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  • Ven 25 Aoû - 19:35
    Retourner d’où l’on vient
    Retrouvailles funestes

    1er mars de l’an 4 - Melorn, maison familiale


    Une lueur surprise flottait dans les pupilles bleues de l'elfe avant de disparaître aussitôt. Un visage de marbre, fermé et austère l'avait remplacé. La jeune femme avait pourtant cru voir, ne serait-ce qu'un instant, cette bouffée de soulagement ému qu'une mère aurait dû porter pour son enfant.

    « Tu es là. »
    « Évidemment. Tu pensais vraiment que n'y assisterai pas ? Ce n'est pas parce que vous m'avez reniée que moi je ne vous aimais pas. »
    « Ca ne m’aurait pas étonnée, après tout ce temps, tu n'es jamais revenue. »

    Un reproche. La jeune femme ne devrait pas être surprise. Sa mère ne pourrait jamais s'abaisser à lui adresser de la tendresse en retour. Aucun remord ne risquait de transparaître sur ses traits durs, pas plus que des regrets.  Serrant la paume sur son collier, Rizka riposta :

    « Toi non plus. Et malgré mes nombreuses lettres, tu ne m'as jamais écrit avant maintenant. »
    « C'est ton grand-père, tout de même. Te prévenir était la moindre des choses. »
    « Me dire qu'il était malade, avant qu'il ne soit trop tard, ça c'était la moindre des choses ! »

    Certes, Caliawen avait au moins eu cette décence contrairement à son père, qui ne devait même pas être au courant de cette démarche. Malgré tout, Rizka traînait de la rancoeur depuis bien longtemps et c'était pour elle la goutte d'eau de trop. Pourtant son éclat n'était qu'une poussière parasite pour la femme intransigeante qui lui faisait face. Bras croisés, incapable de démontrer la moindre once de sentiment, elle fixait son enfant avait ce regard empli de déception.

    « Tu penses être en position de te plaindre après ce que tu nous as fait ? La honte et la disgrâce que tu as porté sur notre famille ? Tu as fui tes responsabilités, rompu des noces auxquelles tu étais destinée, abandonné ta famille, renoncé à la place que nous avions eu tant de mal à obtenir. Tu es une ingrate. Tout ça pour quoi d'ailleurs, un bâtard de cette civilisation bestiale ? Que t'as-t-il apporté ? Une vie de pouilleuse de bas-étage, à toi une noble de sang pur !? Il n'a même pas été capable de t'engrosser j'imagine. Une chance qu'il soit mort avant de te bafouer de la sorte. Mais tu aurais dû rentrer jeune fille, plutôt que de faire une comédie. Nous faire croire que tu irais jusqu’à attenter à ta propre vie ? Franchement, était-ce bien nécessaire ? Enfin… il n'est jamais trop tard pour t'excuser. Ton père trouvera bien un moyen de te faire réintégrer les hautes sphères… »

    La commissure des lèvres de la jeune femme tremble d'un rictus retenu. La tension contenue est palpable, la blessure émotionnelle plus profonde encore. Chaque parole prononcée avait été une lacération profonde dans son cœur. C'était la raison pour laquelle jamais la guérisseuse n'était revenue, encore moins pour s'excuser. Elle savait comment les choses tourneraient. Mais dans cette situation… Quelle naïve d'avoir pensé que le décès de son Grand'pa aurait au moins radoucit Caliawen. C'était son père à elle et elle savait à quel point lui et sa fille avaient été fusionnels. Mais non, il fallait absolument qu'elle lui lance des horreurs à la figure !

    « Dans ce cas, tu seras ravie d'apprendre que cette fois j'ai jeté mon dévolu sur un bien-né. De quoi redorer mon affreuse image n'est-ce-pas ? » raille-t-elle, amer. « Oh, mais attends, non, il est déchu. Quel dommage, ça ne fera pas l'affaire, puisque le conseil de père s'assure de bannir des familles innocentes ! T'es bien placée pour le savoir. Tu te souviens ?! »
    « Mais qu…? » balbutie sans comprendre Caliawen.

    Les lèvres de Rizka avaient prononcé des paroles qu'elle regrettait déjà. Pas pour elle, ni pour sa mère, mais bien pour Lórindol. Avait-elle dérapé ? N'est-ce-pas un sous-entendu dangereux pour lui ? Cette affaire datait de si longtemps… mais sa mère avait été touchée de près. Cette famille, ils avaient été ses amis. Mieux valait ne pas ne pas prononcer un mot de plus et mettre un terme à cette discussion stérile.

    « Bref. Tu diras à Père que j'y serai. A l'enterrement. Mais n'attendez rien d'autre de ma part. Au revoir, Mère. »

    Rizka tourna les talons sans attendre de réponse. Elle s'immobilise malgré tout une fraction de secondes en entendant la voix légèrement hésitante de sa mère dans son dos.

    « Et où comptes-tu loger ? »

    Pas ici, en tout cas.
    Impossible.

    CENDRES


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  • Jeu 31 Aoû - 11:08
    Retourner d’où l’on vient
    L’utopie d’un foyer

    1er mars de l’an 4 - Melorn

    Elle aurait pu s'écrouler, fondre en larmes ou bien hurler. Rien, pourtant. Le vide. Froid, glacial et insensible. Ses parents n'en valaient pas la peine. La tristesse, elle la gardait pour ceux qui avaient de l'importance. Eux n'étaient plus rien. Rien que des souvenirs distordus par le temps, un amas de regrets. Désormais Rizka n'avait plus la moindre envie de retrouver leurs bonnes grâces pas plus que leur déception ne l'atteint à présent. Il n'y avait que du ressentiment.

    La guérisseuse avait marché de longues heures sans vraiment savoir où se rendre. C'est presque avec surprise qu'elle réalisa que ses pas l'avaient mené devant cette grande porte sculptée représentant un cerf. Une bouffée de nostalgie l'envahit à cet instant. "Herboristerie Elondir D’arhan" disait l'écriteau bien qu'elle n'en avait pas besoin pour savoir où elle se trouvait.

    Cet endroit, qui avait été un refuge, fut un temps, l'attirait comme un aimant. Du bout des doigts, l'elfette poussa le battant. Une clochette tinta d'une douce mélodie, annonçant sa venue et l'obligeant à ne pas faire demi-tour. Rizka pénétra alors, ses yeux se posant sur cette pièce chargée de bibelots, poteries savamment sculptés mais surtout de plantes médicinales. Elle ferma un instant les paupières, humant un parfum inscrit entre ces murs depuis des décennies. Une odeur agréable, unique, qui lui rappelait des évènements heureux et un sentiment de sécurité.

    « Oui-Oui j'arrive, une minute! » grommela une voix, quelque part sous le bureau, masqué par une pile de livres.

    L'elfette s'approcha, se glissant sur la pointe de ses pieds tout en s'appuyant sur le chêne massif du meuble. Sa tête apparut entre deux montagnes de papiers désordonnés.

    « Besoin d'aide ? » Demanda la jeune femme d'une voix rieuse. « On dirait bien qu'il était temps que ton assistante revienne mettre un peu d'ordre dans tout ce bazar. »
    « Rizka ?!? Aïe ! » s'écria-t-il en se cognant le sommet du crâne contre le bureau. « Nom de nom, c'est bien toi ?! »

    Elle rit de bon cœur, hochant de la tête.

    « En chair et en os. Tu m'avais manqué, je suis heureuse de te voir. Par contre… c'est quoi tout ça ? On dirait qu'une tornade est passée par ici. »
    « Oh… Et bien, disons que je fais un peu de ménage. » Il se frotta la tête, grattant sa bosse en développement. « Si j'avais su que tu viendrais rendre visite à ton vieux maître… J'ai appris la nouvelle. Je suis navré. Revenir ici dans de pareilles conditions… »
    « Au moins, je suis là maintenant. » soupira-t-elle, déviant le regard. « J'ai une faveur à te demander. Tu acceptais de me loger quelque temps ? Je t'aiderai pour la boutique et à mettre de l'ordre, bien sûr. »
    « Ici ? Tu es toujours en froid avec tes parents ? »
    « Ça a toujours été toi mon préféré tu le sais bien. » Plaisante-t-elle bien que son sourire se fane rapidement. « J'ai bien essayé, c'est peine perdu. »
    « Je suis navré gamine. Mais, oui, tu peux rester, évidemment. Ça me fait plaisir. Entre, entre ! Je vais te servir du thé. »

    ***


    Ils avaient discuté jusque tard dans la nuit. Les années passées étaient nombreuses, les histoires aussi. Malgré les quelques missives échangées durant leur séparation, le maître et l'élève avaient bien des choses à se raconter. Elondir n'était pas seulement son tuteur à l'époque, il avait également été un exemple à suivre, presque une figure paternelle. Ça n'avait pas été bien difficile pour Rizka de s'y attacher, elle qui ne vivait à l'époque que dans l'unique but de rendre fiers des parents distants. L'herboriste était un homme simple avec un grand coeur et des valeurs auxquels la jeune femme s'était toujours identifiée.

    Aujourd'hui, son mentor était encore là pour la soutenir, peu importe la distance et le temps passé. La guérisseuse en avait grand besoin, sans doute se raccrochait-elle un peu trop à cette bâtisse et à la nostalgie mais ses souvenirs ainsi ravivés balayaient l'ombre gigantesque de son chagrin.

    Demain allait être difficile à assumer.

    CENDRES


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  • Sam 2 Sep - 11:25
    Retourner d’où l’on vient
    Solitude

    2 mars de l’an 4 - Melorn, Herboristerie

    BLONG

    « Pardon ! Ça m'a échappé. »

    Aussitôt, la jeune femme s'accroupit, s'empressant de ramasser les livres de comptes dont les feuilles s'étaient dispersés en tas épars.

    « C'est rien Rizka. Je ne sais même pas pourquoi tu t'en occupes. Tu devrais plutôt aller te préparer non ? »
    « C'est que… Je ne suis pas encore prête à affronter tout ça. »
    « Commence déjà par te changer. On avisera le reste ensuite, petit à petit, d'accord gamine ? »

    Il n'avait pas tort. Finalement, l'elfette hocha la tête et se contenta simplement de déposer les documents sur le large comptoir. Telle une âme en peine, la guérisseuse n'avait même pas songé à rétorquer quoi que ce soit. Elle quitta simplement la pièce, remontant dans cette petite chambre étriquée où elle avait passé de nombreuses lunes des années auparavant. Un lit, une commode et un bureau sommaire trônaient dans cette pièce sous combles aux poutres apparentes. Et un habit sombre et austère l'y attendait.

    Lorsqu'elle revint, vêtue d'une longue robe d'un noir corbeau, sa peau pâle en devenait porcelaine. Elle semblait aussi vive qu'une ombre rattachée au sol par des jambes chancelantes. Le contrecoup de l'émotion, l'angoisse des évènements à suivre et des plaies intérieures rouvertes lui donnaient le tournis.

    « comment tu te sens ? Viens t'asseoir. »
    « Vide. Triste. Abandonnée. En colère et… coupable. » énuméra-t-elle sans émotion apparente, se laissant choir mollement sur la chaise que son ancien tuteur venait de lui tirer. « Je n'ai pas la force. Combien de personnes je suis censée enterrer… J'en ai assez de tout perdre. Je suis épuisée… J'en avais déjà bien assez à faire avec cette peste obscure à gérer. Aujourd'hui je vais devoir enterrer mon grand-père aux côtés de ma famille qui m'a reniée et de ceux qui ont banni la famille de celui que j'aime… et lui, il n'est même pas là. Il ne sera plus là et j'ai été incapable de le retenir, l'en empêcher ou même de l'en dissuader ! Il… il m'a assuré que tout changerait, que tout irait bien, mais rien ne va plus, plus rien, rien du tout ! Il m'a… il m'a juste quittée, encore, pour de bon. Peu importe où que je me rende, le nombre de messages télépathiques que je tente de lui adresser. Rien. Rien. Rien. Je ne ressens même plus sa présence. Du vide. »

    Un silence lourd ensuivit son discours. Vider son sac, elle en avait besoin, mais pourtant à quoi bon si cela ne menait à rien ? A l'intérieur, la jeune femme se sentait toujours aussi mal. C'était même pire encore : ses entrailles se tordaient, sa gorge se serrait et son esprit s'agitait, faisant crépiter ses runes magiques. Un torrent d'émotions rugissait en elle, incapable de savoir quelle direction prendre. Finalement, c'est une accolade chaleureuse qui brisa pour de bon sa coquille. Ce fut instantané, incontrôlable, elle fondit en larmes. Des larmes qu'elle contenait depuis trop longtemps.

    « Il m'a abandonnée !... J'ai besoin de lui… Je… Je l'ai perdu... Je refuse ! Ils m'ont tous abandonnée... Qu… qu'est-ce qu'il me reste maintenant ?... »
    « Je suis là gamine, laisse-toi aller. » répondit-t-il simplement, avec douceur, enserrant la jeune femme secouée de sanglots. « Tu n'es pas seule petite. On ira ensemble, d'accord ? Et tu peux rester ici aussi longtemps que tu voudras. »

    La douleur finira bien par disparaître.
    Avec un peu d'aide et de courage.
    Ça passera. Comme toujours.

    CENDRES


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  • Jeu 7 Sep - 20:16
    Retourner d’où l’on vient
    Faire son deuil

    2 mars de l’an 4 - alentours de Melorn, cimetière


    Rizka.

    Un frisson d'effroi parcourut la colonne vertébrale de la jeune femme. Cette voix, dans sa tête. La tonalité grave et glaciale. Familière, pourtant quasiment oubliée, déformée par le temps et l'absence. La guérisseuse se sentait foudroyée par la présence venue s'immiscer dans son esprit. L'autorité qui s'en dégageait, la force magique qu'elle avait souvent souhaité pouvoir égaler un jour. La peur de décevoir, l'appréhension de la sévérité, le désir ardent de sentir la fierté faire onduler ne serait-ce qu'une fraction de seconde son timbre. Tout se mélangeait. Passé, présent. Adulte et pourtant redevenue une enfant à la mention de son prénom. Ce pouvoir de la déstabiliser, Turambar l’avait toujours eu, en abusait ou en jouait. Que lui voulait-il maintenant, à cet instant… après l’avoir ignorée lorsqu’elle s’était présentée à la cérémonie, restant en retrait de ces foules qui l’avaient tant effrayée et oppressée depuis l’enfance, indécise quant à sa place auprès de ses parents ? Un geste aurait suffi. Et maintenant, alors que c’était à son tour de se rendre auprès du défunt pour lui rendre un dernier hommage, il voulait qu’elle lui réponde ? Non. Pas cette fois. Elle ne céderait pas.

    Ne m’ignore pas, fillette, je sais que tu m’entends.

    Ne pas trahir ses émotions. Elle devait se contrôler. Ne pas flancher. Non. Non, pas question. Avait-il eu le temps de sonder son coeur, remarqué qu'elle ressentait toujours malgré tout cette admiration envers lui, cet amour pour lui ? Serrant la mâchoire, l'elfette redressa le visage, s'abstenant de croiser le regard de son géniteur. Le sien se voulait dur, insensible. Elle ne le regardera pas. Sa carapace ne se fissurera pas.

    « Tout va bien ? » s'enquiert Elondir, auprès d’elle depuis le début.
    « Oui. Allons-y, tant que j'en ai encore le courage. » chuchote-t-elle en retour.

    Resserrant sa prise sur le bras de son ami, elle s'avance à ses côtés, remontant l'allée de terre menant jusqu'au cercueil. Les regards glissent sur elle mais elle tient bon, protégeant son esprit avec fermeté, chassant celui de son père qui y avait fait irruption sans son consentement et faisant barrage aux émotions négatives des autres personnes présentes. La seule chose qui compte se trouve devant elle. Tout ce qu'elle désire, là, maintenant, c’est seulement de lui dire adieu. A Lui.

    Les pas se font pourtant moins assurés lorsqu'elle réalise que sous cet imposant bois sculpté se trouve un être cher, un homme qui l'a toujours aimée et soutenue, à sa manière. Un membre de sa famille dont elle ne peut déjà plus voir le visage mais qu'elle garde à l'esprit, imagine à travers ce couvercle épais scellé hermétiquement.

    « Voilà. Je suis là Grand'Pa. Je suis venue te voir. C'est ce que tu voulais, n'est-ce-pas ? Que ton idiote de p'tite graine t'écoute. Pour une fois. Tu voulais seulement nous réunir. C'est fait, tu vois. Tout le monde est là, même l'affreux petit canard. Regarde, je t’ai apporté des fleurs, tes préférées. Des myosotis bleues. »

    D’un geste symbolique, elle dépose le bouquet sur le bois, mais ne parvient pas à retirer sa paume, ses doigts restés serrés sur les tiges. L’émotion la submerge, elle vacille. Sa voix qui s’était voulue forte se met à trembloter. Elondir la soutient, ses grandes mains protectrices aggripées aux frêles épaules de la jeune femme. Elle tient. Physiquement, en tout cas. Assez pour poursuivre.

    « Je… Je suis désolée. J'aurais dû être là pour toi. Si j'avais su… Si nous n'étions pas tous aussi têtus et fiers dans cette famille… » Elle se tut, la gorge nouée. « Toi le premier, hein ? Trop fier pour appeler ta fugueuse de guérisseuse. Je serais venue, tu sais. Ça n'aurait peut-être rien changé mais… Au moins j’aurai pu être là pour toi avant qu’il ne soit trop tard. » A nouveau, elle fait le silence quelques secondes. « Je le ferai. Je reviendrais. Chaque année je t’apporterai un bouquet de myosotis. Je te raconterai tout ce que tu auras manqué. Je te promets. Alors… A bientôt, Grand’Pa. »

    Un adieu.
    Un au revoir.
    Une promesse.

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  • Ven 15 Sep - 18:49
    RETOURNER D’OÙ L’ON VIENT
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    Plongé dans un intense silence, on ne pouvait qu'entendre le roulement caractéristique des roues de la diligence qui traverse les larges avenues piétonnes de Melorn à bonne allure. Évidemment sous bonne escorte, quatre chevaux à l'avant et quatre autres à l'arrière sur lesquels siègent des gardes en armure resplendissantes. Un dispositif bien trop important pour ne pas supposer de l'éminence de la, ou les, personne(s) à l'origine de tout ce remue-ménage. Pourtant, cela ne semble pas être le centre des préoccupations des habitants car en ce jour, la cité est bousculée par une bien triste nouvelle. En réalité, Melorn est en deuil depuis quelques jours. Parmi les Elfes millénaires de Melorn, les naissances sont autant des événements que des décès de par leur rareté notamment. Dans une ville aussi communautaire que celle-ci, la rumeur n'a pas mis longtemps à faire le tour de la cité avant de devenir le sujet principal de conversation au sein des chaumières ou sur les marchés de la ville. Ce n'est pas tous les jours qu'un ancien membre du Conseil vient à s'éteindre. Bien sûr, la moitié de la ville a fait le déplacement pour montrer son soutien à la famille du défunt. Par respect pour certains, par hypocrisie pour d'autres.

    La famille Aldeishan jouit d'une certaine réputation dans le nord et pour cause, ils ont accueilli pas moins de deux générations de mages émérites ayant réussi à se faire une place jusqu'au Conseil. Aradhel Eldrel connaît relativement bien Turambar Aldeishan et sa femme Caliawen, côtoyant régulièrement le patriarche de la famille dans le cadre de leurs fonctions au sein du Conseil. Tous issus de ce milieu privilégié qu'est la noblesse Mélornoise, il a aussi connu Calix Aldeishan, le défunt, lorsqu'il était un peu plus jeune. Rien de très surprenant, tout le monde se connaît plus ou moins au sein des hautes sphères. C'est tout naturellement que la maison Eldrel a fait le déplacement jusqu'au cimetière qui borde les remparts immaculées de Melorn, à l'extérieur de la ville. Et Aradhel n'est pas venu seul. Assis de son côté de la banquette, les mains jointes sur ses genoux. L'érudit aux cheveux de feu est une véritable statue de marbre inexpressive et d'une froideur insoupçonnée, des cernes apparentes sous les yeux. Jamais un sourire n'apparaît sans que celui-ci ne soit calculé à l'avance. Vêtu de quelques vêtements sombres et sobres sans ornements ni fioritures. Les iris ambrés de l'elfe vieillissant finissent par se poser sur l'éblouissante silhouette qui lui fait face à l'intérieur de la voiture. Se décidant enfin à briser ce long silence interminable, d'une voix naturellement lente et apathique.

    « Dahlia n'a pas souhaité nous accompagner ? C'est regrettable. Comment se porte-t-elle ? »

    Extirpé de ses pensées par l'interrogation de son paternel, Eliëndir qui observait calmement le paysage du nord défilant à travers la fenêtre vient immédiatement reporter son attention sur Aradhel. Le fait est qu'Eliëndir n'a pas jugé utile d'embêter sa bien aimée avec cette histoire, le décès d'un noble quelconque aussi important soit-il est certainement le cadet des soucis d'une Fae qui s'installe dans une ville aux mœurs xénophobes. De plus, il sait à quel point Dahlia est préoccupé par l'ouverture prochaine de sa boutique. C'est important pour elle, alors autant la laisser se concentrer sur l'essentiel.

    « Beaucoup mieux, depuis quelque temps. Malheureusement, elle devait s'occuper des derniers préparatifs avant l'ouverture de sa boutique et elle est navrée de ne pouvoir se joindre à nous. »

    Aujourd'hui, père et fils sont aux antipodes l'un de l'autre jusqu'aux vêtements qu'ils portent. Toujours fidèle à lui-même, Eliëndir ne néglige jamais son apparence et si Aradhel est un homme relativement simple, son fils n'a jamais caché son amour pour les beaux habits. Vêtu d'une longue tunique élaborée et près du corps aux couleurs claires, aux motifs elfiques brodés d'un fil d'or sur les manches et la ceinture. Sa longue chevelure lisse est attachée à l'arrière de sa tête et maintenue par une petite broche discrète, dégageant complètement son visage d'ivoire au milieu duquel sont incrustés deux pierres précieuses couleur améthyste. D'un charme indéniable, Eliëndir est tout simplement rayonnant, comme à son habitude. Là où Aradhel a cet aura de personnage intimidant, Eliëndir n'a aucun mal à séduire les foules et à attirer les regards par sa simple présence.

    « Tu me vois ravi de l'apprendre. »

    Enfin, la diligence s'arrête à destination quelques instants avant la mise en terre. Un garde descend de son cheval pour venir ouvrir la porte du carrosse, Aradhel descend le premier suivi d'Eliëndir qui se tient à ses côtés alors que les deux elfes s'avancent vers l'affluence composée de certains visages bien connus dans la ville. Quelques longues minutes s'en suivent, s'échangeant des poignets de mains et discutant avec leurs pairs. Ensuite, c'est un véritable cortège qui s'organise pour accompagner le cercueil le long d'une grande allée de terre, les derniers instants de communion pour la famille du défunt. Toutefois, il y a une silhouette qu'Eliëndir ne semble pas connaître parmi les Aldeishan et il note sa discrète présence au moment où elle s'avance vers le cercueil au bras d'un autre homme.

    « Qui est-ce ? » Perplexe, le mage noir pivote le menton vers son père pour l'interroger.

    « Rizka Aldeishan, fille unique de Turambar. Tu l'as certainement déjà croisée par le passé, elle est un peu plus jeune que toi. Elle a quitté la ville, il y a déjà plusieurs années. Tu ne dois pas t'en souvenir, tu étais déjà parti étudier à l'étranger. Il me semble qu'elle est en froid avec ses parents. »

    C'est un nom qui ne lui est pas totalement inconnu et ce n'est pas impossible qu'ils se soient déjà croisés étant plus jeune et issus du même cercle privilégié. Si c'est le cas, il n'en a que très peu de souvenirs. Aradhel dépose sa main sur l'épaule de son fils, lui glissant quelques mots avant de discrètement s'éloigner. L'Erudit semble avoir trouver Turambar au milieu de la foule et entreprend déjà de se frayer un chemin pour aller saluer son homologue. Ainsi, Eliëndir se retrouve seul au milieu des vautours opportunistes de la cité elfique. Fut un temps, il était comme un poisson dans l'eau mais le petit jeu de l'aristocratie a perdu de sa saveur avec les années. Contrairement à son père, Eliëndir n'est pas particulièrement proche des Aldeishan mais il se devait de faire bonne figure et acte de présence. Il pourrait aller saluer Rizka c'est vrai mais la jeune femme a l'air particulièrement bouleversée. Quelques mots d'un inconnu tel que lui ne pourra certainement pas l'aider à aller mieux après cette perte et elle semble déjà avoir un ami sur qui se reposer pendant cette épreuve. Eliëndir serait sûrement de trop et maintenant qu'il est là, c'est aussi une bonne opportunité pour passer brièvement sur le lieu de repos d'une autre famille emblématique de cette ville. Un nom oublié de tous, effacé des archives et de l'histoire dont il ne reste plus qu'une simple tombe anonyme et décrépite par le temps dont seul une poignée d'individus savent encore à qui elle se réfère. C'est son devoir, de faire perdurer encore un peu la mémoire des Aën’Ar-Feiniel.

    S'éclipsant discrètement de la foule étouffante, Eliëndir s'en va passer quelques minutes sur cette tombe solitaire pour la première fois depuis qu'il a appris que Lorindol est toujours vivant, quelle douce ironie. Seul pour le moment, il n'a malheureusement pas pensé à prendre quelques fleurs pour égayer un peu cette pauvre pierre tombale mais ses pensées vont évidemment à la famille de son vieil ami, où qu'il soit. Lorindol a toujours été très insaisissable.

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  • Mar 19 Sep - 19:16
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    Feat Eliëndir et Larsen


    Mal à l’aise parmi la foule, assaillie par ces regards curieux, Rizka serrait les dents. Si elle était jusqu’ici parvenue à échapper aux griffes de son père, d’autres parents plus-ou-moins proches avaient engagé la conversation sitôt la jeune femme disponible. Nerveuse et peu encline à socialiser avec cette bande de vautours, la guérisseuse tâchait de rester la plus vague et évasive possible, feignant l’assurance. Elondir, toujours à ses côtés, n’était pas dupe. Rizka passait son temps à glisser ses doigts sur sa longue tresse décorée de fleurs et son regard était fuyant.

    « Va, rentre, je vais les distraire. » chuchota-t-il à son oreille avant de dévier la conversation, se l’accaparant avec une habileté certaine.

    Rizka hocha la tête, reconnaissante. Elle ne perdit pas un instant pour fuir la foule. Cette distraction ne durerait pas éternellement et à présent qu’elle avait fait ses adieux, plus rien ne lui importait.

    Mais… Il y avait encore quelque chose à faire, qui la retenait en ce lieu. Elle savait. Personne ne s'en souciait et très peu étaient au courant de sa présence. Là, tout au fond du cimetière, dans une parcelle isolée des regards, se trouvait une tombe anonyme. Pas pour elle. Bien qu'elle ait été jeune lorsque les corps furent enterrés, l'elfe s'en souvenait parfaitement. Serrant les dernières fleurs entre ses paumes, elle s'y dirigea en silence. Un coup d'œil par-dessus son épaule la rassura rapidement sur le fait que personne ne semblait avoir remarqué son départ.

    Cette partie du cimetière était moins bien entretenue, plus sauvage. Fouler la terre dans cette division du cimetière avait ce je-ne-sais-quoi de mystique. Les oubliés se trouvaient là, perdus et abandonnés. Rizka pensait pouvoir s'y retrouver seule mais pourtant une silhouette lumineuse se tenait devant la tombe des Aën’Ar-Feiniel. Que faisait cet homme devant la sépulture ? Le cœur de la guérisseuse se mit à battre furieusement, prête à agir s’il venait à manquer de respect aux défunts, pourtant seule de la surprise transparu dans le timbre de sa voix.

    « Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un ici. »

    A pas feutrés, l'elfette se déplaça jusqu'à l'inconnu. Elle ne s'y arrêta pas pourtant et se permit de frôler cette personne sans y prêter plus d'importance dans un bruissement de tissu. S'agenouillant, la jeune femme vint déposer les quelques fleurs, redonnant ainsi un semblant de vie à la sépulture austère.

    « D'ordinaire personne n'y prête attention. A voir son triste état, même Mère a dû finir par l'oublier, elle aussi. » soupira-t-elle tout bas, mélancolique. « Je me demande s'il a eu le courage de s'y rendre… »

    Finalement, l'elfe brune daigna relever les cils vers la présence étrangère. Il ne semblait pas se dégager de lui d'animosité particulière. Au moins n'était-il pas là pour cracher sur cette famille au destin cruel et tragique. Cependant, Rizka s'interrogeait. Pourquoi avoir pris la peine de quitter la cérémonie d'adieux pour se rendre dans une division aussi sombre et abandonnée ? Il n’était certainement pas là sans raison.

    « Vous les connaissiez, je suppose ? »

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  • Jeu 21 Sep - 20:09
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    Feat Rizka & Larsen
    Perdu dans ses pensées, Eliëndir se remémore quelques vieux souvenirs qu'il avait en commun avec Lorindol notamment. Quand ils n'étaient encore que des enfants insouciants des vices du monde qui les entourait. En cela, Melorn n'est pas si différente d'une autre nation. Deux garçons bien-nés au sein de la noblesse Mélornoise, héritiers de deux noms prestigieux et élevés dans le luxe et l'abondance, ils n'étaient pas les plus à plaindre bien au contraire. Issus du même milieu, ils se sont connus très tôt et se sont très vite liés d'amitié même si Eliëndir était un tout petit peu plus âgé. Les deux garçons avaient les mêmes centres d'intérêts et partageaient un certain don pour la magie qu'ils ont perfectionné ensemble à l'Académie de Melorn même si Lorindol n'est pas allé au bout de son cursus. Le destin a frappé avant. Ils s'amusaient bien à cette époque, loin de la politique et de l'influence des vautours. Les études étaient difficiles bien sûr et la pression familiale était une source d'angoisse omniprésente. Tout particulièrement Aradhel, père et professeur exigeant que seul l'excellence pouvait satisfaire.

    Il n'a plus qu'une image assez floue des parents de Lorindol. Par contre, il se souvient encore très bien d'Elanor, sa petite sœur. Une jeune fille joviale et sincère, qui ne faisait de mal à personne. Victime innocente d'un odieux complot perpétré contre sa famille, traitée comme une vulgaire criminelle et jetée à l'extérieur des murs protecteurs de la cité. Humiliée devant ses amis et sa famille, elle ne méritait pas un tel acharnement. Exilés dans le Grand Nord, les Aën’Ar-Feiniel ont été envoyés à la mort sans aucune autre forme de jugement, à cause de la jalousie de certains individus malfaisants. Une véritable tragédie, oubliée de tous ou presque. Une voix surgit dans ce coin pourtant très reculé du cimetière et extirpe Eliëndir de ses songes alors qu'il tourne lentement la tête vers cette silhouette qu'il a déjà vu, un peu plus tôt à l'enterrement. Le fait est qu'il est tout aussi surpris que Rizka de voir quelqu'un d'autre venir ici. Surtout cette femme dont il connaît à présent l'identité sans avoir à lui poser la question, alors que l'on vient tout juste d'enterrer son grand-père.

    Les mains jointes devant lui et sans dire un mot, le mage noir se questionne sur la raison de sa présence ici et observe Rizka s'approcher de la tombe alors que leurs bras se frôlent un instant. Pas plus outré que ça par le geste, Eliëndir fait simplement un petit pas en arrière pour faire un peu de place à la jeune femme venue déposer quelques fleurs sur la tombe des Aën’Ar-Feiniel, la rendant un peu moins triste. Ses yeux améthystes rivés sur cette elfe à la chevelure brune et tressée, Eliëndir devine aisément que tout comme lui, elle n'est pas là par hasard. Impassible, il ne peut s'empêcher de s'interroger sur le lien qui la relie à cette pauvre famille au destin tragique et tique légèrement à la tournure de son avant dernière phrase. Face à la question de la jeune femme, Eliëndir marque une courte seconde de réflexion avant de venir lui répondre d'une voix calme et avenante.

    « En effet. J'ai connu Lorindol et Elanor, quand nous étions plus jeunes. Lorindol et moi étions des amis d'enfance si je puis dire. On se connaissait bien et nous avons longtemps étudié ensemble à l'Académie de Magie de Melorn. Pour être honnête, je ne viens pas souvent ici et je n'avais pas prévu de passer sur leur tombe mais je voulais leur adresser une pensée avant de m'en aller. Je n'ai pas eu la prévenance d'apporter des fleurs, vous m'en voyez navré. »

    Ironique de sa part quand on sait qu'il vit avec une fleuriste. Marquant une pause et prenant une longue inspiration avant de reprendre calmement la parole.

    « Mon nom est Eliëndir Eldrel. Toutes mes condoléances pour votre grand-père, mademoiselle Aldeishan. Je le connaissais peu mais il avait la réputation d'être un homme bien. Malgré que nos familles se connaissent déjà, je regrette que ce ne soit pas vraiment notre cas à vous et moi. Toutefois, si vous avez besoin de parler à quelqu'un, sachez que je partage votre peine. Ma compagne et moi vivons à Melorn et je pense que vous n'aurez aucun mal à trouver l'adresse. Si vous souhaitez un peu de compagnie pendant votre séjour en ville, vous êtes évidemment la bienvenue. »

    Car Eliëndir a parfaitement conscience des ravages que peuvent provoquer la solitude. Être seule est peut-être tout ce qu'elle souhaite pour l'heure mais il ne faut pas négliger les effets néfastes qu'impliquent d'être isolé des siens. Elle n'a pas forcément besoin de faire son deuil toute seule dans son coin. Si Rizka est en froid avec sa famille, alors ce n'est pas auprès de ses parents qu'elle trouvera un quelconque réconfort dans ce moment difficile. De plus, Rizka semble connaître Lorindol et sa famille. Il est curieux de savoir comment ?

    « Et vous ? J'imagine que vous les connaissiez aussi ? » Ajoute-t-il, en reportant son regard sur la tombe solitaire.

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  • Mer 27 Sep - 8:43
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    Feat Rizka et Eliëndir
     
    Un évènement aussi important que funeste, une nouvelle qui avait ébranlé toute la cité. Voilà ce qui rassemble en ce jour une bonne partie de la cité, l’élite de celle-ci, dans un grand cimetière au abord de la cité. La mort d’un elfe millénaire, d’un aussi éminent qu’ ancien membre du conseil qui plus est. Une nouvelle qui met en branle les hautes sphères politiques et autres grandes familles de Melorn. Un événement qui chamboule la cité à tel point qu'il se répercute sur les occupations d’un petit antiquaire des quartiers touristiques de la ville.

    Un antiquaire égoïste, excentrique et égocentré, que sa conscience professionnelle a pourtant poussé à venir jusqu’ici.
    Il était justement en train de faire l’inventaire de ses nouvelles acquisitions et commandes à venir lorsqu’il avait appris la nouvelle. D’abord par quelques murmure médisants et ragots de comptoir, avant qu’une bonne connaissance et ami de son ancien mentor ne lui apprenne la nouvelle. Plus grave encore que la disparition d’une éminente figure politique de Melorn, un de ses fidèles et plus précieux commanditaires s’était éteint, sans qu’il puisse lui remettre la plus récente. Un drame absolu, une vraie tragédie. Là, les choses étaient devenues bien plus personnelles.
    Alors oui, la raison qui a conduit Larsen jusqu’à cette étendue de pierres tombales au milieu desquelles se pavanent les plus riches et importants membres de la cité, se trouve être des plus égoïste. Mais il se doit de le faire, pour apaiser sa conscience professionnelle d’abord, pour rendre hommage à un agréable et fidèle client, ensuite.

    L’objet qu’il lui a demandé se trouve être des plus banals. Mais il est destiné à Calix Aldeishan. Un de ses meilleurs clients. Le remettre sur une étagère serait incorrect. Et Larsen a le sentiment que c’est en venant ici qu’il saura lui trouver une juste place. Quelque part dans un creux silencieux, au milieu des tombes à veiller sur les morts, ou dans les mains de celui qui saura l’apprécier à sa juste valeur. Mais encore faut-il le trouver.
    Car lorsqu’il observe les visages endeuillés de la famille et les étranges manières des vautour venues se repaître de la misère et des restes, Larsen doute de trouver ce qu’il cherche. La main plongé dans la poche de son long manteau noir d'où dépassent ses ailes toutes aussi sombres aux reflets d’onyx, ses doigts courent avec précision sur les aspérités du bois sculpté. Non, décidément, ça ne convient pas. N’étant pas natif de la cité, Larsen ne reconnaît tous ces visages qu’au travers des nombreux ragots et rumeurs qui circulent. Car même s’il ne connaît personne, il remarque une elfe un peu en retrait. Membre de la famille du défunt, petite fille reniée s’il se souvient bien. Une sombre histoire de mariage et de lignée. Lignée et héritages, les melornois n’avaient toujours que ces mots à la bouche. A la fin de la cérémonie, le modeste antiquaire s’approche silencieusement du cercueil. Une épaisse caisse de bois robuste, traditionnel aux motifs finement sculptés. Il sourit discrètement en songeant qu’il aurait sans doute apprécié. De même que les myosotis bleues, fleurs du souvenir, déposées près de celui- ci. Même si, ces fleurs finiront par se flétrir, sécher puis disparaitre jusqu’à ne plus être qu’un peu tas de poussière que l’on espère encore capable de transmettre des pensées et sentiments. Alors que le cercueil lui, serait toujours là, tout comme l’objet dans sa poche. Il songe un instant à le poser là, mais ce serait injuste, il ne mérite pas de finir six pieds sous terre. Bon de bien nobles sentiments, mais qui ne répondent toujours pas à son problème. A qui remettre le fameux objet, qui aussi patient soit il allait finir par s’impatienter.

    Contrarié, Larsen s’éloigne de la foule à son tour après un modeste signe de tête en direction d’Elondir, bien occupé par la foule. Il aimerait lui parler davantage, proche de certains membres de la famille Aldeishan il aurait peut être pû le renseigner. Similaire à son propre mentor, l’Herboriste peut être de bon conseils. Mais ce n’est ni le lieu ni l’endroit pour discuter. Ce dont deux corbeaux posés près d’une tombe ne se privent pas de faire, alors qu’il se lance dans un débat houleux sur leur repas du soir, qui ni vient en réalité ajouter qu’un peu de drame et une ambiance sinistre à l’événement.

    Après une courte errance entre les étroites allées, Larsen s’arrête devant un mémorial bien particulier. En sortant une main de son autre poche, le Fae vient justement ajouter une pièce à cet étrange assemblage, une petite cuillère en céramique blanche et bleue, qui vient trouver sa place au milieu d’autres couverts, et d’un tas de bibelots incongrus. Car quelque part au milieu des tombes oubliés , gît celle d’un grand inventeur, d’un maître aussi extravagant que passionnant, un original. Et devant la tombe du modeste Antiquaire, Larsen se demande ce qu’il aurait fait à sa place.

    "Toutes mes condoléances pour votre grand-père, mademoiselle Aldeishan.”

    Le Fae relève soudainement la tête, à présent un peu plus conscient de ce qui l’entoure. Il n’avait pas remarqué les deux silhouettes un peu plus loin, devant l’une des tombes les plus à l’abandon du cimetière. Etrange de se trouver là alors qu’un ancien membre du conseil vient juste d’être enterré de l’autre côté. Plus surprenant encore, l’utilisation du nom des Aldeishan. Larsen reconnaît la jeune elfe aux longs cheveux tressés de fleurs. Celle qui se tenait en retrait un peu plus tôt. Cette jeune elfe, Elondir lui en a déjà parlé, mais Larsen n’en a retenu que l’essentiel. Elle est bien plus accessible que le reste de la famille, et plus que l’elfe qui se tient à ses côtés. Lui aussi et quelqu’un d’important, sa tenue et ses manières participent largement à la faire savoir. Mais ça n’arrête pas le Fae aux yeux sombres qui, concentré sur ses propres objectifs, s’approche du duo. Et ne tarde pas à leur indiquer sa présence. C’est qu’il a encore du travail.

    - Excusez moi, vous êtes bien Rizka n’est ce pas ? Rizka Aldeishan la petite fille de Calix ? Il y’a une affaire dont j’aimerai m’entretenir avec vous.  

    Le regard du Fae s’attarde sur son interlocutrice avant de dériver sur l’étincelante silhouette à ses coté, puis finalement sur la tombe, ancienne, oubliée au gravures marquées plus par la négligence que par les années.


    -  Oh mais je vous interrompt peut-être ?

    Deux silhouettes que tout oppose, dans un cimetière devant une tombe oubliée, voilà qui est propices aux théories et autres commérages. ainsi qu’à la curiosité mal placée de l’antiquaire, qui se demande bien qui peut bien être enterré là pour avoir entraîné autant de négligence envers cette pauvre pierre érodée.


    - Une telle négligence.... Qui est enterré ici ?

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  • Mar 10 Oct - 18:58
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    « Merci… Vous n’avez peut-être pas de fleurs mais votre présence en dit suffisamment sur vos intentions. C’est déjà énorme, considérant ce qu’il leur est arrivé… »

    Il se nommait donc Eliëndir Eldrel. Maintenant que le nom était posé, la jeune elfe comprenait le sentiment de familiarité qu'il lui inspirait. Elle qui avait grandi en regardant de loin leurs familles respectives reconnaissait ce visage croisé de nombreuses fois pendant son enfance. Il avait changé, c’est sûr, mais maintenant qu’il s’était présenté cela faisait sens. Une bouffée de chaleur avait réchauffé le cœur meurtri de la guérisseuse lorsqu'il lui proposa avec gentillesse de l'hospitalité. Rizka était touchée et soulagée de constater qu'elle pouvait compter sur quelqu'un partageant sa peine. D'autant plus que cet elfe avait été un ami de Lórindol. Peut-être s'étaient-ils revus depuis et qu'il pourrait apporter des réponses quant à sa disparition ? Ce n'était sans doute qu'un espoir vain, malgré tout Rizka ne voulait pas succomber au désespoir. Cette main tendue était précieuse.

    « Vous êtes un ami d'enfance vous aussi, je comprends mieux. » avait-elle conclu, le soulagement adoucissant son visage aux traits fatigués. « Je ne pensais pas croiser un visage familier ici, pour être honnête. Nos trois familles se connaissaient bien mais il est vrai que ce n'était que peu mon cas… Pour des raisons de santé j'ai souvent été isolée lorsque nous étions enfants. Mais j'ai fréquenté Elanor à l'académie et… »

    La suite de cette phrase attendrait. Un invité surprise venait de signaler sa présence au duo. Surprise, Rizka s'était tu pour observer l'inconnu. Ce n’était pas un elfe. Malgré ses oreilles pointues, deux fines ailes noires pareilles à celles d’une libellule laissaient entrevoir leur présence. Un Fae. Rizka ne se rappelait pas l’avoir vu pendant la cérémonie mais après tout elle avait esquivé la plupart des personnes venues “pleurer” son grand-père. S’il s’agissait d’une personnalité locale ou d’un ami de la famille il aurait été toutefois logique qu’il se rapproche de ses parents. Pourtant, étrangement, le fae était venu s'entretenir avec elle, spécifiquement, pourquoi ? Interloquée et légèrement suspicieuse, la guérisseuse croisa les bras sur sa poitrine, restant à distance respectable du nouvel arrivant.

    « Oui, c'est moi. De quelle affaire parlez-vous ? »

    L'inconnu ne répondit pas immédiatement, son regard glissant sur l'elfe blond avant de se poser sur la tombe. Sa curiosité était sans doute légitime mais pour autant la question posée laissa l'elfette indécise. S'il n'était pas au courant, valait-il mieux laisser les choses ainsi ? Certainement. Rizka ne souhaitait pas se confronter à l’opinion d’un inconnu concernant une famille bannie et jetée aux oubliettes. Pitié, condescendance, dédain… Quelle que soit la réaction possible de l’étranger, Rizka n’en voulait pas.

    « Des amis. » répondit-elle, son ton sans appel n’appelant à aucune précision supplémentaire. « Vous ne m'avez pas répondu. Que me voulez-vous ? »

    Indécise sans pour autant se montrer hostile, l’elfette avait libéré sa magie, espérant pouvoir y sonder les émotions de l’inconnu et ainsi connaître ses réelles intentions.

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  • Lun 23 Oct - 0:33
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    Feat Rizka et Eliëndir
     
    Larsen laisse son regard dériver quelques instant encore sur la pierre érodée, la tête légèrement inclinée, signe évident de son manque de focalisation quant à son objectif premier.

    -  Une tombe anonyme… que c’est étrange. Prendre le temps d’enterrer quelqu’un, au milieu de tous les autres, et ne pas vouloir se remémorer son nom. Mais y déposer une pierre, soumise aux affres du temps, et détentrice du souvenir.


    Les gens d’ici ont décidément des coutumes bien étranges. Dans le désert, bien qu’il n’ai assisté qu’à peu de décès. Parmi son peuple, il était coutume de brûler les corps, et de laisser leur cendres se mêler au sable du désert, pour que jamais ils ne cessent de voyager. Une coutume qu’il n’a jusque là, observée nulle part ailleurs. Après tout, les cimetières ont leur caractère et spécifiés. Et comme chaque lieu, l’antiquaire se fait toujours un plaisir d’aller à leur rencontre. Car oui, certains trouvent leur place dans ce genre d’endroit, gardiens des défunts et témoins silencieux de la course du temps. Leurs histoires sont toujours fascinantes à écouter, certes, mais pas autant que celle des vivants. Certainement parce que celles-ci ne sont pas encore terminées. D’ailleurs, en parlant d’histoire, Larsen commence à comprendre qu’il vient d’en interrompre le récit. Son interlocutrice semble loin d’être ravie de sa présence. Où peut être simplement que le cadre de la journée ne se prête pas aux rencontres et aux légers échanges. Qu’à cela ne tienne, la légitime froideur de l’elfe et bien loin d’atteindre l’antiquaire lorsqu’il se met à parler affaires.

    - Oh, je ne souhaite pas vous déranger plus que nécessaire, mais voyez - vous, c’est une affaire relative à votre grand père. Un héritage en quelque sorte, si vous en êtes digne bien sûr.

    Enfin lancé Larsen est bien loin d’imaginer que ces paroles sans le moindre contexte puissent paraître déplacées, ou dénuées du moindre bon sens. Pensif, alors que d’une main dans la poche de son long manteau il laisse ses doigts courir sur la surface rugueuse de l'objet en question, son regard ne quittant l’elfe solitaire que pour aller se perdre dans le vague. Il songe au vieil elfe, à ce membre du conseil, doyen d’une des plus ancienne famille de la cité, et à l’un des passe-temps pourtant si simpliste qui l’animait. En observant sa petite fille, Larsen semble y déceler un peu de cette même simplicité. Le Fae lui offre un honnête sourire, un peu trop enjoué peut-être au vu des circonstances, mais peu importe.
    Permettez moi de me présenter, Larsen Callisper, Antiquaire à Melorn depuis maintenant des années et votre grand père était l’un de mes plus fidèles clients. Il avait un goût certain en ce qui concerne les antiquités, et pas seulement. Et il m’avait récemment réservé quelque chose pour sa collection personnelle.
    L’antiquaire au sombre chapeau s’immobilise un instant, avant d’enfin sortir avec précaution la main de sa poche, et après une hésitation, la tendre vers Rizka comme si elle contenait la plus fragile des créatures , prête à s’envoler.

    -  Veuillez m'excuser, je parle trop. Mais voilà, j’aimerai savoir si vous êtes capable de prendre soin de lui. Voyez-vous, ça m'embêterait beaucoup qu’il ne trouve pas sa place.


    Le fae ouvre lentement sa main vers l’elfe, révélant au creux de celle-ci, une lucarne sculptée. Une petit scarabée de bois parfaitement inerte, mais aux pattes et ailes articulées et dont les deux onyx qui lui servent d’yeux remplissent parfaitement leur rôle, enfermant un peu de la lumière environnante en un simulacre de vie. L’insecte sculpté porte encore les traces des outils qui l’ont façonné, il n’est même pas peint, et sa surface irrégulière laisse deviner sans peine les nombreux coups de lames qui l'ont façonné. Sa modeste apparence, ne cherche nullement à cacher la simplicité qui l’habite. C’est un simple scarabée de bois, et rien d'autre.

     -C’est une lucarne, ils vivent près des souches et se nourrissent de bois mort. ironique n’est ce pas ?



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  • Dim 29 Oct - 19:32
    RETOURNER D’OÙ L’ON VIENT
    Feat Rizka & Larsen
    Qu'il est troublant d'avoir trouvé une autre âme compatissante du sort de cette pauvre famille abandonnée de tous. Eliëndir ne s'imaginait pas un seul instant que quelqu'un puisse venir se recueillir en même temps que lui, encore moins cette femme en particulier qui vient tout d'enterrer un proche de l'autre côté du cimetière. Rizka Aldeishan ne lui était pas totalement inconnue bien qu'il n'aurait su mettre un visage sur ce nom avant aujourd'hui. Curieux quand on connaît la tendance des grandes familles à ne côtoyer que des gens influents issus de leur petit cercle privé. Une santé fragile pendant l'enfance expliquerait donc l'absence régulière de l'héritière des Aldeishan lors des nombreux bals et réceptions qui ont bercé leur quotidien au sein de la noblesse locale. Il s'interrogeait également sur la nature de la relation entre Rizka et la famille de Lorindol. Si Eliëndir était proche de ce dernier puisqu'ils ont notamment étudié ensemble à l'Académie, Rizka elle cotoyait plutôt Elanor, sa petite sœur. Que le monde est petit au sein du cercle privilégié de l'aristocratie. De toute évidence, les occasions de se rencontrer en bonne et dûe forme furent peu nombreuses durant leur enfance et même du temps de l'Académie, Eliëndir et Rizka se sont raté de peu. Voilà qui est bien dommage mais le destin est joueur, Eliëndir en sait quelque chose depuis le temps. Après toutes ces années et dans un contexte qui ne se prête sûrement pas aux nouvelles rencontres, les voilà l'un en face de l'autre.

    Malheureusement, le mage noir n'a pas le temps d'entendre la fin du récit de l'apothicaire ni même de poursuivre la conversation alors qu'ils sont interrompus par un trouble-fête des plus atypiques. Décidément, il y en a du monde aujourd'hui près de cette tombe que personne ne vient visiter en temps normal. Les talons bien ancrés dans le sol et sans dévier de son axe, l'ambassadeur pivote simplement sa tête pour poser ses deux améthystes sur la silhouette du nouveau venu. Le plus consternant fut de constater qu'il ne s'agissait pas là d'un Elfe, mais bien d'un Fae. Quoi que ses congénères sont tellement rares et discrets qu'on pourrait certainement le confondre avec un Hybride. Néanmoins, l'aspect très singulier des ailes de l'antiquaire, tout à fait unique en leur genre de par leurs reflets sombres et luminescents, trouvent rapidement écho dans son esprit. Après tout, Eliëndir ne saurait se tromper sur la question puisqu'il y en a une autre de Fae, qui l'attend à la maison. Il serait un très mauvais conjoint s'il n'était pas capable de faire la distinction. Ceci dit, il s'en souviendrait certainement s'il avait déjà eu l'occasion de croiser un personnage aussi haut en couleur à Melorn.

    Eliëndir comprend rapidement que Larsen n'est pas là pour lui mais cette mystérieuse "affaire" que le Fae mentionne en s'annonçant à eux, piqué très largement sa curiosité. D'un côté, c'est justement parce que ça ne le concerne pas qu'il s'intéresse très franchement à la suite de la discussion.

    « Il n'y a pas mal. » Répond-t-il à la question de Larsen qui effectivement vient de les interrompre.

    Sans disparaître du paysage, le mage noir se met légèrement à l'écart pour laisser ses deux interlocuteurs échanger au sujet de la véritable raison de la présence du Fae. Pensif et distrait, peut-être victime d'un quelconque trouble de l'attention, Larsen prend tout son temps avant d'entrer dans le vif du sujet. Curieux et méfiant vis-à-vis de ses intentions, le mage noir pose un regard inquisiteur sur l'antiquaire qui garde pendant un moment sa main dans sa poche. De la pure paranoïa de sa part évidemment, rien de plus car rien ne lui permet vraiment de douter de l'antiquaire, Larsen Callisper de son nom. Il note également une petite touche de théâtre dans sa façon de faire, peut-être, ce qui n'est pas pour lui déplaire. Pourtant, c'est sans relâcher une seule seconde son attention qu'il observe le Fae ouvrir sa main face à la jeune femme pour y dévoiler l'objet de toute cette mise en scène. Une petite sculpture en bois, depuis sa position, Eliëndir croit reconnaître un genre de scarabée. Un ouvrage minutieux assurément même s'il n'a que très peu de connaissances dans le domaine artisanal.

    « Est-ce votre œuvre ? C'est un bel objet. » Demande-t-il innocemment à Larsen.

    Un modeste objet qui n'a pas pour vocation d'être fondamentalement très impressionnant mais nulle doute qu'il saura trouver une valeur affective auprès de sa nouvelle propriétaire, comme un dernier cadeau et souvenir que fait un grand-père à sa petite-fille. Il hésite un moment à ajouter quelque chose mais le mage noir finit par se raviser. Après tout, cette histoire ne le concerne pas directement et émettre un commentaire pourrait être malvenu ou au mieux, parfaitement inutile. C'est donc tout naturellement que son regard dévie du petit objet pour s'intéresser à la réaction de l'apothicaire aux grandes oreilles.

    CENDRES



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    Rizka Aldeishan
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  • Mer 17 Jan - 13:12
    Retourner d’où l’on vient
    Feat Eliëndir et Larsen


    Enterrer quelqu’un que la société avait décidé de faire disparaître résumait plutôt bien l’étrange sépulture. Il serait bien trop long, fastidieux et dénué de sens d’expliquer ce qu’il était advenu de cette famille à ce Faë curieux. Ce n’était de toute manière pas le but de sa visite.

    « Digne ? » reprend l’elfette, interloquée par ce mot inapproprié.

    Elle ne dit rien de plus, l’observant fouiller ses poches tout en adressant à l’endeuillée un sourire amical. C’est à ce moment-là qu’il se présenta. Un antiquaire nommé Larsen Callisper et… Oui, ce nom lui disait vaguement quelque chose. Son grand-père adorait collectionner les babioles et objets anciens. D'aussi loin que Rizka se souvienne, il passait son temps libre à fureter dans les bazars en tout genre à l'affût de la perle rare. Enfant, l’elfette le suivait comme son ombre, discrète et silencieuse. Peut-être n’avait-elle que peu connu les mondanités mais à la place elle avait développé une relation particulière avec son grand-père.

    « Une lucarne… »

    Fébrile, la jeune femme ouvrit sa paume lorsque le fae se décida à tendre la main vers elle. Son cœur s'était mit à palpiter, réveillé par des souvenirs doux-amer. Rizka n'était pas venue pour récupérer un quelconque héritage, ça elle s’en moquait bien, mais elle se retrouva muette face aux deux onyx semblant l’observer en retour. Elle entre-ouvrit la bouche mais aucun son ne franchit sa gorge nouée.

    L’émotion à cet instant était telle que la jeune femme ne parvint à la maîtriser. Les souvenirs tendres se mêlant à un terrible sentiment de culpabilité provoquèrent une confusion dans l’esprit de l’elfette. Était-elle capable d'en prendre soin ? Ce petit scarabée aurait-il sa place auprès de cette ingrate incapable de retenir et de se battre pour ceux qui lui sont chers ? Abandonner ou se faire abandonner, que sait-elle faire d'autre ?

    Impuissante. Perdue. Triste. Solitaire… Rizka avait lutté longtemps pour garder la face. Devant sa famille qui la jugeait indigne et les vautours à l'affût de ragots croustillants à se mettre sous la dent. Elle ne s'était pas effondrée, avait gardé en tête qu’il ne fallait pas laisser le désespoir l'emporter à nouveau dans sa spirale sombre. Mais… Celui qu'elle avait tant besoin de voir, qu'elle espérait avoir à ses côtés, n'était pas là. Il y avait juste ce fantôme du passé aux allures amicales et cet étrange antiquaire au bon cœur. Ce furent donc les seuls témoins des larmes silencieuses vouées à glisser sur les joues rosées par le froid de l’elfe brune.

    « Merci. » Finit-elle par prononcer, ses paumes se referment délicatement sur l’objet sculpté, sa voix chargée d’émotions. « E-elle est très belle. Simple, sans artifice… Ça lui ressemble bien. Je… merci, ça me touche. »

    Elle inspire longuement, expire en saccade, roulant des yeux pour éviter de nouvelles larmes de s'échapper et essuie les premières du revers de la manche. La question d’Eliëndir arrive alors à point nommé, déviant légèrement l’attention sur le nouvel arrivant. Rizka l'écoute, profitant de cette diversion pour s’apaiser.

    CENDRES


    Rizka parle en #006666
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