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    Lucifer
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  • Mar 22 Aoû - 4:04
    Mael - Janvier de l'an 4


    Je contemple la ville de Mael depuis le balcon de ma blanche demeure, perchée en hauteur, me donnant une vue imprenable sur le va-et-vient des citoyens. L'agitation qui y règne est différente de celle à laquelle je suis habitué. La fierté et la bravoure des maeliens ont cédé la place à la peur et à l'incertitude. La maladie de Puantrus, la peste obscure comme la nomment ces gueux d'habitants, a enveloppé la cité de son ombre, changeant la donne de mes intrigues. Je remarque aisément les postes de contrôle établis aux entrées et sorties de la ville. Les gardes reikois, reconnaissables à leurs armures éclatantes, scrutent chaque individu qui souhaite entrer ou sortir, s'assurant qu'ils ne portent pas cette malédiction rampante. Les portes de Mael, jadis ouvertes à tous, sont maintenant lourdement surveillées. Seul un maigre nombre de personnes sont autorisées à les franchir. Les cris des marchands, les rires des enfants, tout cela a été remplacé par des murmures inquiets et des regards furtifs.
    Un fléau qui s'abat sur la vermine, mais qui ne saurait toucher un être de ma grandeur.
    Un messager de la cour m'apporte une missive scellée du sceau impérial du Reike. Immédiatement, je reconnais l'importance de cette lettre. Je m'assieds derrière mon bureau opulent, l'air empli de l'arôme raffiné de l'encens de haute montagne. Mes doigts effleurent délicatement le parchemin scellé à la cire impériale. Sans hésiter, je brise le sceau et parcours ces mots finement calligraphiés. Un sourire condescendant imprègne mes lèvres. Les Empereurs du Reike m'informent des mesures qu'ils ont prises face à cette peste obscure. Des zones de quarantaines, des restrictions sur le commerce, des peines sévères pour ceux qui enfreignent les lois locales, des médecins venus des quatre coins de l'Empire pour prêter main forte. Des mesures que seul un esprit moins avisé trouverait excessives. Bien sûr. Moi, je les trouve charmantes dans leur brutalité pragmatique. Je pose le parchemin et je réfléchis à mes prochaines actions. C'est un jeu d'échecs et je me dois d'être constamment trois coups en avance. Les souverains soulignent aussi l'importance de ma position en tant qu'intendant, me demandant de veiller à ce que ces directives soient appliquées rigoureusement et sans exception. Aucune.
    Je scrute en silence la lettre sur mon bureau, pensant à la délicate situation qui s'impose à mon oeuvre. Mael est une cité riche, stratégique et prometteuse. Il est de mon devoir de la protéger en temps de crise. Pas seulement pour les empereurs et ses citoyens d'origine shoumeienne. Mon propre dessein exige que la cité prospère et reste un élément clé dans le jeu de pouvoir du Sekai.
    Je sonne une clochette en argent pur, un son cristallin qui résonne à travers la pièce. Mon serviteur entre, tête baissée, la déférence incarnée. J'ordonne.
    "Faites venir le chef des gardes."
    L'homme s'incline et disparaît. Bientôt, le chef des gardes se tient devant moi, fier de son allure reikoise. "Des mesures nouvelles sont à mettre en place," je déclare, partageant les détails de la missive sans qu'un seul mot ne dépasse mes lèvres. "Je veux un rapport quotidien. Tout échec sera... réprimandé."
    Le chef des gardes acquiesce, le soulagement évident dans son regard. Il a échappé à mon courroux, pour le moment. "Ce sera fait, Intendant," il répond avant de prendre congé.
    Je me retrouve seul, le silence de la pièce seulement perturbé par le crépitement du feu dans la cheminée. J'observe ce qui m'appartient par la fenêtre, Mael avec ses toits d'ardoises et ses rues pavées, tous inconscients de la toile que je tisse autour d'eux. Le contrôle sanitaire ne fait que resserrer mon emprise sur la cité. La peur est un excellent levier de pouvoir, et en ces temps de maladie et de mort, mon influence ne peut que croître.
    Je me penche sur mon bureau, préparant ma réponse aux empereurs.


    "Vos Majestés,

    J'ai reçu votre missive par rapport aux mesures à adopter contre la terrible peste obscure qui s'est abattue sur nos terres. Soyez assurés que chaque précaution est, et sera, prise pour contenir cette menace et protéger le bien-être de nos citoyens à Mael.

    J'approuve les mesures que vous demandez et ai déjà débuté à les mettre en œuvre. Les gardes reikois sous mon commandement direct assurent un contrôle strict des entrées et des sorties de la cité. Les quarantaines sont en place et les sanctions pour ceux qui ne respectent pas les règles sanitaires sont, comme vous le préconisez, des plus sévères.

    Ce fléau nous offre une opportunité, celle de renforcer la cohésion entre nos territoires et de montrer la résilience et l'unité de notre empire. C'est dans ces moments de crise que les chefs doivent montrer leur vraie valeur, et j'espère, à travers mes actions, prouver le bien-fondé de votre confiance en ma gestion de la cité de Mael.

    Je vous prie aussi de voir dans ces mesures draconiennes non pas seulement une réponse à la crise immédiate, mais un investissement pour le futur. Une population disciplinée et respectueuse des lois est la clef de la prospérité à long terme. Je suis convaincu que la fermeté d'aujourd'hui nous apportera la sécurité de demain.

    Je vous tiendrai informés régulièrement de l'évolution de la situation et me tiens à votre entière disposition pour toute mesure additionnelle que vous jugeriez nécessaire.

    Je vous adresse, Vos Majestés, l'expression de mon plus profond respect et de mon indéfectible loyauté.

    Avec toute ma considération,

    Lucifer
    Intendant de Mael"


    Je scelle la lettre destinée aux empereurs avec mon cachet personnel, un signe de l'étoile du matin gravé dans une cire écarlate. Le parchemin contient suffisamment de platitudes et de politesse pour dissimuler mes véritables intentions. Des mots sont choisis soigneusement dans le but de maximiser mon influence sur les souverains et de minimiser tout risque d'interférence dans mes affaires à Mael.
    A peine ai-je posé mon sceau que la porte s'ouvre brusquement. Un garde, haletant, entre dans la pièce sans frapper. L'interruption me tire hors de mes réflexions et je ne peux m'empêcher de soupirer d'irritation.
    "Je vous demande pardon pour cette intrusion, Seigneur Lucifer, mais la situation l'exige," dit-il, le visage pâle.
    "Vraiment ?" Ma voix est glaciale, tranchante comme la lame d'une épée. "Cette situation doit être assez grave pour justifier une telle effronterie."
    Le garde déglutit. "Nous avons repéré une inconnue dans la cité. Elle semble suspecte et ses cheveux roux sont assez remarquables pour attirer notre attention, surtout en ces temps de contrôle sanitaire strict."
    Je prends une profonde inspiration. "Cheveux roux, tu dis ? Intriguant. Sais-tu quelque chose d'autre à son sujet ?"
    "Non, Seigneur. Elle a réussi à échapper à nos patrouilles pour le moment. Elle n'a pas l'air d'appartenir à Mael ni au Reike."
    Je me lève, mes pensées en ébullition.
    "Bien. Quadrillez la ville. Je veux cette personne retrouvée. Rapportez-la-moi en bonne forme. Elle pourrait détenir des informations utiles."
    Le garde s'incline rapidement. "A vos ordres, chef."
    Il sort en trombe de la pièce, me laissant seul avec mes pensées. Cette inconnue pourrait être une menace ou une opportunité. Dans les deux cas, je suis résolu à en tirer le maximum.

    Je m'assois et tire vers moi un autre parchemin vierge. Les empereurs entendront. J'ai un nouvel invité à préparer. Mes doigts volent sur le papier, établissant des plans pour une toute nouvelle sorte de jeu.
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    Halewyn G. Sampiero
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  • Mar 22 Aoû - 13:11
    Au quai, sans se cacher ni être consciente le moins du monde de la peste obscure et des inquiétudes profondes des habitants de la cité car, rappelons le, jusqu'à la veille  votre succube favorite était en convalescence en vase clos, étirant un peu la vilaine pneumonie dont iel a été victime et à la réception de la maison Luminessence, personne n'a trouvé pertinent de lui en faire part, la majorité, dont lui, ayant décidé de rester en la demeure jusqu'au matin. .

    Pour en revenir à nos moutons, Toujours vêtus de ses vêtements de soirée, efféminés par son apparence mais toujours aussi stlés, ce qui lui donne un look à la garconne,  Halewyn assiste à l'embarquement de Melkor, ne portant aucune attention aux murmures autour d'iel. ŀa cité est inquiète, certes, mais iel a un autre objectif plus pressant. Trouver un remède pour Rowena et Melorn n'attendra pas, déjà qu'iel a perdu un mois... Si elle avait su que ses cheveux rouges carmins auraient attirée cette attention hors de l'ordinaire et que la milice Reikoise était alarmée de ce qui passe pour de la teinture capillaire, elle en aurait ri.

    Iºage non contractuelle de la tenue:

    Par contre, la délicatesse toute relative de l'escorte armée qui l'apostrophe en plein embarquement, et qui l'embarque en plein lieu public à peine un oeil jeté sur ses papiers qui sont parfaitements en ordre ne lui plaisent pas du tout. Depuis quand un citoyen de Shoumei et de la République ne peut plus voyager en paix?  Avec un soupir, la belle jette un oeil au capitaine qui hausse les épaules. Dans un bruissement d'éventail caractériel, elle demande poliement ses documents officiels, qu'on lui donne, avant de se mettre en route pour ce qu'elle pense être un contrôle douanier serré. Ce qui la fait rire en tant que tel, ca lui arrive à intervalles régulier mais en tant que tel, elle n'a jamais rien eu à se reprocher. Peut on condamner une double nationalité qui doit traverser le Reike pour gagner du temps précieux dans ses voyages? Mais elle n'allait pas poser ses questions à la vulgaire piétaille. Ca serait leur donner l'impression qu'elle a quelque chose sur la conscience. Ce qui n'est pas du tout le cas.

    Tiens, pense t'elle en passant devant l'édifice que les SÞectres avaient brièvements occupés pendant leur séjour à Mael ils ont changé le portail du palais qu'ils avaient prêtés aux Spectres lors de leur séjour. Halewyn réféchit. þourtant, ils avaient rendus le bâtiment dans un état exemplaire... ŀe nouveau propriétaire ne devait pas en aimer le motif.  Ca lui rappelle, par la bande, l'épisode de l'Aboleth.

    Revenant à des préoccupations plus terre à terre, la succube est fichtrement étonnée quand on l'amène plutôt vers la demeure de l'Intendant de Mael...Et qu'on la fait poireauter sous bonne garde dans un salon austère. Prenant place avec grâce et élégance sur un fauteuil, la belle agite légèrement son éventail en feuilletant un livre fort ennuyeux qui trainait là pour tromper l'attente.
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    Lucifer
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  • Ven 1 Sep - 0:11
    La cité de Mael semble aussi fragile qu'une toile d'araignée, vulnérable au moindre souffle du vent maléfique de la peste. Une ville autrefois florissante réduite à un théâtre de l'apocalypse. En ces temps incertains, la question de la sécurité revêt une importance d'une acuité sans précédent. Les faux dieux, ces imposteurs ignobles, ont le don de troubler mes ambitieux projets.
    Je feuillette distraitement les rapports des impériaux sur la Peste Obscure, un sourire narquois aux lèvres. Chacun plus morne que le précédent. Le mal de Puantrus se propage. Quel drôle d'endroit que cette cité de Mael, infestée de maladie et d'ennui. "Si les murs se mettent à tousser, faudra-t-il les placer en quarantaine également ?" me dis-je en ajustant une bougie de façon obsessive. Un garde entre, m'annonçant la présence de la personne aux cheveux rouges dans la salle d'attente, celle qui a piqué le nerf de ma curiosité. Ni reikoise, ni maelienne, paraît-il. Une simple voyageuse, une touriste imprudente ? Si c'est effectivement le cas, la désinformation des mortels ne cessera de me surprendre. Mon sourcil se lève.
    "Intriguant, n'est-ce pas ? Qui donc choisirait de visiter une telle ville dans des circonstances si pénibles ?"
    Poussé probablement par l'ennui, je décide que cette diversion passagère pourrait être amusante.
    "Allez la chercher," je commande, mon sourire ressemblant plus à une grimace. "Et assurez-vous de la faire attendre juste assez pour qu'elle commence à douter de son importance."
    Le garde hoche la tête et sort sans un mot. Je prends mon temps pour ajuster la position de chaque objet sur mon bureau. Si je vais être agacé, autant que ce soit dans un environnement visuellement agréable. Finalement, la porte s'ouvre et la femme ou l'homme aux cheveux rouge est amené devant moi. A première vue, son physique est particulier et capte directement l'attention. Je ne saurais dire s'il s'agit d'un mâle ou d'une femelle. Cependant, mon visage est de marbre.
    "Ah, vous voilà enfin," je dis, feignant presque d'avoir oublié sa venue. "Veuillez vous asseoir. Ou restez debout si cela vous chante, la gravité exerce une pression équitable sur nous tous, n'est-ce pas ? J'ai entendu dire que votre nom est Halewyn. Exotique. Dites-moi, quelle brise malencontreuse vous a poussée à naviguer jusqu'à cette charmante cité en proie à une épidémie meurtrière ?"
    Je me sers un verre de vin avec une lenteur exaspérante, levant le flacon haut dans les airs pour admirer le liquide rougeoyant à la lumière tamisée.  Un grand cru en provenance de Kyouji et de ses vignes formidables. Je tourne la bouteille de vitre légèrement pour que les dernières gouttes tombent exactement au centre de la coupe de cristal."Du vin ?" Je pose la question tout en replaçant le verre sur le plateau, ne lui laissant pas vraiment le temps de répondre.
    Mon invitée prend-t-elle conscience de l'étrangeté de la situation, voire même de sa dangerosité potentielle ?
    "Le fléau de la Peste Obscure a le don de distiller la vie à son essence la plus pure, un jeu de hasard où votre existence est la mise," je continue. "Alors, quel pari fou vous pousse à gambader librement dans une ville où la faucheuse pourrait être votre voisine de palier ?"
    Impatient de disséquer les énigmes que cette nouvelle venue apporte, j'ajoute une touche d'exaspération feinte à mon sourire, une minuscule inclinaison de la tête. Je prends une gorgée délibérée de mon vin, savourant chaque nuance du liquide rubis. Mes yeux ne quittent pas Halewyn, cette mystérieuse visiteuse qui n'a rien à faire dans ma cité. Quelle sera sa réponse ?

    Pourvu qu'elle ne m'ennuie pas.
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    Halewyn G. Sampiero
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  • Ven 1 Sep - 1:38
    Evidemment, on vient la chercher avec tout le déploiement de l'amabilité Reikoise. Docile, iel succube suit son guide qui la plante en plein devant une porte en lui demandant d'attendre avec une politesse digne de mention. Il y a quelque chose chez Halewyn qui, parfois, est atrocement paradoxal. Sa jauge de patience est heureusement bien remplie en cette magnifique journée. Et, l'attente est longue... lonnngue...N'en prenant nullement ombrage,  le démon a le temps de passer et repasser chaque détail de la décoration, fort ennuyeuse et impersonnelle au demeurant, par trois fois. Et c'est la nuque brisée qu'iel regarde le plafond quand, enfin, ca se décide.

    Et quand iel entre, s'éventant doucement et tout sens ouverts, Halewyn se pose et neutralise son aura, la rendant aussi neutre que celle de face de marbre devant iel. Lui, juge le démon, il est mort d'ennui. Sinon pourquoi convoquerait t'on sa personne? Ou il est jaloux de ne pas avoir pu aller au défilé Luminessence... pour ce que ca change au final. Age moyen, apparence quelconque. Le genre d'individu que les Mortels ont tendance à sous estimer. Et quelque chose sonne atrocement faux chez cet individu qui s'amuse, de façon fort évidente, d'étaler sa supériorité sur son visiteur.

    Faut il vraiment tant s'ennuyer que cela. Pense Halewyn en prenant place sur sa chaise de façon aussi gracieuse et distinguée qu'usuellement. Les prunelles d'encre ourlées de Khôl ne quittent pas son vis à vis. Ni trop ouvertement pour le provoquer, ni trop peu pour avoir l'air de se soumettre. Instinctivement, iel opte aussi pour garder son identité de genre actuelle.

    S'éventant doucement, elle le regarde donc faire son petit manège dominateur, cachant à merveille l'amusement intérieur dont elle fait preuve. Le laissant palabrer tout son saoul, elle lui prête une oreille empathique et ouverte.  Les sourcils fins se haussant à la mention de l'épidémie.

    -Veuillez pardonner mon ignorance monseigneur. Je ne suis que de passage, arrivée hier soir et voulant partir ce matin pour Melorn. En cette époque de l'année, c'est la route la plus courte et la plus sûre. Malheureusement, je n'ai eu vent de cette épidémie avant que vous ne m'en fassiez part vous même. .

    Elle ne cilla, ni ne montra aucun signe d'inconfort ou d'intimidation face au manège liquoreux qui se déroulait devant elle. Si il lui plaisait d'être grossier, grand bien lui en fasse. Elle n'était pas là pour parler raisin et alcool de toute façon. L'éventail se referma et se posa sagement sur les genoux de la belle attentive qui ne pris même pas la peine de répondre quand elle vit le mouvement descendant de la bouteille et de la coupe si peu remplie.

    C'était inutile, devina t'elle, il cherchait un désennui. C'est connu que Maël était d'une bigoterie assommante, mais quand même, ca devrait être illégal envoyer ses sujets Reikois s'emmerder à ce point pour qu'ils se vengent sur le pécore moyen. Il reste à voir quelle tournure les déviances de cet individu mort d'ennuis se manifesteront. Et pourquoi exactement sa pomme aujourd'hui en plus? Et il reprend, le regard noir d'Halewyn peinant à ne pas être contaminé par le même ennui que l'Intendant. Bordel...

    "Le fléau de la Peste Obscure a le don de distiller la vie à son essence la plus pure, un jeu de hasard où votre existence est la mise," Oui oui, j'ai parfaitement compris l'allusion mec. Tu claque des doigts et je crève... Pensa Halewyn bien derrière ses remparts mentaux , maîtrisant son non verbal à la perfection. Une attention respectueuse mais non servile. L'Intendant avait des comportements similaires à Seagan d'ailleurs.   "Alors, quel pari fou vous pousse à gambader librement dans une ville où la faucheuse pourrait être votre voisine de palier ?"

    La voix de soupir s'éleva enfin dans l'air après un moment interrogatif ou elle attendit de voir si c'était une vraie question ou bien si ca faisait parti de son monologue de grand vilain fonctionnaire. Le ton était posé, ni craintif ni agressif, empreint d'une classe indéniable sans être méprisant, chaque mot était véridique. Parce qu'Halewyn était de ces démons qui ne peuvent mentir.

    -Aucun pari soyez en assuré. Je suis Shoumeienne et Républicaine, mes papiers sont en ordre et régulièrement renouvelés.Je ne croirais pas que ce soit simplement mon ignorance , les invités du défilé de Luminessence hier étaient dans la même situation que moi, et pourtant je ne vois aucun autre convive ce matin convoqué en votre présence. Je me suis présentée  en la demeure louée aussitôt arrivée et restée  jusqu'à ce matin. De plus, je n'ai strictement enfreint aucune loi, ayant double nationalité.   Elle marqua une pause, ouvrant de nouveau son instrument mais sans l'agiter  Aussi puis-je humblement vous demander la raison de cette convocation en votre bureau en cette magnifique journée?
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    Lucifer
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  • Jeu 7 Sep - 23:47
    Je sirote mon incroyable vin avec une délicatesse exagérée, mes lèvres effleurant à peine le bord du verre. Les paroles d'Halewynn flottent dans l'air, aussi insignifiantes pour moi qu'une plume dans une tempête. Ignorance, communique-t-elle. Bien sûr, l'ignorance est la mère de toutes les erreurs, pas vrai ?
    "Votre ignorance est effectivement curieuse, mademoiselle Halewynn," je souligne finalement, posant mon verre sur la table avec un air d'ennui manifeste. "La ville est en alerte, des points de contrôle sont installés à chaque coin et recoin et vous dites que vous n'avez pas entendu parler de la Peste Obscure ? C'est presque aussi fascinant que l'idée qu'une feuille d'arbre puisse ignorer le vent qui la fait danser."
    Un sourire mauvais se dessine sur mes lèvres à l'idée qui traverse mon esprit. Quelle délicieuse ironie que serait si Halewynn dans son ignorance crasse était porteuse de cette terrible maladie et la transmettait à ces elfes pompeux de Melorn. Le chaos qui en résulterait serait inévitablement une distraction bienvenue dans ce monde monotone.
    "La route vers Melorn, dites-vous ? Je suis sûr que les habitants de Melorn seraient ravis d'accueillir quelqu'un d'aussi insouciant que vous. Particulièrement en ces temps troublés."
    Je me penche légèrement en avant, savourant l'idée morbide qui a germé entre mes deux oreilles.
    "Avez-vous envisagé la possibilité que vous puissiez être un vecteur de cette peste que vous ne connaissez soi-disant pas ? Imaginez les conséquences dévastatrices. Le drame, le désespoir, la pure et simple anéantissement d'une population. Tout ceci, par la simple présence de quelqu'un qui n'était que de passage."
    Je me redresse, un éclat d'amusement malveillant dans mes yeux. "Mais je m'égare. Vous êtes, après tout, ignorante de la situation. Et l'ignorance, comme on dit, c'est le bonheur."
    Je lève mon verre dans un toast sarcastique, mon regard ne quittant pas le sien. "A l'ignorance, alors. Puisse-t-elle vous servir aussi bien qu'elle a servi tant d'autres avant vous."
    Je prends une longue gorgée de liquide rubis, le breuvage alcoolisé glissant lentement dans ma gorge tel le prélude à une symphonie de chaos que je ne peux qu'imaginer. Puis, je croise les jambes et me penche en arrière dans mon fauteuil de velours. Je continue de fixer ma palpitante invitée comme un chat observant une souris. L'expression sur mon visage s'élargit tandis que Halewynn poursuit son petit discours. La certitude naïve des mortels. Comme c'est à la fois charmant et irritant. J'apprends que cette femme est à la fois shoumeienne et républicaine. Quel duo de nationalités fascinantes, vraiment. Elle a donc deux fois plus de bureaucratie pour prouver sa légitimité. Bravo !
    "Ce n'est pas tous les jours qu'on entend parler d'activités de haute société en période d'épidémie mortelle. Une curieuse priorité, ne pensez-vous pas ? J'espère au moins que l'expérience à Luminessence en valait la peine."
    Je laisse le silence s'installer un moment, appréciant le léger malaise qui s'empare de la pièce.
    "Vous parlez de votre double nationalité comme s'il s'agissait d'un sauf-conduit universel, vous permettant de circuler librement au mépris de toute préoccupation sanitaire. Puis-je vous rappeler que les micro-organismes responsables de la Peste Obscure ne se soucient guère de la provenance de leur hôte ? Certes, vous n'avez enfreint aucune loi. En revanche, avez-vous envisagé que la loi, comme beaucoup d'autres choses en ce monde, puisse être flexible ? Ajustable à la convenance de ceux qui ont le pouvoir de l'appliquer ?"
    J'échappe un rire.
    "La raison de votre convocation en cette magnifique journée, peut-être est-elle aussi simple que mon désir de rencontrer quelqu'un qui est tellement certain de son propre statut qu'elle en oublie la réalité qui l'entoure. Peut-être, cherchais-je simplement à comprendre comment quelqu'un peut être à ce point ignorant tout en prétendant être si informé."
    Je prends une dernière gorgée de mon vin et pose le verre sur la table.
    "Ou peut-être," dis-je en me levant, "que je me suis tout bonnement ennuyé et que votre présence dans mon bureau n'est rien de plus qu'un divertissement passager."
    Je fais quelques pas vers la fenêtre, observant ma ville en contrebas.
    "Votre utilité ici est, je crains, épuisée. Vous pouvez disposer. A moins que vous n'ayez une autre déclaration à faire ? Après tout, vous semblez être plutôt douée pour ça."
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    Halewyn G. Sampiero
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  • Ven 8 Sep - 18:59
    Silencieuse, elle ne l'interrompit nullement. Attentive à tout mouvement, autant verbal que non verbal. Pendant qu'il regardait dehors,  votre succube favorite gardait son non verbal intact attendant de comprendre les règles du jeu dans lequel elle avait été propulsée sans même ne rien demander. D'ailleurs sa posture devint plus souple et détendue

    Ah, vous n'étiez pasau courant? S'étonna la Shoumeienne. Pourtant quelle meilleure facon de garder la population en contrôle que de leur accorder quelques menues distractions pour leur faire oublier le problème actuel... Un homme de votre trempe, aussi diplomate et fin roublard est assurément au courant et y a donné son approbation,je ne concois pas les choses autrement...  Pour ma responsabilité personnelle dans l'affaire, je ne savais pas qu'il me fallait un papier médical de convalescence suite à une pneumonie... Shoumei au delà de vos frontières reste vaste et sauvage, il y est facile d'y être isolé quelques semaines sans nouvelles extérieures du monde... Je ne vous apprends sûrement rien.

    Dit elle aimablement, comme si il s'agissait d'une conversation de salon avant dele laisser continuer son raisonnement tiré par les cheveux.  Elle passa sous silence l'absence de panneaux d'affiches ou d'avertissement de la part des gardes Reikois aux portes de la cité. Tıtiller l'ego de quelqu'un est une chose, le piquer dans son patriotisme est une autre. Et elle sait depuis longtemps qu'il ne faut jamais critiquer un régime quelqu'il soit en présence d'un de ses représentants. Et l'Empire ne faisait aucunement exception. Et pourtant, elle fixait l'individu devant elle, étendant son empatie et son radar à possession. Il n'était pas un humain, cela l'aurait étonnée. Il rayonnait de cette façon particulière qui la fit sourire angéliquement. Le malaise qui s'étendait dans la pièce ne l'atteignit nullement...Elle ne voyait que quelqu'un presque mort d'ennui.Il lui faisait penser à Fabius tiens. Même lassitude. Elle ne pouvit lui en vouloir, on essayait de s'amuser comme on peut en fait. Et lui, c'était de menacer les bonnes gens en souhaitant qu'ils fassent dans leur froc apparamment.

    Voyons donc...

    Un léger rire aussi clair qu'un carillon sous une brise d'été se fit entendre dans le dos de l'intendant.

    Pardonnez moi, vous sonnez comme un enfant décu du jouet qu'on vient de lui apporter. Vous voulez vous amuser? Soit... Alors dites-moi les règles du jeu. Vous souhaitezme voir à genou supplier pour que vous épargnie ma misérable vie? Ou me tenir debout et vous maudire tout en vous crachant au visage? Peut-être simplement me verser un verre de moi-même et venir admirer ce panorama trop blanc et pur pour être honnête? Vous semblez être un homme qui adore les accents écarlates. Elle marquaune pause, réfléchissant . Je puis aussi me jeter de ce balcon dans une grande envolée dramaturgique si cela est ce qui faut pour susciter un sourire franc sur votre visage oh atrocement sérieux et préoccupé.
    Noble du Reike
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    Lucifer
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    Info personnage
    Race: Démon
    Vocation: Mage noir
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    Rang: B - Intendant de Mael - Contrôleur royal
    qui suis-je ?:
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  • Jeu 14 Sep - 0:04
    L'inflexion de mes lèvres se hissant en un sourire sinueux éradique toute notion d'ambiguïté. Ce rictus détient une acuité aussi implacable que le fil d'une lame rituelle, vouée aux sacrifices solennels. Voyons voir ce qu'elle vaut, cette charmante invitée.
    "Votre intuition sur les distractions publiques est d'une perspicacité à couper le souffle. Franchement, vous devriez écrire un traité sur le sujet, il serait sûrement lu par tous les aspirants despotes et sociopathes cherchant à régner sur leur petit monde ! Vous savez aussi bien que moi que garder la population en contrôle requiert bien plus que des parades et des spectacles. Par exemple, il faut penser à gérer les individus imprévisibles, ceux qui se plaisent à jouer leurs propres jeux au détriment des autres."
    Je fais quelques pas sur le côté, mes pieds foulant le tapis persan qui adoucit le sol en marbre de mon bureau.
    "Peut-être étais-je trop occupé à superviser d'autres menues distractions, comme les affaires de Shoumei et du Reike, les menaces extérieures, la famine, la peste obscure qui ronge mes citoyens… Vous voyez le genre. Je suis sûr que vous comprendrez que le divertissement du peuple n'est pas une priorité pour moi, même si elle semble l'être pour vous. Concernant votre récente pneumonie en Shoumei, c'est un détail très pratique pour expliquer votre absence, n'est-ce pas ? Ah, le luxe de disparaître durant des semaines et de prétendre que c'est à cause d'une maladie. Surtout une maladie qui ne laisse pas de marques visibles. Comme c'est commode."
    Je tourne le dos à Halewyn pour regarder les étagères derrière moi, remplies de livres et de grimoires, témoignages silencieux de siècles de connaissance.
    "L'isolement est une chose curieuse. Une prison ou un refuge, selon la manière dont on le considère. N'oublions pas que même dans la solitude, les ondes de nos actions nous suivent. J'ose espérer que vous avez fait bon usage de votre temps confiné, très chère."
    L'efficacité de la cruauté ne réside pas obligatoirement dans l'ostentation. A l'occasion, des paroles modestement énoncées, mais d'une intonation savamment choisie, se révèlent plus tranchantes que la meilleure des lames d'épée. En silence, je laisse ma dernière assertion suspendue, observant sa réponse avec la vigilance d'un chasseur à l'affût de sa capture.
    La Rouge daigne enfin à se prononcer. Touchant. Absolument touchant. Son discours déborde d'une telle passion, une telle émotion, qu'il en serait presque mémorable... si ce n'était aussi pathétique. Je glisse vers la fenêtre, mes pas résonnant faiblement sur le plancher ancien. Mes mains se posent habilement sur les lourds rideaux de soie ébène, puis en un geste gracieux, je les écarte pour ouvrir les battants sculptés. Instantanément, le souffle vivifiant de Mael s'infiltre, portant avec lui les parfums lointains des forêts alentour. Dans un ballet aérien, ce courant d'air fait tourbillonner les flammes de la cheminée.
    "Regardez ce panorama, Halewyn. Une mer d'âmes égarées, de décisions manquées et d'opportunités gâchées. Un peu comme vous, semble-t-il. Est-ce que le fait de vous voir à genoux ou debout change quoi que ce soit à l'intrigue ? Vous m'avez demandé les règles du jeu, tout en ne comprennant pas qu'en entrant dans mon bureau que vous aviez déjà perdu la partie. Une tragédie n'est amusante que si le personnage principal est digne de sympathie. Dans votre cas, hélas, on oscille entre la farce et le grotesque. La vérité, ma chère, c'est que vous vous êtes trompée sur toute la ligne. Vous voyez, je ne suis pas le genre d'homme à être enchanté par les effets dramatiques ou les gestes ostentatoires. Vous proposez de vous jeter du balcon, comme si un tel acte pourrait satisfaire mon désir de complexité et de profondeur. Avez-vous toutefois déjà songé à la banalité de la mort ? A la facilité avec laquelle une vie peut être balayée sans laisser de traces ? Vous pensez que votre trépas m'inspirera un sourire ? Non, je ne sourirai pas. En revanche, je vous regarderai tomber et réfléchirai assurément à l'insignifiance de votre existence."
    Je retourne à mon fauteuil et m'y assois.
    "Ainsi, si vous voulez vraiment faire ce grand saut dans l'inconnu, je vous en prie. La fenêtre s'ouvre à vous, le monde vous attend. Et peut-être, juste peut-être, dans ce dernier moment de lucidité avant que le sol ne rencontre votre visage, vous comprendrez l'absurdité de tout cela. Ou peut-être choisirez-vous de déployer vos ailes et de vous envoler vers une voie plus censée."
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