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  • Dim 16 Avr - 17:14

    Dans la nature comme ailleurs, certaines des plus effroyables situations naissaient parfois d'une histoire toute bête. Le règne animal avait beau être régi par des règles infiniment plus simple que la société des Hommes, il s'y déroulait parfois des quiproquos curieux qui déclenchaient des conflits insoupçonnables et c'était justement à l'issue de l'un d'entre eux que s'était tramé un incident majeur aux abords du Lac Rebirth. Généralement, une bataille entre deux adversaires atypiques connaissait un terme rapide et brutal et le silence de la forêt longeant les eaux revenait aussi vite qu'il avait été perturbé mais, en de rares occasions, des perturbateurs civilisés venaient s'insérer dans ces combats, troublant encore davantage la tranquillité des lieux.

    Les intrus étaient aujourd'hui incarnés par une poignée de marchands transportant des vivres qu'ils acheminaient jusqu'à Liberty. Accompagné d'une solide escorte républicaine, le convoi avançait doucement, tiré par une bête de somme qui paraissait d'ailleurs agitée, ce qui n'échappa pas au conducteur de la charrette. Le vieillard, un humble commerçant qui avait bien longtemps roulé sa bosse, fut immédiatement alerté par le curieux changement comportemental de son camarade bovin. La bête leva les oreilles et le marchand n'eut que le temps d'ouvrir la bouche pour prévenir les mercenaires en charge de sa protection que quelque chose clochait. A l'instant où il effectua sa mise en garde, le son terrifiant d'une explosion monumentale vint retentir si fort qu'il contraignit certains à se boucher les oreilles. Projeté dans les airs comme un vulgaire fétu de paille, un amas de corps composé de silhouettes indéfinissables avait traversé la végétation à vive allure et venait tout juste de s'écraser droit sur la route, barrant le chemin au bovidé qui en aurait cabré de stupeur, si son poids et ses harnachements le lui avaient permis.

    Sous les regards médusés des gardes et du vieux marchand, la forme volante se dévoila enfin et ils discernèrent tous, non sans surprise, ce qui constituait cette boule de chair et de poil fumants qui se trouvait face à eux. Au milieu des brindilles calcinées et des braises se trouvait la silhouette ridicule, à peine plus grosse que celle d'un enfant, d'une petite créature velue et recouverte de sang frais. De son pelage dense émanait par endroits une fumée grisâtre et les quelques plaies qui parsemaient son cuir semblaient se refermer à vue d'œil. Plus étrange encore, la bête miniature portait dans sa gueule un amas de chair au moins trois fois plus imposant qu'elle. Couvert d'écaille, le morceau de viande déchiqueté fut aisément reconnu par les plus avisés des spectateurs. Ignorant totalement les nouveaux-venus, le petit monstre aux crocs bizarrement incandescents ouvrit la gueule, yeux rivés sur les arbres et, d'un seul coup, il claqua deux fois des mâchoires avant de projeter un véritable torrent de flammes en direction des feuillages.

    Le marchand tomba à la renverse, sa bête rendue folle par le feu tenta de se défaire des restrictions de la charrette en beuglant et les gardes s'écroulèrent en ramenant leurs bras contre leurs visages pour se protéger instinctivement de la chaleur étouffante qui s'était levée en un éclair. Le brasier maintenu en continu par la petite bête illumina les environs et depuis l'incendie fut alors révélé, après un sifflement strident de désapprobation, le corps immense d'un Lanconda grièvement blessé d'où provenait à n'en pas douter le fameux morceau manquant. Dans un ultime effort animé par la fougue guerrière, le serpent monstrueux avait rampé jusqu'au petit prédateur dans l'espoir de lui asséner un coup fatal mais ce dernier, doté d'une puissance de feu bien supérieure, avait endigué la menace à grand coup de brasier. Le Lanconda reçut l'ultime assaut enflammé en plein dans les chicots et de son faciès tuméfié et brûlant, il ne resta bientôt qu'une masse noire crépitante. Lorsque le reptile s'écroula de tout son long sur le chemin, les spectateurs réalisèrent enfin la différence de taille invraisemblable entre le tueur et sa victime.

    Comme après un coup de canon, la gueule du monstre miniature projeta une étonnante quantité de fumée noirâtre tandis que de la salive rendue bouillante s'écoulait lentement entre ses crocs. Rendu fou par le goût du sang et donc persuadé d'avoir affaire à de potentiels concurrents venus s'approprier son trophée de chasse, le petit être poussa un rugissement perçant et aperçut enfin, du coin de l'œil, les intrus qui croyaient bon d'observer le spectacle d'aussi près. Les malheureux découvrirent vite que l'animal, bien que fascinant, ne valait peut être pas la peine d'être observé avec aussi peu de précautions prises au préalable. Sa queue se mit à crépiter, pétaradant pour signifier sans l'ombre d'un doute le sombre projet qu'entretenait le fauve pour ceux qu'il avait désigné comme adversaires.

    Le marchand eut tout juste le temps de bondir de sa charrette lorsqu'il vit la gueule démesurément grande de l'étrange créature quadrupède s'ouvrir en un foyer brûlant et horrible. Une seconde plus tard, le projectile ravageur explosa le véhicule ainsi que la bête qui l'avait tracté jusqu'à présent dans une effusion de sang et de flammes qui, bizarrement, sentait bon le marron cuit et le bœuf bien chaud ? Le fauve minuscule escalada à quatre pattes la dépouille du Lanconda calciné qui barrait le chemin de terre et se repositionna face au nuage de fumée grise soulevé par son attaque dévastatrice et se prépara déjà à charger un second assaut pour anéantir ses opposants malchanceux.
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  • Jeu 20 Avr - 10:35


    Si de loin, le triste panache noirâtre ne m'avait évoqué qu'un feu, l'attitude de mon brave Ivain m'indiqua, nerveux et renâclant à l'avancée, trahit de plus sombres évènements. Contre toute précaution, je lançais ma monture vers l'avant sur ce chemin de terre que foulaient du pied nombre de voyageur, mais qui aujourd'hui se révéla macabrement encombré. Au détour d'une butte, un spectacle peu commun, de désolation animale et humaine, me laissa sans voix sur mon destrier, qui n'avança bientôt plus qu'à pas prudent : une bête titanesque et reptilienne gisait, grignotée et grillée en main endroit, comme attaquée par une bande de charognards à petites dents, après une pluie incendiaire; d'un côté, un chariot gisait, ayant répandu ses si seyantes marchandises, qui s'étaient brisées, déchirées, et avaient brûlé aussi en certains endroits, un coin entier du bois du véhicule ayant été noirci comme par une soudaine boule de feu; cette dernière, si elle était bien advenue, avait marqué brutalement le sol herbeux...

    Et tout ceci, tout ce que je venais de décrire, n'était rien en comparaison des corps : celle, massive et éventrée d'une bête de bat, comme abattu par un éclair brûlant; ceux des mortels, jetés de droites et de gauches, malgré leurs armures et le cuir, malgré leurs armes, malgré leur stature de grands hommes... Des pantins, des poupées de son semées par le choc de l'affrontement qui avait eu lieu. Ce ne pouvait être que cela. Un mage renégat ? Une attaque de bandits ?

    "Aaaaaaaaahhhhh... !" souffla une voix mortuaire.

    L'émotion me saisit, et j'éperonnais aussitôt mon hongre, trouvant bientôt la source du râle : un vieillard, paraissant si frêle et pâle, entre le chariot renversé et le cadavre lourd de la bête de somme. D'un saut, je fus auprès de l'homme, dont les yeux épuisés s'accrochèrent à moi comme à sa planche de salut. A la vue de son état, je n'osais le déplacé pour l'emmener voir un soigneur, et lui prit la main, en dernier recours.

    "Messire ! Messire, qu'est-il advenu ? demandais-je à son esprit.

    De stupeur, sa prise se raidit, et des larmes ruisselèrent sur son visage marqué par l'amabilité et une rude vie sur les chemins.

    "Aaaaah... V'la un spectre... Un spectre... Pour m'emmener...
    - Non brave homme, je ne suis... Dis-je avant de me raviser, trouvant vain de débattre de la question. Je vous en pris, dites-moi ce qu'il vous est arrivé...
    - Ah mon bon Ricard... Saura pas c'qu'est arrivé... J'voudrais tant lui dire...
    - N'ayez crainte, je lui dirais... Ma main lui rendait sa prise, comme pour le retenir encore un peu. Qui vous a attaqué ?
    - Si t'avais vu, Ricard... L'a surgi d'la forêt... Tout p'tit... Tout v'lu... Ah Ricard, comment qu'on aurait su... Comment ? Je ne dis rien, alors qu'il me confondait visiblement, son regard s'affolant, vacillant entre un passé si brutal et un présent qui lui échappait petit à petit. Nous as sauté d'sus la bête... Bête d'feu et d'crocs... Brûlante et folle... Sautant, explosant... Qu'est-ce que c'était Ricard ? Pourquoi qu'ça nous a tué ?!" De faibles sanglots l'agitèrent, alors qu'il luttait pour respirer encore.

    Là au milieu des cadavres, en écoutant les pleurs d'un mourant, je me sentis bien impuissant. Ma magie n'eut pas suffit à le tirer des griffes de la mort qui se resserraient sur lui, et faute de connaître le 'Ricard', je ne pouvais lui offrir l'illusion de sa présence, dans ses derniers instants. En spectre inconnu, je ne pouvais que l'écouter.

    Je tentais d'obtenir du vieil homme encore quelques informations, mais son discours fut de plus en plus confus, tout juste si je saisis le nom d'un village - celui du Ricard, peut-être ? -. Pendant de longues minutes encore, il s'agita, demandant de plus en plus lentement à ce que je lui donne encore un peu de temps, qu'il puisse retourner auprès des siens, qu'il puisse défaire ce qu'il avait mal-fait, qu'il dise ce qu'il avait à dire. Je tentais de le rassurer et, bientôt, il expira sous mes yeux. Aucun appel n'avait trahi la présence d'autre survivant et, après je ne sais combien d'heures d'une agonie solitaire, le vieillard lâcha finalement prise sur ce monde, après avoir pu dire un peu ce qu'il avait vu. En lui tenant la main, j'y avais vu la présence d'un anneau de métal rustre. D'une cordelette, je m'en fis un collier, une promesse à tenir, avant de me relever. Ivain avait préféré s'éloigner du carnage, et se tenait à une dizaine de mètres du charnier, hennissant à mon attention, comme me demandant ce que j'y cherchais encore. Bientôt Ivain, bientôt nous reprendrions la route... Mais d'abord, je devais en savoir plus.

    J'envoyais mes sens ailleurs, en un autre temps, délaissant le présent et sa terre rougie et noircie... Je n'eus pas à chercher bien loin, et découvrit bientôt les ombres tranquilles du convois, avant que ne surgisse... Une chose. Et puis, en un instant, ce fut une débauche de feu et d'explosion, de violent rougeoiements et de stupeur humain devant la brutalité sauvage qui ravagea la troupe armée. Que les astres me préservent : j'avais-vu là les agissements d'une bête... Mais une bête à la puissance de feu colossal, et dont le festin me révulsa. A ma grande horreur, je ne l'avais pas vu retourner dans la forêt sauvage. Qu'est-ce qui avait pu l'emmener plus loin au dehors du couvert verdoyant ?

    Ma vision m'avait donné une direction, en plus de compléter les propos du mort. Seul un fou ce serait aventuré après pareille créature mais, ma nature n'était pas celle d'un mortel, et les cadavres armurés témoignaient de l'inutilité d'une troupe armée contre l'animal, du moins ce dernier serait capable d'en tuer encore beaucoup avant d'être submergé par le nombre. Mes illusions pourraient-elles suffire contre l'être ? A moins que l'aide d'un individu encore plus fin ne me soit utile ? Mais je ne savais de combien de temps je disposais avant que la créature ne frappe encore... Je n'en avais jamais vu de semblable, et je ne m'attendais pas à ce qu'elle disparaisse sagement dans la nature.

    Laissant-là les corps, je pris la direction de la petite bête de feu. Avec un peu de chance, je croiserai quelqu'un à qui indiquer où trouver les corps, pour les ramener aux leurs... Non, je préférais ne croiser personne car si la voie était droite, la bête saluerait les voyageurs bien avant moi.
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  • Dim 23 Avr - 4:36
    Se tenant fièrement sur une pile faite de corps meurtris des guerriers rendus méconnaissables par la morsure ravageuse des flammes, la petite bête infame haletait entre deux bouchées de chair humaine et de sa langue pendante émanait encore une fumée épaisse. A chacune de ses expirations, un nuage noir se faufilait entre ses crocs dans un léger crépitement explosif. Une fois encore, elle avait vaincue. En farfouillant sur les cadavres à moitié dévorés par le feu, elle se découvrit un intérêt certain pour une pièce d'armure : un plastron de facture excellente qu'elle vint cogner de ses griffes affutées pour en jauger la résistance. Satisfait, le sauvageon plongea ses crocs incandescents dans le métal et après une brève détonation, le plastron ainsi que la dépouille de son porteur explosèrent dans une giclée sanguinolente. Indifférent aux quelques coupures qui parsemaient son museau anormalement résistant, Klak-Klak ramassa alors avec diligence les morceaux d'acier brisé et subtilisa à l'un des défunts une bourse déjà chargée d'argent afin de les y ranger. Contentée par ce maigre butin, elle décida de se construire un ceinturon à partir de cordages trouvés dans les décombres puis quitta ensuite les lieux en ignorant royalement les râles de souffrance du dernier survivant.

    Outre le danger que représentait la petite bête de par sa magie effroyable, il y avait en elle un second aspect notable qui la changeait en prédateur terrible : son endurance. Peut-être était-ce dû à ses années passées en captivité, à ne recevoir sa pitance qu'en quantité atrocement limitée et contrôlée au gramme près, ou peut-être était-ce implanté directement dans son sang de féroce carnassier. L'origine de cette particularité importait peu mais le résultat, en revanche, avait de quoi inquiéter les honnêtes citoyens républicains. Lorsque la Salamandre se lançait dans l'une de ses curieuses croisades  menées contre plus ou moins tout ce qui respirait, cela avait tendance à durer suffisamment longtemps pour ravager la zone malheureusement ciblée par son courroux dévastateur.

    Ce fut donc quelques instants après avoir mis un terme à son brutal assaut d'un convoi de marchands que la créature s'était remise en route, coupant cette fois hors de la forêt à la recherche de proies valeureuses à se mettre sous la dent. C'était après tout autant par passion que par goût du défi que le monstre incendiaire se livrait à de telles actions. Evoluant avec paisiblement dans cet endroit qu'elle s'était intégralement appropriée, la terreur miniature des bois luxuriants évoluait en inspectant les environs avec intérêt. Si ses prouesses enflammées constituait déjà une solide base d'inquiétude pour la République, un nouvel élément bien vicieux s'était récemment ajouté à son arsenal déjà trop fourni : le camouflage.

    A quatre pattes, la bête marchait à petits pas et son enveloppe frémissait doucement. A mesure qu'elle circulait le long de la route de terre, son dense manteau de poils changea peu à peu de teinte pour s'adapter aux lueurs et aux couleurs de l'environnement et en l'espace d'une poignée de minutes, l'hybride au pelage flamboyant s'était métamorphosé pour emprunter un déguisement jaunâtre auquel se mêlait des tons bruns. C'était donc aux couleurs du chemin que Klak-Klak se présentait, le ventre à ras du sol, cherchant un nouveau conflit ou une embuscade à mener. Lui-même ne s'expliquait pas tout à fait cette maitrise subite de cette faculté étonnante mais il ne s'en plaignait pas, cette dernière lui facilitant bien souvent l'art de la traque.

    Ses oreilles se dressèrent lorsque de nouvelles voix humaines se firent entendre au loin et ce fut une myriade de dents noircies qui se dessinèrent alors sur sa frimousse camouflée. Les hommes, tous lourdement armés et équipés d'armures imposantes, venaient droit sur lui mais ne semblaient pas l'avoir aperçu. La Salamandre les entendit discuter mais étant pour l'heure incapable de comprendre leur langue dans son entièreté, elle n'assimila que quelques menus détails de la conversation. Ce fut assez cependant pour qu'elle se sache, à juste titre, concernée par la situation. Ces individus n'étaient pas des voyageurs ou des mercenaires ordinaires mais bel et bien une véritable patrouille républicaine, dépêchée sur les lieux suite  à l'apparition de nuages noirs qu'ils supposaient de nature criminelle.

    Un archer à l'œil plus affuté que la moyenne fit signe à ses compagnons d'interrompre la marche et vint ensuite orienter la pointe de sa flèche en direction de l'étrange grimace noire qu'il entrevoyait au loin. Aucun doute sur la question, cette frimousse à peine visible était synonyme de problème.
    S'ils n'avaient pas tout à fait raison au sujet des intentions de la bête, il était vrai cependant que l'auteur de l'incendie s'avérait être pour le moins hostile envers leur société. L'une des preuves absolues de cet état de fait fut le projectile embrasé qui vint engloutir le visage de l'un des militaires dans une vocifération brûlante.  Instantanément rendu inconscient par le feu qui vint cuire la majeure partie de ses organes, il s'écroula sur le côté tandis que ses compères immobilisés par l'effroi tâchaient de reprendre leurs esprits. L'archer déjà prêt au conflit laissa sa flèche partir en riposte mais le monstre agile effectua sur le côté une roulade grotesque pour l'esquiver. Tel un véritable canon velu, la Salamandre projeta une seconde boule de feu qui frappa précisément sa cible au torse.

    Cette seconde attaque vint rompre intégralement le camouflage de l'hybride et son pelage rougeoyant réapparut subitement, dévoilant ainsi la bizarrerie de son anatomie. Malgré cette révélation de sa position exacte, les guerriers présents ne parvinrent pas à établir à temps un plan défensif et le sauvageon miniature profita de cette opportunité pour écourter la distance entre ses proies et lui.

    Second carnage, nouveaux indices.
    La bête, naïvement, ne savait pas encore qu'elle était talonnée.
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  • Mar 2 Mai - 21:22
    Qu'il était retentissant, ce las silence... Le galop de mon cher Ivain ne parvint pas à rattraper les heures que la créature avait sur nous est, c'est avec une sorte de frustration horrifié que j'attaignais ce nouveau carnage. Cette fois, nul marchand vulnérable n'avait par malheur croisé la route de la bête : c'était une troupe armées, ni plus ni moins. Et étant donné la direction qu'elle avait prise, et la trop bonne qualité et régularité - par delà le carbonisé - de ses affaires, pour qu'il s'agisse de vulgaires épées louées. Ah, par les astres... En d'autres lieux, leur rapide intervention leur aurait peut-être permis d'aidé de pauvres survivants. Malheureusement, leur empressement ne les avait que jeté sans prévenir sur la voie d'un funeste trépas. Ma monture renâcla, à l'odeur et à la vue des corps carbonisés. Excuse-moi brave Ivain, que de t'infliger encore pareil voyage... Nul râle ne révéla un survivant, et les corps dans la prairie noircie n'eurent d'autre voix que celles de leurs plaies. Là des membres fondues, ici une gueule disparut... Un pauvre être avait tenté de ramper plus loin, en profitant peut-être du chaos, mais le trépas ne se saisit pas moins de lui. Tant de destructions... Et de questions. Une nouvel fois, je me plongeais dans le passé, mais n'y trouvait pas davantage d'explications que de scènes de carnage.

    Je revenais à moi avec lourdeur, celle d'avoir vu trop de morts à mon goût - ce qui est ironique, j'en ai vu mon content, et pourtant, je n'y reste pas moins sensible... Une bonne chose, je présume -, des morts que je n'avais pu prévenir, des morts qui ne comprirent sans doute pas le pourquoi de leur trépas. Et je n'avais pas encore de réponse à leur apporter.

    J'avais cru d'abord à une bête forestière poussée par la faim, mais cette troupe -là et la précédente aurait suffit à rassasier un ogre ! Et même plus -. A présent... Je ne savais. De ce que j'avais vu, la bête avait attaqué la première - et elle pouvait se fondre dans le décors, sacrebleu, j'avais cru perdre sa trace sur le chemin, à cette petite bête vorace ! -, et s'en était allée... Encore... Mais pourquoi faire ? Elle n'avait pas l'apparence d'un être conscient adorant le massacre gratuit, comme l'on en croisait parfois parmi les hommes et les races leur ressemblant, et pourtant... Mon coeur - le souvenir que j'en avais, une sensation de dureté intérieure - se serra un peu plus, partagé entre l'incompréhension et la peur de comprendre. Agile et puissante, vorace et entêtée... Une catastrophe ambulante, à tout le moins ! Si un peu de bon sens animal ne l'éloignait pas des combats inutiles. Car, à l'inverse d'une créature rassasiée ne cherchant pas à s'épuiser, elle avait foncé boule de feu en avant...

    Retourne en ta forêt petite chose, car sur cette voie que tu te traces, tu ne trouveras que chasseur et vengeur pour t'accueillir de leurs lames...

    Je n'eus aucun nom à recommander aux étoiles, seulement de sombres sentiments à l'encontre de ce que je poursuivais, l'image qui s'en dessinait ne portant pas à l'absolution. Qu'était-elle ? Que cherchait-elle, après sa pitance et son carnage ? Jusqu'où irait-elle ? J'eu une image, que je rationnalisais aussitôt : si les soldats avaient été si rapide à arriver vers les nuages sombres du premier sinistre, c'est qu'une ville devait être proche. La bête aurait-elle l'audace, que dis-je ! La folie cruelle d'y jeter son feu ? Non, non... Je ne pouvais croire qu'elle irait jusque-là. C'eut été stupide... N'est-ce pas ?

    Délaissant le charnier, je poussais une nouvelle fois mon brave Ivain sur la piste du petit chasseur velu, espérant le rattraper avant une autre fournaise... Avant de voir la moindre muraille. A l'horizon, des nuages obscurs d'une toute autre nature se profilait. Eh bien... Que ferait la chose alors, si l'ondée venait à s'en mêlé ? Aurait-elle quelque réticence à s'exposer encore ? Ou braverait-elle les flots avec la pugnacité d'un golem ?
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  • Sam 13 Mai - 5:19
    Après cet énième massacre, la bête avait brièvement festoyé, tout autant par pure gourmandise que par plaisir sadique. Si son duveteux pelage et ses petites pattes habiles lui conféraient l'air d'une bête inoffensive, ses crocs mortellement puissants et recouverts de salive bouillante ne trompaient pas. La Salamandre demeurait avant tout un prédateur aussi brutal que glouton et c'était sans une once de respect pour la vie qu'elle se rendait responsable de tant d'atrocités.

    Les mâchoires explosives claquèrent encore et encore à chacune de ces effroyables détonations, armures et chair explosaient de concert, réduisant à néant les dépouilles des malheureux pour leur donner une forme jugée utile par le monstre miniature. En quelques instants, l'ingénieux assassin dont la simple existence était déjà une insulte à la nature s'était constituée via ses débris un nouvel attirail. Des crochets, javelots et autres improbables instruments de mort que le fauve inspectait en glapissant de fierté.

    Muni de cet attirail aux origines macabres, Klak-Klak s'écarta du sentier et se dirigea là où son instinct de tueur lui disait d'aller. Au grand effroi des Hommes, ce n'était pas vers sa tanière qu'il allait, mais bel et bien au devant de la civilisation. La confrontation entre l'incendiaire sauvage et les pauvres citoyens insouciants risquait fort de s'avérer explosive. La langue rougeoyante de la bête passa sur ses lèvres noircies par les trop nombreuses combustions et les maigres lésions qui en ornaient la structure vinrent lentement se refermer. Ses affaires sanglées sur son dos, il se remit en chasse en galopant.

    "Nellah, qu'est-ce que tu fabriques ?"

    "Rien. J'ai vu une bête, regarde. C'est quoi, maman ?"

    Suivant des yeux ce que lui pointait sa fille, la villageoise intriguée plissa les paupières et aperçut enfin, tout à fait derrière les fourrées qui cernaient leur maisonnette, la silhouette curieuse d'une petite bête au poil cramoisi et aux yeux luisants. Un léger sourire aux lèvres, la jeune mère prudente déposa le pot qu'elle portait à l'épaule et vint doucement s'approcher de sa petite. L'affable risette s'effaça lentement lorsqu'elle aperçut, dans les iris brillants de la mystérieuse entité, une flammèche maligne. Un frisson se glissa le long de l'échine de la jeune femme et elle empoigna fermement la main de l'enfant.

    "Viens, tu l'as assez vue."

    Sans quitter des yeux le perturbateur à peine visible, elles retournèrent jusqu'à leur logis sans réaliser tout à fait à quel point cette modeste demeure ne leur donnait aucune chance supplémentaire de survie face à un potentiel assaut de la bête. Une sorte d'étrange ronronnement s'échappa de la gorge de la Salamandre et elle vint placer près de sa gueule cauchemardesque la pointe de l'une de ses lances. L'acier taillé s'illumina progressivement et un furtif sifflement commença à naître.

    Ploc.

    Le poil de la créature se hérissa aussitôt. Elle leva les yeux au ciel et découvrit avec angoisse que, dans son élan meurtrier, elle en était venue à ne pas sentir venir le parfum de la pluie. Sur son bras touché par l'unique goutte signalant le début du cataclysme, un crépitement se fit entendre. Dans la panique, le petit monstre abandonna sur place sa lance changée en bombe à retardement et s'échappa à reculons, disparaissant dans les buissons aussi vite qu'elle s'était manifestée.

    D'autres gouttes se firent entendre et à chaque fois qu'elles venaient frapper les feuillages autour de Klak-Klak, cela lui arrachait systématiquement un sursaut de pur effroi. Loin derrière, l'arme de fortune imprégnée de sa magie puissante finit par exploser dans une bourrasque de flammes écarlates. Indifférent aux cris de terreur qui s'élevaient au dessus du son menaçant de l'orage, le fauve apeuré fonça telle une flèche jusqu'à une grotte et s'y terra profondément, enfoui sous sa queue qui lui offrait une bien maigre protection face aux intempéries léthales.
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  • Mer 7 Juin - 19:40
    La pluie s'était décidée à tomber, jetant sur le monde un rideau lourd et heurtant chair et pierre avec le même entêtement. La fumée noire étouffait sous lui, dans une vaine victoire contre un brusque incendie. Soumis à la tragédie, les mortels ne s'agitaient plus que vainement, impuissants face à la destruction consommés, sonnés par la soudaineté de l'attaque. En était-ce seulement une ? Songeaient-ils sans doute.

    Ces questions, il en était une qui ne se les posait pas, et dont les sanglots transperçaient sans pitié le voile de pluie, atteignant durement le pisteur trop tardif que j'étais. Face au triste spectacle que je devinais par delà les trombes d'eau, d'une végétation noircie d'une trop familière manière, d'une massure en partie ravagée, de silhouettes amorphes et d'une prostrée sur un plus petit corps, je n'avançais pas plus avant. Devant l'évidence, mon âme - ou mon coeur, selon ce qu'il me plaisait d'évoquer, ayant des raisons de douter de l'un comme de l'autre - s'étrécit, tirailler par l'impulsion d'accourir aussitôt, de charger... Un ennemi qui n'était pas en vue. Pour agir, alors que le mal s'était déjà abattu. Ravagé et las, après les heures de poursuite, sur le dos de mon pauvre Ivain trempé par la pluie, je me restreignais à me détourner de ce qui attirait mon regard, attristé, me forçant néanmoins, à aller voir ce qu'il s'était passé, jusque dans les moindres détails... Car à leur peine, je ne pourrais apporter de soutien autre que d'agir au mieux pour arrêter la bête.

    La pluie s'effaça de mes sens... A la faveur de la fraîcheur l'annonçant, et d'un Soleil sur le déclin.

    La créature, vilemment vêtue d'un amalgame métallique tiré de ses précédentes proie, approchant les habitations. L'enfant jouant dans les herbes, apercevant quelques poils. La mère, le regard soucieux, préférant ramener la petite dans la sécurité de leur logis. La bête se préparant à agir. La bête... Fuyant, à la première goutte ?

    Je revins à moi, saisis par un vague à l'âme, par la puissance de l'impuissance que j'avais ressenti à voir le geste de la mère, pourtant salvateur, qui je le savais, allait être insuffisant. Voir le passé me soumettait aux tentations absurdes de le modifier. Il était advenu, c'était ainsi. Je n'en ressentais pas moins la frustration de n'avoir pu prévenir le marchand, alerter la troupe armée... Et guider une enfant et sa mère en lieux sûr, loin d'une arme mortelle absurdement oubliée près de leur chaumière. Mes orbites secs fixèrent un instant le vide tandis que, par delà mon heaume, une silhouette retardatère pointa brusquement un doigt dans ma direction, immobile et muet.

    Brutalement, je tirais les rènes d'Ivain, le poussant sur la piste. Peut-être aurais-je dû expliquer aux villageois. Les prévenir, chercher leur aide pour organiser une battue... Mais le souvenir frais d'un champ d'armures mortes m'en dissuada. Nous disparûmes à leurs yeux sous les flots tombant.

    *************************

    Lentement, j'amenais Ivain en vue de la grotte où la créature était allée se terrer dans mes visions. Un tunnel ou un cul-de-sac ? Nulle lumière n'annonçait le feu de la civilisation, rien qu'une gueule obscure pouvant service aux bêtes de passage. L'ébauche d'un plan se força une place en mon esprit assommé par le déluge et les malheurs, tandis que j'attachais mon hongre sous un peu de végétation, le laissant victime des outrages du ciel, résolu à ne pas laisser passer l'opportunité offerte par ceux-ci, et n'osant le faire approcher davantage d'une possible altercation avec une créature capable de cracher un feu explosif.

    Bientôt, je contournais l'entrée de la cavitée, sous le couvert des ondées. Les gouttes innombrables ne résonnaient guerre sur le métal me couvrant, empli de cuir et de tissu comme il l'était, sans doute gorgées de pluie à présent. Ayant retiré mes chaussures métalliques, j'avançais à pas de cuir, dardant avant une extrême lenteur un oeil à l'intérieur de la grotte.

    Là. Lovée au fond de la gueule obscure... Une petite masse de fourrure.

    M'avait-il entendu ? Avait-il deviné une présence ? A moins que les éléments et sa longue course ne l'ait jeté dans un repos profond ? Dans tous les cas, je détournais ses sens de ma réelle présence... Et lui présentais bientôt une vision atypique, à l'opposée de ma position, s'avançant tranquillement vers lui : un chevalier en armure aussi petit qu'un enfant, et pourtant aux bonnes proportions. La pluie l'avait mouillé bien sûr, et ses chaussures de métal cliquetaient sur la pierre. Sans arme, et nullement menaçant par son attitude, il s'arrêta à quelques mètre de la chose. La petite apparition le salua de la main, avant que ne retentisse sous le crâne de l'animal, une voix d'homme posée :

    "... Je ne sais que penser de toi, étranger. Alors, dis-moi... Qui es-tu ?" lui dis-je avec une tranquilité forcée, tendant l'oreille par delà les clameurs de l'eau.
    Citoyen de La République
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    Klak-Klak Boom
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  • Lun 17 Juil - 3:33
    Le tonnerre retentit, illuminant férocement l'armure du cavalier solitaire qui venait de s'aventurer tout droit dans l'antre de la bête. Lorsque l'éclat foudroyant éclaira la caverne un fugace instant, le guerrier aperçut au loin deux billes noires et humides, brillantes dans l'obscurité. Les ténèbres vinrent s'abattre à nouveau et le hurlement des éléments céda place au battement intense d'une pluie ravageuse. Au fond du tunnel creusé par le temps, une lueur fébrile fit son apparition au bout d'une queue cuirassée et dévoila ainsi la silhouette du malandrin à l'origine de tous les tourments locaux. Klak-Klak, le monstre terrible aux pouvoirs cauchemardesques, se révélait enfin dans toute sa velue splendeur.

    Minuscule et poilu jusqu'à la truffe, la petite bête à la frimousse adorable n'émettait pas le moindre son, se contentant d'observer en silence le visiteur indésirable qui s'était frayé un chemin jusqu'à elle. Roulée en boule du fait de son assoupissement passager, elle vint prestement se repositionner sur ses quatre pattes, queue courbée en un arc par dessus sa gueule à la façon d'un scorpion prêt à frapper. Seul perturbateur sonore au delà du bruissement du crachin : le crépitement irrégulier de cet organe curieux qui se trouvait à l'extrémité de son épaisse carapace. Le voyageur parla mais la créature, bien qu'incapable de le comprendre, ne prit pas ses mots pour une menace directe.

    "Dimoikétu. Moikétu."

    Répéter avec sa compréhension plus que limitée de la langue commune avait toujours été pour Klak-Klak un réflexe. Du fait de sa condition et du processus impie qui avait précédé sa conception, il n'était jamais parvenu malgré son esprit agile à s'approprier la parole. C'était sans doute par frustration qu'il avait développé, au fil du temps, ce baragouinage incompréhensible par lequel il babillait sans être compris par qui que ce soit. Le verbe de l'étranger l'avait néanmoins perturbé, assez d'ailleurs pour lui donner l'envie de s'essayer une seconde fois à l'exercice :

    "De toi twanzer. Dimoooikiétu."

    Etre ainsi rassasié rendait usuellement la créature plus docile, mais rendue anxieuse par l'orage qui grondait dehors, elle demeurait sur ses gardes malgré l'absence d'hostilité apparente du mystérieux personnage qui s'était aventuré jusqu'ici. La Salamandre étant cependant bien fatiguée, il y eut toutefois chez elle la volonté de ne pas s'engager inutilement dans une brave menant à un inévitable affrontement. Klak-Klak aimait combattre en toutes circonstances et engageait ses assauts indépendamment de l'emplacement où se déroulait la bataille, mais le risque de faire exploser la grotte toute entière n'était pas à exclure. Plus de grotte, plus d'abris et irrémédiablement : plus de protection face à l'eau qu'il savait léthale.

    Il adopta donc une stratégie bien différente et pour le moins difficilement explicable, d'un point de vue extérieure. De sa besace déposée à ses côtés, il vint rassembler à la hâte ce qu'il était parvenu à chaparder lors de sa précédente escapade meurtrière et il porta ensuite à sa gueule un morceau de bois, qu'il abima d'un simple coup de croc. D'un geste expert et méthodique, il déroula ensuite un cordage grossier autour et associa un morceau de métal froissé avec le bâton, créant ainsi une lance de fortune en un éclair. Suite à quoi, il jeta par terre son offrande, non loin des pieds du visiteur en armure. Ce cadeau serait-il suffisant pour l'inciter à partir ?

    Ce que n'avait pas relevé la Salamandre, cependant, était que l'acier déformé qu'il avait utilisé pour réaliser sa pièce arborait encore le blason des officiers républicains.
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