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  • Mer 24 Avr - 10:57
    Chapitre I
    Courage, République
    30 Juin de l'an -4

    Doucement, la clarté du ciel surplombant la cité de Courage s’estompait, au fur et à mesure que l’astre Solaire s’abaissait, disparaissant derrière l’horizon de la mer, vaste étendue d’eau bordant la majestueuse cité républicaine. La Lune quant à elle, restait en hauteur, permettant au ciel noir de la nuit, de garder de sa superbe, grâce à ses lueurs argentées. Les étoiles brillaient de mille feux et, dansaient au-dessus de la ville portuaire.

    Un homme, des cheveux bruns, de la même couleur que ses yeux, déambulait dans les ruelles sombres de Courage, s’enfonçant de plus en plus dans les bas-fonds de la ville, les quartiers malfamés. Simple d’apparence, il ne semblait pas être le descendant d’une noble lignée, bien au contraire. Le seul bijou qu’il portât était une alliance, ne semblant pas être de bonne facture. Cet homme, répondant au nom de Scott, marchait d’un pas léger, ne voulant certainement pas se faire repérer.

    Sa longue marche sous le clair de lune le mena dans une ruelle étroite, un cul-de-sac permettant l’accès à différentes habitations de la ville, mais pas que. Sur l’une des portes, faites de bois moisie et délabrées, Scott frappa d’un rythme précis et décousu. Après quelques secondes d’attente insoutenables, durant laquelle le front de l’homme s’était humidifié, la porte s’ouvrit, dévoilant derrière elle, une carrure forte, surplombée de cornes. Des prunelles rouges fixèrent le regard brun du pauvre homme, avant que celui qui semblait être un Drakyn, fasse un pas de côté pour le laisser passer.

    Le mystérieux lieu semblait être une taverne, somme toute classique, où les quelques figures des bas-fonds de la cité de Courage se réunissaient. Enfin, celle du quartier Est en tout cas, le plus proche de la mer. Une taverne dissimulée, c’était assez fascinant à voir, sauf pour Scott, qui n’était pas à son premier passage. La salle principale était relativement grande, bon nombre de tables étaient occupées. Le comptoir fait d’un noble bois se voyait gardé par quelques alcooliques qui venaient là plus par plaisir qu’autre chose.

    Scott, doucement, s’installa sur un tabouret misérable, devant le bar. S’accoudant sur le comptoir fait de bois noble, contrastant parfaitement avec le reste de la pièce, l’humain à la chevelure brune fit un signe de la main, levant à demi-équerre le bras droit. Un bref sourire, puis quelques pièces de cuivre déposées devant lui.

    Le tenancier, un homme gras avec peu de cheveux sur le crâne, semblant être proche de la retraite, lui apporta une bière, la meilleure qu’il avait. La posant brusquement sur le comptoir, il la fit glisser jusqu’à son client, puis s’approcha calmement pour saisir les pièces de cuivre.

    « Alors, Scott. Comment vont les affaires, depuis la dernière fois ? » Questionna le vieillard dégarni, tout en déposant les pièces dans une bourse qu’il portât sur lui. L’intéressé prit une gorgée de sa bière, laissant de la mousse s’immiscer dans sa moustache, la dégageant d’un simple coup de langue.

    « Ouais, j’reviens de Justice, j’acheminais un convoi pour un client haut-placé. J’avais pas trop envie parce que j’savais pas ce que c’était dedans la caisse mais, ça payait bien, alors j’ai pas cherché. » Répondit-il, se penchant en avant tout en se vautrant sur le comptoir. « D’ailleurs, tu les as vus c’soir ? » Chuchota-t-il, mettant sa main perpendiculaire à sa joue, certainement pour atténuer le bruit sortant d’entre ses lèvres.

    « Non vieux, désolé. Mais, ils vont pas tarder. Patiente encore un peu. La prochaine, elle est pour moi. » Rétorqua-t-il, se retournant pour préparer un nouveau bock empli de la délicieuse bière mousseuse. Elle restait de bonne facture, cela dit.

    Les minutes passèrent, tandis que Scott continua de se sustenter de bière. Une heure, puis deux. La lune, elle, était à son apogée dans le ciel nocturne. Les clients de la taverne dissimulée quittèrent petit à petit les lieux, jusqu’à ce qu’il ne restât qu’une dizaine de personnes. Seuls les plus téméraires étaient encore présents à une telle heure. Seuls ceux qui n’avaient pas de famille ni nulle part où se rendre demeuraient en ce lieu. Sauf Scott, qui semblait encore attendre son client.

    Soudain, un homme surgit de l’entrée, sans prendre la peine de frapper à la porte. Le Drakyn gardant cette dernière le laissa passer sans broncher, portant même une légère inclinaison à son encontre. Vêtu de la tête au pied de noir, portant une longue cape de la même couleur, l’individu s’avança en direction du comptoir. Scott, comme à son habitude, laissa un bref sourire décorer son visage, tout en levant le bras, bock à la main.

    « J’vous paie un coup ? » Demanda-t-il, l’air jovial, enjoué. L’homme continua son avancée, sans prendre la peine de lui répondre. Sans non plus s’installer sur un tabouret, il vint à quelques pas de Scott.

    « Viens avec moi, tout de suite. » Fit-il froidement, tout en se retournant et, se mettant en marche vers la sortie. Sans broncher, Scott se leva et quitta le comptoir pour suivre le mystérieux homme dont il semblait connaître l’identité.

    Sortant de la taverne dissimulée, l’homme fit monter Scott dans une diligence semblant appartenir à un noble, de couleur complètement noire, passant presque inaperçu sous les rayons argentés de la Lune. L’intérieur était fait d’un mélange de velours et de cuir rouge, extrêmement confortable pour les assises. Deux hommes, eux aussi vêtus de noirs, se tenaient là, face à Scott. Celui étant venu chercher ce dernier semblait être le chef, reconnaissable par un insigne particulier et, il monta en dernier.

    Les roues toutes de bois claquèrent sur les pavés des ruelles, absorbant toute la lumière argentée émise par la lune, avançant dans la pénombre, d’abord des bas-quartiers de la cité portuaire, pour enfin arriver sur les quais. Arrivant enfin à destination, la diligence s’arrêta un instant, contrôlée par deux hommes portant des uniformes ainsi qu’un blason tissé en or sur leur cape. Mais, en voyant les occupants et, plus précisément, l’homme mystérieux semblant être le chef, ils se stoppèrent et firent un signe de la main au cocher pour qu’il reprît la route.

    Enfin, la diligence pénétra dans ce qui semblait être un port. Par la fenêtre, Scott pouvait observer les nombreux navires amarrés. De la frégate au galion, tous possédant une coque aussi noir que l’ébène sur laquelle était peint un emblème familial. Devant de tels navires, les prunelles brunâtres de Scott s’écarquillèrent, scintillant sous la pleine Lune, décortiquant avec attention l’emblème. Il ne lui fallut que très peu de temps pour comprendre qu’il fût arrivé au port de Wessex Maritime, entreprise de l’influent Elfe Nuvian Wessex.

    Brusquement, la diligence s’arrêta devant le quai où était amarré l’un des plus grands galions de la flotte de l’elfe : Splendor Oceanicus. Le chef descendit en premier, suivi de Scott, puis des deux autres hommes. Sans un mot, celui aux commandes se mit en marche, ses pas résonnant sur le bois du quai. Un signe de la main, puis les gardes le suivirent, l’un poussant légèrement le brun pour qu’il se mît en marche.

    Les vagues, reflétant une mer agitée, claquèrent contre la coque du Splendor Oceanicus, résonnant en son intérieur. Elle le faisait légèrement vibrer. Fort heureusement, l’imposant Galion, en plus d’être immense, était de bonne constitution. Les trois mâts pouvaient sans le moindre problème tenir face à la plus puissante des tempêtes, permettant ainsi une assurance pour l’arrivée des marchandises à bon port. Le Galion elfique du Wessex partirait dans la matinée suivante, en direction de la capitale Reikoise : Ikusa. Un voyage qui, sans l’ombre d’un doute, durera plusieurs mois, si d’aventure aucun obstacle ne se dresserait sur sa route.

    Une fois sur le Splendor Oceanicus, dont le pont était en parfait état, le chef fit de nouveau un signe de la main, destiné aux moussaillons gardant l’entrée d’une des cales du navire, située à l’arrière du Galion. En premier lieu, un escalier descendant dans les profondeurs se dessina devant les hommes, tandis qu’il le prissent, se rendant dans un couloir relativement long. Le chef ouvrit la première porte située sur la droite, puis entra.

    Scott, tout en ressentant une certaine angoisse, ne sachant pas pourquoi il était ici, le suivit, sans poser de question. Une fois à l’intérieur de la pièce, le brun, de ses prunelles brunes, scruta les environs, repérant rapidement la caisse qu’il eût acheminée depuis Justice. Une caisse somme toute classique, n’éveillant aucun soupçon sur sa contenance.

    Une fois tout le monde dans la pièce, le mystérieux homme semblant être le chef s’empara d’un pied de biche, puis ouvrit sans le moindre mal la caisse, dévoilant sa contenance au reste du groupe. Scott afficha une expression d’horreur en découvrant cela.

    « Mais vous êtes complétement malade ! » S’exclama-t-il, haussant la voix puis, tournant les talons pour partir, l’air enragé. Seulement, l’un des gardes s’interposa, se postant devant l’entrée. Scott tenta de le pousser, malgré la maigreur de ses bras, mais en vain, l’homme ne bougea pas d’un centimètre. Un rire s’échappa d’entre les lèvres du chef, qui s’avança de quelques pas vers Scott. Enragé, ce dernier tourna légèrement la tête pour avoir l’homme mystérieux dans son champ de vision.

    « Pourquoi ? » Demanda-t-il, toujours la voix haute. « Pourquoi faire ça ? » ajouta-t-il, continuant de tourner le dos à son interlocuteur.

    « Tu es un excellent comédien, Scott. Comme si tu n’avais pas eu la curiosité d’ouvrir la caisse durant ton long périple. » Répondit-il, riant une nouvelle fois. Le sifflement d’une lame résonna au sein de la pièce, l’acier de celle-ci reflétant les lueurs de la Lune qui se frayaient un chemin jusqu’à elle, en un éclat scintillant de beauté. « C’est dommage, le boss aurait aimé travailler davantage avec toi, t’étais plutôt doué. Seulement, il craignait que le contenu de la caisse ne fuite. Tu sais, ça aurait été contraignant… Très contraignant. » Ajouta-t-il, fendant l’air de sa lame, la dressant dans le dos de Scott, sans le toucher.

    « Je… Laissez-moi partir, je jure que je ne dirai rien. » S’exprima-t-il, la voix tremblante de peur, son front laissant quelques gouttes de sueur se former. Il avait peur. « Comment ? » Questionna-t-il, se retournant d’un pas léger, sans faire le moindre geste brusque.

    « La magie, tu connais ? En fait, il l’a su à l’instant même où t’as posé tes sales pattes sur le loquet. Bref, j’ai rien à ajouter, Scott. Il te remercie tout de même pour l’acheminement de la caisse. » Cracha-t-il, avant d’abattre sa lame sur le pauvre homme, l’ouvrant de l’aine à l’épaule. Le corps de Scott, lourdement, s’écrasa sur le plancher de la cale, laissant son sang peindre le bois d’ébène de sa couleur carmine.

    « Jetez-le à l’eau, que Kaiyo l’emporte. » Fit-il à ses gardes, tout en s’avançant vers eux, approchant ses lèvres de leurs oreilles. « Gloire à… »
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  • Jeu 25 Avr - 21:16
    Chapitre II
    Courage, République
    1 Juillet de l'an -4

    La Tour Wessex : l’un des édifices les plus grands de Courage et, certainement le plus imposant grâce à sa magnificence, se laissait dévorer par les rayons du soleil, se levant doucement, submergeant des profondeurs de l’horizon, naissant derrière la mer. Siège Social de la compagnie Wessex Maritime, elle surplombait le port cette dernière, qui était tout aussi imposant. Des dizaines de bateaux, des frégates aux galions, y étaient amarrés. Reflétant parfaitement l’égo surdimensionné du directeur de l’entreprise, Nuvian Wessex, elle était un symbole de sa richesse, mais aussi de son influence.

    Nuvian Wessex, lui, était un homme imbu de sa personne, directeur de cette grande entreprise qui, en plus d’être propriétaire de chantiers navals, faisait dans le commerce maritime. Un elfe au sang pur, à la longue chevelure de jais et aux prunelles d’azur, presque de la même couleur que la mer, lorsqu’elle reflétât l’or du Soleil.  Père de deux enfants, le plus vieux était, tout comme lui, un elfe de sang pur. Le second quant à lui, c’était une tout autre histoire. Né de l’union entre un Wessex et une Reikoise humaine, il était un bâtard dont Nuvian cachait l’existence à sa famille, pour éviter le plus atroce des châtiments.

    Seulement, Nuvian était égoïste. Il voyait en son fils un atout considérable pour son entreprise et, ainsi, depuis trois longues années, il avait fait de ce dernier son second, dans sa propre entreprise, s’exposant au danger que son existence représentait. Mais pourquoi prendre un tel risque ? C’était très simple.

    Arès Blaiddyd était un demi-elfe intelligent, sûr de lui et excellent négociateur. Comme tout homme, il avait ses défauts, bien sûr. Ayant complété deux Cursus à l’Académie Magic, il savait y faire non seulement dans l’art de la magie, mais aussi, de la parole. Il portait aussi un grand intérêt à la politique et, voulait suivre les idéaux de son père. Seulement, n’étant pas un Wessex, il ne pouvait pas rejoindre le parti politique de cette famille. Il se rabattit alors sur le second parti du courant des Optimates : Le Parti National des Patriotes Républicains.

    Submergeant de son sommeil, le demi-elfe laissa ses prunelles océaniques glisser jusqu’à la fenêtre de sa chambre, observant l’éclat doré émis par le Soleil. Du haut de son immeuble, où était situé son appartement, il avait une vue imprenable sur la cité portuaire, mais pas seulement. Il avait une magnifique vue sur la mer et, aussi, sur la Tour Wessex, qui se situait à quelques rues seulement de son habitation. Aimait-il cette vue ? Bien évidemment.

    Grâce à sa ruse, il avait su se bâtir un début de richesse, gardant la somme dont il devait s’acquitter en intégrant l’Académie. Deux fois.

    Se levant de son lit, le bâtard se dirigea vers son armoire, pour se vêtir d’une chemise blanche en soie, dont les bruissements de ce tissu contre sa peau résonnaient lorsqu’il l’enfila. Sur cet habit était brodé l’emblème familial de la Famille Blaiddyd, en rouge. En plus de cela, il mit un simple pantalon noir, mais efficace, dissimulant un poignard noir et rouge sur le flanc droit.

    En ce jour si particulier, il se verrait confier une mission par son père, Nuvian. Une quête dont il ignorait tout, ce dernier ne voulant rien lui dévoiler avant ce grand jour. Ainsi, il quitta son noble appartement, pour se rendre à pied au Siège Social de Wessex Maritime, situé à quelques minutes de son habitation. Sur le chemin, il croisa les mêmes personnes que d’habitude, certaines étant plongées dans leur routine habituelle, tout comme lui.

    Marchant sur les pavés impeccables de la ville, il laissait le Soleil, astre Divin pour certains, caresser sa douce peau d’elfe, à l’aide de ses rayons bien souvent meurtriers pour certains habitants du Sekai. Des erreurs de la nature qu’il fallait, selon lui, à tout prix faire disparaître. Finalement, la doctrine Optimate était bien ancrée dans la spiritualité du jeune Blaiddyd, qui ne jurait que par la race elfique.

    Sur le chemin, il fut rejoint par Marcus Armfiel, son fidèle camarade d’étude, mais aussi, le chef de sa Garde personnelle : Les Protecteurs d’Ébène. Marcus était accompagné de sept des gardes du demi-elfe, lui permettant une sécurité optimale, non seulement sur le chemin jusqu’à Wessex Maritime, mais aussi à l’intérieur du bâtiment.

    À l’intérieur de la Tour Wessex, il fit un geste de la main à ses gardes, leur indiquant qu’ils pussent demeurer dans le hall d’entrée. En attendant, le bâtard se rendit au sommet de cette tour, dans le bureau de Nuvian, qui l’attendait de pied ferme, assis sur son fauteuil fait de nobles matières. Les deux Wessex s’échangèrent un bref sourire, avant que le père fît un signe de la tête à sa progéniture, qui s’assit aussitôt, ne laissant que le bruissement de la soie frottant contre sa peau retentir dans cet environnement si particulier.

    « Toujours aussi ponctuel, Monsieur Blaiddyd. » Fit-il, froidement, ne dévoilant aucune émotion. Il s’empara d’une plume et, joua avec, la passant entre ses doigts, tout en réfléchissant à ses prochaines paroles. Il avait une annonce à faire à son enfant, une annonce qui méritait la plus grande réflexion.

    « Si je ne t’ai rien dit concernant l’objet de cette convocation, c’est pour éviter que cela ne s’ébruite de trop. » Déclara-t-il, laissant ses prunelles d’azur glisser en direction de celle de son fils, croisant son regard. « Je vais aller droit au but. Tu vas partir en mer dans une heure. » Ajouta-t-il, observant les mimiques faciales de son sang.

    « Dans une heure ? » S’exclama-t-il, ne pouvant s’empêcher de laisser ses traits se mouvoir. « Avec tout le respect que je vous dois, monsieur Wessex, je n’ai pas d’autre affaire urgente à régler ici ? » Demanda-t-il avec sincérité et étonnement.

    « Bien sûr que si. Mais vois-tu, j’ai besoin d’une personne de confiance. Tu vois où je veux en venir, j’imagine ? » Questionna-t-il, épiant son fils, qui lui fit un signe de la tête. « Bien, nous sommes sur la même longueur d’onde, ça me rassure. » Continua-t-il, tout en se levant, pour tourner le dos à sa progéniture. Il s’approcha, d’un pas léger, de la grande baie-vitrée, lui offrant une vue imprenable sur la mer. Un léger sourire décora son visage elfique.

    « J’ai besoin que tu prennes le commandement du Splendor Oceanicus et de ses navires d’escorte pour les diriger vers la capitale du Reike : Ikusa. Wessex Maritime est sur le point de conclure un important contrat avec une entreprise Reikoise et ça même si l’idée ne m’enchante guère. Évidemment, si j’ai accepté, c’est pour ces raisons de richesse et de pouvoir, tu t’en doutes. Seulement, je ne peux pas me permettre de quitter Courage, surtout pour une si longue période. Le voyage prendre plusieurs mois, je ne sais même pas si tu seras de retour avant l’automne. Et, je n’ai pas besoin de te rappeler que les mers sont en proie aux pirates, je ne peux me permettre de mettre ma vie en danger, même pour un si gros contrat. » Déclara-t-il, se retournant et, s’approchant doucement de son fils.

    Arès, bien que surpris par l’annonce, maintint son regard en direction de celui de son père, tentant de cacher la moindre expression et le moindre sentiment pouvant submerger des profondeurs de son esprit. Une fois suffisamment proche de son fils, Nuvian fit un léger sourire, tout en posant une main sur son épaule.

    « Toi, mon fils, tu sauras faire face aux menaces des pirates. Tu sauras diriger d’une main de fer les navires marchands et surtout, tu sauras trouver les bons mots pour conclure un contrat qui nous avantage, et de loin. » Avoua-t-il sans dissimuler ses émotions. De la manipulation ? Totalement.

    « Oh, j’oubliais, il y aura aussi des civils sur l’un des bateaux. Et, surtout, le Splendor Oceanicus transporte une cargaison secrète, dédiée à la Pègre Reikoise, qui nous offrira une généreuse récompense. Fais en sorte que tout arrive à bon port sans le moindre dégât, Arès. » Continua-t-il retirant sa main de l’épaule de sa progéniture, puis repartant s’assoir.

    « Vois en cette quête une épreuve. Si tu réussis et que tout se déroule comme prévu, tu seras peut-être digne d’être présenté à la famille Wessex. Je sais, c’est un risque pour moi. Mais si tu peux me prouver que je peux être fier de toi, alors je n’ai pas de raison de te cacher plus longtemps. » Fit-il, mentant encore et encore, dans le seul but de manipuler son fils. Au fond, il avait bien d’autre projet pour lui. Des projets encore secrets qui, ne lui seraient dévoilés qu’en temps voulu.

    « Très bien. Ça sera fait, Monsieur le Directeur. » Répondit-il. Simple, mais efficace. Il recevait un ordre et, il était de son devoir de l’exécuter, que cela lui plût ou non. C’était ainsi qu’il avait été éduqué par Nuvian Wessex, pour être un membre honorable de cette famille, un jour. « Puis-je demander aux Protecteurs de m’accompagner ? » Demanda-t-il, froidement, tout en se levant de son assise.

    « C’est même conseillé. Ils ne me sont d’aucune utilité ici. J’ai mes propres hommes pour veiller sur moi, des elfes prêts à tout pour me protéger. » Cracha-t-il, faisant une légère pause. « Tu peux disposer, Arès. Bonne chance et bon courage pour ce périple à venir. Reviens-moi entier. » Conclut-il, un léger sourire dissimulé sous une façade froide et sérieuse.

    Le Blaiddyd, gardant son sérieux, s’inclina légèrement, en signe de salutations, avant de s’éclipser doucement du bureau de son père, qu’il ne reverra pas avant longtemps.
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  • Dim 5 Mai - 12:37
    Chapitre III
    Courage, République
    1 Juillet de l'an -4

    Le Blaiddyd, de retour à l’extérieur de l‘imposante tour, sur le parvis de celle-ci, s’adressa directement au chef des Protecteurs d’Ébène : Marcus Armfiel. Ce dernier, directement, plongeait son regard dans les prunelles Océanique du demi-elfe. Un léger sourire appuyé décorait le coin de ses lèvres, sa mi-longue chevelure brune flottait au vent, qui s’élevait de plus en plus.

    « Messire Blaiddyd. J’espère que votre entretien avec Sieur Wessex s’est déroulé à la perfection, comme habituellement. » Déclara-t-il, tout en marquant une légère pause, alors qu’il se mît en marche, suivant les pas du demi-elfe. « Quel était l’ordre du jour ? Si je puis me permettre de me montrer indiscret. » Continua-t-il, laissant son regard glisser en direction du sol, baissant la tête.

    Arès laissa un léger rictus s’échapper d’entre ses lèvres. Le coin droit de ses lèvres s’étira légèrement pour y faire fleurir un demi-sourire. Ses prunelles océaniques se portèrent en direction de l’impressionnant Galion de son père, le Splendor Oceanicus. Il épiait le moindre des détails de la coque d’ébène du bateau, le blason de la Grande Famille. À vrai dire, il trouvait cela impressionnant qu’après tant d’années, le navire de Nuvian soit en si parfait état, comme s’il était neuf.

    « Sieur Wessex m’a confié une mission qui, de ce que j’ai compris, serait assez importante pour l’entreprise Wessex Maritime. » Répondit-il, tournant délicatement son visage en direction de Marcus, tentant de capter le regard de ce dernier. « Je pars en mer dans moins d’une heure. Je sais, c’est assez spontané, je ne m’y attendais pas du tout mais, que veux-tu. Le directeur a des projets qu’il aimerait concrétiser rapidement et, tu sais comme c’est, chez les Grandes Familles. Il faut tout et tout de suite. » Continua-t-il tout en soupirant légèrement. « Je vais dans la capitale du Reike : Ikusa. Bref, suis-moi, on va sur le navire. » Conclut-il.

    Les deux hommes continuèrent de marcher en direction du navire, amarré à quelques pas de leur position. Le vent maritime soufflait de plus en plus fort, signe d’une potentielle tempête prochaine et, cela, le Blaiddyd le savait parfaitement. Mais, rien ne l’inquiétait, il savait que le Splendor Oceanicus était capable de braver, sans le moindre problème, les vents les plus violents jamais mesurés en mer. Et puis, le Galion était de conception elfique, donc, un bijou de technologie. Il n’était donc pas question de s’inquiéter une seule seconde.

    Le port de Wessex Maritime, à cette heure-là, était plus qu’animé, surtout avec le départ prochain du plus imposant des navires présents, avec ses quelques escortes. Les ingénieurs semblaient avoir terminé les vérifications sur tous les bateaux et, se dirigeaient maintenant en direction de la grande tour. Les dernières marchandises étaient chargées sur le Galion et, les quelques voyageurs attendaient à l’entrée du port. Mirant tout cela d’un œil aiguisé, le Blaiddyd se stoppa. Marcus fit de même.

    « Marcus, où est Hela ? » Questionna-t-il, froidement, la voix portée par les vaguelettes s’abattant sur la roche du port. Le chef des Protecteurs laissa son regard épier celui du Blaiddyd quelques secondes, puis, sans un mot, il leva le bras en direction du sommet de la tour Wessex. « Évidemment, j’aurais dû m’en douter directement. » Continua-t-il, laissant un léger rictus lui échapper. « Merci, Marcus. » Termina-t-il.

    L’océan des iris du demi-elfe fut remplacé par un éclat lumineux blanchâtre, enveloppant même le noir de ses pupilles. Il se concentrait, ignorait le moindre des sons environnants, puis il ferma les yeux. Sa magie de la lumière semblait se canaliser tout autour de son être. Il imaginait le toit de la tour Wessex, puis, se projetait dessus, aux côtés de son prestigieux griffon. Après seulement quelques secondes, pas même une dizaine de celles-ci, le Blaiddyd disparu, laissant derrière lui de la poussière lumineuse. Marcus arqua légèrement un sourcil, puis continua son avancée en direction du Galion.
    La téléportation. Voici le sort que venait d’utiliser le fils caché du Wessex. Un sort qu’il maitrisât à la perfection et, c'était bien normal, pour une personne ayant accompli deux longs Cursus de sept années à l’académie de Magic. Il était d’ailleurs, l’un des élèves les plus doués de sa promotion, élu deux fois en tant que délégué et surtout, usant de sa ruse pour être le meilleur.
    Arès s’était naturellement rendu sur le toit de la prestigieuse tour de Wessex Maritime, là où son Griffon personnel, Hela, se reposait. Son plumage d’un noir de jais absorbait le moindre rayon solaire ayant le malheur de s’abattre sur lui. Bien qu’elle fît mine de dormir, la monture du Blaiddyd était à l’affût, entendant instantanément l’arrivée de son maître. Ses prunelles, elles aussi, océaniques s’entrouvrirent pour mirer ce dernier, d’un regard dérangé.

    Le lien unissant un Griffon à son maître était puissant, tellement que, peu importe où se trouvait le maître, la monture était capable de détecter le danger et de le retrouver. Arès s’approcha de la créature ailée puis, déposa doucement sa main sur la tête à bec. Il laissa un léger sourire s’emparer de son visage, tout en observant le Griffon.

    « Hela… » Murmura-t-il, d’une voix douce et légère, comme transportée par le vent marin. Il enleva ensuite sa main, puis fit quelques pas en direction du bord du toit de la tour. D’une extrême prudence, il s’assit sur le rebord, puis contempla de haut, le port de Wessex Maritime ainsi que cette vaste étendue d’eau qui s’offrait à lui. Il y avait tant à faire, tant à parcourir.

    Des histoires à raconter plus tard à une potentielle progéniture. Voilà ce qu’était, aux yeux du Blaiddyd, le voyage résultant de la mission que son paternel lui avait confiée. En posant pied à terre ce matin, il ne s’imaginait pas une seule seconde qu’il partît en mer dans la journée et, surtout pas si rapidement. En plus de cela, c’était son premier voyage en bateau et, la première fois qu’il allât au Reike, la nation d’origine de sa mère.
    De ce qu’il sût, sa famille, du côté maternel, était originaire de la grande cité cosmopolite de Kyouji. Mais, elle migra en direction d’Ikusa, pour affaire familiale. Seulement, Ania, la mère d’Arès, n’était pas d’accord avec cette décision et quitta les forces médicales reikoises pour se rendre en République. Il n’en savait pas plus hélas et, ne comprenait toujours pas pourquoi sa mère dut prendre une telle décision. Il manquait bon nombre d’éléments, de pièces pour rassembler ce puzzle. Enfin, de toute façon, ce n'étaient pas ses affaires. D’après lui, il n’avait pas à en savoir davantage.

    Le soleil continuait son avancée dans le ciel azur surplombant la prestigieuse cité de Courage, tandis que le demi-elfe observait attentivement les activités du port en contre-bas. L’heure du départ approchait dangereusement et, les employés de Wessex Maritime accompagnaient les civils et voyageurs sur l’un des navires d’escortes, à peine plus petit que le Splendor Oceanicus. Il ne comprenait pas vraiment pourquoi son paternel tenait à faire voyager des bons républicains qui, surtout, semblaient être issus de la haute noblesse. Un nouveau moyen de se faire de l’argent peut-être ?

    Fendant les airs, un sifflement se fit entendre, résonnant au sommet de la tour. Hela, répondant à l’appel de son maître, se dressa instantanément sur ses quatre pattes, puis s’avança d’un pas lourd qui fit légèrement trembler le sol. À hauteur du demi-elfe, elle laissa un faible cri se faire entendre. Continuant de mirer l’horizon, Arès fit un léger sourire et, ne prit pas même le temps de tourner la tête pour plonger son regard dans l’océan de Hela.

    « Je vais partir en mer dans quelques minutes Hela. Je serais rassuré que tu sois avec moi sur le Galion mais, je ne suis pas sûr qu’il y ait de la place pour un Griffon dessus. Enfin, je te parle, mais je ne suis même pas sûr que tu sois capable de comprendre un traître mot de ce que j’avance. » Déclara-t-il, laissant un léger rictus s’évader d’entre ses lèvres. Il tourna enfin la tête, puis posa une main sur celle de sa monture, tapotant deux fois.

    « Essaye de ne pas te faire remarquer durant mon absence, je ne voudrais pas que tu finisses au marché noir ou, dans une de ces stupides arènes de combat. » Fit-il, marquant un point d’honneur sur la défense de son animal. « À bientôt. » Ajouta-t-il, un faible sourire décorant son visage elfique.
    De nouveau, alors qu’elles étaient rivées dans le regard du griffon, ses prunelles virèrent en de magnifiques éclats de lumières. De nouveau, le Blaiddyd disparut du toit de la grande tour Wessex, dans un magnifique nuage de poussière lumineuse. De nouveau, le demi-elfe usa de son sort de téléportation.
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  • Mar 7 Mai - 15:46
    Chapitre IV
    Courage, République
    1 Juillet de l'an -4

    Les pas du demi-elfe résonnèrent sur le pont du Splendor Oceanicus, ses mocassins claquant sur le bois d’ébène le composant. Il était fait d’un bois particulier, ne moisissant quasiment pas au contact de l’eau et de l’humidité, comme tout bon navire qui se respectait, à vrai dire. Rares était ceux de mauvaises factures, surtout amarrés au port de Wessex Maritime.
    Nuvian faisant toujours attention à qui pouvait ou non pénétré dans le domaine de son entreprise. Il n’était pas un Wessex pour rien et, cela était déjà une belle preuve de son sens de la minutie. Espérons que son fils fût comme lui et que, le jour où il reprendra les rennes de cette prestigieuse entreprise, il la mènera d’une main de fer.

    Après quelques minutes à nager dans cette petite foule pleine de nobles visitant le Navire qui les emmènerait jusqu’à Ikusa, Arès arriva enfin à hauteur du chef de sa Garde personnelle. Il l’interpella d’un simple signe de la main, Marcus étant tout le temps aux aguets et, encore plus lorsqu’il s’agît du Blaiddyd, qui le payait gracieusement.
    Tout en restant sérieux, le bâtard se fendit d’un léger sourire, s’apprêtant à donner un ordre auquel Armfiel ne s’attendait certainement pas. Mais, avant cela, il tapota amicalement l’épaule de celui que beaucoup appelaient : sous-fifre. Bien que ce ne fût pas le cas.

    « Marcus ! » S’exclama le demi-elfe, tout en maintenant un léger sourire sur son visage elfique. « J’aimerais que tu restes ici avec tes hommes. Veille sur le port de Wessex Maritime et sur mes parents, s’il te plaît. Je saurai me débrouiller seul pour cette grande aventure. » Continua-t-il, tout en lâchant l’épaule de son interlocuteur.

    Marcus, étonné, ne manqua pas d’arquer l’un de ses sourcils face à cette annonce. Pourquoi diable le Blaiddyd ne voulait pas prendre les Protecteurs d’Ébène avec lui ? Ils existaient bien pour assurer sa protection pourtant. Et, l’excuse qu’il lui sortît était complètement bidon, l’Armfiel le savait. C’était bien pour cela qu’il laissât un sourire fade décorer son visage.

    « Mais, vous êtes sûr, Messire Blaiddyd ? Ce n’est pas trop risqué ? Je veux dire, je respecte votre demande, cela va sans dire. Mais, les Protecteurs d’Ébène ne sont pas votre garde rapprochée et personnelle ? Pour qui allons-nous travailler durant vos longs mois d’absence ? » Demanda le chef des Protecteurs, mirant de ses prunelles sombres, le regard océanique de son interlocuteur.

    « Je te l’ai dit, mes parents. Surtout mon père, à vrai dire. » Répondit le Blaiddyd. Par précaution, il observa les alentours, s’assurant que personne ne l’écoutait, puis, il approcha ses lèvres de l’oreille de son interlocuteur. « J’aimerais savoir ce qu’il mijote exactement. Qui vient à sa rencontre la journée, la nuit. Bref, tu vas faire de l’espionnage, Marcus. » Murmura-t-il, d’une voix presque inaudible pour qui n’était pas collé à ses lèvres.
    L’Armfiel, de nouveau, arqua un sourcil, tandis que le bâtard reprît place face à lui. Le sourire presque forcé de ce dernier perturbait quelque peu le chef des Protecteurs, qui n’avait pas l’habitude de voir son interlocuteur dans cet état. Un problème avec son père peut-être ?

    « Très bien, Messire Blaiddyd. Vos désirs sont des ordres et, votre mère sera bien en sécurité durant votre absence. » Répondit-il, parlant presque hautement, exprès pour déstabiliser de potentiels espions. Il s’inclina promptement, laissant ses prunelles sombres disparaître derrière ses paupières. « Bon voyage. » Déclara-t-il. Puis, il se mit en marche vers la sortie du Navire.
    Le demi-elfe ne le quitta pas une seule seconde du regard, observant son précédent interlocuteur quitter les lieux, regagner le port de la prestigieuse entreprise de Wessex Maritime. Arès fit volte-face, dissimulant bon nombre d’interrogations qui s’emparèrent de lui. Il avait confiance en son père, oui. Une confiance aveugle, sinon, il ne serait pas présent sur ce Navire. Cependant, il eût un mauvais pressentiment et, c’était bien pour cela qu’il préférât partir seul.

    Un long soupir s’échappa d’entre les lèvres du bâtard Wessex, qui scrutait une nouvelle fois les alentours. Il tentait de voir s’il ne voyait pas un partisan connu, de la Pègre locale, présent sur le Splendor Oceanicus, mais non, rien. Seulement des hauts-nobles appartenant à de riches familles qu’Arès eût la chance de rencontrer lors de grandes réceptions données par son paternel. Il serait certainement seul pour les quelques prochains mois.
    Sentant le vent se lever de nouveau, les cheveux flottant au rythme des soufflantes, le Blaiddyd se rendit en direction des quartiers du capitaine. Non seulement, pour prendre connaissance de l’identité de ce dernier, mais aussi pour discuter de l’itinéraire avec celui-ci. Car, oui, le demi-elfe ne savait absolument rien, prévenu de sa présence pas même une heure plus tôt.

    Il frappa à la porte des quartiers du capitaine, puis attendit quelques secondes avant de finalement rentrer. Étonnamment, le capitaine qui dirigerait le convoi était un elfe, légèrement plus grand que le bâtard elfique. Un regard ambré, une longue chevelure blonde, tressée sur son épaule droite. Une personne semblant être de haute estime. Normal, Nuvian Wessex ne confiait pas ses navires les plus importants à n’importe qui et, le vis-à-vis d’Arès en était certainement la preuve.

    « Capitaine, enchanté de faire votre connaissance. Arès Blaiddyd, homme d’affaires et, exceptionnellement, porte-parole de Wessex Maritime et de son directeur ainsi que commandant de notre convoi. » Déclara-t-il, dès son entrée, tendant une poignée de main à son interlocuteur, qui s’empressa de la saisir. « Je viens seulement d’apprendre que je serai du voyage. Aussi, j’aimerais, si vous en avez le temps bien entendu, prendre au moins connaissance de votre nom. » Demanda-t-il, restant froid et impassible, malgré une légère flamme traversant son regard océanique.

    « Capitaine Aerisar. Tout le plaisir est pour moi, Messire Blaiddyd. » Répondit l’elfe, promptement, marquant une légère pause, tout en dévisageant son interlocuteur.

    « Un problème ? » Questionna le fils bâtard, employant un ton froid, presque agressif. S’il avait bien horreur de quelque chose, c’était de ce genre de comportement. Bien qu’il ne se trouvait pas repoussant, loin de là, il détestait être observé de la sorte, surtout par un elfe qui, certainement, était de sang pur. Un raciste, certainement.

    « Non… non. » Répondit Aerisar, se redressant sur toute sa hauteur, gardant ses ambres ancrés dans les azurites de son vis-à-vis. Malgré la remarque d’Arès, l’elfe à la longue chevelure dorée continuait de l’épier de toute part. « Je suis simplement surpris de… comment dire. De voir que Sieur Nuvian Wessex fasse confiance à un être humain, surtout pour représenter son entreprise à l’étranger. Mais aussi pour diriger un convoi d’une si haute importance. Ce n’est pas dans le genre de la Grande Famille Wessex de se fier à eux. Voyez-vous ce que je veux dire, Messire Blaiddyd ? » Ajouta-t-il, prenant un ton hautain, tentant de prendre son interlocuteur de haut.

    « Je ne suis pas un humain. Ma mère est une elfe et mon père un humain, ce qui fait de moi un demi-elfe, vous comprenez ? » Demanda le bâtard, tout en reprenant le ton hautain de son interlocuteur.

    « Ou un demi-humain… » Marmonna le melornois. Quittant le regard océanique du Blaiddyd, Aerisar se retourna, tournant le dos à Arès.  

    « J’imagine que si Sieur Wessex m’a nommé au commandement, c’est bien pour des raisons de confiance. Bref, je venais simplement prendre connaissance de votre nom, je n’ai strictement rien à faire du reste. Contentez-vous de tous nous mener en un seul morceau jusqu’à la capitale du Reike. » Cracha-t-il, haussant la voix.
    Énervé de ce premier échange avec le Capitaine, d’une arrogance presque égale à celle du demi-elfe, Arès sortit de la pièce, claquant derrière lui, cette porte faite de bois et de métal. Sur le visage de l’elfe se dessinait une moue interrogative, celui-ci se demandant bien pourquoi un Wessex ferait confiance à un être qui n’est même pas de sang pur. Enfin, ce n'étaient pas ses affaires, après tout.
    Dans tout cela, le bâtard Wessex n’eut même pas le temps de prendre connaissance de l’itinéraire. Il verrait bien par la suite, de toute façon.

    Revenant donc sur le pont, Arès se posta au-dessus du château arrière du Splendor Oceanicus, prêt pour le départ en mer. Son premier voyage. Il était légèrement stressé, surtout après son échange avec le capitaine, mais faisait tout de même pleinement confiance à son paternel. Ses prunelles d’azur miraient avec attention le vaste étendu d’eau s’offrant à lui, un léger sourire décorant son visage elfique.
    Mais, cette belle scène fut stoppée par l’arrivée impromptue du Capitaine Aerisar, qui se racla la gorge un bon coup pour faire comprendre à Arès qu’il fût ici.

    « C’est l’heure du discours. Vous allez rester derrière moi ? Vous ne préférez pas rejoindre la foule et vous mêler à la haute noblesse de Courage ? » Demanda-t-il, adoptant toujours son air hautain. Arès avait réellement envie de lui en coller une. Mais il se retenait.
    Le demi-elfe se retourna alors, s’adossant sur la rambarde, puis regarda son interlocuteur avec un certain mépris.

    « Non, ça ira. Je suis bien ici, en hauteur. » Rétorqua Arès, froidement. Son interlocuteur lui fit un signe de la tête, puis s’avança vers la rambarde donnant sur le pont du Navire. Il leva le bras, indiquant à la foule en contre-bas qu’il allât prendre la parole.

    « Messieurs-dames, Bonjour ! Je me présente, Capitaine Aerisar. Je serai en charge du Splendor Oceanicus lors de votre voyage de croisière. Au nom de Wessex Maritime et de Sieur Nuvian Wessex qui, malheureusement, n’a pas pu nous honorer de sa présence aujourd’hui, je tiens à vous remercier du fond du cœur pour la confiance que vous nous accordez. » Annonça-t-il de vive voix.
    Le discours continua, bien évidemment, mais le demi-elfe le trouvait si insupportable qu’il ne préférât pas l’écouter davantage. Il se tourna donc vers la mer, les coudes appuyés sur la rambarde, puis mira l’horizon, de ses belles prunelles océaniques.

    Une fois le discours terminé, le bâtard Wessex gagna ses appartements qui eux, se situait dans le château principal, à l’arrière du navire, tandis que le Capitaine se posta devant la barre à roues, prêt à naviguer sur les flots du Sekai. Les civils eux, gagnèrent leurs couches, qui se situaient dans le château de l’avant du Galion.

    Ça y est, le long périple d’Arès Blaiddyd Wessex vint tout juste de commencer.
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  • Mer 8 Mai - 15:50
    Chapitre V
    Mer et Océan, Sekai
    15 Juillet de l'an -4

    Voici déjà deux longues semaines que la flotte de Wessex Maritime eût quitté la cité portuaire, en direction d’Ikusa. Un voyage de quatre mois comme celui-ci nécessitait quelques arrêts, permettant le ravitaillement et la vérification de l’état des navires. Ainsi, une première escale de vingt-quatre heures était prévue aux îles paradisiaques, ce magnifique archipel constitué de bon nombre d’îles aux sables fins et blancs.
    Pour les civils à bord du Splendor Oceanicus, le séjour aux îles n’était pas pris en charge par Wessex Maritime, qui ne garantissaient, dans son tarif, que le voyage en mer et la sécurité, évidemment.
    L’escale sur l’archipel paradisiaque était prévue, si tout se passait bien, pour le 22 juillet au petit matin, lorsque le soleil émergeait de l’horizon océanique. Il restait encore une semaine de voyage avant que les cents-vingt passagers du Galion et, les soldats de la milice Wessex des navires d’escortes, missent un pied sur la terre ferme.

    Arès Blaiddyd, aux commandes de l’intégralité de la flotte de Wessex Maritime, fit chaque jour des visites impromptues sur chacun des cinq bateaux, s’assurant que tout se passât comme il le fallait. Fort heureusement, le demi-elfe était capable d’user de sa magie de téléportation pour voyager rapidement entre le Galion, les Frégates et les Corvettes, sans risquer de se retrouver malencontreusement à l’eau.
    Bien qu’il ne s’entendît pas spécialement bien avec Aerisar, à cause de son premier échange avec lui, Arès s’évertuait à mettre son égo et son orgueil de côté pour ne pas causer de tort au Capitaine du Splendor Oceanicus, sachant ce que représentait ce voyage pour Nuvian Wessex.

    En cette douce matinée et, comme chaque matinée, le bâtard se rendit sur le pont inférieur du navire, proche de la figure de proue, pour observer le lever du soleil, les rayons rosâtres émis par ce dernier commençant déjà à faiblement illuminer le ciel. Le vent matinale, soufflant faiblement, soulevait légèrement la chevelure brune du demi-elfe, qui lui, était accoudé sur les rambardes de jais, tandis que ses prunelles océaniques étaient rivées sur la naissance du Divin. Le demi-elfe aimait prendre de grandes inspirations d’air frais et iodé, rafraîchir ses poumons et, profiter de l’instant présent, sans se soucier du reste.

    Soudain, le Blaiddyd fut dérangé par des bruits de pas résonnant sur le bois du pont. Une démarche douce, élégante et maîtrisée. Certainement une de ses filles de riches venant profiter de la belle vue offerte par cette dite croisière hors de prix. Oui, Nuvian avait bien joué sur ce coup-là, Wessex Maritime devait faire de sacré bénéfice. Enfin, Arès ne prit même pas la peine de tourner la tête, ce dernier préférant observer l’horizon, malgré les pas délicats qui semblaient se rapprocher.

    « Bonjour Messire. » Déclara une douce voix féminine venant de la gauche du bâtard. Le bruissement de la soie contre la peau de cette nouvelle venue se faisait entendre, accompagnant les clapotis de la mer s’abattant sur la coque du navire. La mer d’ailleurs, n’était pas spécialement agitée, en ce milieu de mois de Juillet.

    « Bonjour. » Répondit le demi-elfe, froidement. Il était vêtu, comme à son habitude, d’une chemise en lin, noire pour aujourd’hui. « C’est bien la première fois en deux semaines que je suis rejoint par une personne étant ici pour voyager. Je suis rassuré de voir qu’au moins un des nobles présents sur le navire fasse l’effort de venir admirer ce magnifique spectacle. » Affirma-t-il, tout en tournant légèrement son visage elfique.

    De ses prunelles océaniques, il tenta de discerner les traits du visage de son interlocutrice. Seulement, cette dernière portait un magnifique chapeau, qui cachait le moindre bout de peau de son visage. Arès ne put qu’apercevoir une partie de la chevelure de la mystérieuse femme. Un blond si clair qu’il en était presque blanc, illuminé par la douce lueur rosâtre de l’astre naissant.
    Déçu, le demi-elfe reporta ses azurites vers l’horizon, continuant d’observer ce délicieux spectacle.

    « Je peux tout aussi bien observer ce magnifique spectacle depuis mon appartement à Courage figurez-vous. Mais je dois bien admettre que c’est tout de même autre chose, ce calme, les véritables clapotis de la mer, qui ne sont pas perturbés par le brouhaha environnant de la cité, le fait de se sentir isolé en pleine mer, la sensation de voguer sur l’eau. C’est une chose que je trouve absolument agréable, croyez-moi. Je ne suis pas déçu du voyage. » Fit-elle, laissant un léger rictus s’échapper d’entre ses lèvres. Elle se pencha légèrement en avant sur la rambarde.

    « Tout à fait, la situation dans laquelle nous sommes rajoute quelque chose. J’imagine que, tout comme moi, c’est votre premier voyage en mer. » Demanda Arès, avec une sincérité qui ne lui était pas vraiment propre, semblant d’être légèrement détendu.

    « Exact. En vous voyant la première fois, j’étais bien loin d’imaginer que vous n’aviez jamais voyagé en mer. Vous avez… comment dire. Des allures de pirate. » Avoua-t-elle, riant légèrement, prenant un air taquin. « Vous m’en voyez donc surprise d’apprendre cela, Messire Blaiddyd. » Continua-t-elle, toujours en mirant l’horizon.

    Le soleil commençait enfin à émerger de l’autre côté de la mer. Arès ne fit pas vraiment attention aux dernières paroles de son interlocutrice, son regard et sa concentration étant portés sur le spectacle naturel. L’astre commençait à se faire voir, tandis que le visage elfique du bâtard se fendit en un léger sourire. Enfin, il reporta son attention sur son interlocutrice.

    « Vous savez qui je suis ? » S’exclama-t-il, tout en laissant ses prunelles océaniques glisser en direction de la mystérieuse femme. À vrai dire, il ne parlait qu’à très peu de monde sur le navire, préférant rester dans ses quartiers à parfaire sa maîtrise de la magie et à étudier les dossiers laissés par son père, concernant cette fameuse entreprise reikoise.

    « Naturellement. Vous savez, le Capitaine Aerisar sait se montrer très bavard, surtout lorsqu’il est finalement commandé par autrui. L’égo des elfes, je trouve cela fascinant. Enfin, que voulez-vous. » Déclara la mystérieuse femme, laissant de nouveau, un léger rictus lui échapper. « En tout cas, on ne m’avait pas menti en ce qui vous concerne. » Ricana-t-elle avec légèreté.

    « Que voulez-vous dire ? » Questionna le demi-elfe, toujours en mirant son interlocutrice de ses prunelles océaniques. Celle-ci, avant même de répondre à la dernière question de son interlocuteur, se mit en marque pour regagner le château avant du Galion, d’où elle venait.
    Les nouvelles lueurs du soleil, beaucoup plus clairs, permirent au demi-elfe de détailler la silhouette séduisante de cette mystérieuse femme, ainsi que de prendre véritablement connaissance de sa chevelure dorée. C’était les seules informations qu’il pût tirer de son bref échange avec celle-ci.

    « À demain, Messire Blaiddyd. » Finit-elle par répondre, tournant légèrement la tête en direction d’Arès, sans pour autant trop en dévoiler. Peut-être souhaitait-elle demeurer dans l’anonymat, pour l’instant ? Qu’importe. Le bâtard était présent pour travailler et non pas pour se laisser distraire par la première venue.

    Prenant quelques minutes pour finir d’observer le spectacle se dévoilant à l’horizon, Arès réfléchissait à son programme de la journée, puis aussi de cette dernière semaine avant d’enfin arriver aux îles paradisiaques. Il lui restait encore bon nombre de choses à faire.
    Une fois tout cela fini, le Blaiddyd regagna promptement ses quartiers, usant de sa téléportation pour ne pas perdre de temps.
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  • Ven 10 Mai - 17:26
    Chapitre VI
    Îles Paradisiaques, République
    22 Juillet de l'an -4

    La semaine s’était écoulée paisiblement, ponctuant enfin le vingt-et-unième jour depuis le départ du port de Wessex Maritime. La flotte dirigée par Arès Blaiddyd n’avait subi qu’une seule grosse tempête, qui endommagea l’une des Corvettes escortant le Splendor Oceanicus, mais rien d’alarmant. Le plus important restant le Galion de conception elfique, tant qu’il ne subissait pas de dégât majeur, l’entreprise du Wessex n’avait pas de grandes dépenses à effectuer.
    Et comme prévu, au bout de trois semaines de voyage, le flotte arriva aux îles paradisiaques, au petit matin, pour une escale d’à peine plus de quarante-huit heures finalement, une maintenance importante étant à faire sur la Corvette.

    Le Navire bien amarré, le demi-elfe se rendit sur le haut du château arrière du Splendor Oceanicus, là où le Capitaine Aerisar était en train de surveiller le débarquement. Il se tenait devant le gouvernail à roues, un coude appuyé sur celui-ci, mirant de ses prunelles ambrées le pont inférieur, de là où descendaient hommes, femmes et enfants, pouvant déposer leurs pieds sur les plages au sable fin et chaud.
    Sa chevelure habituellement tressée sur son épaule droite, semblait être légèrement soulevée par les quelques trombes de vent frais soufflant sur les îles tropicales.

    Arès ne fit pas le moindre bruit, si ce n’étaient les clapotements de ses mocassins sur le bois du navire, mais ils étaient étouffés par les hurlements de la foule de civils bien trop heureux de mettre un pied sur la terre ferme, après ces trois longues semaines de voyage en mer.
    « Il est agréable de voir avec quelle aisance vous manœuvrez un navire de cette taille, Capitaine. À voir à quelle vitesse et avec quelle précision vous avez amarré le Splendor Oceanicus, je comprends mieux pourquoi Sieur Wessex vous a choisi. » Déclara le Blaiddyd, sa voix portée par le vent.
    « Au début, je pensais que c’était parce que vous étiez un elfe melornois bien trop pompeux, qui lui avait certainement fait de la lèche, comme beaucoup. Mais maintenant, je sais qu’en plus de cela, vous avez un réel semblant de talent dans le maniement du gouvernail. » Cracha-t-il, d’un ton plus que provocateur.
    Il ne l’aimait pas, il n’y avait pas besoin de sortir de Drakstrang pour le comprendre.

    L’elfe, entendant cette provocation, se retourna. Les yeux légèrement plissés comme pour lancer un regard noir et empli de haine à son interlocuteur, qui venait tout juste de faire son apparition derrière lui. La grimace qu’il fît faisait comprendre à Arès qu’il avait touché un point sensible, sans trop de difficulté en plus de cela. Comme toute personne arrogante, Aerisar ne retenait que le mauvais dans les paroles de son interlocuteur.
    « Je pourrais dire la même chose de vous, à ceci près que vous n’êtes qu’un simple et misérable humain. » Pesta le Capitaine, un rire mauvais décorant son visage semblant être encore bien jeune pour son âge.
    « Vous ne pouvez pas imaginer à quel point je trouve vos apparitions surprises emmerdantes. Vous ne pouvez pas faire comme tout le monde, à prendre les escaliers, plutôt que de faire votre intéressant avec vos téléportations incessantes ? » Ajouta-t-il. Il avait posé une question, mais sans la moindre envie de recevoir une réponse.

    Face à l’insulte de son interlocuteur, Arès fit un léger sourire, pas même amer, non. Puis un rictus prononcé s’échappa d’entre ses lèvres elfiques, tandis qu’il hocha la tête, comme pour dire que le comportement de son interlocuteur était tout aussi misérable que ses paroles. Oui, il avait commencé, et alors ?
    « Premièrement, je ne suis pas un simple et misérable humain. Vous ne savez rien de moi, Aerisar. Deuxièmement, je ne vais pas arrêter mes téléportations sous prétexte que votre petite noblesse se sent outragée de mes apparitions. Troisièmement, vous avez beau être le Capitaine de ce Navire, je suis le Commandant de la flotte, ce qui veut dire que je vous suis supérieur. Or, si vous me manquez de respect une fois de plus, je n’hésiterai pas une seule seconde à vous balancer par-dessus bord, pour que votre carcasse de salopard pompeux aille nourrir le Kraken. » Cracha Arès, à l’encontre de son interlocuteur, qui semblait baisser le regard au fur et à mesure que ses paroles étaient prononcées.

    Arès avança de quelques pas, ne lâchant pas du regard son interlocuteur, un sourire mauvais dissimulé sur son visage elfique. Une fois juste à quelques pas de l’elfe à la chevelure d’or, le bâtard Wessex posa l’une de ses mains sur l’épaule de son vis-à-vis, puis le secoua un peu.
    « Me suis-je bien fait comprendre, Aerisar ? Comprenez bien que, malgré vos talents, vous n’êtes pas indispensable. Il y a bon nombre de personnes qui pourraient prendre votre place sur ce Galion, notamment moi. » Déclara-t-il, un bref sourire fendant son visage. Un sourire qui, bizarrement, se voulait amical. Du moins, pour une personne qui ne venait pas d’entendre le discours du Commandant de la flotte de Wessex Maritime.

    Contrarié et apeuré, l’elfe hocha brièvement la tête, n’osant pas regarder son interlocuteur, par peur d’être fusillé du regard. Ses ambres étaient rivées sur le plancher du pont supérieur et, son visage n’exprimait aucune émotion, il restait de marbre malgré la situation.
    « Entendu, Monsieur Blaiddyd. Pardonnez-moi. » Répondit-il, la voix tremblante. Il n’en pensait peut-être pas un mot, ou au moins la moitié, mais l’important pour Arès, c’étaient ses paroles, pas ce qu’elles dissimulaient.

    Le demi-elfe fit deux tapes sur l’épaule de son interlocuteur, toujours le visage décoré d’un modeste sourire semblant être amical. Il fit un quart de cercle, se tournant pour mirer vers l’horizon, ses prunelles océaniques rivées sur la mer qui s’étendait à perte de vue. Puis enfin, il reprit, annonçant la véritable raison de sa venue.
    « Si je suis venu, ce n’est pas par bonté de cœur ou pour vous féliciter. À vrai dire, je m’en fiche un peu de vos talents de Capitaine, tant que vous menez ma flotte à bon port. Vous avez sûrement dû l’apprendre de quelqu’un d’autre, comme je n’avais pas spécialement envie de vous voir, mais je tenais à vous le dire de vive voix et à confirmer les paroles d’autrui. » Déclara-t-il, marquant une légère pause.

    Le demi-elfe fit un demi-tour, portant désormais son regard en direction de l’île, puis il s’avança jusqu’à la rambarde, sur laquelle il s’accouda aussitôt qu’il le pût. De ses prunelles océaniques, il mirait les civils et le sourire décorant le visage de bon nombre d’entre eux, les enfants jouaient dans le sable, s’amusant avec d’autres de leurs camarades.
    « J’ai rallongé notre escale de vingt-quatre heures, ce qui veut dire, qu’en tout, elle va durer quarante-huit heures. L’une de nos Corvette a été endommagée durant la dernière tempête, mais, rien de grave je vous rassure. Ainsi, si vous voulez prendre du bon temps pour vous, faites comme bon vous semble, tant que vous revenez ici en pleine forme et en grande santé dans deux jours. » Continua Arès, toujours sans regarder son interlocuteur.
    « Bien, vous pouvez disposer, maintenant que le bateau est amarré. Je m’occuperai de faire un tour du Navire et de sécuriser les marchandises moi-même. » Ordonna-t-il, faisant comprendre qu’il n’avait aucune confiance en l’elfe.

    Aerisar, légèrement énervé par la nouvelle et par la récente discussion, s’en alla, mais sans dire un mot. Il semblerait qu’il eût plus que compris les menaces du Commandant de la flotte. Effectivement, à part le Blaiddyd, personne n’était indispensable à bord. En réalité, il ne l’était pas non plus, mais bon.

    Après quelques instants, alors qu’Arès était plongé dans ses songes, s’imaginant bon nombre de scénarios, il fut dérangé par une nouvelle présence. Reconnaissant tout de suite la démarche, un grand sourire vint décorer son visage elfique, tandis que ses prunelles océaniques se dirigèrent sur l’escalier permettant l’accès au pont supérieur.
    La mystérieuse femme, dont Arès ne connaissait toujours rien, fit enfin son apparition. Arès put plonger son regard dans les prunelles cendrées de la belle. Depuis la dernière fois, cette femme et le bâtard se retrouvaient chaque matin à l’avant du Splendor Oceanicus, pour mirer de leur regard ardent, le lever du soleil.

    « Vous ne rejoignez pas les autres passagers, Ma Dame ? » Demanda Arès, un large sourire décorant son visage.

    « Non. Je ne suis pas très friande de la foule, pour tous vous avouer, Messire Blaiddyd. Et vous, que faites-vous ici ? N’avez-vous pas droit à un minimum de bon temps, après tant de journées de travail acharné ? » Répondit-elle, par une autre question, elle aussi, avec le sourire aux lèvres. Arès pouvait voir cette flamme passer dans son regard et, il pouvait l’admettre, il n’avait jamais vu une femme le regarder comme cela. Et l’inverse marchait aussi.

    « J’étais venu parler au Capitaine Aerisar, pour lui annoncer que l’escale durerait plus longtemps que prévu. J’espère que vous avez été mise au courant, Ma Dame. Le cas contraire serait extrêmement fâcheux. » Argumenta-t-il, marquant une légère pause, tandis que son interlocutrice se rapprochât de lui.
    « Fort heureusement, je vais moi aussi avoir le droit de venir profiter de la plage et du soleil. Mais avant, je dois aller faire un tour du côté de notre navire endommagé, pour voir exactement l’ampleur des dégâts et savoir si oui ou non, ce sera réparable à temps. Une fois que cela sera fait, j’irai probablement réserver une chambre dans l’auberge du coin. Je ne compte pas passer une nuit de plus sur ce Galion. Changer d’air, ça fait parfois du bien, n’êtes-vous pas d’accord ? » Questionna Arès, toujours en maintenant ce bref sourire sur son visage elfique.

    « Vous avez raison, Messire Blaiddyd. Je devrais aller faire de même, histoire de profiter un peu des couches qu’offrent les auberges locales. D’après ce que l’on m’a dit, les plats locaux sont délicieux. Peut-être oserais-je vous demander un repas en ma compagnie ? » Demanda la mystérieuse Dame, le sourire aux lèvres.

    Arès, avec toute l’assurance qu’il possédât, n’eut pas grand mal à lui apporter une réponse claire et précise.
    « Ce serait avec un grand plaisir, Ma Dame. Laissez-moi donc faire la réservation lorsque je le pourrai et, nous pourrions nous retrouver lorsque le crépuscule débutera, qu’en dites-vous ? Comme cela, nous profiterons quelques instants du doux sable de la plage, avant de déguster un délicieux repas. » Confia-t-il, le regard intense.

    « Ça me semble être un excellent programme. Je vous dis à plus tard, Messire Blaiddyd. Et bon courage pour l’accomplissement de vos tâches. » Termina-t-elle, laissant un mystérieux clin d’œil lui échapper, avant de disparaître du navire, d’un pas léger et délicat.
    CENDRES
    Maire de Courage
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    Arès Wessex
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  • Dim 12 Mai - 17:45
    Chapitre VII
    Îles Paradisiaques, République
    22 Juillet de l'an -4

    Tout doucement, le soleil disparaissait derrière l’horizon de l’Océan, laissant la magnifique couleur crépusculaire caresser le sable doux des plages des îles paradisiaques. Les palmiers, de leur superbe feuillage si particulier, absorbaient les rayons solaires, tout en laissant le faible vent marin les faire danser. Les vagues s’abattant sur les plages ruisselaient, laissant leurs écumes absorbées puis rejetées de sable fin. Les quelques mouettes chantaient, tandis qu’elles vinssent se poser sur l’étendue de sable, à la recherche de potentielles nourritures.
    L’air iodé était agréable à respirer. À vrai dire, le cadre qu’offraient les îles paradisiaques était littéralement la matérialisation d’une destination de rêve pour bon nombre des civils transportés par la flotte de navires sous le commandement d’Arès.

    Tenant ses mocassins dans sa main gauche, le demi-elfe marchait sur le sable dont la température, à cette heure-ci, était agréable. Les grains d’une douceur hors norme glissait sur les jambes du demi-elfe, qui marchait tranquillement le long du rivage, toujours en attendant cette mystérieuse femme dont il ne connaissait rien, si ce n’est son physique.
    Ses prunelles océaniques étaient rivées sur l’imposant Galion Wessex, qui était amarré au port plus loin. Les rayons solaires venaient embellir son visage elfique, qui était décoré d’un léger sourire, présent rien qu’à l’idée de revoir cette femme. Bien qu’il fût habituellement méfiant la plupart du temps avec les inconnus, il ne ressentait pas la nécessité de se méfier de la belle à la chevelure claire.

    Soudain, son attention fut captée par des bruissements de soie venant de derrière lui. Le sourire décorant alors son visage s’accentua, ses lèvres atteignant presque ses oreilles. Il ne prit pas la peine de se retourner instantanément, tandis que la douce voix de la mystérieuse résonnait sur la plage de l’île semblant être un véritable paradis.
    « Bonsoir, Messire Blaiddyd. Je vois que vous êtes légèrement en avance, comme lorsque nous nous retrouvions sur le pont du Splendor Oceanicus. » Déclara la mystérieuse femme. Elle se fendit d’un sourire, en voyant le demi-elfe se retourner.

    Les azurites de l’homme d’affaires s’ancrèrent instantanément dans les prunelles cendrées de la mystérieuse. Il prit quelques secondes pour jeter des regards discrets sur le corps de son interlocutrice, qui, pour l’occasion, semblait avoir sorti la meilleure robe de son dressing. Les regards des protagonistes se mirent à briller d’un éclat scintillant. Les deux se fendirent toujours d’un délicat sourire accordé à leur vis-à-vis, comme pour rendre la scène plus chaleureuse.

    « Bonsoir Ma Dame. Comme à mon habitude, c’est un véritable plaisir de vous voir et, cette fois-ci, au coucher du Soleil. » Avoua le Blaiddyd, comme métaphorisant sur leur relation si particulière. Le commencement au lever du Soleil, la conclusion au coucher. Avait-il fait exprès de la faire venir précisément à ce moment ? Oui, évidemment. Il restait un être à l’esprit vif et calculateur, qui bloquait sur certaines choses et aimait donner une certaine signification, même imperceptible pour le commun des mortels, à ses gestes.
    « Pour tout vous dire, Ma Dame, j’apprécie le fait d’arriver à l’avance à mes rendez-vous. » Avança-t-il, gardant son regard dans celui de son interlocutrice.

    « Parce que, c’est un rendez-vous, Messire Blaiddyd ? » Répondit-elle, portant sa main devant sa bouche, tout en riant légèrement. Ce n’était pas une moquerie, bien au contraire, elle était tout à fait consciente de l’état de la chose lorsqu’elle quittât sa chambrée pour venir à la rencontre du commandant de la flotte de Wessex Maritime.

    Arès se fendit d’un léger sourire, embellissant davantage son visage elfique. Il fit un quart de tour, laissant le temps à son interlocutrice de venir se mettre à ses côtés. Celle-ci lui donna son bras, toujours avec le sourire. Le demi-elfe passa son propre bras autour du sien, puis ensemble, ils marchèrent sur la plage, profitant des derniers rayons du Soleil qui, doucement, disparaissait derrière l’Océan.

    « J’espère que vous avez passé une bonne journée. Avez-vous trouvé l’auberge de vos rêves, parmi toutes celles se trouvant sur l’île ? Pour ma part, je suis allé réserver une chambre et un repas au Sept Étoiles, le plus prestigieux bâtiment de l’île, de ce que j’ai cru comprendre. On y dort et mange très bien là-bas. En plus de cela, un orchestre accompagnera le repas de ce soir, j’espère que vous appréciez la musique tout comme moi, Ma Dame. »  Affirma le beau à la chevelure brune.

    « Il se trouve que ma réservation se trouve dans le même bâtiment, le hasard fait bien les choses. » Répondit-elle, laissant un léger rictus s’échapper d’entre ses lèvres. « Il se trouve que je joue moi-même d’un instrument, peut-être pourrais-je vous faire découvrir mes talents, une fois que nous serons revenus à Courage. Pour ce qui est du repas, je peux vous dire que je serais littéralement enchantée d’enfin manger de la bonne nourriture. J’aime beaucoup cette croisière, mais, la nourriture que l’on a sur le Galion laisse tout de même à désirer. » Continua la jeune femme, mirant le visage de son interlocuteur, de ses prunelles cendrées.

    Arès à son tour, laissa un rire légèrement moqueur lui échapper, tandis qu’il continuât de mirer l’horizon. Le vent semblait se rafraîchir de plus en plus, la nuit commençant à délicatement tomber.
    « Oui, disons que Sieur Wessex ne voyait pas l’intérêt de transporter de la bonne nourriture, il faut croire. Au moins, l’expérience qui nous est offerte reste authentique, c’est cela que j’aurais tendance à apprécier dans ce voyage. Bien que pour moi, ce n’est pas un simple voyage. Et puis, ça ne rendra que cette soirée plus merveilleuse, si nous pouvons déguster avec envie les plats qui nous seront apportés. » Argumenta-t-il, laissant une légère pause planer dans la conversation, avant de finalement reprendre.
    « Bien entendu, je serais véritablement ravi de vous observer jouer de votre instrument lorsque nous serons rentrés à Courage. Je pourrais même vous accompagner, si vous le désirez. Il se trouve que je joue moi-même d’un instrument. » Compléta le demi-elfe, souhaitant rester mystérieux sur ses talents, ainsi que sur ceux de son interlocutrice.
    « Puis-je profiter de ce merveilleux spectacle pour enfin vous demander votre nom ? Sans vouloir vous offenser, bien entendu. » Demanda-t-il, sans ajouter mots.

    La belle s’arrêta alors, traînant son interlocuteur dans son arrêt. Elle prit un temps avant de répondre, plongeant son regard cendré dans les prunelles océaniques du bâtard Wessex. Il n’y avait pas un bruit, si ce n’étaient les vagues écumant à leurs pieds, caressant leur enveloppe corporelle.
    « Eleanor Lightborn. Enchantée d’enfin faire véritablement votre connaissance, Arès Blaiddyd. » Avoua-t-elle, un large sourire décorant son délicieux visage angélique.

    Arès ne connaissait que trop bien ce nom, mais il ne fit rien d’autre qu’un simple sourire. Les Lightborn était une puissante famille d’Humains vivant à Courage depuis des siècles, voire des millénaires. Elle était l’une des principales familles sur le marché de création de vêtements dans la République, adaptant la mode vestimentaire sur certaines périodes de l’Histoire, ce qui expliquerait naturellement les tenues si spécifiques que portait Eleanor. Son objectif était simple, devenir l’une des Sept Grandes Familles de la Nation de la Chouette et, pour se faire, Russell, le chef de cette famille, était prêt à tout.

    « Moi de même, Ma Dame. À vrai dire, j’ignorais totalement être face à une Lightborn. » Avoua le demi-elfe, marquant une légère pause puis reprenant instantanément. « J’admire grandement votre Père. Son dévouement pour votre famille est exceptionnel et, j’espère sincèrement qu’un jour, il parviendra à faire des Lightborn, l’une des Sept Grande Famille de la République. » Fit-il, tout sourire.

    « Je vous remercie, Messire Blaiddyd. À vrai dire, je me moque quelque peu des objectifs de mon père. La gloire ou le fait d’appartenir au Sept ne m’intéresse guère. Ce que je désire véritablement, c’est me consacrer à une nouvelle entreprise, la mienne de préférence. C’est bien pour cela que je me rends jusqu’au Reike, pour tenter de proposer mes produits à l’étranger et ainsi, gagner en notoriété. » Argumenta la Lightborn, le sourire aux lèvres.

    « Si vous avez besoin d’aide au Reike, je me ferai un plaisir de vous épauler. J’ai quelques affaires à mener sur le territoire du désert, mais rien qui me prenne l’entièreté du temps que nous passerons là-bas. » Répondit Arès, portant son regard en direction de l’intérieur de l’île, là où les Sept Étoiles demeuraient. Le Soleil s’était couché, inutile de rester davantage sur la plage.
    « Souhaitez-vous que nous nous rendions à notre table, Dame Lightborn ? » Questionna-t-il, levant sa main libre pour montrer la destination. Son interlocutrice accepta sans la moindre hésitation, puis ensemble, ils se rendirent à l’auberge.

    Quelques heures s’étaient écoulées et, la Lune continuait son chemin dans le ciel nocturne, éclairant toujours la terrasse de l’auberge sur laquelle se situaient nos protagonistes. Le repas semblait terminé, tous deux avaient extrêmement bien mangé et, étaient heureux d’avoir passé un moment l’un avec l’autre. Tandis que l’orchestre se mit à jouer un air particulièrement beau, Eleanor dirigea son regard cendré dans les azurites du bâtard, puis elle se fendit d’un sourire.

    « M’accorderez-vous une danse, Dame Lightborn ? » Demanda le Blaiddyd, un immense sourire décorant son visage elfique. Son interlocutrice, imitant le même sourire que lui, accepta, sans que la moindre hésitation ne se fît ressentir dans sa réponse. Elle était aux anges.
    Ainsi, les protagonistes se levèrent tous deux pour se diriger sur le sable encore chaud de la plage du Sept Étoiles. Ensembles, ils dansèrent sous le clair de Lune.
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