint croiser le regard de Khalez, le gratifiant d’un clin d’œil et d’un sourire complice. Elle gagnerait et ne laisserait aucun doute s’immiscer dans son esprit. Observant les autres participants, l’air légèrement dédaigneuse, elle dut réprimer un petit rire. Ils n’étaient pas prêts pour ce qui leur arrivait dessus… Littéralement. Au coup de sifflet, la Fae avança tout d’abord à vitesse modérée, sautillant à gauche, puis à droite maladroitement. Elle laissa volontairement ses concurrents prendre de l’avance. Dahlia ne pouvait simplement pas l’emporter en jouant à la loyale. Son corps faible ne lui permettait pas de se mouvoir assez vite pour espérer gagner sans tricher. Aux grands maux les grands remèdes. Elle ferma les yeux une fraction de seconde, s’infiltrant dans l’esprit de l’orc avec aisance, ne prononçant qu’un seul mot, qu’une seule injonction à son égard, alors que ses concurrents s’alignaient enfin. « Maintenant. » Elle vit ensuite le jeune homme débarquer à pleine vitesse, l’épaule en avant, envoyant valser ses adversaires dans le décor tel un quarterback. Au microphone, le commentateur en fit tomber son chapeau en arrière, hurlant un tonitruant :

    « C’est un STRIIIIIKE ! ».

    Une fois arrivé de l’autre côté de la piste, Khalez la salua d’un air satisfait, ayant accompli son devoir. Elle lui rendit son sourire, poursuivant sa course, arrivant tranquillement jusqu’à la ligne d’arrivée tandis que ses concurrents peinaient à se relever dans de longs râles plaintifs de s’être fait déplacer quelques nerfs dans la ruée. Se défaisant du sac qu’elle tenait à ses hanches, elle vint poser ses mains sur sa taille marquée, fière de sa victoire, presque vantarde et hautaine. « J’ai simplement cru en ma bonne étoile » s’empressa-t-elle de déclarer à ceux qui venaient se quérir de son avis sur la course, sur ce mystérieux inconnu lui ayant permis de rafler la victoire. Khalez quant à lui s’était rapidement éclipsé auprès des enfants, ne laissant aucune trace de son passage sur les lieux. En le voyant s’éloigner à pas de course, elle glissa dans sa tête un doux et mélodieux « Merci ».

    Epoussetant sa combinaison rose poudrée, Dahlia s’avança vers les lieux de la seconde épreuve qui l’attendait, sa chevelure valdinguant dans son dos, lui chatouillant le haut des fesses. Encore une course, à croire que le hasard désirait lui faire la misère. Cette fois, il s’agissait d’une question d’équilibre, d’agilité. En soit, tout ce que la Fae ne possédait guère. Incapable de rattraper un objet qu’on lui lançait même en l’ayant préalablement prévenue de son arrivée imminente, s’empêtrant les pieds dans les ronces et les racines des forêts alors qu’elle y était née et connaissait le chemin sur le bout des doigts… Qu’importe. La chance était de son côté aujourd’hui, elle le sentait. Se plaçant à nouveau sur la piste, se saisissant de sa cuillère avant de la placer dans sa bouche, elle planta ses pieds dans le sol poussiéreux, tentant manifestement d’intimider ses adversaires en s’affichant plus menaçante qu’elle ne l’était réellement. « Ce serait vraiment dommage qu’il vous arrive un malencontreux accident. Je serais vous, je me retirerais de la course. Ça n’en vaut pas la peine. ». Un sourire mesquin sur le visage, Dahlia se délecta des sourcils froncés et de l’outrage général qu’elle provoqua, laissant les éclats de voix lui glisser dessus comme l’eau sur des plumes. Son regard se dirigea vers ses deux complices, chacun d’un côté de la piste, s’arrêtant plus particulièrement sur l’Elfe qui faisait fondre son cœur. Même dans ses rêves, la Fae ne pouvait pas s’empêcher de l’admirer.

    « Un, deux, trois… partez ! ».

    L’œuf placé sur sa cuillère se mit à tanguer dangereusement tandis que la jeune femme avançait doucement, les yeux rivés sur ses pieds par peur de trébucher. Certains des participants commençaient à prendre une avance considérable, se réjouissant de pouvoir remettre cette petite pimbêche à sa place. Sans perdre sa concentration, Dahlia jeta un coup d’œil à l’alchimiste qui la fixait, les bras croisés, l’air vaguement blasée de se retrouver dans ces lieux colorés à souhait, qui sentaient le bonbon et la barbe à papa. Perséis poussa un long soupir, se retournant sur ses talons, laissant le poison glisser le long des cuillères jusque dans la gorge de ses victimes qui tombèrent comme des mouches. Presque au même moment, des lames d’ombres se mirent à surgir du sol, bloquant le passage des adversaires de la Fae, les faisant trébucher, les bloquant considérablement dans leur course, parfois les blessant au passage. Elle savait pertinemment que l’envie d’en faire plus titillait sérieusement son elfe préféré, aussi, elle prit les devants. « Ne les tue pas, s’il te plaît. ». Petit pas après petit pas, elle finit par franchir la ligne d’arrivée encore une fois en première, les pleurs de rage et les hurlements de douleur résonnant dans son dos. Retirant la cuillère de sa bouche, Dahlia se mit à rire à gorge déployée. Ce qui devait être compliqué était devenu une véritable partie de plaisir. Une fête des œufs qu’elle ne risquait pas d’oublier.

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    Prise d’un sursaut, Dahlia ouvrit les yeux doucement, se redressant pour caler son dos sur ses oreillers. Elle se trouvait dans sa demeure à Melorn, un silence religieux régnant dans la chambre, uniquement dérangé par leurs respirations synchronisées. Tout ceci n’avait jamais existé. Elle n’était pas la grande gagnante. Presque déçue, passant sa main sur son front, la Fae se demanda si elle n’était pas malade, pour rêver d’un scénario aussi absurde. Puis son regard dériva sur Eliëndir qui dormait à ses côtés. Venant déposer un baiser sur sa joue, elle s’enroula à nouveau dans la couette, s’accrochant au bras de l’Elfe par la même occasion et envoyant valser les œufs en chocolat qui gisaient sur la couette en bas du lit. Le petit déjeuner du lendemain était tout trouvé.
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    Deydreus Fictilem
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  • Mar 11 Avr - 22:40

    [Résultat du roll: 5, 3, 3]

    Comme chaque fois que je revenais de mission, une longue série de documents à remplir et autres rapports à établir était venue m'assaillir. Quelle angoisse. Quel ennui. Enfin. C'était là le devoir de la Griffe. Et je devais m'y plier. J'avais passé toute l'après-midi dans cet enfer administratif, établissant divers plans de bataille à présenter à l'Empereur et au conseil de la Main. A gérer les différentes cohortes de soldats et avertissements sur des menaces émergentes ici et là. Ou bien encore des mouvements de troupes des forces armées républicaines. Bref, un ennui profond. Pourtant, j'avais cette impression désagréable, tout le long. Cette étrange sensation que quelque chose venait gratter dans ma tête de manière répétée. Non pas une intrusion psychique ou quelque chose similaire à lorsqu'on communiquait avec moi par télépathie. Non, c'était... Barbare? Incompréhensible? A vrai dire, ce raclement venait s'insinuer dans mes pensées comme une douce mélodie. Comme un chant religieux, répétitif bien qu'archaïque. En fait, il m'était complètement impossible de décrire véritablement ce que j'entendais. Mais c'était là. Et ça revenait de temps à autres.
    Lorsque le soleil laissa sa place à la lune, la mélodie vint de nouveau se glisser en moi. Plus forte. Plus enchanteresse. J'avais beau dresser toutes les barrières mentales qu'on m'avait appris à mettre en place, rien n'y faisait. Les paroles revenaient encore et toujours.  

    *** H' uh'eor ah'sgn l' h' tharanak ack.  Throdogoth l' throdog r'luhhor.  Throdogoth l' uh'eog ***


    J'enserrais ma tête dans mes mains, fermant les yeux alors que je cherchais à faire partir ces maudites paroles. Pourtant, rien y faisait. C'était là. Et c'était fort. Rouvrant finalement les yeux, je remarquais cette forme étrange. Cet espèce de petite créatures, pas totalement aquatique mais pas totalement terrestre non plus, qui glissait péniblement vers le grand miroir qui siégeait près d'une des commodes de la pièce. Curieux, je me relevais et avançais vers elle. Principalement pour l'observer. Pour voir de quoi il s'agissait. La créature semblait irréelle. A moitié trempée. De son corps rachitique, une odeur salée venait assaillir mes narines. Sa tête, me rappelant une sèche, gesticulait pitoyablement tandis que le reste de son corps, semblable à la structure d'un gorille, la propulsait doucement vers le verre réfléchissant. Dans son dos, deux petites ailes, membranées, s'agitaient doucement comme si elles étaient capables de soulever la structure de cette petite entité. M'agenouillant, je venais toucher de ma main sanguine la créature qui couina à mon contact. Puis, dans un éclair de fumée verdâtre, elle disparut. Me laissant de nouveau seul dans la pièce, face au miroir. Mes yeux vairons glissèrent alors doucement vers mon propre reflet. Rien n'était étrange dans ce dernier. Pourtant, je ne pouvais défaire mon regard. J'étais comme.. Captivé, par ce que je pouvais observer. Je remarquais alors, dans un petit coin en haut à droite du miroir, une légère égratignure. Cela n'était pas en soit quelque chose de rare ou de mystérieux mais, je ne saurais trop dire pourquoi, je me mis à gratter cette dernière. Qu'elle ne fut pas ma surprise lorsque je constatais que l'égratignure effilait la surface réfléchissante comme si je retirais des fils décousus. Bientôt, ce fut presque l'entièreté du miroir qui se trouvait défait, regroupé dans une sorte de pelote brillante qui siégeait dans ma dextre. Arquant un sourcil, mes yeux balayèrent les restes du miroir qui n'était dorénavant plus qu'un immense cadre de bois qui... Non. En fait, le cadre cachait autre chose. Là où le verre se trouvait quelques instants plus tôt, une sorte d'image ondulante se trouvait là. Un reflet, presque onirique, d'une vaste étendue d'eau dont seul un gigantesque pilier se dressait en dehors de cette dernière. La voix résonna de nouveau dans l'air. Et sans même m'en rendre compte, j'enjambais l'armature boisée.

    L'eau salée. Voila ce qui me sortit de ma torpeur. Entouré d'une multitudes de tentacules, mon corps entier me brûlait. L'eau semblait avoir déjà fait son œuvre puisque je sentais peu à peu mes poumons se remplir d'une eau saline particulièrement désagréable. Pris d'un réflexe, je me contorsionnais alors pour observer tout ce qui m'entourait, cherchant désespérément à comprendre ce qu'il se passait. J'étais là, prisonnier d'une tentacule visiblement trop solide pour être brisée, dans l'océan que j'avais observé quelques instants plus tôt. Tout autour de moi, une quinzaine de personnes se trouvaient dans une situation similaire. Mes yeux, irrités par le sel, ne parvenaient pas à définir exactement les différents visages apeurés qui gesticulaient un peu partout. Seule l'énorme colonne de jade qui s'élevait au centre de nos positions semblait parfaitement définie. J'y reconnaissais la structure observée plus tôt. Nouveau tiraillement de mon corps, l'air n'était plus et je commençais à perdre conscience. Il fallait réagir, et vite, si je ne voulais pas finir mon existence ici. Usant de ma magie sanguine, je tentais de sectionner la tentacule qui me retenait, parvenant de justesse à me défaire de ce lien mortel. Dans un nouveau réflexe de survie, je remontais à la surface, toussotant l'eau qui s'était accumulée dans mes poumons tout en respirant un air salvateur. Deux ou trois têtes remontèrent également à la surface. Ainsi qu'une myriade de bulles. Témoignant silencieusement du sort funeste ayant frappé les plus malheureux. La colonne s'illumina subitement, plongeant la zone dans une lumière émeraude qui me fascinait. Je ne parvenais pas à me défaire de cette gigantesque structure. De sa force silencieuse et de son autorité. Dans mon esprit, l'irrésistible envie d'obéir aux injonctions silencieuses de la colonne grandissait de plus en plus. Puis une nouvelle tentacule m'attira par le fond. Cette fois, je ne ressentis aucune panique. Aucune crainte. Seulement de la sérénité. La colonne m'avait dit quoi faire. Comment survivre. Dans l'eau, et alors que l'obscurité des abysses revenait, des pommes étranges et luminescente semblaient se déplacer doucement dans l'eau salée. Je m'élançais vers ces dernières, mes bras et jambes prisonniers du membre tentaculaire qui sembla étrangement me laisser faire. Mes crocs se plantèrent dans l'étrange fruit, provoquant chez moi un dégout profond. Je me nourrissais de sang. Pas de fruit. Pourtant, je savais ce dernier vital et engloutissait la sphère sucrée sans demander mon reste. Les autres individus, remarqués plus tôt, semblaient faire de même. Je comprenais instinctivement que nous étions en compétition. Que la structure nous testait. Et il était inacceptable que j'accepte la moindre défaite. Alors. J'usais de ma vitesse, me propulsant dans le liquide salin pour récolter et avaler le maximum de "pommes". Le gout était toujours infect. Mais, à mesure que je continuais mon œuvre, je me sentais de plus en plus serein. Tellement serein à vrai dire, que je ne remarquais qu'au bout d'une bonne heure que mon corps avait changé.

    Tout comme la créature observée plus tôt, de fines tentacules s'élançaient de ma bouche et mon corps s'était recouvert d'écailles et avait doublé en taille. La tentacule, en vérité, ne me retenait plus depuis longtemps. Et les pommes s'étaient également métamorphosées. Les fruits étaient devenus les têtes apeurées de ceux qui avaient été fait prisonniers de l'océan avec moi. Me stabilisant dans l'eau, je savourais silencieusement le sodium qui venait se cristalliser sur ma peau écailleuse. Quel doux plaisir, d'être enfin délivrer de cette prison de chair. De pouvoir m'éveiller de nouveau. Le Sekai. Le Reike. La guerre. Tout cela n'était que trivialité. Une goutte d'eau, dans l'océan infini des étoiles que je pouvais à nouveau contempler. D'une impulsion d'ailes, je regagnais la surface pour m'envoler pour venir me poser contre le sommet de l'obélisque de jade. Mes yeux de poulpe glissaient vers l'horizon, victorieux.    

    *** H' uh'eor ah'sgn l' h' tharanak ack.  Throdogoth l' throdog r'luhhor.  Throdogoth l' uh'eog ***

    Appuyé contre les bords du galion, je laissais mon regard hétérochrome voguer au loin. Cela faisait plusieurs jours que nous avions quitter Ikusa, remontant doucement les eaux pour tenter une expédition vers les îles intemporelles. Et à vrai dire, le voyage était pour le moment plutôt agréable. Si on ne tenait pas compte de ma monture qui hennissait fréquemment et des hommes malades qui régurgitaient de temps à autres leur repas par dessus les bords du navire. Kahl, Alasker, Luvïel s'étaient naturellement mis en route avec moi, tandis que Zephyr et Tagar se trouvaient un peu plus loin devant nous, sur un autre bateau. Le couple impérial avait insisté. "Pour la gloire du Reike, vous devez vous saisir de cette île aux ressources inconnues! Certains d'entre vous périront, mais c'est un sacrifice que nous sommes prêts à faire!" La phrase me faisait en vérité toujours rire, tant elle démontrait le désintérêt que l'Empereur pouvait avoir envers ses sujets. Et l'indifférence de l'impératrice qui, aux yeux du peuple, était pourtant la figure aimante. Enfin, c'était notre devoir de remplir ces missions à bien et dans le fond, peu m'importait les tournures de phrase. Tout ce qui importait, c'était la mission. Quand bien même cette dernière ne nous semblait pourtant pas prioritaire. Bientôt, le navire du maître espion hissa un pavillon bleu, symbole d'un arrêt provisoire sur les eaux et d'une volonté d'échanger. Notre navire arriva donc jusqu'à celui des alliés, avant de jeter l'ancre pour nous stabiliser. Rejoins par mes amis, je m'apprêtais à aller saluer les autres membres de la main quand un puissant kraken fit son apparition, terrassant nos deux bateaux comme s'il ne s'agissait que d'un château de cartes. Les marins hurlèrent, pris de panique, tandis que je tentais de me raccrochais à ce que je pouvais. Une explosion déchira alors le ciel, comme si la fabrique de la réalité elle même s'effondrait. Les marins les plus faibles hurlèrent de douleur, leurs yeux fondant peu à peu tandis qu'ils mourraient lamentablement.

    Quant à moi, je m'étais échoué sur une grande planche de bois qui me servait de bateau de fortune. Elancée en pointe, la planche était suffisamment grande pour y faire tenir deux personnes et, lorsque Luvïel sortit enfin de l'eau, je lui tendais la main pour qu'elle me rejoigne, focalisant par la suite de nouveau mon attention sur la faille qui se trouvait au dessus de nous. Comme un vitrail brisé, la déchirure semblait croitre peu à peu, révélant dans les cieux une gueule aux dents acérées et innombrables, s'étirant en un cercle parfait et menaçant. De gigantesques tentacules semblaient également forcer la "faille" repoussant les bords violées des nuages et du ciel. Quittant ce sordide spectacle des yeux, je cherchais à la fois mes camarades, ainsi que le regard de la créature ailée que j'aimais. Cette dernière semblait tétanisée, incrédule, tandis que des filets de sang glissaient des orbites de ses yeux. Je réalisais alors qu'il en était de même pour moi, et de ceux que j'observais enfin. Tout comme moi, Kahl et Alasker étaient parvenus à grimper sur une embarcation. Zephyr et Tagar, quant à eux, se trouvaient à bord d'une embarcation métallique crée par le Cœur. Je ne savais pas vraiment comment cette dernière flottait mais, en vérité, j'étais simplement satisfait de voir tout le monde envie. Pour le reste, je ne parvenais pas à trouver la moindre trace du reste des Serres. Cela attendrait. Des choses plus urgentes nous menaçaient, à commencer par la figure horrifique se trouvant dans le ciel déchiré. Un grognement sourd résonna dans l'air. Brutal. Assourdissant. Dans mon esprit, quelque chose se brisa. Ce n'était pas mon courage, ni même ma résilience qui s'échappait peu à peu, mais ma raison. Le ciel prit alors une nouvelle couleur, passant du bleu au violet profond. Un indigo menaçant, seulement perturbé par l'orangé menaçante de la gueule béante et de la multitude de yeux qui venaient de s'ouvrir sur les tentacules gigantesques. Autour de nous, il n'existait plus aucun courant d'eau. Seulement un lac. Distordu. Enigmatique. Sa teinte caramélisé révélait une nature étrangement sucrée. Ecœurante. Et en son centre, un gigantesque tourbillon commençait à s'étendre. C'est là que je me mis à hurler à mes compagnons de regagner la rive. Faisant apparaître une grande pagaie sanguine, je déclara à Luvïel de faire de même avec sa lumière et de m'aider. Très vite, notre embarcation de fortune commença à se déplacer. Ce n'était ni rapide, ni stable, mais au moins, nous parvenions alors à nous éloigner du centre que je devinais mortel. Je me concentrais sur ma tâche, me synchronisant avec l'ange qui m'accompagnait. Puis un cri résonna derrière nous au moment même où nous touchions enfin la terre ferme. Tagar et Zephyr venaient de sombrer dans l'étrange maelstrom. Et de ce dernier, deux corps décharnés furent projetés jusqu'à la gueule se trouvant dans les cieux. C'était donc cela qui arrivait, si nous ne parvenions pas à remporter cette étrange course contre la montre? Une mort aussi cruelle que douloureuse.

    M'apprêtant à quitter l'embarcation, je fus alors retenu par l'immortelle aux cheveux immaculés. Nous étions de nouveau au centre du lac sucré. Accompagnés par l'oni et le lycanthrope. Chacun sur une embarcation. Au dessus de nouveau, le ciel trembla dans un énième froissement tandis qu'il se déchirait un peu plus. Les nombreuses dents de la gueule se mirent à tourner, comme une machine infernale. Et au centre de notre position, le tourbillon fit encore son apparition. Et tous se mirent à pagayer. Nous voulions tous survivre. Chacun de nouveau. Mais... je fus le plus rapide. Usant de ma magie, les eaux ne furent pas un réel obstacle et... Tandis que je touchais, enfin, aux bords terreux du lac... J'entendais dans mon dos les cris horrifiés de mes amis. Je fronçais les sourcils, dégouté par ce qu'il venait de se passer. Me retournant, j'observais silencieusement les différentes dépouilles qui s'élevaient pitoyablement en direction de la gueule dentée. Qu'allait-il se passer à présent? Allais-je devoir de nouveau lutter contre un tourbillon mortelle? Allais-je assister à la fin de notre monde? Peut-être bien.

    Le voile azuré se brisa de nouveau, se déchirant cette fois complètement. La gueule infinie grogna longuement, ses nombreuses tentacules s'écrasant sur la terre ferme dans un fracas terrible. Un bruit féroce résonna jusqu'au plus profond de mon être, tandis que les yeux orangés se fixaient sur ma personne. Je me retrouvais au sol, tordu de douleur. Le bruit devenait insupportable aussi, dans un ultime recours, je me crevais les tympans à l'aide de ma magie de sang pour finalement me redresser. Mais... Cette fois, ce fut mes yeux qui brulèrent. Comme s'ils ne pouvaient juste pas observer toute l'étrangeté de la créature qui venait de se frayer un chemin dans notre réalité. Mon corps était mou, parasité par des pensées et des ordres qui n'étaient pas miens. Je me retrouvais là, à avancer à l'aveugle sur une terre qui se décomposait peu à peu. Et... De ma bouche, ne sortaient que ces quelques mots.

    - H'ekwo yogor. Ng h''s llll nog ymg' Invité



    Se réveillant en sursaut, Deydreus se frotta doucement les tempes. Depuis combien de temps s'était-il assoupi? Pourquoi, d'ailleurs, s'était-il endormi? Lui qui était un vampire... Il n'aurait pas dut dormir s'il ne l'avait pas voulu. Pourtant, un profond sommeil l'avait gagné. Il avait sombré dans un monde étrange, onirique, violent. Et à présent qu'il était éveillé, il n'aurait sut dire s'il avait véritablement rêvé ou s'il avait été victime d'un quelconque sort d'illusion. Quoiqu'il en fut, en réalité, la Griffe pesta longuement vis à vis de cette désagréable impression d'avoir assisté à la fin du monde. Quittant son li, le vampire marcha doucement sur le parquet de sa chambre. C'est alors qu'il remarqua le bruit que ses pas faisaient. Et l'odeur salée qui empestait ses vêtements. Il était trempé. Et, aux pieds de son lit, différents œufs de chocolats semblaient avoir été disposés. Puis, dans son esprit, une mélodie résonna.

    *** H' uh'eor ah'sgn l' h' tharanak ack.  Throdogoth l' throdog r'luhhor.  Throdogoth l' uh'eog ***

    Oui. Peut-être qu'au final, il devenait fou.


    [HRP] Event : Lorsque vous avez Pâque en rêve Sgnz7nO

    " Vous, dont la liberté n'est possible que grâce à la rigueur d'âmes plus pures que la votre, ne vous croyez pas libres, vous n'êtes que protégés. Votre liberté est un parasite, vous vous appuyez sur l'énergie des hommes honorables et n'offrez rien en retour. Vous qui avez apprécié la liberté et qui n'avez rien fait pour la mériter, votre heure est venue. Cette fois vous devrez combattre seuls. Maintenant, vous allez devoir payer votre liberté passée de votre sang et de votre sueur. Car il n'y a pas de paix, seulement la Guerre. Et lorsqu'elle se montrera, elle n'épargnera personne. "

    Apparence des épées de Deydreus:


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    Alasker Crudelis
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  • Ven 14 Avr - 11:41
    Résultats : 6,5,1


    Iratus n’avait pas la moindre idée d’où il se trouvait, géographiquement parlant, mais ça devait être une sorte d’arène. Une foule en délire s’agitait sur les larges gradins entourant le cercle de sable que le géant piétinait de ses bottes de bronze tandis qu’un soleil étrangement doux se chargeait d’éclairer la scène. Sur sa droite comme sur sa gauche, d’autres êtres -des concurrents sans doute- attendaient, les dieux seuls savaient quoi, en échangeant des regards se voulant intimidants. Il y avait des sacs à leurs pieds…Tout comme aux siens d’ailleurs. Des sacs plutôt grands, en réalité.
    En tirant sur la chaîne enroulée autour de son plastron, le géant constata que la Salvatrice manquait à l’appel, de même que les hargneuses. Ceux qui l’avaient amené ici s’étaient appliqués à lui retirer ses armes. Curieux, pour une arène.
    “-Première fois?” Fit une voix, sur sa gauche. Alasker plissa les yeux en découvrant une armure noire plutôt familière se tenant à ses côtés. Son porteur, bien qu’harnaché, semblait lui aussi désarmé.
    “-Je crois que j’ai mal digéré l’hydromel de l’autre fois.
    -Au moins, t’as pas fini dans une brouette.” Lui rétorqua Kahl, que le géant découvrit sur sa droite, sans Kanabo mais avec son masque.
    Les trois guerriers gloussèrent pendant quelques instants avant d’être interrompus par une bourrasque de vent froid amenant avec elle de bien sinistres nuages.
    “-Il fait vraiment n’importe quoi, le temps, en ce moment.” Se lamenta Alasker en enroulant machinalement sa chaîne autour de son poignet.
    Porté par les courants d’airs de plus en plus forts, un nuage se détacha des autres pour glisser lentement mais sûrement jusqu’au centre de l’arène. Le phénomène -déjà particulièrement surprenant- se voyait renforcé dans sa bizarrerie par la présence d’un petit être grotesque, assis en tailleur sur le dos dudit cumulus, et fixant l’allée de concurrents d’un regard inquisiteur n’allant que très peu avec ses oreilles démesurément longues et ses dents de devant surdéveloppées.
    “-Bienvenue, champions!” S’époumona l’étrange créature, tout en flottant à quelques mètres du sol. Alasker n’arrivait pas à savoir si ce nouvel arrivant tenait plus du gobelin ou du nain, puisqu’il semblait posséder à la fois une peau verte et une barbe blanche terriblement bien fournie.”Je suis Laahpaïn Depâcq et ceci est mon arène ! Aujourd’hui, vous allez vous battre pour mon plus grand plaisir !
    Le géant d’Airain haussa les épaules. Voilà enfin quelque chose qu’il comprenait sans trop de mal. Un coup d'œil en direction des autres concurrents lui indiqua que le “combat” risquait d’être aussi court que cruel. Il y avait là une dizaine de freluquets affublés de vêtements de tous les jours, pas un seul -à part le trio de Serres- ne semblaient avoir eu l’idée de s’équiper pour l’occasion. Tant pis pour eux.
    Le petit être juché sur son nuage siffla entre ses doigts couverts de fourrures et, immédiatement après, d’énormes bassines d’eaux au sein desquelles flottaient d’innombrables pommes apparurent devant chaque participants. Alasker haussa un sourcil en passant une main gantée entre son casque à cornes et sa cotte de mailles pour se gratter nerveusement la nuque. Dubitatif, il tourna de nouveau son attention vers son vieux camarade en armure noire.
    “-Tu comprends quelque chose à…Oh.” Une nouvelle découverte l’avait cependant coupé dans sa question, puisque Deydreus avait cédé sa place à un rat géant aux yeux exorbités. Le rongeur lui rendit, au passage, son regard interrogateur en mâchonnant nerveusement ce qui ressemblait à un morceau de pierre.
    “-Au tir du canon, vous devrez attraper et manger autant de pommes que possible en vous aidant uniquement de vos bouches !” Gueula le gobelin-nain-chevaucheur-de-nuage, tout sourire. Sa voix trop aiguë manqua de faire grimacer un Iratus de plus en plus confus.
    “-Tout ceci est parfaitement normal.” Déclara le géant d’Airain en découvrant -sans grande surprise cette fois- que son autre camarade à la peau bleue s’était métamorphosé en une sorte de furet rougeâtre aux grands yeux noirs.
    “-A vos MAAAAAAAAAAAAARQUES !
    Alasker retira son casque, tentant d’ignorer les grondements de plus en plus agressifs de la bête rouge, qui fixait la surface de l’eau avec un mélange de crainte et de colère. De l’autre côté, le rat, manifestement inquiété par les plaintes du furet, se mit à couiner à son tour tandis qu’une lueur verdâtre apparaissait entre ses griffes.

    Ensuite, le canon fit feu, déclenchant une sorte d’apocalypse miniature.
    L’un des voisins du furet écrasa son visage dans l’eau avec tellement de force qu’une fine gouttelette d’eau vint s’écraser sur le pelage rougeâtre. Son propriétaire réagit à cette agression en hurlant à plein poumon avant de diriger son museau baveur en direction de l’auteur du “crime”...Et quelque chose explosa.
    Alasker et son sac furent tous deux projetés sur une trentaine de bons mètres avant d’atterrir lourdement de l’autre côté d’une ligne tracée dans le sable. En se redressant difficilement, il eut le temps d’apercevoir le rat hurler à son tour, accompagnant son cri strident d’une tempête de foudre verte qui alla cueillir quelques-uns des concurrents encore en vie alors que ces derniers tentaient de s’éloigner du cataclysme initial.
    Son armure d’airain fumant de tous côtés, le géant entreprit de vérifier qu’aucune blessure gravissime ne lui avait été infligée. Et puis l’étrangement nommé “Laahpaïn Depâcq” vint le rejoindre, juché sur son nuage.
    “-Bon et bien j’imagine que tu as remporté haut la main la première comme la deuxième épreuve…” Hésita le chevaucheur de Cumulus, tout en jetant des coups d'œil nerveux en direction de la micro-apocalypse.
    Alasker lui répondit en toussant.
    “-Et y’en a combien?
    -Trois. Sélectionne une cuillère.
    Le géant d’Airain détourna le regard du champignon de flammes et de foudre verte venant de se former au niveau des bassines des pommes pour porter son intérêt sur une table de bois tout à fait sommaire venant d’apparaître de nulle part, sur laquelle traînait d’innombrables cuillères. L’une d’elle, en particulier, attira son attention. Elle luisait littéralement, semblant attirer le peu de lumière parvenant encore à traverser les nuages au-dessus d’eux pour s’en vêtir tel un manteau. Mais le plus troublant restait le fait que nulle trace d’assemblage n’apparaissait à la surface de ce couvert lumineux. Il semblait être simplement né, naturellement, comme ça.
    L’idée qu’un couvert puisse naître fit sourire le géant, qui s’empara de sa trouvaille avant de se retourner vers le propriétaire de l’arène.
    “-Et maintenant?
    Mais alors que les lèvres de Laahpaïn Depâcq se mettaient à bouger, Alasker ne perçut nulle réponse... Car une autre voix résonnait dans son esprit :
    “-EMPRUNTE LA VOIE DU CHAOS ET OFFRE-MOI TES VEINES !
    Iratus sursauta, toute son attention désormais rivée sur la cuillère dans ses mains qui, il le savait, était à l’origine de cette nouvelle surprise. Le gobelin-nain-chevaucheur de nuage s’approcha de lui pour agiter sous son nez ce qui avait l’air d’être un oeuf tout à fait classique et, d’agacement, Alasker lui brisa le bras de sa main libre, sans cesser de fixer le couvert agressif.
    “-CONTINUE.” Ordonna la cuillère.
    Le géant d’airain acquiesça nonchalamment, tirant le bras horriblement tordu vers lui pour planter sa nouvelle acquisition dans l'œil de Laahpaïn Depâcq. Le couvert hargneux se fraya un chemin dans la cornée et les larmes, perforant l’orbite, la chair puis l’os pour finalement venir mordre dans la cervelle, sans que cela ne paraisse gêner outre-mesure la victime.
    “-Bande de tarés.” Commenta seulement, l’air dépité, le chevaucheur de nuage éborgné et quasi-manchot, avant de frapper ses petites mains griffues l’une contre l’autre.

    Le claquement réveilla Alasker sans qu’il ne sursaute. Un profond soupir s’extirpa de ses lèvres étirées alors qu’il souriait en tentant de se remémorer ce rêve déjà lointain. Calmement, le lycanthrope se glissa jusqu’au bord de ce lit ne manquant jamais de grincer sous son poids puis, en posant ses pieds à terre, découvrit quelques œufs en chocolat gisant sur le parquet.
    “-Allons bon.” Gronda-t-il simplement, incapable de se remémorrer quand et où il avait bien pu acheter pareille invention. Et puis le géant se leva pour s’équiper et continuer sa vie, l’esprit comme le corps ragaillardis par une bonne nuit de sommeil.
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    Tensai Ryssen*
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  • Ven 14 Avr - 15:12

    roll : 6,3,3

    île de Pâque au service de l'empereur.
    — C'est quoi encore ce bordel ?

    A genoux dans les plaines, l'empereur du reike se relevait en s'appuyant sur ses genoux comme s'il venait d'ingurgiter des tonnes d'hydromel. Autour de lui, de petites créatures extravagantes chantaient et dansaient seins nus dans la joie et la bonne humeur. Tout cela était bien irritant. Soudain un mage fit son apparition devant l'empereur.

    — Bienvenue dans le monde féérique de l'Île de Pâques ! Pour remporter de magnifiques œufs en chocolat, vous devrez remporter 3 épreuves ! La première consistera en une course en tenant un œuf dans une cuillère, la seconde une course en kawak, et enfin la euurhgh

    D'un geste vif, Tensai agrippa le la mage par la tête et commença à presser ce tout petit crâne.

    — Kieuurkhgh chef ?

    Et la tête du mage explosa, rependant sur le sol une cervelle belliqueuse et multicolore. Tensai regardait sa main, celle-ci collait, il prit un des gnomes par la peau du coup et le regardait fixement dans les yeux.

    — Et toi, seras-tu plus utile que ton prédécesseur ?

    - Skwiki ?

    Ce dernier invoqua un œuf de dragon gigantesque sur une immense cuillère en fer forgé qui tombait sur la tête de l'empereur, avant d'entamer une course folle vers une sorte de ligne d'arrivée. Tensai attrapa la cuillère avec sa force et la lança à ras du sol, broyant et fracassant tous les gnomes au passage. Il attrapa ensuite l'oeuf et marcha jusqu'à la cuillère derrière la ligne d'arrivée pour le déposer dessus. L'épreuve une fut ainsi terminée et Tensai déclaré vainqueur.

    Comme c'est un rêve, les transitions sont "What the Fuck". L'instant d'après, Tensai est sur une barque. A sa gauche et sa droite, des gnomes, semblent concourir à une espèce de course en kayak. Là tous les coups furent permis, des gnomes essayaient de noyer les autres bateaux pour rester les seuls en piste. Tensai sourit en se rendant compte que cette partie ridicule serait plus plaisante. Il se leva et tenait en équilibre sur sa barque. D'un geste de la main, il s'agrippa à une branche et déracina un arbre avant de le balancer sur une troupe de gnomes. Tous furent détruits et leur dépouille flottait à la surface de l'eau. Tensai se retourna sur sa droite et les gnomes le regardait avec peur.

    — Qui d'autres veut jouer ?  

    Le sourire de Tensai pouvait effrayer le plus brave des guerriers, ses yeux en appelaient à plus de sang, plus de destruction. Les gnomes s'inclinèrent devant l'empereur et devinrent son esclave. Ils poussèrent ensuite la barque de Tensai jusqu'à la ligne d'arrivée, tandis que le puissant guerrier currait ses ongles avec un os fracturé d'une de ses victimes.

    Tensai se réveilla avec la satisfaction d'avoir rêvé de sa toute puissance sans plus se souvenir de ce qu'il s'était réellement passé. Dans le monde des Gnomes, une sépulture de Tensai fut construite pour se rappeler de ne jamais plus le faire venir dans ce monde magique. Jamais plus.




    [HRP] Event : Lorsque vous avez Pâque en rêve Mci0



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