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    Zelevas E. Fraternitas
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    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t1873-zelevas-d-elusie-fraternitas-la-poigne-de-mithril-terminehttps://www.rp-cendres.com/t3139-liens-de-zelevas-e-fraternitas#27228
  • Mar 27 Juin - 18:55


    Le comptoir de la SSG de Kaizoku est sans aucun doute celui qui pâlit le plus de l’ensemble de la Societas, sans énumérer les nombreuses attaques et actes de vandalisme dont le bâtiment a été victime, la situation du conseil administratif s’était gravement empirée depuis l’annexion forcée de l’île par la République. Il est vrai qu’indirectement, la Societas Septum Gardianorum représentait l’effigie du pouvoir républicain sur Kaizoku, une image renforcée par l’absence d’autres institutions plus traditionnelles commes les Officiers ou une Mairie en bonne et due forme. La façade souffrait régulièrement de gravures des enfants qui s’amusaient à l’effriter au couteau, de tâches diverses de peinture plus ou moins fraîche là où des menaces et des messages haineux avaient été affichés, et enfin tout simplement de l’air marin. Cela n’en restait pas moins un comptoir de la plus puissante compagnie de Sekaï. Désormais une garnison de la SSG surveillait jour et nuit les activités autour du périmètre du bâtiment, ce qui forcément ne contribuait pas à la popularité de la société auprès des civils, mais garantissait au moins à leurs occupant une certaine sérénité d’esprit. À l’intérieur du grand établissement, le hall principal est pourvu de ses multiples bureaux derrière lesquels des clients s’affairent avec des grattes papiers et autres officiers de la SSG, le commerce va de bon train, les exportations sont agrées et les poignées de main sont serrées. La nature des marchés conclus ici sont cependant bien différents de ceux menés au sein même du territoire Républicain métropolitain, en effet si sur la terre mère de la Societas il est souvent question de facturation, d’échange de marchandise, de négociation de prix et de planification des ventes, à Kaizoku les termes sont plus crus que ça. Escorte, défense, interception… l’île fait honneur à sa traditionnelle piraterie et la plupart des marchands et des négociants se préoccupent d’abord de savoir si leurs biens arriveront à bon port avant de discuter des conditions de leur vente. Cette situation qui s’amplifiait d’année en année ne pouvait plus durer, et à l’étage, dans le bureau qui était normalement utilisé par le Gouverneur du comptoir de Kaizoku, l’homme assis dans la chaise capitonnée compte bien changer la donne.

    Il relit attentivement le papier qu’il a entre ses mains, les années d’expérience en droit et en études d’économie lui ont certe apprit à lire rapidement un texte pour en tirer l’essence en le survolant, mais ici il n’est pas question de laisser des informations clés passer à la trappe. Zelevas prépare son projet charnière, et il est possible qu’ici et maintenant se joue une partie de l’avenir de l’île et de la nation républicaine car, une chose en menant à une autre, le succès de la Loi Égide pourrait faire balancer l’opinion publique en sa faveur aux élections, encore plus si les résultats venaient rapidement à fructifier. C’est justement par un soucis double de rapidité et de preuve à l’appui qu’il est venu pendant trois jours au comptoir le plus dangereux de sa compagnie pour éplucher des profils. La Loi Égide promet la mise en place d’un bureau pour présider un nouvel ordre au sein de l’île aux pirates, afin de rendre à celle ci une partie de sa liberté passée sans remettre en cause l’hégémonie de la République sur les mers. Le problème auquel le Sénateur fait désormais face, c’est sur le comment de sa loi. Qui? Pourquoi? D’où? Des questions qui, il le sait, feront surface lorsqu’il présentera le projet dans la Chambre Bleue dans quelques semaines ou mois. Des questions auxquelles il souhaiterait déjà avoir un semblant de réponse à apporter. Il avait donc annoncé son arrivée au comptoir de la SSG en tant que Directeur de la Comptabilité et avait demandé à ce qu’il soit émit un appel d’offre: la Societas recherche quelqu’un d’impliqué dans la communauté de Kaizoku pour effectuer une mission dont les enjeux sont “impliqués dans la vie de l’île”. La rumeur que la SSG organisait quelque chose d’important s’est répandue comme une traînée de poudre noire dans la communauté et les différents cercles de l’île et sur la ribambelle de candidats qu’ils ont reçu presque immédiatement, le Sénateur épaulé par son Conseil d’Administration du comptoir ont dû procéder à un triage préliminaire pour écarter les profils pas sérieux, les candidats potentiellement dangereux et ceux qui n’étaient possiblement pas qualifiés. Il en avait déjà reçu quatre aujourd’hui, mais personne de suffisamment prometteur pour mettre la puce à l’oreille de Fraternitas. Sa présence ici avait surpris les quelques personnes qu’ils avaient entrevu, et comment les blâmer, il n’avait jamais été question d’interagir avec un Directeur, encore moins avec un Sénateur. Le document qu’il lisait il y a encore quelques secondes est le résumé condensé de la carrière et des quelques informations qu’ils disposent du prochain candidat: Pyxis Tiamat, un triton de vingt-six ans.

    Zelevas se relève de sa chaise et jette un regard vers son lourd manteau qu’il porte à chaque apparition publique et que les gens associent généralement à sa silhouette avec sa barbe blanche. Il est en veste rouge, boutonnée jusqu’en haut pour soutenir son col blanc auquel deux broches asymétriques et discrètent indiquent pour l’une son ancienne carrière de Juge, et pour l’autre ses années de service au Razkaal. Il s’approche de l’unique fenêtre du bureau, ses chaussures noires faisant grincer le plancher. Sa voix grave et imposante marmonne entre ses lèvres ridées:

    ”Vingt-six, c’est un peu jeune quand même.”

    Son regard traverse la vitre pour se perdre dans le paysage du bord de mer, le bâtiment du comptoir est posté en haut d’une colline qui surplombe les bâtisses descendant jusqu’au littoral avant de céder la place au bleu roi immense. Le soleil de quatre heure se reflète un peu dans les vagues.

    ”Ne jugez pas les gens de l’île à leur âge, la vie est plus dure ici, elle forge plus vite.”

    Zelevas se retourne pour regarder le Gouverneur, ou plutôt l’endroit où il sait que celui ci se cache. Le Sénateur fait quelques pas lents à travers la pièce, foulant le tapis bleu et appréciant les boiseries des meubles de ses yeux, avant d’arriver devant le grand miroir décoratif qui orne le mur intérieur. De l’autre côté de cette glace sans tain se tenait le représentant de la SSG à Kaizoku, assis sur une chaise dans son minuscule abris qui lui servait d’ordinaire de refuge en cas d’attaque sur l’établissement. Ils avaient déjà répété la même manœuvre à chaque entretien, utilisant la capacité magique du Gouverneur pour détecter les mensonges à l’insu des candidats afin d’écrémer ceux en lesquels ils ne pouvaient avoir confiance. Cette question de bureau est cruciale dans le plan de Zelevas, il est donc important que chaque détail soit réalisé de façon optimale.

    ”C’est vrai, et celui-ci ne semble pas être né sous la meilleure étoile, espérons pour lui que ça lui fasse justice. Je vais le faire monter Julakian, je compte sur vous.”

    ”Bon entretien Monsieur le Directeur.”

    Zelevas ouvre la porte devant le bureau et attends que le garde qui somnole sur un banc dans le couloir relève la tête vers lui:

    ”Amenez Monsieur Tiamat à mon bureau s’il-vous-plaît.”

    Le vieil homme retourne ensuite s’asseoir, dissimule le dossier du triton dans un des tiroirs et sort une plume compacte et un encrier pour prendre des notes pendant l’entrevue, il les dissimule en abaissant l’écritoire à côté de sa chaise et le cacher derrière le bureau, là où il ne sera pas visible depuis les sièges d’invités. De l’autre côté de la porte, il entends des pas se rapprocher, et alors que la porte s’ouvre et que le garde s’écarte, le Sénateur se relève de sa chaise et tends une main au dessus du bureau pour saluer son interlocuteur et l’inviter à s’avancer:

    ”Monsieur Tiamat, je vous en prie prenez un siège et installez vous.”

    Simple, formel, sans effusion. La neutralité montre simplement sa prudence.
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  • Dim 16 Juil - 22:40

    – Ce que tu fais est stupide et inutile.
    – J’aime toujours autant ta confiance en moi.
    – Franchement avec ta sœur vous devriez juste accepter la proposition de vos parents et…
    – Je n’ai toujours pas envie de me marier avec toi ou ton frère.
    – Moi non plus, mais c’est juste un contrat et…
    – Là aussi c’est juste un contrat.
    – Un contrat stupide qui ne sert n’a rien.
    – Il ne sert pas rien, tu as bien lu ce que cela met en place pour Kaizoku.
    – Des paroles en l’air, voilà ce que c’est.
    – Si on ne tente on ne saura pas, si ce n’est pas des paroles en l’air c’est une chance et…
    – De la putain de vent, arrête de croire en n’importe quoi. Puis, sérieusement, Pyxis, tu crois qu’ils vont choisir un bouffon comme toi ? Tu n’as fait aucune étude autre que celle obligatoire, d’accord tu sais lire, écrire, mais tu es une merde, comme le reste des gens ici. Crois en ce que tu veux, mais ça sera sans moi.
    – Vraiment, ta confiance en moi est formidable, je te l’ai déjà dit ?
    – Va te faire foutre !
    – Avec plaisir, mais loin de toi.

    Le métis humain et elfe claqua sa chope de cervoise sur la table avec une certaine rage avant de se lever. Dans son geste elle jette ses longs cheveux blonds contre Pyxis, comme si elle croyait sincèrement lui faire mal en le fouettant avec, c’était juste tout bonnement ridicule. Sa colère en elle-même était ridicule, la frustration de ne pas avoir tout ce qui se passe dans son sens qui la faisait réagir ainsi. Le triton est encore plus heureux de ne pas avoir mis de bague au doigt de Yavana quand il la voit réagir ainsi alors qu’il cherche une solution pacifique à la situation dans laquelle est l'île.

    Dire qu’il est revenu spécifiquement parce qu’il a eu vent de la recherche d’une personne pour travailler directement avec le comptoir de la SSG présent à Kaizoku, une personne natif de l'île de préférence ou ayant vécus assez de temps pour savoir de comment cela se passe vraiment ici. Même si son amie d’enfance ne voit pas l’intérêt de la chose, lui s’est renseigné sur ce que cela implique. Certes, il ne comprend effectivement pas toutes les malices cachées ou tout les tenant et aboutissant que cela va impliquer et cette partie-là le met mal à l’aise, mais il a compris l’essentiel. On leur propose un compromis qui permet une liberté à l’île contre le fait de ne pas attaquer directement la république. Même la piraterie serait possible, juste sous un nouveau terme.

    Ça sera toujours moins libre qu’avant, mais c’est trop tard pour avoir ce qu’il y avait sans risquer la vie de tout le monde. Cela sera un bain de sang inutile de reprendre la liberté de l’île par la force. Ce n’est pas comme si les forces étaient égales de base, loin de là. Très loin de là même. Il fallait être stupide pour ne pas le voir. Même avec son idéalisme sur beaucoup de points, il est capable de voir cela. Être spectateur de la déchéance de l’endroit où il a grandi n’est absolument pas son but et même s’il n’a pas le profil parfait, il s'est tout de même monté un dossier pour candidater.

    Le stress grandit alors qu’il paye les consommations au bar avant de se mettre en route pour son entretien. Elle a peut-être raison et que son idée est stupide, mais s’il ne teste pas il ne saura vraiment jamais lui-même si cela compte vraiment ou pas ! C’est avec cet état d’esprit qu’il attend son tour. C’est une bonne chose qu’il ait pris une simple cervoise et rien de plus. Les minutes passent et le jeune adulte se détend de plus en plus très ironiquement. Maintenant qu’il est là, qu'est-ce qu’il peut bien y faire ? Y aller au culot est ce qu’il y a de mieux à faire au pire de cas. Ce n’est pas comme s’il se retrouvait sans rien s’il n’était pas pris.

    On l’appela, enfin, le stress est moins présent, mais il reste là tout de même. Prendre un siège et s’asseoir. Rien de plus simple comme demande. Un pouffement un peu nerveux sort des lèvres de Pyxis en entendant cela, au moins ce qu’on lui demande au début n’est pas compliqué et ne demande pas d’avoir terminé le cursus de Magic. Il tend sa main pour serrer celle qu’on lui a généreusement tendue avant de prendre place sur le siège indiqué.

    – Bonjour, Monsieur, merci d’avoir accepté ma candidature.

    Là tout de suite il voudrait enchaîner les vertus magnifiques de son île et de comment en la connaissant aussi bien il serait parfait pour le rôle, mais une once de self contrôle lui fait dire que ce n’est pas la bonne chose a faire. Il se contente donc simplement d’être le plus droit possible en fixant son interlocuteur dans les yeux alors qu’il lui offre un grand sourire. Il cherche à montrer sa confiance en lui. Paraître fort fait la plus grande partie du travail dans les négociations. Il a même pris sa tenue la plus propre pour faire bien. Il y a bien son pied gauche qui tressaute un peu au sol qui indique clairement sa nervosité mine de rien. S’il y regarde bien, il n'a jamais fait d’entretien d’embauche et ne sait même pas s’il doit parler en premier ou non. S’il parle, ça sera pour dire quoi ?

    – Heu… Est-ce que je suis supposé me présenter là ?

    Est-ce qu’il est supposé poser ce genre de question là déjà ? Aucune idée, trop tard maintenant que les mots sont sortis de sa bouche de toute manière.
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  • Mer 19 Juil - 15:42
    La poignée de main manque un peu de fermeté, la nervosité de son candidat est palpable à travers sa paume moite et lorsqu’il prends place sur sa chaise, son langage corporel ne manque pas de signaler son anxiété croissante à son recruteur. Zelevas se rassieds, sort une carafe d’eau et leur sert à chacun un verre. D’impatience ou de stress, son invité lui demande s’il est sensé se présenter, et le vieil homme soupèse ses deux choix. Il pourrait agréer avec avenance et laisser le jeune homme se mettre à l’aise en parlant des sujets de son choix, avoir le plus de liberté possible et exposer ses avantages, mais cette méthode manque un peu de difficulté pour le Directeur et il sait que la position qu’il cherche à combler nécessite non seulement de grandes épaules mais aussi une capacité à encaisser la pression. Il pourrait également le déstabiliser volontairement en le lançant sur autre chose, histoire de le mettre un peu mal à l’aise dès le début. Un sourire intérieur se dessine dans les pensées du vieillard et il opte pour cette seconde option, sa main gauche descend donc vers le tiroir du milieu de son bureau qu’il ouvre pour ressortir le dossier contenant les informations des candidats et il le montre ostensiblement à Pyxis.

    ”Si je ne savais pas qui vous étiez vous n’auriez pas passé les pré-sélections.” Il dépose le dossier sur un coin de son bureau. Son insinuation est suffisamment confrontationnelle pour lui mettre un coup, mais pas assez hostile pour fermer la discussion. Il paraîtrait sans doute froid mais c’est le but. ”Parlons plutôt des détails des objectifs que vous aurez à accomplir. Ou plutôt du problème que nous sommes ici pour régler, l’annexion de Kaizoku et la tournure des évènements de ces dernières années ont conduit l’île dans une impasse dont je souhaite l’extraire. Sa situation est plus que complexe et beaucoup de citoyens républicains, qu’ils soient du territoire métropolitain ou d’ici, n’en comprennent pas tout les tenants et aboutissants. Il y a plusieurs issues possibles aux tensions qui animent les interactions entre les deux acteurs et j’espère bien qu’avec mes actions, je parviendrai à faire prévaloir la solution la plus pacifique possible. Un fantoche. Il me faut quelqu’un qui puisse représenter l’île devant l’administration républicaine, pseudo-gouverner Kaizoku et qui soit suffisamment intelligent pour savoir que la discussion plutôt que les armes est l’outil par défaut d’une négociation.”

    Ça fait certainement beaucoup d’un coup, il prends donc une pause dans son exposition pour laisser au candidat le temps d’internaliser le tout et ensuite expliquer la raison de son éligibilité au messager.

    ”Afin de diriger un bureau d’administration pour cette île, j’ai besoin de quelqu’un qui connaisse suffisamment ses occupants, qui comprennent ses enjeux, en qui je peux avoir confiance, et surtout qui soit natif de cette île.” Et qui soit ferme pour tenir bon face à l’adversité, mais assez crédule avec lui pour être manipulable au besoin. ”Quelqu’un que les habitants d’ici connaissent déjà et en qui ils ont suffisamment confiance pour lui confier leurs missives et leurs colis par exemple.”

    S’enfonçant un peu plus dans le dossier du fauteuil, Zelevas déballe maintenant un feuillet manuscrit comportant la Partie II du brouillon de la Loi Égide, sur la première page, un énorme tampon de confidentialité bleu barre le titre du document.

    ”Rien qui ne vous mettes en danger tant que vous jurez de n’en parler à personne. Vous avez le droit de décliner, mais une fois que vous prendrez connaissance du contenu de ce document tout ébruitement sera passible de poursuites sous trahison. Lisez d’abord.”

    Alors que vieux laisse le coursier prendre connaissance du futur Ordre des Corsaires, il prends tranquillement une gorgée d’eau, et son regard se perds à travers la fenêtre dans les nuages plus blanc que blanc qui tranchent le ciel azuré. Lorsque Pyxis redresse la tête, il attends patiemment d’observer sa réaction.
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  • Sam 23 Sep - 16:18
    C’est logique.

    Sérieusement, c’est complètement logique.

    Qui ferait venir quelqu’un pour un poste sans avoir fait des recherches avant ?

    Beaucoup de monde en vrai. Sérieusement, il y a beaucoup de monde qui m’emploie sans même savoir c’est quoi mon nom de famille, ma race ou même mon âge. Certains ignorent même c’est quoi ma tronche du moment que je livre leurs colis c’est tout ce qui importe. Oui, je travaille aussi pour des personnes aveugles du moment que cela paye ou troc pour mes services postaux de base.

    Même s’il a tout dans le physique celui d’une personne d’un âge avance, je ne vais pas commencer à voir en lui une personne sénile. Même si cet homme est sénile j’ai appris que c’était parfois les personnes dont on doit le plus se méfier. La démence est quelque chose qui porte bien son nom.

    – Si je ne savais pas garder ma langue dans ma bouche sur les secrets que j’apprends, ça ferait longtemps que je serais mort.

    C’est une réalité. Je ne suis pas saint d’esprit, mais loyal ça ce n’est pas du tout le souci. Échanger des informations pour ma vie est une chose, respecter les secrets pour rester en vie est encore une autre chose. Il y a des choses avec lesquelles on sait qu’on peut jouer, d’autres non. La république à un peu de mal à jouer avec sa politique interne. Je me demande même si avoir un poste dans la politique n’est pas dans les métiers les plus dangereux dans ce pays.

    Ce n’est pas la question du moment, là je lis ce qu’il vient de me donner avec beaucoup d’attention. Mes yeux tiquent sur la mention d’impôt. Je suis certain qu’on n’a jamais payé d’impôt dans notre famille. Ça serait bien de ne pas souligner ce point. Ce n’est pas le sujet principal du texte donné, même pas vraiment un sujet en fait.

    Par contre, l’ensemble du reste de la proposition était bien plus intéressant que la ligne qui m’a fait tiquer à la base. C’est même des plus généreux comme proposition donnant un certain pouvoir à l’île même si ça n’était jamais vraiment comme avant. Avant ce n’était pas la joie non plus, là au moins ça pourrait être encadré et c’est des ressortissants de coin qui aideraient à mettre cela en place pour que cela se passe en douceur.

    Je relève mon nez du papier face à moi et fixe l’homme qui me fait passer l’entretien. Si son texte, aussi bien semble-t-il être, n’est pas encore connu c’est que cela ne semble pas forcément aussi beau pour le reste du corps politique.

    – Je suppose que s’il y a autant de secrets derrière un texte qui avantage autant les habitants de Kaizoku c’est que cela ne doit pas être au goût de tout le monde.

    Tout comme je me doute qu’il y a toute une vision politique que je ne comprends pas forcément derrière ce projet de loi. C’est une douce promesse faite à un enfant pour le calmer. Enfin, si on peut vraiment dire cela vu que pour le moment le seul que ça calme c’est moi. Je tapote doucement la feuille des doigts.

    – Est-ce que c’est dans un projet pour l’invasion du Reike ou d’autres endroits hors de l’autorité de la République ? Parce qu’autant pour me défendre, je ne vois pas le souci, autant si c’est pour envahir j’avoue que j’ai un souci de morale dans l’histoire.

    C’est certainement beaucoup trop franc. C’est complètement trop franc pour être pris, mais je me dois de le savoir. Savoir n’est pourtant pas ce qui est bon dans ce genre de situation, moins on en sait, plus on reste en vie.

    – Je ne vais pas dire que la vie avec les pirates était parfaite, loin de là, mais être envahie n’est pas non plus quelque chose de plaisant. Ne pas le faire subir aux autres est pour moi important, certainement aussi utopiste, mais tout de même important.

    C’est horriblement naïf de croire que d’être honnête soit payant.

    – Pourquoi proposer cela ?

    Parce que c’est ça la vraie question importante au final. Le reste n’est qu’un laïus inutile.
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    Zelevas E. Fraternitas
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  • Mer 18 Oct - 17:55


    Les yeux du jeune triton parcourent le texte de loi avec intérêt. Zelevas est doué pour lire ses interlocuteurs, depuis son plus jeune âge ça a toujours été une compétence centrale de ses différentes carrières. Si la capacité de lire une ambiance ou le ressentiment d’un individu est toujours utile quelle qu’en soit la situation et l’emploi, elle est centrale dans les professions de Limier, de Juge et d’homme politique, deviner les intentions d’un criminel, se mettre dans sa tête, lire ses pensées comme un livre ouvert et anticiper sa prochaine réponse, c’est quelque chose qu’il a toujours fait qu’importe si le criminel en question portait un couteau, un uniforme de détenu ou un manteau de luxe. Devant lui le jeune homme plein de doutes et intimidé possède un visage plus qu’expressif, c’est désavantageux dans une négociation, certes, mais ça n’est pas forcément qu’un défaut. Dongshuan lui-même avait, selon certains recueils d’histoire, une empathie qui transpirait sur son visage et pourtant ça ne l’a pas empêché d’unifier les trois nations de l’est pour fonder la République et inscrire son nom dans la pierre. Il faut être très talentueux ou exceptionnellement vertueux pour parvenir à fédérer via la ferveur populaire et les sentiments, à Zelevas de voir si Pyxis Tiamat possède l’une ou l’autre de ces deux qualités, maintenant que le candidat a un peu plus avancé entre les lignes de présentation de l’Ordre des Corsaires, le vieillard écoute celui ci commenter le texte à plusieurs reprises, invitant le Sénateur à apporter des éclaircissements sur le projet et son contexte. Des explications que Zelevas apportera une fois que le triton aura complètement finit la lecture du texte et qu’il relèvera les yeux vers le vieil homme avec une question conclusive:

    ”Parce que Kaizoku est le carrosse qui fonce dans le mur de l’impasse Républicaine, et que malheureusement pour les habitants de cette île le résultat d’une altercation frontale ne peut pas se finir favorablement pour eux. Cela étant dit, ils n’y sont pour rien, pas plus que les citoyens républicains qui souffrent du terrorisme latent et de la montée en puissance de la pègre qui prolifère ces dernières années. La Présidente de la République…” Zelevas sort sa pipe et prend le temps de la préparer. ”...Mirelda Goldheart…” Il l’allume et la porte à sa bouche. ”...N’acceptera jamais d’admettre qu’annexer l’île était une erreur, pas plus qu’elle ne tolèrera un échec républicain face à une cité officieuse et désorganisée qui n’arrive la plupart du temps, pas à être d’accord avec elle-même. Alors oui bien vu: le projet ne va certainement pas plaire aux conservateurs du Sénat ni à la Présidente, mais l’important ce n’est pas l’avis des gens comme moi, mais celui du peuple. Si la motion parvient à faire suffisamment parler d’elle et à générer assez d'engouement on parviendra peut-être à mettre en place un Kaizoku à moitié libre sous tutelle républicaine distante. Un compromis médiocre je l’admets, mais il n’y a que très rarement de bonne solutions à de mauvaises situations.” Zelevas fouille ensuite dans le tiroir de son bureau pour en sortir un autre document détaillant les missions du futur Directeur de l’Ordre en le tendant à Pyxis. ”Je ne vais pas vous mentir, car je sens que vous êtes également quelqu’un de franc et si nous voulons faire fonctionner les choses alors une communication transparente est essentielle, j’ai évidemment personnellement à y gagner en proposant cette loi. Je suis un des candidats aux élections présidentielles donc forcément intéressé par l’électorat potentiel que représente tout de même Kaizoku mais aussi les conservateurs soucieux de leur sécurité et du prestige républicain. Et non, ce n’est pas pour faciliter une attaque autre part.” Il claque fermement le tiroir pour le refermer, faisant comprendre au garnement qu’il prenait mal la remarque, et continue d’un ton sec. ”La tragédie de Sable-d’Or au Reike nous a apporté la preuve que la menace titanesque ne s’est pas terminée avec la victoire reikoise, la République ne peut ni se permettre de continuer à se morfondre dans ses dissensions internes, ni tourner le dos à des alliés potentiels, alors parler de faire un conflit armé quel qu’il soit, je ne soulèverai même pas la possibilité.”

    Le vieillard marque une pause dans son exposition, se renfonçant dans le dossier de sa chaise et contemplant le paysage qui s’étale par la fenêtre à une paire de mètres d’eux.

    ”Et si la question était, pourquoi une telle solution spécifiquement? Alors la réponse est: ‘parce qu’il n’y en a aucune autre qui ne se finit pas dans le sang et les flammes.’ Des questions? Je vais avoir besoin de quelqu’un qui puisse représenter l’autorité Républicaine ici à Kaizoku, il me faut quelqu’un comme je l’ai dit qui comprenne que la communication et le dialogue sont des armes plus efficaces que le fer, mais il me faut également quelqu’un qui comprenne cette île, qui connaisse ses habitants, ses forces, ses pions, ses acteurs, qui en sache davantage sur les mains qui font bouger les pièces de son échiquier que quiconque d’autre. Vous allez devoir établir des relations, nouer des liens, tenir des laisses, lâcher des chiens, savoir vous montrer empathique comme coeur de pierre, mais surtout vous allez devoir écouter des ordres et les exécuter. L’Ordre bénéficiera aux ressortissants de Kaizoku mais son existence dépend d’à quelle point l’idée plaît aux citoyens de la République, c’est injuste mais c’est comme ça, alors dans un premier temps il sera impératif de faire le plus attention possible aux apparence. Je veux des Corsaires charismatique, pas nécessairement les plus puissants, mais des gens qu’on puisse afficher sur des dessins, des panneaux et présenter à des soirées. Il va falloir vendre Kaizoku au républicain moyen. Vous pouvez faire ça?”

    Bien sûr que non, mais il allait apprendre, et surtout il allait apprendre de la façon souhaitée par l’ambitieux Sénateur. En fin de compte Pyxis n’était qu’un rouage de plus dans un engrenage exigeant et si la pièce n’était pas parfaitement millimétrée elle bloquerait toute une machine. Présenter l’Ordre à la République, c’était faire comprendre au peuple débile que les Corsaires représenteraient un atout, une force pour l’armée, c’était aussi montrer aux citoyens que leur nation ne resterait pas les bras croisés devant un affront. Il allait falloir être pointilleux sur les choix des mots, sur la mise en page de la propagande ainsi que les utilisations de ses médiums, parce que l’enjeux était autant de convaincre les républicains que le pays avait les pirates à sa solde, que de ne pas faire ressentir aux habitants de l’île qu’ils étaient humiliés et enchaînés. Une tâche dantesque mais dans laquelle le triton ne serait pas seul, si tant est qu’il ferait l’affaire.
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