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  • Ven 19 Jan - 4:07
    Le Cercle Solaire de l'Ardent
    Mise en contexte

    CHALLENGE : FACTION / BASTON
    PARTICIPANTS :
     @Lyra Leezen  @Altarus Aearon @Erwin Staal



    Cela faisait maintenant plusieurs mois que la déviance extrémiste du Shierak, le Cercle Solaire de l'Ardent, procédait au sein du Mont Kazan sans qu'il ne soit réellement neutralisé par les autorités impériales. S'agissait-il d'un manque de temps ou tout simplement de l'indifférence de la part des dirigeants de l'Empire ?

    Quoi qu'il en soit, il fallait dorénavant que toute cette comédie arrête, et l'armée reikoise décida donc d'employer des ressources plus considérables afin d'en finir définitivement avec cette secte marginale et dangereuse pour les honnêtes citoyens de la nation du désert.

    Convoquée pour cette mission importante, Lyra, tovyr du Reike, a été choisie dans le but de réduire au silence cette bande de fanatiques vénérant le Soleil et ayant établi leur bastion près des flancs ardents du Mont Kazan. Leurs pratiques sinistres, mêlant adoration solaire et sacrifices humains, sont très loin de faire l'unanimité et leurs actions doivent cesser sous peu.

    Évidemment, l'Honorable Tovyr Leezen est parfaitement libre d'utiliser tous les moyens dont elle dispose pour régler ce fâcheux problème... Nul ne doute qu'elle sera rejointe par des alliés qui sauront lui prêter main forte de manière adéquate !
    Ensuite, il ne restait plus qu'à espérer que la montagne de feu se montre clémente envers eux... Car chaque pas sur les pentes grises et instables du Mont Kazan pourrait être décisif, les menant soit vers la gloire, soit vers une fin tragique dans les entrailles bouillonnantes du volcan. Un accident mortel étant si vite arrivé !



    Note:

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    Lyra Leezen
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  • Dim 21 Jan - 11:31
    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent Jordan10



    ⚜

    Ce récit ne prend pas place d'emblée au pied du mont Kazan, permettez-moi plutôt un prolégomène des plus édifiants afin de mieux comprendre l'expédition qui se déroulera dans la région du volcan reikois. Ce chapitre prend donc place dans la grande salle du conseil de l'Etat-major de Kyouji, au second étage de l'imposante bâtisse accueillant l'administration militaire de la région, en plein centre de la métropole, à deux rues tout au plus du palais seigneurial. Dans cette salle réservée uniquement aux plus illustres officiers de la hiérarchie de l'Etat-major, d'impressionnants gobelins affichaient des scènes de luttes, de mêlées et de victoires de la grande armée impériale, l'une des tentures représentait même la prise de Kyouji par Tensai Ryssen. C'était là que l'on voyait que l'art était omniprésent dans la culture reikoise, à la condition expresse qu'il ne serve qu'à encenser l'Empire, l'armée et le couple à sa tête.

    Parlons à présent des illustres officiers qui siégeaient autour d'une longue table de pin finement marquetée. Bien évidemment, nos lecteurs les plus assidus pourraient y reconnaitre la barbe hirsute du Luteni Bjog Allenker, commandant en chef de la cohorte Nausicaa, ainsi que les oreilles pointues de la Dunark Yatji Valge, à la tête du bataillon Vrihedd. Peut-être que certains se souviendraient du Majra Subhio Valge, assis tout près de sa cousine germaine, la Dunark Yatji. Subhio Valge était le tout fraichement nommé officier coordinateur du régiment logistique de Kyouji, chargé de la mise en place de cette nouvelle garnison du génie militaire. Il fallait reconnaitre que l'elfe avait fait un travail remarquable sur l'établissement de greniers, lignes d'approvisionnement et recrutements d'hommes de confiance, ce qui lui avait fait gagner un siège au conseil de l'Etat-major.

    Mais de nouvelles têtes, inconnues aux néophytes, se dévoilaient au sein de l'Etat-major de Kyouji. Tout près du Majra, se tenait l'intendant de messire Crocell, portant les galons de Nylsark, ce nain n'était autre que Kranrinerk Erals, bien que peu gradé au sein de la hiérarchie militaire, il était les yeux et les oreilles du seigneur de Kyouji au sein de ce conseil, ce qui justifiait en permanence sa présence dans les pattes des officiers supérieurs. Il fallait dire que le nain avait une sacrée descente, car il en était déjà à son troisième ballon de Malvoisie, ayant la face rubiconde. Mais personne ne s'y trompait, il tenait si bien l'alcool que l'intendant de messire Crocell pouvait bien tomber dans un baril de vinasse et toujours être en pleine capacité de ses moyens et de son esprit.

    Installé sur le faudesteuil d'en face, un échalas blafard emmitouflé dans sa cape améthyste, grattait son nez méchamment irrité non pas par le froid mais par un coup de poignard mal cicatrisé. Cet homme n'était autre que le Khashis Draedet vir Mel, aux commandes de la Légion Vicovaro, stationnée à Kyouji, rattachée à la Horde d'Alba. Les autres Kashis de la Horde d'Alba étant disséminés avec leurs hommes dans toute la région de Kyouji, c'était Draedet qui était désigné comme représentant des officiers des différentes Légions lors du conseil imminent. Et alors qu'il s'apprêta justement à demander pourquoi ils avaient été mandés, un claquement retentit au bout du couloir.

    Non, plutôt deux claquements, ceux de bottes de cavaleries contre le sol de granit de la coursive adjacente à la salle du conseil. Aux claquements, on pouvait deviner que la personne en question n'était point pressée, mais que son pas était assuré. Toutefois, un troisième cliquetis laissa entendre qu'en plus des deux talonnettes, la personne qui approchait s'aidait d'une canne en métal pour se déplacer. Ceci-dit, le tempo était si abrupt que cela ne pouvait s'agir d'un vieillard, ces derniers étant bien incapables de se déplacer avec tant d'assurance, qui plus est avec une canne. Mais tous au sein du conseil savaient de qui il s'agissait, une personne des plus jeunes et vigoureuses.

    Du rideau en perles émergea une petite silhouette féminine, les cheveux savamment attachés en arrière, le regard vif, le pas assuré, les lèvres pincées, une main serrée sur le manche d'un long bâton de combat étincelant. Tous se levèrent aussitôt, comprenant que le tintement métallique perçu tantôt était celui du bâton en mithril contre le sol pavé, cette arme appartenant à son Excellence Lyra Leezen, à la tête de la maison éponyme à la zibeline d'argent et de gueule, Tovyr impériale, dirigeant la Horde d'Alba, et tutti quanti.

    - Messire Erals, faites moi un rapport. Déclara-t-elle tout en s'installant. Le plus succinctement possible. Ajouta-t-elle aussitôt.

    - Votre Excellence se réjouira d'apprendre que messire Crocell est fort satisfait de votre efficacité. Les effectifs seront bientôt doublés. Toutefois, notre maitre à tous demande les noms des nouveaux Tovyr qui devraient déjà être nommés à l'heure qu'il est. Argua le nain.

    - Cela relève de la Griffe, et non de moi, vous me ferez le plaisir de le transmettre à messire Crocell. Siffla la Tovyr.

    - Sa seigneurie messire Crocell le conçoit parfaitement, votre Excellence, mais voyez-vous, il devient inquiétant à ses yeux que tant d'hommes soient placés provisoirement sous la férule d'une unique personne, à savoir vous. Vos prérogatives vous engagent à diriger jusqu'à dix-milles lances, or, suite à vos efforts pour doubler les effectifs, vous voilà à la tête de bien plus. Vous comprendrez que même la plus experte des tacticiennes ne peut décemment pas commander de son propre chef tant d'hommes. L'intendant seigneurial adressa une œillade éloquente à Lyra. Cette dernière garda le silence un temps qui sembla une éternité. On pu même percevoir les clameurs des chaudronniers dans l'avenue bordant l'arrière de l'Etat-major.

    - Sa seigneurie remet en cause mes capacités ou ma loyauté ? Tanqua-t-elle enfin.

    - Ni l'un, ni l'autre... Bredouilla l'Adujar Erals. De nouveaux Tovyr doivent être nommés afin de prendre la tête des nouveaux effectifs, le règlement le veut... messire Crocell le veut. Il s'enhardi de nouveau. Un second Tovyr doit être nommé dans la région de Kyouji, et cela sera fait avant mars, tel est le délai, votre Excellence. Lyra le vrilla du regard, le nain se rembrunit.

    - Il en sera fait selon la volonté du règlement. Les Légions nouvellement crées trouveront bientôt un commandant suprême, or, l'empressement pourrait y nommer un incompétent ou un traitre, vous comprendrez que la Griffe se montre minutieux en la matière. Voyez à transmettre cela à sa Seigneurie. Elle leva une main pour faire taire l'Adujar, après tout il n'était que sous-officier, et s'il répondait à messire Crocell en tant qu'intendant, il devait obéir à la Tovyr au sein de ces murs.

    - Kashis vir Mel ! Qu'en est-il du Cercle ?

    - Messsire Fictilem a transmis ses ordres : cette secte doit tomber. J'ai déjà fait envoyer une patrouille de reconnaissance dans la région de Kazan, leur emprise ne fait que scléroser un peu plus les terres environnantes. La Griffe requiert une action immédiate envers ce groupuscule. Le Khashis se gratta le nez.

    - Bien. Il était plus que temps de purifier ce cloaque. La Tovyr renifla de mépris.


    ⚜

    La colonne de soldats s'était aussitôt mise en marche, la totalité de la cohorte Nausicaa marchait déjà sur Kazan. Celle-ci était composée de quatre cents hommes, comprenant un bataillon de lanciers et un d'archers et arbalétriers, ainsi qu'une compagnie de cavalerie légère, sans parler d'une dizaine de chariots. Ces derniers servant à acheminer à l'aller les vivres et armements nécessaires à la prise d'une forteresse, et au retour à transporter le butin et les blessés. Depuis, le ciel, le pic épeiche pouvait contempler ce spectacle de ses yeux grands ouverts, tout le monde se faisait petit face au nuage de poussière que soulevait la colonne armée. Les bandits se terraient dans l'ombre, les grillons se taisaient et même les terrarus s'enfonçaient profondément sous le sable.

    A la tête du convoi chevauchait la Tovyr Leezen, sur son étalon moreau carapacé de violet. Les émaux de sa maison étaient brodés d'orfroi sur son brocart à l'instar de l'écu de la Horde d'Alba ouvragé sur sa spalière. Son armure légère d'officier, toujours sans casque pour laisser son champ de vision libre, imposait le respect. Elle chevauchait devant le Luteni Allenker, tout blafard à l'idée de se frotter aux fanatiques du Cercle Solaire de l'Ardent. Mais lorsque la mission de les débusquer avait été délivrée à sa supérieure, il avait tout de suite sut que ce serait sa cohorte expérimentée à ce genre de terrain montagneux qui serait désignée pour s'en charger.

    Ceci-dit, il n'avait pas pensé que la Sénéchale se serait jointe à l'expédition, ayant déjà de nombreuses affaires à régler à Kyouji, notamment la passation de pouvoir avec le Tovyr envoyé par l'Etat-major central d'Ikusa pour reprendre le commandement des nouveaux effectifs qu'elle avait levé dans la région, suite au décret impérial doublant la taille de l'armée reikoise. Mais la voilà qui prenait la tête de la mission, surement avide de prouver une énième fois sa valeur, ajoutant un nouveau trophée à son palmarès ainsi qu'une médaille à sa collection déjà imposante de décorations. Mais Bjog Allenker se trompait sur ce dernier point, si la Tovyr était venue, c'était uniquement pour se défouler un peu, quelque peu lassée de l'administration.

    Tout près d'elle, presque étriers conte étriers, chevauchait l'homme de main de Lyra, à savoir son cousin Erwin Staal. Et si ce dernier était mal vu par les autres officiers, la Tovyr l'avait affecté à ses côtés dans l'espoir que ses capacités limiterait les pertes parmi ses hommes. Qu'il était commode d'envoyer un mercenaire en première ligne pour éviter de perdre trop de soldats, car le prestige d'une victoire était toujours déterminée en fonction des morts subits. Et bien qu'ils avaient gardés le silence une bonne partie du trajet, comme Lyra l'imposait à chaque déplacement, sa douce voix s'éleva lorsqu'un cavalier se laissa distinguer au loin, elle s'adressait à Erwin.

    - Tu vois cet homme ? Elle désigna du nez le bonhomme venant à leur rencontre. C'est un espion du Feu, au service de l'Oreille, un certain Londlegim Yngrurts. Méfie toi de son ton mielleux et de ses petits sourires. Non pas parce que c'est un espion des plus fielleux, mais parce qu'il a un penchant pour les éphèbes tourmentés dans ton genre. Ne lui parle pas. Glissa-t-elle sombrement.

    - Votre Excellence Leezen, je suis un émissaire de messire Zoldyck. Se présenta l'espion, jetant une œillade à Erwin. Il retint son cheval. Plus loin, près du relai, vous trouverez un vieux birbe, un œil en moins. Il vous aidera à vous faire entrer dans la forteresse du Cercle. C'est un contrebandier qui est parvenu à prendre la place d'un passeur qui acheminait des marchandises au chateau sectaire. Il cabra son destrier. Bonne chance, Tovyr. Messire. Lâcha-t-il à l'attention d'Erwin.

    Aussitôt, l'espion aux yeux bleus talonna sa monture et repartit comme il était venu.

    Lyra n'aimait guère les espions du Feu, et encore moins ceux qui se montraient si mielleux. Mais il fallait composer avec, d'autant plus que messire Zoldyck l'avait aidé plus d'une fois, alors elle ne ferait pas la fine bouche. Mais la prochaine fois qu'elle le verrait, elle lui demanderait de lui envoyer des sains d'esprits à la place de gredins dans le genre. La colonne reprit la route

    Arrivés au niveau du relai en question, La Tovyr démonta, gardant son bâton à la main, pour marcher droit sur le borgne, accoudé à une rembarde, une flasque à la main. Aussitôt, des soldats encapés encerclèrent l'auberge, se déployant dans les environs. La secte avait des yeux et des oreilles dans tous les coins par ici, en se déployant de la sorte, la cavalerie légère évitait que le moindre béjaune n'aille piailler l'arrivée de l'armée aux mauvaises oreilles. Lyra, sa chevelure d'ébène attachée par une tiare argentée, se planta devant le vieux, le toisant d'un regard si sombre qu'il aurait presque pu le tuer sur place.

    - Si tu peux me faciliter la tâche, parle. Vite et bien. Elle renifla de mépris.

    Il allait de soit que s'il ne lui était guère utile, cette vieille baderne se retrouverait au fond du lisier.


    ⚜

    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent D6326710




    Tout savoir sur Lyra Leezen
    Dynasties & Dystopies

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    Thème musical de la Sénéchale
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    Erwin Staal
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  • Dim 21 Jan - 13:02
    Le cercle solaire de l'ardent
    Feat. Lyra et Altarus
    En ce jour ci, normale finalement, j’étais vêtu de mon armure rouge, arborant quelques plaques d’acier en guise de protection. C’était l’armure de la famille Leezen, la fierté de notre famille et, à ma connaissance, nous étions les seuls à avoir ce genre d’armure, fabriquée par l’entreprise familiale. Mes deux épées étaient attachées dans mon dos, en croisées. Et, bien évidemment, je chevauchais mon destrier au côté de ma cousine adorée, Lyra. Elle m’avait engagée pour une mission spécifique, visant à réduire en cendre une secte de je ne savais quoi. Les sectes de fanatiques étaient de réelles hérésies qu’il fallait purger de nos terres. Ça ne dérangeait pas plus que ça à Carnage en plus, lui qui détestait les fanatiques en tout genre.

    Je sentais les jugements de la troupe de ma cousine, j’étais un étranger à leurs yeux, ne faisant pas partie du corps de l’armée. Je pouvais comprendre cela d’ailleurs, je n’avais fait aucun effort pour être l’homme de main de la Tovyr, si ce n’était être son cousin.

    - S’il n’y avait que ça.

    - Ta gueule Carnage.

    Enfin, je pouvais comprendre sans mal la jalousie dont faisaient preuve les petits chiens de ma cousine, qui rêvait certainement d’être à ma place. Être l’homme de main d’une Tovyr, ce n’était pas rien après tout. Ils aimaient certainement parler dans mon dos, mais aucun n’avait le courage de se confronter à moi, et puis, les rumeurs couraient sur certaines de mes facultés. À la vue de l’espion qui se dirigeait vers nous, ma cousine m’indiqua qu’il fallait mieux que je me méfie de cet homme. Comme tout bon espion, il savait cacher la moindre de ses émotions, la moindre de ses pensées. Il était impossible de lire sur le visage de l’homme pour comprendre ses arrières pensés, et comme tout homme, il en avait, ça oui. Avant qu’il n’eût le temps d’arriver jusqu’à nous, je pus murmurer ces quelques mots.

    - T’inquiète pas Lyra, je sais qu’il ne faut surtout pas faire confiance aux espions. Mes nombreuses missions au travers du Sekai me l’ont bien assez apprise. Ce ne sont que des personnes portant un masque, mais à l’inverse de moi, ce masque est invisible et leur permet de cacher leur véritable pensée. Alors non, je ne dirai pas un mot, si ce n’est une salutation de pure courtoisie.

    - Le philosophe Erwin Staal présente : Le…

    - Arrête toi là Carnage.

    - T’es moins drôle quand t’es aux côtés de cette conne de Lyra. Pense à sortir l’énorme balais qui te bouche le trou de balle.

    Toujours présent avec ses insultes, peut-être se croyait-il drôle ? Enfin, comme lorsqu’un enfant voulait attirer l’attention, il fallait l’ignorer et peut-être finirait-il par se taire. Bref, l’autre imbécile arriva à notre hauteur pour nous donner des indications sur un contrebandier. Alors comme ça, même des pseudo-criminels pouvaient travailler avec les haut-placés du Reike ? Oui, c’est vrai, je n’étais pas tout blanc moi non plus.

    Après encore quelques minutes, nous arrivâmes enfin au niveau du borgne. Je descendis donc de mon cheval, aux côtés de Lyra, puis je m’avançai jusqu’à lui. Ah… Lyra. Elle donnait toujours envie à ses interlocuteurs de répondre. Pas même une salutation, je reconnaissais bien là ma cousine. Cette femme qui s’était hissée jusqu’au sommet de l’armée. Cette femme qui parvenait à imposer sa présence, qui pouvait être apeurante bien souvent, avec son regard assassin. Et moi, à côté d’elle, je ne décrochai pas un mot, pas un signe de la tête, non rien. C’était certainement dans notre sang, d’aller droit au but. Bras croisé, je regardai le vioque droit dans l’œil, sans laisser paraître la moindre expression sur mon visage.
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    Altarus Aearon
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  • Jeu 25 Jan - 17:07
    Le demi-elfe soupira quand il aperçut au loin le détachement de cavalerie se rapprocher du relais. Les Reikois ne faisaient jamais dans la demi-mesure. Soit, ils en faisaient toujours de trop, ou alors pas assez… Intérieurement, il était en train de regretter d’avoir accepté de prendre la place du passeur local. En endossant son rôle, il espérait mettre à bas tout le trafic de contrebande qui alimentait cette secte perchée dans son Bastion sur les flancs du Mont Kazan. Le rapport avec ses activités maritimes, me diriez-vous ? En mettant les pieds dans ce bordel, il briserait la situation d’un sale pirate qu’il cherchait depuis des années à faire choir de son piédestal de forban sans la moindre once de moralité. Alors certes, Altarus était lui-même un pirate, mais il n’avait jamais accepté que ses pairs se livrent aux pires dépravations et aux pires vilénies. Il y en avait, comme Bigorneau ou Saumâtre, qui avaient des convictions et des attitudes discutables… Mais le borgne les connaissait suffisamment pour savoir la valeur de leurs tripes et de leurs cervelles. Pas comme l’autre à l’âme corrompue qui se satisfaisait de tout et de n’importe quoi, qui avait été jusqu’à vendre son propre équipage contre de l’or, pour satisfaire un caprice puéril. Comment pouvait-on se dire pirate quand on ne respectait même pas son propre équipage ? Ça et d’autres choses encore inavouables. Et jusqu’ici, ce salaud avait toujours réussi à jouer les anguilles. Sauf que cette fois, le demi-elfe mettait directement le pied dans ses affaires. Et cette fois, l’enfoiré boira le bouillon de ses forfaitures, même si cela impliquait pour Altarus de s’allier temporairement avec les Reikois. Investir le bastion de la secte avec ces renforts ne devrait pas être compliqué. Pourtant, il devra se montrer prudent.  Les marchandises attendaient patiemment dans le coin d’être menées à leur destination.


    Accoudé à la rambarde, sans frémir à l’approche de la cavalerie disciplinée comme impressionnante, Altarus observa le détachement se mettre en place tout autour du relais. Les quelques clients qui se trouvaient à l’intérieur de l’auberge devaient s'interroger sur ce qui se tramait pour que l’armée reikoise vienne jusqu’à ces lieux. Durant quelques secondes, le Capitaine secoua la vieille flasque qu’il avait dans sa main. Il ne se trimballait pas avec ce genre de contenant d’ordinaire. Mais ici, loin de la mer, il préférait avoir quelque chose de potable à boire. La boisson contenue à l’intérieur n’était qu’une simple infusion de plantes et de fruits séchés, issue d’une vieille recette de famille. Mais fallait-il le savoir. Altarus avait tout de l’apparence d’un vieux mercenaire qui refusait de remballer son arme et de ranger dans un coffre sa vieille tenue de cuir et son plastron et épaulières faits de la même matière, qui avaient vraiment connu de meilleurs jours. Sa rapière de belle facture dénotait étrangement avec le vieillot qu’il portait. Et ce qui ne se verrait pas était le port d’une cotte de maille sous ses effets défraîchis.

     De son seul œil valide, il suivit l’approche de l’officière reikoise, qui ne perdit pas de temps à le rejoindre, après avoir donné ses ordres. Elle était suivie par ce qu’Altarus pensait être son second. Lentement, il se redressa et fit face à la jeune femme, qui ne mâcha pas du tout ses mots dès qu’elle ouvrit la bouche. Son regard méprisant fit froncer les sourcils du demi-elfe.

    Placidement, se fichant de l’arrogance de la jeune femme à la chevelure ébène, il retira le bouchon de sa flasque. Une douce odeur fruitée vint chatouiller son odorat. L’autre soldat le fixait sans broncher.

     « D’ordinaire, quand on est un minimum éduqué, on se donne la peine de saluer… un minimum. Si vous souhaitez que je vous facilite la tâche, Ma Dame… Veuillez faire en sorte de me faciliter la mienne. Je ne suis pas un de vos subordonnés et encore moins un chien…. »Il porta sa flasque à ses lèvres et but une rapide rasade. Même refroidie, la tisane gardait un doux délicieux qui avait le mérité d’apaiser l’agacement du borgne de l’attitude déjà hautaine de cette officière. Heureusement, il était… de bonne composition, même s’il aurait été dans son droit de la faire mariner dans son jus pour son manque flagrant de courtoisie. Il avait beau être sous l’apparition d’un vieux mercenaire, il n’était pas le pécore du coin. Il ferma sa flasque et la rangea à une sacoche de ceinture. Son oeil bleu reflétait le bleu glacé des mers froides du Sekaï... dangereuses malgré leur apparence de sérénité.

     »Avant d’entamer le début de votre « mission » vous tenez à vous déplacer vêtue de la sorte, vous, votre jeunot de main droite et les hommes qui vous accompagneront ? Bien que je connaisse un accès jusqu’aux souterrains du bastion qui nous préservera des regards adversaires, il n’est pas impossible que nous croisions une ou deux patrouilles…. D'ailleurs, combien de vos gugusses comptez-vous emmener avec vous ?  « 

    Il tourna sa tête vers plusieurs petites charrettes bâchées, parfaitement conçues pour être tirées à bras d’hommes sur des sentiers peu larges et escarpés… Il ne put s’empêcher de faire un étrange sourire…

     »Histoire d’évaluer combien de main d’œuvre, je pourrais laisser ici pour que vos subalternes prennent leur place…. Arriver là-haut avec un trop grand nombre d’individus serait suspect… »
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  • Jeu 25 Jan - 22:34
    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent Heavyb10



    ⚜

    Ce point de rendez-vous des plus agrestes apportait au moins un semblant de prévoyance qui évitait que l'arrivée de la cohorte Nausicaa dans la région de Kazan ne soit ébruitée trop rapidement. En couvrant les lieux, la cavalerie légère s'assurait qu'aucun œil indiscret n'observe la colonne de soldats qui venait de faire halte au relai. Quant aux quelques badauds qui miraient la cohorte depuis les carreaux crasseux de la gargote, ils n'allaient pas aller bien loin, sans parler que la plupart n'étaient guère plus que des habitants du village voisin ou des marchands pour ainsi dire peu hardis. Le centre de l'attention de tous n'étaient autres que les deux silhouettes se faisant face dans la cours de l'établissement, près du lisier empestant la pisse de cheval.

    La réaction à chaud du vieux borgne avait au moins eu le mérite de prouver à la Tovyr qu'il n'était pas l'un de ses lèches-bottes convoitant les faveurs de l'officier impérial. S'il n'avait pas encore la pleine confiance de Lyra malgré la bénédiction du Feu et, de facto, de messire Zoldyck, Altarus avait au moins remporté un semblant d'estime de la part de la Sénéchale. S'il ne se laissait pas marcher sur les pieds par ses alliés, il allait assurément se montrer impitoyable envers ses ennemis. Or, c'était précisément le genre de collaborateur que la Tovyr recherchait.

    Ce fut à peine si elle haussa un sourcil face à la protestation du passeur, quant à ses hommes, pas même un murmure ne se laissa percevoir. Seuls les chevaux osaient renâcler, quant au Luteni Allenker, perché sur son palefroi, il ne poussa tout au plus qu'un soupir. Il était en quelque sorte soulagé que la Dunark Valge n'ait pas été affectée à la mission, sans quoi elle se serait empressée de mettre en joue le borgne face à son insolence, si ce n'était le tuer sur le coup pour cet affront. Bjog Allenker était plus sage que sa subordonnée restée à Kyouji, une chance pour Altarus qu'aucun soldat ne fassent de zèle, surement parce qu'ils savaient tous que la Tovyr n'avait nullement besoin d'appui.

    - Cérémonieux et fier. Constata la Tovyr en pinçant les lèvres. Mais au moins tu n'es pas venu les mains vides, et avec un plan qui plus est. Ma cohorte va établir son campement à Troezyria, le village au pied de la montagne. Inutile de les menacer de trop, ils ne feraient qu'abaisser les herses. Son regard ombrageux glissa sur ses hommes. En nous voyant arriver, ils vont s'empresser de se préparer au siège, et pour cela il leur faudra de quoi le tenir. C'est là que votre plan entre en action, vous pourrez pénétrer dans l'enceintre des murs sans peine, vous et votre... contrebande. Finalement, il s'ancra sur Erwin. Je vous laisse une vingtaine de mes meilleurs hommes, ainsi que mon "bras droit", comme vous dites, Erwin. Il s'assurera de votre probité et de la réussite de la mission. A savoir : Ouvrir les portes à mon arrivée.

    Une stratégue déjà vue mais bien rôdée. Après tout ils avaient un avantage certain, même si la forteresse du volcan devait profiter de réserves de vivres abondantes, en voyant arriver une telle force de siège dans le village voisin, les sectaires préféraient mettre toutes les chances de leur côté en les accroissant avant de boucler l'enceinte. Et puis, ce n'était pas le premier fort que Lyra prenait d'assaut, elle savait pertinemment comment s'y prendre, bien rôdée à l'exercice qu'elle était.

    Si jamais le plan d'Altarus foirait, d'une manière ou d'une autre, s'ils étaient refoulés devant les herses ou bien tués une fois entrés, Lyra n'était pas non plus venue les mains vides. Ils étaient en territoire allié, ce qui leur permettrait de tenir un siège définitivement, la secte n'ayant que très peu d'alliés en dehors de leurs murs pour espérer briser le siège. D'autant plus que sous les bâches des chariots, les plis des futaines laissaient deviner les formes acérées de scorpions et balistes, engins de sièges qui leur permettrait d'harceler les sectaires de projectiles mortels et ignescents.

    En conclusion : Si la stratégie d'Erwin et Altarus échouait, la force brute viendrait à bout de la forteresse. Et si cela devait prendre plus de temps, ça faisait tripette, Lyra était un exemple de patience.

    ⚜


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  • Jeu 25 Jan - 23:19
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    Tout comme Lyra, je gardais mon regard rivé sur le borgne, qui ne daignait pas non plus nous saluer. Enfin, on engendre le comportement que l’on mérite, comme m’avait toujours dit ma mère. Quelle ambiance de merde, la mission commençait vraiment bien, c’était cool. Même si j’étais loyal et fidèle à Lyra, je ne pouvais que donner raison au demi-elfe. Il n’était pas un de ses chiens, elle aurait pu donner au moins une marque de respect. Ah, mais au pire, je n’en avais strictement rien à foutre moi. Et en plus, c’était un vrai poivrot, avec sa flasque à la main. Il buvait quoi, du rhum ? Enfin, j’allais encore devoir me trimballer un vieux sénile bourré, youpi !

    - Putain, l’ambiance est à chier. Même moi, je suis mal à l’aise.

    - Je te laisse volontiers le contrôle si tu veux.

    - Non ça ira, merci.

    Même lui ne voulait pas saisir l’opportunité de prendre le contrôle, c’était dire à quel point c’était désastreux. Enfin, bref, les paroles qui suivirent, émanant de la bouche de l’alcoolique, ne me parvenaient pas jusqu’aux oreilles. Je n’avais rien écouté, et de toute façon, Lyra n’était pas du genre à se laisser imposer un plan, surtout pas par un contrebandier. J’attendais simplement que ma cousine, la Tovyr, prît la parole et élabore une vraie stratégie bien ficelée, comme à son habitude. Et puis qu’est-ce qu’il y connaissait lui d’abord, à part danser pour quelques pièces d’or, il ne devait pas savoir faire grand-chose.

    Enfin, ma cousine adorée prit la parole. J’allais enfin pouvoir entendre un discours intelligent. Mais merde, elle voulait vraiment mettre à exécution le plan du vioque ? C’était quoi déjà ? Ah ! Fais chier, tiens. Bon, j’allais au moins faire semblant d’avoir compris quelque chose, même si, au fond, je me suis arrêté à « D’ordinaire ». Enfin, mon regard rejoignit celui de Lyra, puis, j’acquiesçai d’un simple mouvement de la tête sa demande. Ensuite, je vins porter mes prunelles pourpres dans l’œil du borgne, puis, je réfléchis quelques instants.

    - Oui, votre plan me semble faisable. Mettons-nous en marche, je vous suis, puis nous discuterons des détails une fois en marche.

    - Ahah, Erwin, t’es vraiment trop con.

    - Tais-toi toi, couché Carnage.

    - T’as dit quoi là ?

    - Non rien, pardon.

    - Ouais, excuse-toi petite victime.

    Enfin, après ces échanges très constructifs, je me mis en marche derrière le borgne. J’allais pouvoir essayer de gratter des informations sur ce fameux plan. Et puis, de toute façon, si les choses venaient à mal tourner, je mettrais le masque sur mon visage, et je tuerai tous ces chiens qui me barrent le passage. Après tout, j’étais un mercenaire, pas un soldat, si je voulais faire des dégâts, j’en faisais et puis c’était tout. Au pire, Lyra en prendrait pour son grade, car elle avait engagé un mercenaire, mais même ça, je m’en foutais. Qu’elle quitte l’armée, ce n’était que des pourris à mes yeux. Enfin, pour l’instant, je ferais mieux d’écouter mon nouveau camarade de mission.

    - Alors, ce plan ?
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  • Dim 4 Fév - 15:26
    Le demi-elfe, après avoir croisé sereinement ses bras sur son torse, gardait son œil valide dardé sur l'officière. Bien qu'il y ait une légère tension dans ce début de prise de contact, la reikoise ne cherchait pas à prendre le dessus sur lui, sous prétexte d'être un membre éminent de l'armée impériale. Une fois le premier point éclairci, Altarus écouta avec grande attention les dires de la jeune femme, expliquant ce qu'elle prévoyait de faire de son côté. Elle aussi avait établi un plan, qu'elle sut adapter avec celui énoncé par le pseudo-passeur. Puis, il l'imita, en tournant lui aussi la tête en direction du "second" qui sera accompagné d'une vingtaine d'hommes ; un nombre raisonnable, qui ne devrait pas trop inquiéter les cinglés de la forteresse. Restait plus qu'à s'assurer qu'il passe pour ses sbires ou des mercenaires engagés de son propre chef pour assurer la montée de la contrebande. En revanche, en entendant que le dénommé Erwin sera son garant de sa mission, provoqua un léger froncement de ses sourcils. Il prit sur lui, comprenant parfaitement l'importance de venir à bout de cette forteresse et surtout de ses occupants. Ou alors, d'avoir un gaillard apte à lui régler son compte en cas de trahison. Les Reikois ne plaisantaient guère avec ce genre de chose.

    "Faisons comme cela.  "

    Nul besoin de demander dans combien de temps la Tovyr se présenta devant les herses de la forteresse. Le plus tôt sera le mieux. Puis la cheftaine de la troupe présente s'en retourna auprès de ses autres hommes, laissant Altarus en compagnie d'Erwin. La vingtaine d'hommes les rejoindront sous peu.

    Toujours les bras croisés, le borgne pivota légèrement pour faire face à son allié du moment.

    "Rejoignons mes charrettes"

    Il n'entra guère dans les détails immédiats, pensant de prime abord que le jeune homme avait écouté ses paroles de tantôt. Quand il demanda quoi pour le plan, nul doute, il avait eu la tête ailleurs. Le demi-elfe resta stoïque, privilégiant le silence jusqu'à rejoindre une petite ligne de 5 charrettes, toutes bâchées, n'attendant que des bras vigoureux pour être mis en mouvement.

    "Le plan ? Simple, comme je l'ai évoqué tout à l'heure. Vous et votre vingtaine de subordonnés, vous passerez pour ma main d'œuvre. Vous trouverez pour vous et vos hommes quelques capes et de vieilles pèlerines à mettre sur vos épaules, avec ou sans capuche, au choix, dans le premier véhicule...  Tant que vous passez pour des merco' embauchés pour la protection de ma contrebande, ou encore des ouvriers tractant à la force de leurs bras ces charrettes. Vous pourrez garder des armes telles que des dagues, des haches ou des épées, qui ne donneront pas l'apparence d'un soldat reikois. Le reste, faites le confier à votre cohorte, avant qu'elle ne se sauve... "

    Il laissa Erwin le temps d'assimiler tout cela, avant d'en rajouter une couche.

    "Pour ma marchandise, je tiens à ce qu'elle ne soit pas fouillée ou abîmée. Il y a de la nourriture, de l'alcool en tout genre et d'autres denrées que je tiens à ce qu'elle arrive intégralement. En parfaite état. Il ne faudrait pas que les sectaires aient l'impression qu'on cherche à les rouler dès notre arrivée. "

    Il ne connaissait pas ces hommes et encore moins le bras droit. Autant être clair dès maintenant.

    "Et si vous cessiez donc de lorgner ma flasque ? Ce n'est qu'une simple infusion de fruits séchés. "balança-t-il, histoire de lui faire comprendre qu'il n'était pas un ivrogne et donc qu'il n'était pas en état d'ébriété. Cela s'entendait dans l'assurance de ses paroles.  En prime, il s'était retenu d'être plus verbeux. Et puis, il n'avait pas à se justifier en intégralité, tant que le jeune jeunot ne le voyait pas comme un alcoolique notoire. Après, l'image qu'il avait donnée quand la cohorte était arrivée était peut-être trop incrustée dans sa tête pour qu'il change d'avis... Tant pis.

    "Dès que vous serez tous prêts, nous pourrons prendre les sentiers montagnards. Ce sera raide et rude, mais nous arriverons à une entrée naturelle peu visible. C'est là qu'on m'attend pour livrer ma cargaison."
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  • Dim 4 Fév - 19:03
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    « En temps de paix, le plus important sont les effectifs.
    En temps de guerre, c'est le matériel. »


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    ⚜

    La troupe qui fut affectée à la mission d'infiltration était dirigée par la Nylsark Cunda, une naine qui se battait avec une masse d'arme. Lyra l'avait placé dans le groupe d'Altarus et Erwin pour la bonne raison que sa troupe était spécialisée dans les opérations en haute montagne, ce qui s'avérerait bien utile une fois là haut, mais surtout parce qu'il y avait dans son unité quelques gros gaillards pour mieux tirer les charrettes, à défaut de lui affecter des chevaux de trait. Officiellement c'était la Nylsark qui dirigeait la troupe, mais officieusement ils devaient obéir à Altarus, pour assurer la couverture. Erwin, quant à lui, n'était là que pour garder un œil sur le borgne, et pour représenter la Tovyr Leezen. D'entre tous, c'était en Erwin que Lyra pouvait placer une confiance aveugle.

    Elle laissa donc les deux hommes ensemble, avec leurs charrettes et la troupe de Cunda. La Tovyr devait à présent mener son opération de diversion, pendant que les sectaires auront leurs yeux braqués sur la cohorte arrivant dans le village voisin, ils ne prêteraient même pas attention aux passeurs qui les approvisionnaient. La colonne de guerriers se remit donc en route vers Troezyria. Le Luteni Bjog Allenker en profita alors pour talonner sa monture et arriver au niveau de sa supérieure.

    - Pourquoi n'allons-nous pas directement à la forteresse ? En profitant de l'effet de surprise et du nombre, on...

    - On se heurterai à leurs murs. Le coupa-t-elle. On ne connait pas leurs effectifs ni même leurs capacités magiques. Quant à leurs vivres, on les ignore tout autant, je n'ai pas envie de me lancer dans un siège à rallonge, je suis attendue à Kyouji.

    - Mais pourquoi, par les anciens dieux, baser toute votre stratégie sur cet éléments incertain... Ce borgne, là ? Hasarda-t-il de son accent nordique.

    - Sa couverture semble solide. De plus, le Feu s'en porte garant. Alors, si je peux me pointer devant des portes grandes ouvertes, je préfère lui laisser sa chance. Son ton n'invitait pas Allenker à surenchérir.

    Après un certain temps passé dans le silence des clachères, les jappements de chiens se laissèrent percevoir au loin, ainsi que les cris excités d'enfants à la vue de la colonne de soldats. Un village dénué de muraille, composé principalement de maisons basses aux toits plats en bardeaux. Une briqueterie avec son épaisse cheminée et ses hauts-fourneaux crachaient une fumerolle noire allant s'évanouir dans le ciel chargé. L'arrière plan était entièrement occupé par les massifs rocheux de Kazan qui crachait ses cendres au loin. Le ciel était, de facto, couvert, et comme pour se rappeler à eux, le cumulonimbus au dessus d'eux se risqua à faire tomber quelques gouttelettes. L'air chaud du désert était immobile.

    Soudain, un mouvement fut perçu. Ce n'était pas un choucas, ni un enfant trottinant. Trois cavaliers lancés au triple gallot, fuyaient Troezyria par la porte Ouest, droit vers la montagne. Aussitôt, la cavalerie légère convergea vers les fuyards, mais ce fut les archers qui réagirent le plus promptement, décochant une dizaine de pointes qui atteignirent deux cavaliers. C'était, sans le moindre doute, des sectaires se caletant à la vue de l'armée, menaçant d'annoncer à la forteresse l'arrivée de la cohorte. Le dernier était hors de portée de la compagnie d'archers lorsque Lyra, en tête de convoi, tira son arc, y bandant une flèche à l'empennage de geai, leva la pointe bien haut, ne quittant pas du regard sa cible en mouvement, galopant à bride abattue.

    Dans un claquement, la corde se détendit, la flèche siffla. Et fit mouche. Le dernier cavalier en gambison fut touché entre les deux omoplates et chuta de sa selle, s'écrasant dans un nuage de poussière sur la route. Sans un mot, la Tovyr rangea son arc et fit signe à sa cavalerie d'aller récupérer les corps. Et si l'arrivée de la cohorte ne manquerait pas d'être rapidement ébruitée aux oreilles des sectaires (peut-être était-ce déjà le cas), au moins ça en faisait trois de moins.

    Lyra et ses officiers furent accueillis par le chef du village, un gobelin cagneux dont Lyra n'avait pas cru bon de retenir le nom. Les villageois avancèrent qu'ils étaient honorés de la visite d'une Tovyr, que ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas reçus de représentants impériaux si ce n'étaient quelques contrôleurs. Leurs paroles valaient tripettes à ses oreilles. À ces yeux, en revanche, c'étaient tous d'hypothétiques adorateurs du Cercle solaire de l'ardent, des convertis à ce culte centré autour d'un pseudo-prophète ayant investis la forteresse de Kazan. Ils passeraient tous à la question, un à un, avec le psycho-mage accompagnant la cohorte, pour déceler le moindre signe de sédition. Le Shierak devait habiter le coeur de tout bon reikois, ceux qui s'en écartaient pouvaient très bien se tourner vers la secte et ses boniments.

    Il était temps pour Lyra de le leur rappeler. Mais à sa façon.

    Comment ? Vous pensiez qu'elle allait utiliser la force brute ? Créer des exemples ? Des potences et gibets ? Bah ! Le Reike avait des lois, ce n'était plus une nation barbare. Non, Lyra savait galvaniser des troupes, elle pouvait tout aussi bien prêcher la bonne pensée. Enfin, pour qu'il y ait un peu de violence tactique dans le tout, elle allait dispenser un discours sur la place publique, mais c'était surtout pour inviter les suppôts de la secte à se révéler. Le chef du village lui indiqua donc un promontoire fait de longerons et madriers afin qu'elle puisse s'adresser au village. On y rassembla la population, les ouvriers furent tirés de la briqueterie pour tous se réunir sur la place.

    La Sénéchale, dans son caftan améthyste aux émaux de la Horde d'Alba grimpa sur la scène improvisée, balayant du regard l'assistance, alors que ses soldats se déployaient de toute part, inspectant avec minutie le moindre recoin de Troezyria. Elle avait son bâton de mithril à la main à l'image d'un prédicateur.

    - Reikois ! Là haut, dans cette forteresse, se terrent des ennemis de l'Empire. De serviles alburostres suivant aveuglement un cuistre enorgueillis à outrance, dans ce cloaque à flanc de montagne. Leurs galéjades sont tel l'ivraie, s'insinuant dans les esprits des bonnes gens. Il est temps d'attaquer leur égo. Habitants de Troezyria, si certains d'entre vous se sont laissés avoir par de telles fariboles, que vous avez versés un écot à ces coqueberts aux belles paroles, vous n'êtes que les premiers des demeurés, de crédules idiots tombés dans la toile de l'araignée ! Nous savons que des convertis au Cercle écument la région, des faquins crachant des falibourdes aux crétins qui les écoutent. À présent, la véritable foi. Le Shierak est la religion d'État, la lune et le soleil, incarnés par les divins Ryssen ! L'Empereur et son Impératrice on laissés une grande liberté de croyance à leur peuple, un peu trop même, à tel point que des dérives sont venues scléroser notre société. Voyez comme le Cercle n'est qu'une pâle copie du Shierak, interprétant les astres de manière erronée, dans le seul but de désigner un guide... Un fielleux personnage se targuant d'avoir la réponse à tout. Et maintenant, ma vision des choses. N'écoutez plus les hâbleurs qui vous harcèlent depuis leurs murailles. Il est de notoriété qu'il n'y a qu'une vérité, ne vous égarez plus, le Shierak a de tout temps été eschatologique, il l'est toujours et le demeurera jusqu'à la fin ! Car elle est proche ! Il suffit de lever les yeux, braves gens, tout dans les astres désigne ce truisme : Un jour le soleil se fera plus intense, la chaleur insoutenable ! Viendra le temps de la sécheresse précédant la mort du Sekaï, le cercle solaire se fera immense, engloutissant d'abord la lune, et alors la nuit deviendra aussi claire que le jour. Levez les yeux, tous les astronomes des temps anciens l'ont annoncé : Le soleil engloutira tout, les étoiles avec, et alors le Sekaï ne sera plus, avant que l'astre qui nous a vu naitre n'implose dans une déflagration sidérale qui balaiera le ciel. Ne restera plus qu'une sombre boule fumante, plongeant alors le monde entier dans les ombres... Le public vibrait, nul n'osait ne serait-ce que renifler.

    Selon la croyance eschatologique des Leezen, le soleil finirait par imploser et pulvériserait le Sekaï. Lyra était si bonne rhétoricienne qu'elle aurait fait une excellente politicienne en République...

    ⚜


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  • Dim 4 Fév - 20:16
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    Une fois arrivé jusqu’aux calèches contenant les marchandises du borgne, ce dernier se mit à enfin me redire ce qu’il en était de son plan qui était… ce qu’il était. Enfin, j’imaginais que si le chef de la Cellule qui s’occupait des sectes nous avait envoyé cet homme, c’était pour une bonne raison, n’est-ce pas ? Je ne voyais pas ce qui pourrait mal tourner, en plus, il avait l’air d’être suffisamment âgé. De facto, il devait avoir de l’expérience dans le domaine. Enfin bon, ce n’était pas la première fois que j’aidais un contrebandier dans sa tâche, donc, moi aussi, j’avais de l’expérience.

    Mais une vingtaine d’hommes, sérieusement ? Cela n’était pas trop excessif ? Enfin, peu m’en importait à vrai dire. Je devais donc devenir un merco’ qui agirait au service de ce vieux borgne alcoolique, soit, avec le plus grand des plaisirs. Je pris les capes qu’Altarus m’avait indiquées, puis, je la mis simplement et rapidement. Elles étaient plutôt jolies mais, elle cachait mon bras maudit. Cela ne me plaisait pas trop, mais bon, visiblement, je n’avais pas le choix. Après tout, il fallait que le plan soit parfaitement bien ficelé et exécuté pour que nous ne subissions pas de grandes pertes. De ce fait, je comptais bien ramener à Lyra les vingt hommes qu’elle m’avait confiés.

    Je me tournai vers la vingtaine d’hommes qui étaient sous mes ordres. Habituellement, j’agissais seul, c’était bien la première fois que j’étais chef d’une bande d’autant d’hommes. Mon regard jaugea chacun d’eux, je cherchais une stratégie méticuleuse afin que cela ne soit pas louche.

    - Bien, messieurs, cinq d’entre vous s’arment d’épée. Vous irez à l’arrière. Cinq autres prennent des haches et, vous irez à l’avant. Le reste, prenez des dagues et restez sur les côtés. Le borgne et moi, nous resterons à l’avant.

    Puis, mon regard s’ancra dans l’unique œil d’Altarus, le sourire aux lèvres. Je cherchais entre les différentes armes qu’il nous avait mises à disposition.

    - Pour moi, ça sera l’épée. J’ai toujours préféré manipuler cette arme. Et vous Altarus, quelle est votre arme de prédilection ?

    Pour ma part, je n’avais pas vraiment de mal à ne pas passer pour un soldat Reikois, étant donné que je n’en étais pas un. Comme je l’avais déjà dit, j’agissais principalement en solitaire, c’était préférable pour moi. Et puis, je n’étais pas vraiment seul, avec le démon qui vivait en permanence avec moi. Enfin, en ce qui concernait sa marchandise, je comptais bien la faire livrer à bon port intact.

    - Ne vous en faites pas, pour votre marchandise. Je suis moi-même un mercenaire en réalité, j’ai l’habitude de ce genre de contrat. Votre marchandise arrivera intacte jusqu’à bon port. À partir de maintenant, je n’agis pas en tant que soldat Reikois, puisque je n’en suis pas un, mais en tant que mercenaire protecteur de votre charrette.

    À sa remarque sur la flasque, je souris simplement, puis, je le regardai avec le sourire aux lèvres.

    - C’est bien dommage, j’aurais bien aimé goûter votre alcool, Altarus. J’aime me bourrer la gueule et je ne le cache pas, je suis un ivrogne.

    Enfin, j’indiquai à tous mes hommes ne se mettre en position. Le convoi pouvait dès à présent se mettre en route en direction de la citadelle du Cercle Solaire. Après une longue marche dans des chemins raides et beaucoup de virages, nous arrivâmes devant une entrée qui, comme le vioque l’avait indiquée, était naturelle. Je plongeai mon regard pourpre dans l’œil de mon ami du jour, puis, je lui fis un léger signe de la tête.

    - Nous y voilà, l’ami. C’est à votre tour maintenant.
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  • Dim 11 Fév - 16:54
    Le petit détachement ne mit guère de temps à s'organiser. Altarus, qui se doutait bien qu'il ne commanderait pas réellement la petite troupe présente, n'étant qu'un intermédiaire pour une opération de plus grande envergure, observa les Reikois suivre les injonctions d'Erwin. Au moins n'avait-il pas rechigné à se vêtir de la cape, aussitôt imité par le reste de la petite troupe. Cela dissimulait son bras étrange, qu'il n'avait pu guère ignorer visuellement, quand la cohorte de la Tovyr s'était pointée. Des choses bizarres ou étranges magiquement, il en avait vu quantité durant sa longue existence, d'où sa quasi-absence de surprise en voyant le membre supérieur du mercenaire. Avec la cape, il passera plus aisément pour quelqu'un de plus… Normal. Présenter un simple merco' avec pareil effet sur sa peau aurait eu de quoi apporter des doutes aux sectaires. Le moindre détail pouvait faire toute la différence. 

    Pendant que le jeune homme s'occupait d'attribuer des armes à chaque sous-groupe de combattants, le vieux pirate les observait, après avoir croisé les bras sur sa poitrine. Patienter était tout ce qu'il pouvait faire, pour l'instant. Il n'était pas un militaire, donc ce n'était pas son rôle de jouer les petits chefs. Puis, une fois les soldats armés et préparés comme il se devait, ils eurent l'attribution de leurs places respectives dans le petit convoi. Les plus costauds, comme cette naine et  ces nains présents, furent eux préposés à tenir les charrettes ; leur robustesse n'était plus à démontrer. 

    Quand la tête d'Erwin se tourna vers le demi-elfe, pour capter son attention, Altarus braqua son oeil valide dans celui du guerrier. Malgré le sourire du Reikois, peut-être pour briser un peu la glace de cette relation le temps de cette intervention militaire, le faux contrebandier demeurait stoïque, les bras toujours croisés sur sa poitrine. Il sourcilla juste un peu plus sérieusement, quand le gamin lui demanda quelle était son arme de prédilection. Avait-il dormi jusqu'à maintenant ou quoi ? 

    "Elle est à ma ceinture...."

    Sa référence était présente, la ceinture de cuir. Elle n'avait pas bougé depuis la venue de la troupe de cavalerie. Se retenant de soupirer, il consentit à faire un peu plus d'effort dans cette conversation. 

    "Les longues lames sont de bonnes armes...."

    Si l'on pouvait appeler cela un effort...

    "De réels contrats d'escorte comme celui-ci ou de contrats pour servir de bras armés supplémentaires pour les forces militaires reikoises. Les enjeux ne sont pas exactement les mêmes…Mais vous avez raison, aujourd'hui, vous êtes juste une lame à louer pour protéger la marchandise de ce convoi. Vous m'en voyez bien aise pour l'assurance de son intégrité jusqu'à ce que nous arrivions à destination."

    Quant à la véritable nature du  contenu de la flasque, il ne put s'empêcher de se montrer un poil plus acerbe. 

    "Heureusement que ce n'était point de l'alcool de ce fait. J'ai besoin de toute votre lucidité dans cette affaire. Sauf si vous avez un côté suicidaire. Si c'est le cas, je vous prierai de m'en informer.... "

    L'alcool abrutissait les comportements et l'esprit. Altarus n'était pas un ivrogne, mais il s'était déjà pris plusieurs cuites durant ses trois siècles d'existence... Perdre le contrôle de ses pensées était bien une chose qu'il exécrait

    "Si tout le monde est prêt, nous pouvons dès lors partir. "

    Ainsi, le convoi se mit-il en branle, entamant déjà le long et pentu chemin vers la forteresse des sectaires. Altarus en tête, il sut indiquer où les tireurs de charrettes devaient passer les roues pour ne pas se retrouver bloqués ou encore faire basculer leurs véhicules. Ce fut long, harassant et essoufflant. Heureusement, le prix de leurs efforts paya quand ils déboulèrent sur l'entrée d'une caverne, à l'entrée à peine perceptible. Et ce n'était pas faute d'être petite, cette entrée. 

    Altarus prit les devants, dès qu'Erwin lui fit comprendre que c'était à son tour de jouer. Il se présenta donc devant l'entrée, le couloir naturel se perdait déjà dans les ténèbres du large boyau. Portant deux doigts à ses lèvres, il siffla un air de quelques notes, en portant insistances sur l'une d'elles. 

    "Qui surgit des profondeurs pour réclamer son dû et sa souveraineté ? " retentit alors une voix forte voix caverneuse
    "Personne ! Pas même Kaiyo"répondit le demi-elfe. 

    Une lueur s'illumina vers le fond de la caverne, éclairant à grande peine le chemin pour rejoindre sa source. Altarus fit un geste de la main pour intimer à tous de les suivre et pénétra le premier dans la large cavité. Il ne fut que quelques minutes de marche pour arriver devant deux lourdes herses qui barraient l'accès à ce qui ressemblait à des souterrains de citadelles taillés dans le roc même pour servir de réserves d'appoint. On entendait l'écoulement de l'eau non loin d'ici, même on ne voyait pas de filets d'eau couler à proximité. Altarus nota ce détail… La fortification avait au moins une source d'eau, nécessaire pour résister à un siège. Ce détail démontrait de l'importance accordée à l'emplacement stratégique. 

    Un homme chauve au visage gras et en sueur, un peu obèse du ventre, se pointa, accompagné d'une dizaine d'encapuchonnés, qui tenaient chacun une main non loin de la poignée d'une épée ou du manche d'une hache. 

    "Iskvar, je te t'attendais plus. J'ai cru que tu t'étais décidé à prendre ta retraite ! "
    "Comme tu peux le constater, Jocrisse, je suis pourtant là. "
    "Je vois, je vois. Et je remarque tu n'as pas la même escorte..."
    "J'ai viré les autres... eux, je les paie un peu plus cher, mais ils ont l'avantage d'être moins bavards... et moins casse-couille quand vient le jour de la paie. Et pour te rassurer, les prix restent toujours les mêmes pour la marchandise "

    Jocrisse ricana, son double cou ballottant un peu à son éclat. 

    "Ahhhh Iskvar, j'adore ton sens des affaires. On se demande pourquoi Aeth n'a pas pris la tangente plus tôt. Tu es bien plus rapide que lui pour les livraisons. D'ailleurs, tu as des nouvelles ? "
    "Aucune depuis qu'il a cédé sa place. Il a peut-être trouvé une femme qui a bien accepté d'ouvrir ses cuisses tous les jours pour lui, tellement qu'il faisait pitié. "

    Jocrisse fut pris d'une nouvelle crise de fou rire, manquant de s'étouffer cette fois. 

    "Ahahaha, tu me feras toujours rire.  Reste comme tu es mon ami. Que tes hommes amènent les charrettes au lieu habituel"

    Le gros bonhomme ordonna de lever les deux herses, qui grincèrent dès qu'elles furent mises en branle. Altarus passa en premier, après avoir fait signe au convoi de se remettre en route. Leur destination ? Après le passage de deux caves vides, à la large ouverture, chacune d'elles protégée par une herse de fer forgé, ils arriveront à une sorte d'immense salle. De larges colonnes soutenaient l'immense plafond. Il y en avait bien une bonne quinzaine. 

    "Vous pouvez commencer à décharger tout cela là-bas. Mes hommes se chargeront de les ranger là où il faut. Par contre, Iskvar, tu ne pourras que repartir demain. J'espère que cela ne te pose pas de soucis."
    "Aucun, tant que mes "employés" ont une salle potable où se reposer et se nourrir. On ne crachera pas sur un bon tonneau de vin, tu sais, d'un de ceux que je t'ai amenés à mon dernier passage...."

    Jocrisse sourit à pleines dents. Il était ravi de voir qu' "Iskvar" ne demanda pas les raisons

    "Franchement, comme j'ai pu faire avant toi.... tu auras deux tonneaux. Laisse moi le temps de m'arranger pour ce que tu demandes. Une salle de garde désaffectée devrait faire l'affaire. Je suis le premier désolé de te retenir un peu… Tu sais ce que c'est. "
    "Je pourrai me vanter d'avoir été accueilli comme un véritable châtelain. Qu'est ce que le temps pour moi ? Regarde ma tronche, j'ai déjà plein de ride. Et mes hommes auront une journée de travail payé en plus, et sans rien faire...."
    "Ahahahhahaha. Tu vas finir par me tuer de rire ! "
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  • Lun 12 Fév - 19:15
    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent 10fd2610

    DISCLAIMER : Scène de violence / violences sexuelles / torture / langage offensant



    « Le pouvoir est une ressource limitée,
    pour que quelqu'un en obtienne, un autre doit en perdre. »


    - Lyra Leezen.



    Pendant ce temps, sur la place de Troezyria, le discours perdurait.

    - ... Reikois ! Vilipendez ces chiens ! Dénoncez les cultistes qui se terrent dans les ombres, se fondant parmi vous telle l'ivraie ! Revenez dans le droit chemin, refoulez les mensonges qu'ils vous ont inoculés, trainez les dans la boue... Un éclat fendit la foule.

    Une pointe de glace surgit de l'assemblée et siffla en direction de la Tovyr, le projectile fuselé ne pouvait manquer sa cible à une telle distance. Lyra aurait été empalée de part en part si elle ne tenait pas son bâton serti d'adamantine. La magie qui animait la pointe gelée se dissipa immédiatement, la glace se désolidarisa et des dizaines de petits glaçons tombèrent au sol, effleurant à peine le visage atone de la Tovyr. L'expression plus froide encore que le givre de la Sénéchale prouvait à quiconque le croisait que c'était précisément ce qu'elle avait cherchée en s'exposant de la sorte : qu'un agent du Cercle ne se trahisse.

    Aussitôt, des soldats en armes convergèrent vers la source de l'attaque, fendant la foule de leurs pavois à force de moult imprécations. Mais l'individu encapuchonné était déjà maitrisé par des soldats en civils savamment disséminés parmi la population. L'homme rugissait, plaqué au sol, le visage contre la boue imprégnée de pisse de cheval. On lui passa aussitôt des menottes entravant ses pouvoirs et on lui asséna tant de coups qu'il ne put se débattre d'avantage. La dernière image que ses yeux imprimèrent, avant qu'il ne sombre dans les abîmes, fut le sourire en coin de celle qu'il avait tenté d'assassiner. Un sourire démoniaque. Inhumain.

    ⚜

    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent Ff125411

    L'homme émergeait lentement de sa douloureuse léthargie, ses tempes le meurtrissaient, ses joues étaient lacérées et le gout du sang se mêlait à sa salive. Sa tête dodelinait, son cou lui faisait mal et la douleur irradiait tout du long de sa colonne vertébrale. Il tenta de bouger la tête, ouvrant péniblement les yeux, mais il était entravé. De surcroit, il n'y avait rien à voir, tout autour de lui n'était que ténèbres, si ce n'était une fine lueur glissant timidement par la fente d'une porte close. Ses oreilles sifflaient encore, peut-être même que l'une d'elles avait été arrachée car du sang coagulé avait séché dans barbe. Il tenta de redresser la tête mais heurta de l'occiput une planche rêche, lui vrillant le crâne d'une nouvelle douleur. L'odeur du métal rouillé et de la moisissure agressait ses narines, quant à la pièce en elle-même, elle fleurait l'hémoglobine et la sueur, ou peut-être était-ce lui ?

    Il serra les dents, se rendant compte qu'il lui manquait une molaire, celle-ci étant toujours reliée à la gencive par un bout de chair, lui élançant la bouche au point qu'il vagit de désespoir. La morve lui coulait du nez, par miracle ce dernier n'était pas cassé. Il chercha alors à bouger les bras, sans succès, ces derniers étant eux aussi entravés d'anneaux métalliques, de même pour ses jambes. Alors que son esprit lui revenait peu à peu, il constata avec effroi qu'il était assis sur une chaise de fer forgé, le dossier en bois était si haut qu'il dépassait au dessus de sa tête. Un anneau en acier fixé à celui-ci lui bloquait le cou, l'empêchant de faire le moindre mouvement.

    Lui qui était convaincu de servir le Cercle Solaire de l'Ardent en éliminant cette officière impériale, espérant ingénument qu'une fois la prédicatrice morte, la cohorte armée s'en retournerait à Kyouji, et tout aussi candidement, il avait pensé s'en sortir. Il se rendait alors compte qu'il avait commis la plus grave erreur de son existence, en s'en prenant à une Tovyr il allait passer à la question... Peut-être pourrait-il s'en sortir s'il reniait le Cercle, qu'il se repentait, qu'il délivrait des informations sur leur organisation... Non, l'heure n'était plus à la naïveté, il fallait le reconnaitre, s'en était fini de lui.

    Alors qu'il s'abîmait dans ces sombres perspectives, le cultiste releva tant bien que mal la tête, glissant son regard vers la fente de la porte d'où provenaient de faibles cliquetis. Une rumeur qui se fit mieux percevoir alors que des claquements et des crissements se firent entendre juste derrière la porte. Le tintement de clés passées dans la serrure le ramena à la réalité. Soudain, le lourd vantail pivota, illuminant la pièce d'une aveuglante lumière rougeoyante. Il ferma les paupières, détournant la tête comme il le pu, le temps de s'habituer à la lueur du brasero qu'un immense soldat masqué déposa dans un coin de la pièce.

    Le cultiste balaya la pièce exiguë du regard pour constater avec horreur qu'il était dans la cave à charbon de la briqueterie du village. On y avait disposé divers outils ésotériques, disposés sur une table grossièrement ouvragée. Il n'en reconnu aucun, si ce n'était un long surin crénelé. Mais ce qui l'effraya le plus fut l'éclat du coutelas fixé au ceinturon du soldat en armure de cuir durci. Sa crainte se dissipa quelque peu lorsque le mastodonte quitta la pièce, refermant la porte d'un sinistre claquement. Le voilà de nouveau seul dans la cave sèche. Une chaleur moite, apportée par les braises du foyer en acier noirci, se répandit dans la cellule improvisée.

    Le cultiste en profita, ce fut là une nouvelle erreur de sa part, pour procéder à une observation plus poussée des lieux. Outre la table, face à lui avait été posé un faudesteuil finement sculpté, faisant tâche dans cet environnement glauque. Il abaissa alors son regard pour mieux détailler sa propre situation, identifiant sa chaise comme un outil de torture visant à l'immobilier complètement. Grand relativiste, si ce n'était tout bonnement niai, il souffla en se rendant compte qu'il n'y avait point de vis ni de mécanisme de démembrement intégré à son siège entravant ses pouvoirs.

    Il releva alors un regard inquiet pour continuer son analyse de la situation, mais lorsqu'il tourna la tête sur sa droite, il tomba nez-à-nez avec la femme aux cheveux d'ébène. Il poussa un cri de surprise, esquissant un mouvement de recul, en vain, se heurtant de nouveau à son collier d'acier.

    - Salut Beskeld ! Je prononce bien ? Demanda la femme aux galons de Tovyr, sans non plus attendre de réponse.

    Ça va ? Tu n'as pas bonne mine, j'espère que mes hommes ne t'ont pas trop secoué. Il faut comprendre, la plupart sont des brutes qui ont grandis dans la violence. Ils ne connaissent que ça. Elle glissa face à lui.

    - Qu'êtes-vous ? Grailla-t-il péniblement.

    - Oh pardon ! Je ne me suis pas présentée... Milles excuses. Je suis la Tovyr Lyra Leezen, enchantée. Elle lui tendit une main avant d'esquisser un sourire amusé, son regard noir comme la nuit glissant sur ses menottes.

    Pour ce que je suis, disons que j'ai été envoyée ici en prédicatrice, pour redresser quelques torts que le peuple a subit. Ils ont été aveuglés, écartés de la vérité par une honteuse propagande cultiste, n'est-ce pas enrageant, Beskeld ?

    - Vous êtes un suppôt de l'oppression, l'image même du despotisme reikois... Il s'étrangla, coupant net sa phrase.

    - Voilà de bien vilaines paroles, surtout pour un si bel homme. Ce n'est pas une façon de parler à une femme. Siffla-t-elle dans un sourire diabolique.

    Sur ces mots, elle s'avança pour s'asseoir à califourchon sur Beskeld qui recula autant que sa chaise le lui permettait. Le visage de la Tovyr était si proche qu'il pouvait percevoir sa respiration maitrisée, sa douce fragrance de fer et d'héliotrope, ses cheveux lâchés lui effleurer le torse. Il détourna le visage, rougissant à vue d'œil. Il eut une pensée perturbante pour sa défunte femme. Beskeld fixa un point au hasard sur le plafond du soubassement, priant pour que tout cela s'arrête le plus rapidement possible. Il sentit alors les doigts bienveillants de la femme lui caresser la joue pour glisser sur son torse, palpant ce dernier d'une dérangeante gracilité.

    Brusquement, la seconde main de la Tovyr alla se glisser dans le pantalon du cultiste qui ne put retenir un petit cri de surprise. Il abaissa alors le regard pour se noyer dans celui de Lyra. À quoi jouait-elle donc ?! Était-il en train de rêver ? Était-il toujours dans le vapes ? Non, tout ceci était bien réel, et même un peu trop. Son corps réagissait malgré lui, alors que les doigts de la Sénéchale œuvraient au niveau de son entrejambe. Il ouvrit la bouche, cherchant à protester, mais aucun son n'en sorti, il était tant décontenancé par la situation qu'il ne pouvait que se perdre dans le regard hypnotisant de la femme qui, il fallait le reconnaitre, usait habilement de sa main. Il approchait de la panacée, haletant doucement.

    Soudain, un éclat métallique. Le surin crénelé disparu de la table. D'un geste rapide comme l'éclair, son membre fort fut désolidarisé de son corps dans une gerbe de sang. Il hurla à la mort, secoué de spasmes insoutenables. Lyra se releva prestement, dans la main droite, le surin tâché d'écarlate, dans la main gauche, la virilité sanguinolente de Beskeld. Un sourire machiavélique déformait le visage amusé de la Tovyr. Le cultiste se vidait lentement de son sang alors qu'il pleurait toutes les larmes de son corps en beuglant à en briser ses cordes vocales.

    - Allons, ne nous quitte pas tout de suite, on s'amuse si bien. La voix lointaine de la femme lui parvint.

    Elle saisit alors un tisonnier chauffé à blanc et le plaqua contre l'entrejambe meurtrie de Beskeld qui hurla de plus belle. À l'inverse, elle jeta le membre tranché dans le feu qui crépita. Une puanteur âcre s'échappait de la barre portée au rouge. Quelques instants s'écoulèrent durant lesquels le sectaire hurlait à la mort, son cri s'étranglant par intermittence dans des hoquets de douleur. Dans la géhenne que la souffrance lui faisait vivre, Beskeld avait juré voir Lyra porter un doigt ensanglanté à sa bouche. Était-ce une vampire ou une détraquée ? Il n'avait malheureusement pas la tête à creuser la question.

    - Pourquoi... me torturer... sans poser de question ?! Articula-t-il à grande peine entre ses dents serrées.

    - Tu n'as malheureusement rien à m'apprendre. Lâcha-t-elle simplement.

    - Alors pourquoi ?! Vociféra-t-il alors que ses larmes se mêlaient à son sang.

    La Tovyr ne répondit pas, gardant le silence quelques secondes. Une poignée de secondes qui sembla une éternité pour le supplicié qui reprenait son souffle tant bien que mal, réprimant ses spasmes de douleur comme il le pouvait. Ses yeux étaient injectés de sang et une fumerole noire glissait de son entrejambe meurtrie. Du sang dégoulinait au sol en une flaque vermeille, s'insinuant entre les pavés crasseux de la cave à charbon. La Sénéchale ne bougeait plus, contemplant son œuvre dans un silence oppressant. Son sourire s'était tant élargi qu'il ne pouvait que signifier que ceci n'était qu'une entracte.

    Finalement, telle une tempête endiablée, elle s'actionna, saisissant de nouveau le tison porté au rouge par les braises du foyer, s'avançant de nouveau vers sa victime, faisant voler son arme mortelle devant elle, dessinant des lignes de fumée dans l'air vicié de la cellule. Beskeld était à ce point terrifié qu'il ne pouvait plus parler, sa gorge nouée par les hurlements de souffrance qu'il avait poussé. Son visage était tant mouillé qu'il en avait épuisé toutes ses larmes. Serrant les dents, écarquillant les yeux d'une peur extrême, il heurta de nouveau le mantelet de bois de son occiput, ne quittant pas du regard le sourire sépulcral de sa tortionnaire. Elle se pencha vers lui, approchant dangereusement le tisonnier incandescent de l'œil droit du cultiste. L'insupportable chaleur le força à fermer les yeux. Comme si tout ceci disparaitrait s'il ne le voyait plus. Lyra s'en amusa.

    - Est-ce que tu réalises que fermer les paupières ne te protégera pas ? Lui sussura-t-elle.

    Et sur ces mots, elle enfonça de plusieurs centimètres la pane ignescente dans son œil qui éclata aussitôt, projetant de l'humeur vitrée dans tous les sens, aspergeant le visage infernal de Lyra. Beskeld, lui, beugla d'un cri inhumain avant de s'évanouir sous le poids de la souffrance subie. Lyra ôta alors le tisonnier de l'orbite calciné duquel s'échappaient encore quelques crépitements, ne voulant pas le tuer, pas encore. Elle espérait s'amuser encore un peu avec lui. Et comme pour répondre à son désir sadique, quelqu'un frappa alors sur le vantail ébréché de l'entrée.

    - Excellence ! On a retrouvé sa fille, il l'avait caché dans un chariot. Averti une voix derrière la porte.

    - Très bien, amenez la moi.


    ⚜


    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent Sans_t10




    Tout savoir sur Lyra Leezen
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  • Mer 14 Fév - 17:55
    Le cercle solaire de l'ardent
    Feat. Lyra et Altarus
    J’haïssais profondément ce rôle de petit chef que ma bien-aimée cousine m’avait généreusement confié. Effectivement, je n’étais en rien un soldat de l’armée Reikoise et, fort heureusement d’ailleurs, parce que je ne portais pas véritablement cette Nation dans mon cœur. Enfin, c’était surtout une grande indifférence vis-à-vis du corps de l’armée, moi, j’étais là pour servir Lyra et rien d’autre. Mais bon, j’imaginais facilement que je n’avais véritablement pas le choix que d’exécuter les ordres de ma supérieure directe, puisque je restais tout de même son bras droit, il était normal que je lui obéisse au doigt et à l’œil, non ? Même si Carnage n’en était pas réellement ravi, mais bon.

    Bon, la réaction du vioque n’était pas celle attendue, il était bien sûr évident que j’avais vu sa rapière, je n’étais pas aveugle. C’était juste histoire de parler un peu, surtout qu’il eût une belle allure de pirate et, j’étais honnêtement très enclin à rejoindre la piraterie lorsque j’eusse fini ce qui me retenait sur la terre ferme. La piraterie était une activité que je trouvais formidable, elle me permettait d’être moi-même et de me sentir en pleine liberté. Enfin, la place n’était pas à la philosophie. Ainsi, mon regard pourpre s’ancra sur l’unique prunelle de mon interlocuteur, tandis que j’acquiesçai ses paroles.

    - Oui, je suis tout à fait d’accord. Nous avons au moins cela en commun, nous nous battons à l’aide de longues lames. Pour ma part, je me bats habituellement avec deux katanas. Enfin, j’imagine que vous aurez l’occasion de voir ça quand on sera au milieu des sectaires. J’ignore ce que prépare ma cousine, mais elle fait rarement dans la demi-mesure, vous pouvez me croire.

    Enfin, pour qui il me prenait lui ? Pour une sale merde de soldat ? Je n’étais rien de ce qui touchait à l’armée, j’étais un véritable mercenaire. Seulement, il m’arrivait de servir l’armée, forcément, j’étais bras droit d’une Tovyr. Cependant, je ne suivais en aucun cas leur code de merde.

    - Détrompez-vous, je ne suis pas un soldat du Reike. Je ne sers pas l’armée, j’en ai rien à battre de ces gens-là et de la personne qui est sur le trône. Je suis ici pour servir Lyra Leezen, ma cousine. Mais, en temps normal, je suis bel et bien un mercenaire. D’ailleurs, je pense rejoindre la piraterie prochainement, j’en ai déjà parlé avec l’amiral Bigorneau, vous devez certainement le connaître, non ? Enfin, je le suppose, vu que vous avez une dégaine de pirate, avec votre cache-œil.

    Puis, il marqua une légère pause, réfléchissant aux potentielles conneries que je fusse en train de dire.

    - Enfin, bref. Ce n’est pas la première fois que l’on me confie la charge d’escorter un convoi et, habituellement, je fais ça seul. Donc, ne vous inquiétez surtout pas, je sais ce que je fais.

    Une nouvelle pause, alors que ce bon vieux Altarus me racontât ce qu’il y eût dans sa gourde. Pas d’alcool visiblement, c’était bien dommage, moi qui avais une grande soif. Les missions étaient toujours plus drôles lorsque l’on pimentait la chose, n’est-ce pas ?

    - Oui, je suis suicidaire. J’imagine qu’avec cette information, vous allez changer vos plans. Enfin, de toute façon, comme je vous l’ai dit, je n’appartiens pas à l’armée, ils ne vous en voudront pas si je viens à me faire tuer.

    Évidemment, je n’étais pas suicidaire, mais j’étais très curieux de voir ce qu’allait faire Altarus avec une telle information entre les mains. Certainement rien, en vrai, on s’en branlait royalement, non ?

    La porte s’ouvrit alors qu’un gros lard se dessina devant Altarus. Qu’est-ce qu’il était laid, j’en avais vu des horreurs dans ma vie. J’ai même fait un génocide dans un village souterrain. Mais ça, c’était d’un tout autre niveau.

    - Putain Erwin, t’as vu le gros lard ? On dirait qu’un chien l’a chié, c’est quoi ce truc.

    - T’es sympa, il a bouffé sa merde et il l’a revomi là ton chien.

    - Ouais, on va le buter en premier lui, c'est sûr.

    - Arrête, je n'ai pas envie d’avoir sa maladie. Ça se voit qu’il est malade, c’est obligé. T’as vu comme il est moche ?


    Ensuite, je fis avancer le convoi jusqu’à l’intérieur. Rien de spécial à signaler, si ce n’est que je les voyais tous être pendus le lendemain. Enfin, ça ne dépendait que de Lyra ça. Puis, le pirate vint à parler de bon vin, il savait comment m’amadouer le fourbe.

    - Non t’inquiète pas gros lard, c’est pas les rires provoqués par le pirate qui vont te tuer.

    - Bien envoyé ça Carnage, dommage que le gros sac à merde ne t’entende pas.

    Pour la suite, j’attendais les ordres d’Altarus.
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  • Dim 18 Fév - 15:29


    Les Reikois… Il y avait de quoi en soupirer. Sans doute parce que le demi-elfe ne frayait pas souvent avec les forces militaires de cette nation. Quand on voguait depuis très longtemps en mer, il y avait de quoi être surpris ou dépité de certaines attitudes des terriens. Peut-être était-ce une des raisons qu'il appréciait la solitude et les effluves de la mer, et pas ceux de la terre et la vie grouillante sur son sol ferme. La vie marine était riche, elle aussi, en termes de vie. Mais elle était plus discrète, plus subtile... plus belle. Mais là n'était pas le point philosophique du jour et qui pourrait être encore moins abordé avec le mercenaire. Pouvait-il seulement avoir une conversation un peu plus édulcorée d'intelligence ? En même temps, on ne pouvait pas demander à tous les combats d'être doués à se battre et à tuer et en même temps de débattre sur les aspects de la vie, peu importait ses formes. 

    Il était resté silencieux aux dires du jeune homme, quand il aborda ses propos sur la Tovyr, la dite-cousine, et ce qu'elle ne ferait pas dans la subtilité et la gentillesse. Cela, il n'en avait aucun doute. Pour avoir réussi à se trouver à la tête de cette troupe, elle avait dû tripler d'efforts. Les femmes, si elles étaient désireuses d'améliorer leurs conditions sociales au sein de l'Empire, ne pouvaient pas être des faiblardes. Et de voir comment elle l'avait abordé aussi... Une femme dangereuse, à bien des points de vue, ça, il n'avait pas besoin de le supposer.

    Quand le combattant dévoila connaître Bigorneau, Altarus ne cilla même pas. Ce vieux mollusque croisait bien du monde en ce moment, pour voir qui pourrait rejoindre son équipage ou encore grossir les rangs de la Flotte Pirate. Était-ce une bonne chose d'avoir un jeune chien potentiellement fou au sein des rangs pirates ? En même temps, combien de têtes brûlées se retrouvaient parmi les forbans de la mer ? Il ne serait pas le premier suicidaire à servir de chair à poisson après tout. 

    "Votre étrange bras fait-il de vous un servant des Titans ? "fit-il dans un parfait calme, tant pour éviter d'avoir à causer de piraterie, parce que ce n'était ni le lieu, ni le moment. Et surtout qu'il n'en avait nulle envie. Le gamin voulait devenir pirate, c'était son souhait ? Qu'il fasse le boulot avant d'y songer. 

    "Les plans resteront inchangés. Vous apparaissez juste comme un individu qui se contredit. Et qui oublie les faits présents. Pourquoi votre cousine, la Tovyr, vous a collé à moi ? "

    Son unique œil bleu acier se darda plus intensément sur le jeune homme. 

    "Elle veut s'assurer que le travail sera fait comme elle s'attend à ce qu'il soit fait. Revenir sans vous, c'est signer mon arrêt de mort. Alors, faites votre travail de mercenaire et pas d'arrogant qui n'en a rien à fichtre de la vie."

    Il n'avait pas estimé nécessaire de rentrer plus dans les détails. Normalement, Erwin devait être doté d'un minimum d'intelligence, non ? Qu'il se cachait juste ses conneries verbales pour jouer l'imbécile. Il sut étrangement épargner Altarus durant la progression montagnarde, et plus encore quand il se retrouva face à Jocrisse, laissant le pirate agir comme il fallait, en endossant son rôle de contrebandier.

    Altarus, en parfait petit chef contrebandier qu'il était actuellement, donna ses ordres. Les charrettes furent déchargées, les encapuchonnés de Jocrisse s'occupèrent de les rassembler, se permettant d'en ouvrir quelques-uns pour vérifier les contenus. Le Borgne n'afficha aucune surprise. Le temps que les caisses soient menées là où elles devaient être stockées, on entendit le lourd grincement métallique des herses qu'on abaissait. Cette fois, ils étaient bel et bien au sein de la place forte. Nul retour n'était envisageable.

    Jocrisse s'était attardé sur quelques caisses, prenant des notes sur un carnet taché de gras. Il était tout sourire quand il se rapprocha du vieil homme.

    "Tout est là, pour le peu que j'ai pu voir de mes yeux. Et toujours de qualité. Si j'étais toi, je demanderais à revoir les prix. "
    "J'y réfléchirai...Bien. Si tout est en ordre..."
    "Oui, oui, t'inquiète pas, je vais te conduire toi et tes hommes à cette salle de garde. Je te rassure, elle n'est pas loin non plus, ainsi, tes gars ne pourront pas se perdre. D'ailleurs, n'oublie pas de leur préciser qu'on ne se balade pas dans les couloirs la nuit. "
    "Ce sont de braves gosses, ils dormiront à poings fermés."
    "Ahahaha, je n'en doute pas. Et tu auras les deux tonneaux de vin. Allez viens, suis-moi. "

    Altarus regarda les Reikois et Erwin et d'un mouvement de tête, fit comprendre l'ordre de le suivre. Juste pour la forme, bien entendu, ils auront tous compris ce qu'ils avaient à faire pour l'instant.

    Après avoir marché durant cinq bonnes minutes dans un long couloir, puis avoir gravi une trentaine de marches à le faire souffle comme un taureau épuisé, Jocrisse les mena donc à une vieille salle de garde, qui devait avoir servi à couvrir l'accès des souterrains dans un autre temps. Hormis l'odeur d'humidité qui piquait un peu les narines et la poussière présente sur les tables de la salle commune, il y avait tout pour accueillir une bonne cinquantaine d'hommes. Il y avait même le luxe de latrines.

    "Voilà ! Je viendrai en personne vous raccompagner à la sortie dès les premières lueurs de l'aube. Je serai comme le coq... sans être le coq. Ahahah"
    "Je ne te remercierai jamais assez Jocrisse. "
    "Rho, tu me flattes, arrête, tu vas me faire rougir. "
    "Le rouge te va si bien en même temps... "
    "Comme le rouge du vin que je vais te faire apporter. Allez, je vous laisse ! "[/b]

    Une fois la porte fermée derrière, Altarus attendit un petit moment, avant d'aller s'assurer que Jocrisse n'avait pas verrouillé celle-ci. Le verrou n'était pas tourné. Une chance, ou alors c'était calculé. Après s'être assuré qu'il n'y avait pas de garde en faction dans le couloir et que Jocrisse n'était plus présent, il referma doucement la porte. Il prit la parole, presque en murmurant, mais assez fort pour se faire entendre de la petite troupe reikoise.

    "Bien... Cet homme va nous faire porter deux tonneaux. D'aucun d'entre nous ne devra y boire. Jocrisse est loin d'être un imbécile. Il aura vu que j'avais une troupe de mercenaires différente de la dernière fois. Il veillera sans nul doute à droguer le vin pour s'assurer que nous dormirons comme des comateux. D'ordinaire, je repars aussitôt après la livraison de la marchandise. Aujourd'hui, c'est un autre discours : les occupants de la forteresse doivent être sur la défensive. S'ils ont vent de la présence de la Tovyr, il nous faudra être plus prudents. Ce soir, nous agirons de l'intérieur. Il nous faudra trouver une voie pour monter à la surface, frapper l'ennemi le plus silencieusement possible, trouver les mécanismes des herses et des autres systèmes de la forteresse, pour permettre l'accès aux troupes de la Tovyr. "

    Il s'adressa à Erwin.

    "Il est possible que Jocrisse envoie un ou plusieurs hommes pour s'assurer de notre "passivité". S'ils entrent... pas de pitié...."

    Son regard à l'oeil unique se durcit.

    "Cette nuit, pas de quartier... pas de prisonniers, pas de blessés...Si nous provoquons l'alerte, il faudra tout faire pour que la Tovyr pénètre dans cette enceinte fortifiée. "

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    Lyra Leezen
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  • Dim 18 Fév - 18:31
    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent Pavel-11

    DISCLAIMER : Scène de violence / torture / langage offensant / infanticide
    (Vraiment, âmes sensibles s'abstenir)




    « Ma couleur préférée ?
    Je vous dirai bien le rouge du sang, mais je préfère son noir, lorsqu'il coagule. »


    - Lyra Leezen.


    ⚜

    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent 6f793c10

    L'odeur du sang séché empestait la pièce entière, passant par dessus la fumée et la fragrance du charbon. Là étaient les derniers détails que percevaient les sens perturbés de Beskeld, reprenant peu à peu conscience après s'être évanoui. Pour ce qui était de ses sens, si tous ses muscles étaient atrocement endoloris, des signaux de douleur lui faisaient souffrir le martyr, c'était bien la vue qui le déstabilisa le plus, se rendant compte avec horreur qu'il ne voyait plus que d'un œil, l'autre lui vrillant le crâne d'une intolérable souffrance. Son corps entier l'élançait, quant à son ouie, il ne pouvait plus lui faire confiance, alors que ses tympans sifflaient en permanence, il était à présent sûr d'avoir perdu une oreille, l'apercevant sous la table de bois de la petite pièce. Quant à son œil droit, il était manifestement parti en fumée.

    Il se rappelait à présent ce que lui avait infligé la machiavélique Tovyr. Cette dernière étant toujours dans la pièce, il devina qu'il n'était pas resté inconscient bien longtemps, réalisant avec consternation que la géhenne qu'il vivait n'était pas fini. La Sénéchale était assise sur le faudesteuil finement marqueté en face de lui, mais elle ne lui faisait pas face, étant assise dans l'autre sens. Beskeld pencha alors péniblement la tête pour apercevoir vers qui était tournée la Tovyr. Il retint un hoquet de terreur alors que son unique œil s'écarquilla en se posant sur sa fille chérie, le dernier Être qui comptait pour lui sur le Sekai.

    - Bon sang ! Non ! Non ! NON ! Pas Lucilia ! Hurla-t-il jusqu'à s'en briser la voix.

    Il n'avait pas dû suffisamment bien la cacher car l'armée de Leezen l'avait retrouvé. Pour ce qui était de la raison pour laquelle elle avait été amenée là, Beskeld ne voulait tout simplement pas y penser. S'il avait pu, il se serait jeté à genoux, face contre terre, pour implorer le pardon, pour qu'ils épargnent sa fille qui n'avait rien à voir avec le Cercle. Lyra le mira par dessus son épaule, de la sphère noire de son iris. Elle se concentra de nouveau sur la petite rousse.

    - Ton papa a passé une mauvaise journée, et s'il a perdu quelques... bouts... Il ira mieux très vite, tu peux me croire, Lucilia. Tu pourras repartir avec lui à une condition, que tu répondes à une toute petite question, ça te vas ? La rousse hocha la tête, les yeux humides. Y a t'il d'autres serviteurs du Cercle parmi la population ?

    - Non, y sont tous partis ! Répondit du tac au tac la fillette d'une voix de fausset.

    Lyra fit la moue, cabotinant la satisfaction. Or, elle était si mauvaise pour sourire naturellement que cela se transforma en une grimace. Il fallait croire que seules quelques situations bien particulières faisaient sourire authentiquement la Tovyr. Cette dernière se leva, faisant reculer la petite d'un pas incertain. Finalement, Lyra s'approcha d'elle, faisant fi des imprécations désespérées de son père pour s'accroupir devant elle, braquant ses iris plus sombres encore que la plus profonde caverne dans les prunelles de la rousse.

    - J'adore tes cheveux, ils ont le même reflet que le feu. J'imagine que tu les as hérité de ta maman ? Questionna doucement la Tovyr en passant une main dans la chevelure de Lucilia.

    - Oui... elle avait le même roux. Hasarda la fillette.

    - Tu en as de la chance... Quel dommage, tu aurais eue du succès auprès des garçons. Et sur ces mots, son visage se tordit en un affreux sourire.

    Soudain, dans un éclat bleuté, un arc électrique surgit de la paume de Lyra pour frapper le crâne de la rousse qui tomba à la renverse. La Sénéchale garda sa main plaquée contre la tête de la fillette et se posta juste au dessus d'elle, le surin crénelé de nouveau dans sa main. En dépit des cris désespérés de son père, Lucilia ne pouvait plus bouger, immobilisée par les chocs électriques intelligemment administrés par la Tovyr pour qu'elle reste consciente sans pour autant pouvoir bouger. Dans un rire hystérique, Lyra apposa la lame étincelante contre le front de la fillette et commença à trancher la peau, la tenant fermement par les cheveux pour mieux la scalper. De grosses larmes coulaient des yeux exorbités de la rousse dont les traits demeuraient contractés par le courant électrique tirant sur tous ses muscles, jusqu'à l'empêcher de hurler. Son père le faisait déjà très bien pour elle.

    Lorsqu'enfin la torture infligée par la Tovyr pris fin, lorsqu'elle retira d'un geste brusque la peau du crâne de Lucilia, lorsque les iris injectés de sang disparurent sous ses arcades, ne laissant plus que deux orbes blanches veinées de rouge, Beskeld se plia en deux, ne pouvant plus supporter cette vision d'horreur. Lyra contempla un instant la chevelure avant de découvrir toutes ses dents et de jeter la toison ruisselante d'hémoglobine aux flammes. Elle revint enfin vers Beskeld, faisant glisser ses doigts sur la lame maculée de sang. Là aussi il aurait juré la voir porter un doigt à sa bouche. Mais il ne pouvait tout simplement plus regarder cette démone, se refusant de lui accorder le moindre regard de son ultime œil rougis par la souffrance et les pleurs.

    - Va, Beskeld. Va. Et sur ces mots, elle dessina une longue estafilade transversale sur son bas-ventre.

    Il ne cria même pas.

    Lyra savait qu'une telle blessure allait lentement le vider de son sang, lui permettant de contempler avec horreur le malheur qui l'avait frappé, lui et sa tendre fille, Lucilia, à cause de lui, de sa présomption, de son erreur. Il s'était attaqué à la mauvaise Tovyr. Cette dernière se détourna de sa victime, enjambant le corps inerte de la petite. Elle déverrouilla la porte dans un grincement, découvrant derrière le vantail la stature du Luteni Bjog Allenker, l'œil hagard, les lèvres pincés. Lyra referma la porte derrière elle dans un dernier claquement avant d'arquer un sourcil en rivant son visage tâché d'écarlate vers son subordonné.

    - Vous avez entendu la fille ? Demanda-t-elle sombrement.

    - Non, Excellence. Répliqua le Luteni.

    - Bien. Elle a avoué que tous les habitants étaient convertis au Cercle. Tuez les tous.


    ⚜

    [Challenge] Le Cercle Solaire de l'Ardent Daniel10




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  • Lun 19 Fév - 11:11
    Le cercle solaire de l'ardent
    Feat. Lyra et Altarus
    Altarus me prenait-il réellement pour l'un des serviteurs de ces misérables Titans ? Hmm, il avait raison de faire ce genre de remarques, car, après tout, j'avais bien fait le rapprochement idiot entre son cache-œil et le fait qu'il pût être un pirate. Quelques années en arrière, j'avais fait la rencontre d'un des étudiants de l'université de Drakstrang, un blondinet, qui était borgne lui aussi d'ailleurs et, je ne pensais pas qu'il était un pirate pour autant. Je me demandais bien ce qu'il était advenu de ce jeune garçon à la chevelure d'or, mais bon, qui pouvait le savoir ? Face à la suspicion de mon compagnon d'un jour, je me contentais d'un hochement de tête, signalant sans mots qu'il se méprenait lourdement sur ma personne. Évidemment, je n'avais nulle intention de trouver la mort durant cette mission, bien au contraire. Il serait, comme l'avait dit le pirate, fâcheux que ce dernier revînt sans moi. Même si, je ne pensais pas que Lyra en avait quoi que ce soit à faire de son valeureux cousin.

    Je ne connaissais pas vraiment les soldats qui m'accompagnèrent et, à vrai dire, j'évitais de développer une quelconque relation amicale avec les sous-fifres de ma cousine. Elle avait une autorité à garder et, il serait fâcheux que je vinsse interférer dans cette dernière, juste par pure sympathie. Et puis, pour dire vrai, je n'éprouvais aucune sympathie envers la chair sacrifiable du Reike, je respectais leur choix, mais je ne le comprenais pas vraiment. Je préférais largement être libre, libre de faire ce que je souhaitais. C'était bien pour cela que j'avais rejoint les rangs des mercenaires. Bon, avant de faire une quelconque interaction avec le borgne, j'attendis patiemment que ce dernier s'assurait de la non-présence du gros sac de Jocrisse. Une fois cela fait, je me mis devant mes soldats et, j'ancrai mes prunelles pourpres dans l'unique œil d'Altarus.

    J'écoutais le discours de mon camarade journalier avec la plus grande des attentions, cette fois-ci. Il était important que j'eusse tous les éléments notables pour la suite de notre aventure commune. Et puis, le vieillard connaissait bien ce fameux Jocrisse, nul doute que ses paroles fussent réelles et que le vin fût bel et bien drogué. Et puis, il fallait que tous mes soldats fussent sobres pour la suite de la mission. Je n'étais pas le dernier à m'alcooliser, certes. Cependant, lorsque je n'étais pas seul en mission, j'aimais savoir que tous mes compagnons fussent prêts à se battre. Surtout si, comme l'avait précisé Alatrus, il fallait agir discrètement. Enfin, en réponse à ses paroles, je fis un simple signe de la tête, pour lui signifier que le message était clair. Je me tournai en direction des soldats qui étaient, pour le temps d'une nuit, sous mes ordres.

    - Vous avez tous bien compris les indications du contrebandier ? Personne ne doit boire, je veux que chacun d'entre vous soit prêt à se battre si la situation dégénère. Je veux aussi que l'on évite de faire du grabuge, de manière à ce que l'arrivée de la Tovyr se fasse dans les meilleures conditions. Trois d'entre vous viendront avec moi, afin de neutraliser Jocrisse, il me semble évident que c'est lui qui dirige. J'ai besoin d'hommes discrets, que personne ne nous remarque.

    Trois hommes levèrent la main, des hommes suffisamment sveltes pour paraître bien agile. Je fis un signe de la tête pour indiquer que tout me semblait bon, puis, je me tournai de nouveau vers le borgne.

    - Je vous laisse vous organiser de votre côté. Le fait de neutraliser Jocrisse vous semble correct ?

    Je marquais une légère pause, puis, je fis apparaître le masque de Carnage dans ma main droite, et, je le tendis à mon acolyte du jour, le sourire aux lèvres.

    - Qu'est-ce que tu branles Erwin ?

    - Ceci est un artefact extrêmement important pour moi. Prenez-le. Si jamais il vient à se volatiliser dans un nuage de cendres, c'est que la situation dégénère de mon côté et donc, que j'ai besoin de votre aide. Autre chose. Si jamais il entre en contact avec mon visage, je pense qu'il y aura un grand nombre de mort et ça, je ne pourrai pas l'éviter.
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