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  • Mer 10 Avr 2024 - 20:30
    Reprise de Justice.
    ACTION, TOUR 6


    Les pas de l’homme masqué résonnent dans le couloir au rythme de sa course effrénée, sa forte carrure d’épaule ne lui laisse que peu de place pour manoeuvrer dans le corridor exigüe et lorsque les ombres de Vaenys le rattrappent, la simple esquive n’est pas une option, il ne perd pas de temps, il ne se retourne pas. L’individu continue d’avancer d’abord sans réduire sa cadence mais alors que les différents aiguillons de ténèbres s’abattent sur lui, il se retrouve obligé de ralentir le rythme. Venant presqu’à un arrêt total, sa peau s’enduit d’un revêtement grisonnant qui réfléchi les lumières des quelques torches éclairant l’allée, et les aiguillons ricochent dans un tintement métallique contre la silhouette statufiée de l’homme. Lorsqu’enfin les ombres supplémentaires viennent lécher ses membres en s’enroulant autour de ses jambes, de son torse et de ses bras pour le paralyser, il ne parvient plus à rassembler la force d’avancer tant le renforcement de son corps l’endigue également dans ses mouvements. Il se retrouve donc là, immobile, résistant à la magie comme un chateau pris en siège mais sans la capacité de pouvoir s’enfuir.

    Sous le masque, sa respiration se fait travaillée par un effort qui dépasse de loin la simple cavalcade des quelques dizaines de mètres qu’il a parcouru, chaque expiration fait paraître une fine brume de vapeur qui s’échappe de son masque pour pénétrer dans l’air glacial du couloir, refroidi par les pierres des murs souterrains et la température givrée de la terre qui l’entour en ce début d’hiver. L’homme est concentré, il ne voit quasiment plus rien malgré la dispersion du nuage ténébreux qui l’enveloppait tantôt et maintenir sa position actuelle lui coûte un effort considérable pour ne pas céder face aux liens noirs du mage. Il parvient à voir se découper la silhouette d’un homme qui s’approche de lui mais n’en perçoit aucun détail, peut-être le type aux longs cheveux? Ou alors est-ce que c’est le loup-garou? Il n’en a aucun idée, mais il ne va pas tarder à le savoir. Quand la main de son assaillant approche au travers de la magie obscure il grogne en monopolisant un peu plus de puissance et envoie son poing dans le bras du nouveau venu, mais il ne parvient qu’à le repousser momentanément. Son mouvement se termine dans un grincement métallique alors que le revêtement magique du renforcement reprend ses droits sur ses articulations pour parfaire sa défense. Le sceau de la Sinistrée sur sa poitrine le brûle de plus en plus intensément alors que la magie qui n’est pas la sienne continue de s’insurger à la fois contre les ombres mais aussi contre son propre corps, le prêt de puissance de la patronne est un atout redoutable mais à double tranchant, surtout que la magie de métal est difficile à manipuler pour les Superviseurs en tant que simples non-initiés.

    La main revient vers lui avec plus de force et se pose contre le derme d’acier froid, et lorsqu’il sent son esprit se faire attaquer, le criminel tente tant bien que mal d’étendre la magie jusqu’à son esprit, protégeant son cerveau, son âme et sa psychée des assauts répétés qui essaient de s’en emparer. Malgré sa résistance apparente, le grand gaillard sait qu’il a déjà perdu, il ne parviendra pas à maintenir les sorts bien plus longtemps à cause du tribu qu’il paye sur son corps à user des pouvoirs de la Sinistrée, et il est de toute façon paralysé par le renforcement intégral donc incapable de prendre la fuite non plus. Il est coincé. Pesant ses options méticuleusement, il réfléchit un instant et se dit qu’il s’en tirera certainement mieux en abandonnant maintenant, si c’est son esprit qu’il veut, il ne risquera pas autant à son intégrité physique et le plus important c’est surtout d’acheter du temps, cesser le renforcement maintenant pour reprendre des forces et tenter de se libérer d’une éventuelle entrave plus tard lui paraissait être un bon plan. Il avait simplement dit à la Sinistrée qu’il allait vérifier ce que fabriquait l’équipe de Duchatel à s’enfermer de la sorte, donc les autres dans la Grande Salle de Lecture devaient soit s’attendre à ce qu’il ouvre les portes de l’intérieur de l’aile mondiale, soit qu’il revienne par les couloirs d’évacuation comme il était parti.

    Claquant de la langue de frustration parce que c’est la seule chose qu’il pouvait encore faire, l’humain laisse enfin le métal qui l’entoure se rétracter progressivement dans le sceau sur sa poitrine et presque immédiatement il sent son esprit flancher alors qu’une intrusion extérieure prend les commandes.



    De l’autre côté de la porte où Séraphin et Altarus surveillent assidûment le moindre changement dans l’Aile Mondiale se tient la Grande Salle de Lecture. Une pièce située à plusieurs quinzaines de mètres sous le premier niveau de la Grande Bibliothèque Ironsoul et qui marque le coeur des Archives de l’établissement, en son sein s’étalent de hauts murs parsemés de registres méticuleusement triés et organisés, des tables de travail éparpillées non seulement au sol mais aussi sur les passerelles adjacentes et des fenêtres artificielles projetant des illusions d’un soleil radieux pour participer à l’éclairage de la pièce. Quelques archivistes s’affairent à vérifier l’intégrité des répertoires des archives, à insérer des dossiers supplémentaires dans les rayons colossaux ou à soigner les reliures brisées des livres les plus fatigués. En bas de la pièce, loin de la porte tantôt maintenue fermée par le sort d’air du Capitaine borgne, un groupe de figures mystérieuses portant des capes et des masques de métal identiques à celui de l’intru stoppé tantôt par Vaenys sont plongés dans une vive discussion avec une septième silhouette voilée, mais celle-ci possède une apparence bien plus fine tandis que son apparat au visage semble dénué de traits humains tout en étant plus travaillé. Une voix de femme coupe court à la conversation avec un ton impérieux:

    ”Le colis ne doit pas tomber aux mains de l’Assemblée, point. On ne pourra pas cacher l’existence du convoi aux autres Balanciers une fois qu’il sera arrivé à Justice. Et si les sorcières tentent quelque chose elles utiliseront les gangs de la même manière qu’elles ont utilisé l’Amiral Beros à Kaizoku, donc nous devons les prévenir.”

    ”Madame, je suis sûr que nous devrions en informer tout le monde sauf les Horlogers.” réplique une des figures masquées.

    ”Et je suis sure que c’est une décision stupide, ils finiront par l’apprendre tôt ou tard, receler cette information ne-”

    ”Pardonnez-moi de vous couper Madame mais…” L’homme masqué vérifie que sa prise de parole subite est autorisée, avant de se retourner et de désigner la porte de l’Aile Mondiale du doigt. ”Le Superviseur ne devrait-il pas être déjà revenu?”

    Un silence glauque suit la remarque alors que tous se mettent à darder la porte du regard.

    ”Exact.” Le son des talons de la femme contre le marbre du sol fait sursauter ses trois interlocuteurs alors qu’elle commence à traverser la pièce en direction de l’Aile Mondiale. ”Je vais ouvrir cette putain de porte moi-même, M.Duchatel se fiche de moi.” Elle lance ensuite avec un ton moqueur, ”Ce n’est pas l’anniversaire de l’un d’entre vous n’est-ce pas? Ça sent le encore la farce d-.”

    Elle s’arrête subitement, aucune expression n’est perceptible chez elle à cause de ses vêtements amples et de son masque complet, mais la légère courbure de sa tête faisant virer la direction supposée de son regard vers le sol indique bien qu’elle est préoccupée par une pensée soudaine. Elle porte une main à son coeur et se retourne vers les figures masquées avec un ton grave.

    ”Il vient de puiser dans le pacte, il s’est passé quelque chose.”

    Objectifs:
    Empêcher l’alarme d’être donnée: 0/1
    Localiser la Sinistrée (Chef): 0/1


    Carte:

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    Vaenys Draknys
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  • Jeu 11 Avr 2024 - 19:04
    Reprise de Justice
    Feat. Altarus et Séraphin
    L’entreprise de Vaenys était une réussite, il était parvenu, non pas sans mal, à prendre possession du corps de l’intrus masqué. Malgré un léger coup sur le bras, qui arracha un faible cri de douleur au Vosdraak, dû à sa faiblesse raciale, il transposa son esprit du corps de sa cible, prenant le contrôle de ce dernier, évinçant son esprit faible. Le corps de Vaenys, métamorphosé en loup blanc, n’eut pas totalement le temps de tomber au sol, l’homme masqué le rattrapant à temps, pour éviter de faire trop de bruit. Puis, il laissa son propre corps sur place, après l’avoir contemplé quelques instants. Ainsi, l’être masqué, à la carrure large, se rapprocha de Séraphin et d’Altarus, levant les mains pour leur faire comprendre qu’il ne fût pas leur ennemi, au cas où ils n’eussent pas vu l’action du prince déchu.

    « Ce n’était pas si facile, mais, j’ai réussi à prendre possession du corps de l’intrus. » fit-il à voix basse, s’approchant en premier lieu du borgne. « Vous, veillez sur mon corps s’il vous plaît. J’aimerais éviter de sortir d’ici avec une quelconque blessure. Surtout que, mon sort ne sera plus effectif si d’aventure l’un des deux corps venait à subir une quelconque blessure. Je compte sur vous. » déclara-t-il, toujours à voix basse, cette dernière étant légèrement déformée par le masque qu’il portât.

    Ses pas, toujours aussi légers, le menèrent ensuite en direction du lycanthrope. Un léger sourire se dessina sous le masque d’acier, puis, l’homme possédé par le Vosdraak prit une nouvelle fois la parole. « Vous le Limier. J’ai une idée, elle est dangereuse, mais elle marchera. Je vais me rendre de l’autre côté de la porte, avec vous comme otage. Et, une fois que nous serons suffisamment proches de l’ennemi, je vous lâche et vous vous occupez d’eux. » Fit-il, attendant la réponse de son interlocuteur. Puis, il reprit. « Bien, allons-y, venez. » ajouta-t-il, un léger sourire au coin des lèvres.

    Le grand corps possédé par le Vosdraak s’approcha doucement du Limier, puis, avec son imposant bras, il saisit Séraphin. Le bras droit autour du cou, levant la tête du Limier et, la main gauche, dague en main, sur le cou de ce dernier, juste sous le droit. Ainsi, il rendait la situation encore plus crédible, menaçant directement son propre allié devant les personnes se trouvant de l’autre côté de la porte. Une fois son action faite, il se mit en marche, le Limier en otage et, il se dirigea vers la porte. Il actionna le mécanisme de la porte pour déverrouiller le loquet, puis il la poussa légèrement, de manière à la faire grincer. Ainsi, il entra dans la salle en compagnie de son otage.

    Une dame étrange s’avança, s’arrêtant à quelque pas de Vaenys et de Séraphin, à une dizaine de mètres seulement. Elle fit un pas en arrière par méfiance, puis elle attendit la prise de parole de l’être imposant. Ainsi, il fut temps pour le Vosdraak de prendre la parole, tout en essayant de ne pas éveiller les soupçons bien évidemment.  « Madame. Un intrus est parvenu à s'infiltrer par les égouts de la ville. Je suis arrivé trop tard malheureusement, il a tué tout le monde. Qu'est-ce qu'on fait de lui ? » demanda-t-il, sérieusement, attendant la réponse de son interlocutrice.

    « Le Cerbère du Razkaal, un animal à trois têtes, mais celui-ci en est doté de bien peu s'il a osé venir seul jusqu'ici. Trouvez les autres, le reste de la Meute est sûrement là aussi. » rétorqua-t-elle, froidement.

    Aucune expression ne se fit sous le masque d’acier du corps possédé par le Vosdraak. Ce dernier se devait de réfléchir, d’agir intelligemment pour ne pas échouer sur cette mission qui, malgré tout, restât importante pour lui. « Le reste de la meute n'est pas là, j'ai fouillé toute la pièce. Il était bien seul, du moins dans celle-ci, madame. Mais c'était bien suffisant visiblement. » fit-il.

    « Amenez-le à l'Entrepôt, je l'y attends. » rétorqua-t-elle.

    C’était à ce moment-là que Vaenys, toujours en possession du corps, simula un coup venant de Séraphin, de manière à le lâcher sans pour autant être soupçonné. Désormais, la bête enragée était libérée, c’était à son tour de briller, de déchirer la pièce de ses griffes acérées.
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  • Jeu 18 Avr 2024 - 21:23
    Altarus avait manqué de se lancer, lui aussi, à la poursuite de l'intrus, se rappelant que le Baron n'était pas dépourvu de capacités magiques. Seraphin était demeuré stoïque, imperturbable. Comme un Limier en somme. Les mâchoires crispées de cette situation qui paraissaient glisser lentement vers une perte de contrôle, leur échappant petit à petit de leurs mains, il demeura concentré sur son sortilège d'air pour maintenir la compression sur l'entaille du cou du moribond. Le vieillard avait perdu connaissance et à voir son teint blême, il était fort probable qu'il était au seuil de la mort. Encore un point qui déplaisait à Altarus, même si les dommages collatéraux étaient des risques à prendre pour ce genre de mission. Si le Baron atteignait son objectif, il aurait le contrôle de bien des informations susceptibles d'aider le demi-elfe dans sa recherche sur l'Assemblée. Mais est-ce que cela valait-il la mort de personnes à cette cause ? Peut-être s'était-il montré bien trop impatient quant à son fort désir de retrouver une de ses sorcières et de remonter jusqu'à celles qui avaient provoqué la destruction de Kaizoku. N'était-ce pas ce qu'on appelait une forme de soif de vengeance ? Il se retint de sourciller. Trop avide d'en découdre, de leur faire payer le prix, l'avait fait se presser bien trop vite sur cette quête. Cela ne lui ressemblait guère...

    Bien qu'une partie de son champ de vision gardait en vue l'inconscient et la gamine qui couinait bassement dans son coin, l'œil bleu acier fixait la porte, d'où était parti Vaenys. Le Limier devait faire le guet, nul doute. Deux attentions en valaient mieux qu'une. Et quand l'intrus de tout à l'heure se ramena enfin, portant le corps inanimé du Draknys. Altarus se tenait prêt à se relever, pour se parer à toute offensive, ou toute menace de la part du pseudo-fuyard, avant de saisir que l'individu était contrôlé par Vaenys, qui terminait de déposer son corps avec délicatesse sur le sol.

    Toujours en maintenant son sortilège sur la blessure du vieil archiviste, le pirate écouta alors le plan du Baron. Son rôle paraissait simple. Sin importance était bien plus conséquente dans la balance de ce qu'envisageait de faire Vaenys pour la suite, en la compagnie de Seraphin, surtout pour la suite de l'opération.

    Il acquiesça d'un hochement de la tête, observant en silence le petit manège des deux hommes avant qu'ils n'en viennent à sortir de la grande salle. Il invoqua alors un dôme d'air, pour parer à toute surprise, que ce soit par la grande porte franchie par ses deux alliés, ou par celle derrière lui, d'où était venu celui qui était désormais occupé par l'esprit de Vaenys. En plus de cela, il ne lâchait pas le sort de pression sur le coup du vieillard. Cela exigeait d'être pleinement concentré. Chose certaine était qu'il ne pourrait pas tenir éternellement ainsi. Si un imprévu venait à lui tomber dessus, un choix cornélien s'imposera.

    Il tourna son oeil valide sur la jeune femme.

    "Jeune fille... Je sais que c'est un sale moment que vous vivez, mais si vous avez la capacité de soigner des blessures... "

    Rien ne laissait présager qu'elle en avait. Quand bien même elle aurait ce genre de magie, vu comment elle était prostrée dans son coin... Cela ne coûtait rien d'essayer.

    "Vous pourriez peut-être refermer la plaie de votre mentor, que je maintiens comprimé....."


    Résumé:
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    Seraphin du Razkaal
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  • Ven 3 Mai 2024 - 15:28
     
    Journal du Limier
    Grande Bibliothèques Ironsoul, Justice
    Dans l'ombre dense de la bibliothèque, où chaque souffle de vent semblait murmurer des secrets anciens, le Razkalien demeurait une ombre parmi les ombres. Son regard perçant scruta la scène avec une acuité de prédateur, décryptant les subtilités de la possession que Vaenys venait exercer sur le corps de l'homme robuste. Telle une sentinelle du crépuscule, ses yeux grisâtres reflétaient un mélange de vigilance et de calcul froid, tandis qu'il abaissait lentement l'arbalète, reconnaissant le langage corporel de son allié dans ce nouveau véhicule humain. Le plan du chef de cette opération se devait de se dérouler avec la précision d'une toile d'araignée se tissant en silence. Lorsque la proposition de se faire passer pour un otage lui fut adressée, il accepta d'un simple hochement de tête succinct, son visage masqué dissimulant toute émotion. Se laissant manipuler avec une aisance théâtrale, il endossa le rôle de la proie capturée, sa démarche entravée par une boiterie feinte, ajoutant une couche de réalisme à leur mascarade morbide.

    À mesure qu'ils traversaient le seuil vers la pièce suivante, Seraphin vit la femme commandant d'une voix qui tranchait l'air comme un coup de fouet.  Dans son esprit, il esquissait la possible qu'elle pouvait être la Sinistrée, l'objet de ses pulsions du moment. D'une intelligence qui se voulait froide, il calculait déjà plusieurs mouvements à l'avance, chaque respiration un prélude à l'action imminente, absorbant chaque détail avec une précision chirurgicale. Il simulait parfaitement la tension d'un homme battu, ses grognements et ses tentatives de débattement contre les liens invisibles de Vaenys peignant l'image d'un guerrier brisé.

    "Enculé de sbire, lâche moi ou tu tâteras de mon ire !"

    ... Pourtant, sous cette apparence de faiblesse, il était un serpent prêt à frapper.

    Profitant du moment de distraction créé par le coup simulé du Vosdraak, le faux-captif se libéra avec une agilité féline. En un éclair, il dévoilait les arbalètes-de-poing dissimulées au niveau de ses reins pour que, dans une symphonie de métal et de tension de corde, il vienne décocher un carreau en direction de la dame présumée Sinistrée, tout en réservant le second vers le malheureux le plus proche.

    Sans un moment de pause, il s'élança vers sa cible principale. Utilisant le mobilier comme des marches pour gagner en hauteur, il semblait moins courir qu'il ne semblait glisser sur un courant d'air mortel. Dégainant ses deux faux elles aussi dissimulées sous sa cape tels les ailes noires d'un ange de la mort, il était prêt à moissonner la vie de ces pourris.

    Dans cet instant suspendu entre deux battements de cœur, où le destin de chacun se jouait sur le fil tranchant de ses lames, le Faucheur n'était plus seulement un homme, mais l'incarnation de la volonté de Razkaal : implacable et inébranlable, un ouragan de destruction personnelle.

    Les murmures de ses démons l'encourageaient, un chœur spectral qui ne faisait qu'amplifier sa résolution.

    "Frappe... et que ton ombre engloutisse leurs peurs jusqu'à ce qu'elles le deviennent..."

    ... susurraient-ils dans les volutes de son esprit, une cadence qui battait au rythme de son cœur assaillant.

    Tout était une question de moments maintenant, chaque seconde une éternité de possibilités, chaque mouvement un ballet macabre joué sur la scène de l'adversité. Le beau gosse du mois Cerbère n'était pas seulement prêt à agir, il était prêt à définir le cours de cette bataille nocturne.

    [PA] Reprise de Justice. - Page 3 Wxbrgs

    ***

    Résumé :
    - Seraphin observe le génie de Vaenys et de sa proposition, acceptant sans rechigner
    - Prétextant être son captif, il entre dans la salle et observe la situation, ciblant la femme prenant la parole en s'imaginant qu'elle pouvait être la Sinistrée
    - Lorsque Vaenys lui donne le signal en feignant le coup, il dégaine ses arbalètes-de-poing et tire un carreau sur la femme, puis le second sur le sbire le plus proche, avant de profiter du mobilier présent pour fondre sur la présumée Sinistrée, ses deux faux en main, murmurant une nouvelle fois "I'm Batman"
    - Son objectif est de neutraliser la femme, espérant ainsi subjuguer ses troupes

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    - P2 * 3 / 10


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  • Sam 11 Mai 2024 - 2:29

    Reprise de Justice.
    ACTION, TOUR 7


    Dans la salle qui avait initialement vu débarquer le groupe punitif ne demeurait plus qu’Altarus, Annie et un Léonart qui n’allait pas tarder à devenir tout aussi frais que le pauvre Watson qui gisait au sol sous une forme qu’en sciences organiques on aurait plutôt tendance à qualifier de biomasse. Le pirate borgne fournit d’importants efforts pour tenter d’endiguer la perte d’une vie qui n’avait nullement besoin de l’être, mais pour autant qu’il se démenait, la nature de sa propre magie en comparaison de la gravité de la plaie rendait son dur labeur plus proche d’un sursis que d’un réel sauvetage. À ses côtés, la jeune femme tremblant des pieds à la tête avait commencé à se calmer un peu, sa panique incontrôlable qui l’avait réduite en une madeleine ces dix dernières minutes semble s’être majoritairement estompée pour laisser la place à une Mademoiselle Malbertun au regard défait, plongé dans une sorte torpeur mutiste d’où elle paraissait prête à éclater en sanglot si on osait l’en extirper. Ce ne fut pourtant pas le cas lorsque la voix rapeuse du vieux Capitaine Aearon parvint à ses oreilles avec une demande des plus sérieuses, la jeune archiviste détourna lentement ses yeux du point fixe qu’elle observait avec obstination depuis quelques temps, et dans un mouvement de tête saccadé, elle tourna son attention sur le demi-elfe aux cheveux blancs. Sa bouche ne pipa mot, mais ses yeux disent tout haut ce que sa gorge se refuse d’exprimer: la peur, une peur qui dépasse amplement l’inquiétude pour son intégrité physique, il y a quelque chose d’autre qui la paralyse. Suite aux mots supplémentaires de son ravisseur ainsi que l’apparente magie que celui-ci déploie pour protéger le vieux Duchatel d’une mort imminente, la petite Annie baisse ses yeux branlants pour les poser sur la clavicule ensanglantée de son collègue, et c’est comme si elle prend enfin conscience de l’état dans lequel son mentor est plongé.

    ”Je-j-... Oui, oui oui, mmmhm.” Elle bredouille, les mots peinent à s’articuler de manière cohérente sur sa langue chevrotante de frayeur, elle se tourne légèrement pour faire face au pirate et au corps de plus en plus inerte du vieil homme et se penche en avant pour se mettre à quatre pattes devant eux. ”D-de-de l’encre. Il me fo-faut de l-l’encre.”

    Concentré sur le maintient simultané du dôme d’air protecteur qu’il a levé autour d’eux et de la sphère de compression qu’il applique contre la plaie du vieil archiviste, Altarus dirige sa pupille valide sur un encrier envoyé au sol par leurs affrontements, à quelques mètres de sa position. Injectant un mouvement circulaire de rotation à son dôme, il entraîne le petite objet vers lui pour le rapprocher de la femme et celle-ci récupère l’encrier qu’elle fait presque tomber au sol. Elle s’escrime contre le liège du flacon quelques secondes et réussit soudainement à l’ouvrir quand la résistance cède d’un coup, envoyant la moitié du précieux or noir s’éclabousser un peu partout. Ce gaspillage apparent n’en est pourtant pas un quand Malbertun vient gesticuler ses doigts dans de fines curvatures aériennes et que l’encre éparpillée se meut immédiatement à la suite de ses digits pour tracer des figures enjolivées dans les airs. Malaxant le liquide pour lui donner une forme appropriée, la jeune sinistrée rapproche sa main entourée de l’encre salvatrice des deux dextres d’Altarus, la poix noire vient s’immiscer entre les vieux doigts du pirate et fraye son chemin jusqu’à la plaie béante pour s’y engouffrer. Annie semble aussi concentrée que peut lui permettre ses lunettes mouillées par ses propres larmes, et elle réprime un sanglot en reniflant disgracieusement quand un soubresaut lui fait momentanément perdre le contrôle de sa magie. Une fine bulle d’air éclate à la surface de l’encre en réponse mais lentement, la chair se répare progressivement pour forger une cicatrice d’un noir opaque mais à la texture clairement dermique. Le travail est primitif, bâclé et sale, mais la respiration du vieux semble se faire immédiatement plus facile suite à l’intervention magique laborieuse.

    Prenant subitement conscience qu’en sauvant son mentor elle venait de libérer l’attention d’un des membres de leur groupe d’assaillant, elle fond à nouveau en larme lorsqu’il est enfin permis à Altarus de se relever et de quitter le chevet de Duchatel.

    ”Non, non pitié, je ferai rien, je vous jure je ferai rien de stupide, je vous en supplie me tuez pas. Me tuez pas par pitié. Pitié pitié.”

    Tour à tour elle joint ses deux mains suppliantes ensembles avant de monter ses paumes entre son visage et le corps d’Altarus en guise de maigre garde à un coup qui ne semble pas venir. La peureuse est loin de se douter que les préoccupation du pirate sont plus proches de ce qu’il se passe de l’autre côté de la lourde porte de bois que des risques imposés par une jeune femme terrorisée.





    L’ALARME! SONNE L’ALARME!

    Le message télépathique ne se fait pas désirer une seconde de plus tandis que la Dame au Masque recule d’un pas devant l’apparente libération du Cerbère de la poigne du Superviseur, les gestes du Limier sont d’une précision spectaculaire tant l’exécution de ses attaques et de ses déplacements est remarquable, chaque mouvement est une note minutieusement jouée dans une symphonie dont il n’est pourtant que l’harmonique, tandis que la clé de toute cette mélopée se tient derrière lui dans le corps du possédé. La musique mélodramatique qui se joue maintenant n’a pourtant rien d’un classique, elle est se compose aux hurlements qui surgissent dans la salle, au décochage sec des carreaux des arbalètes du Limiers, à la visée précise du chien du Razkaal qui cherche à faire couler le sang pour abreuver les instrument de l’orchestre dont il s’improvise le chef. Malheureusement pour lui, cet opéra n’est pas un solo mais un canon, et dans le mimétisme décalé des agissements du lycan, la Dame finit de brandir ses bras quelques fractions de secondes après l’alignement de son coeur par le viseur de l’arbalète du Limier. Sa paume gantée s’oppose à la pointe du carreau comme si elle suffirait pour l’arrêter, et lorsque les pointes fusent en direction de leurs cibles respectives, leur trajectoire s’interrompt net par une injonction surnaturelle au bout de quelques mètres. Derrière son masque la Dame arbore une expression de pleine concentration pour parvenir à intercepter les deux projectiles, et quand elle perçoit les mouvements sveltes et indéfinissables du Limier qui virevolte par dessus les meubles pour lui bondir dessus, elle laisse tomber les carreaux à terre, ne cherchant même pas à les renvoyer, pour à la place rediriger ses deux mains tendues vers le Limier en plein saut décisif. Les deux faux s’immobilisent alors subitement dans le point de l’espace où elles se trouvent, et désarçonnent inévitablement leur manieur en plein élan.

    C’est sous-estimer le Cerbère que de penser que ça suffirait à interrompre son attaque. Profitant au contraire de la transformation de ses propres armes en objet statique, Séraphin prend appui sur les manches figés de ses armes pour corriger sa trajectoire de quelques degrés, et au lieu de fondre droit sur la Dame il fuse au contraire devant elle. En atterrissant avec un simulacre de fracas il feint de mal se réceptionner pour s’emparer du carreau de son arbalète laissé au sol et porter un coup à la mage en la poignardant à l’épaule. Celle-ci grogne de douleur, et l’espace d’un bref instant, le regard du razkaalien qui se reflète dans l’acier noir du Triaugum semble lui renvoyer le miroir d’une victoire profilée. Une illusion en l’état. D’un rugissement réflexe, la Dame fait exploser de son corps une prolifération de piques métalliques acérées pour tenter d’empaler le Cerbère.

    Chez les acolytes du gang criminel pris par surprise, d’aucun n’est en reste dès qu’ils finissent de se remettre de l’embuscade.

    Du groupe des trois qui discutaient activement avec la Dame avant l’irruption de Vaenys et de son prisonnier factice, le premier et le plus grand qui répond au nom de code de Procyon, se jette en avant avec une vitesse effarante pour la normale, sa cape clôture sa course derrière lui en sinuant de gauche à droite au gré de son slalom entre les chaises tandis qu’il dégaine de ses flancs deux dagues effilée pour bondir à l’encontre du puiné. Il ne possède pas l’agilité de son adversaire, mais il possède deux atouts de choix dans de telles circonstances: sa rapidité surnaturelle et l’appui de Regulus et Canopus. Ses deux compères n’ont justement pas tardé à prendre position, tandis que le premier escalade plus ou moins adroitement les bibliothèques latérales pour se hisser sur les passerelles qui bordent la salle, le deuxième se jette à couvert derrière le bureau de réception. Regulus évacue les quelques archivistes présents dans la pièce, mais il use aussi de son nouvel avantage de hauteur pour trouver des angles de frappe à distance sur le chien du Razkaal. Canopus quant à lui, murmure des paroles ésotériques en concentrant sa magie au bout de ses doigts, une sphère blanchâtre de mana pure commence lentement à prendre forme tandis qu’il replie ses doigts pour ne laisser qu’un index tendu au bout duquel le projectile magique est prêt à partir.

    Sur les trois autres hommes de main du gang de la Sinistrée présents, le plus proche de Séraphin qui a eu l’honneur double de faire l’objet du carreau du Limier mais aussi d’en être sauvé par la Dame, ôte prestement sa capuche de sa tête et appose une main sur le masque qui s’y trouve. Le métal en acier noir se déforme bizarrement en s’allongeant pour forger sur l’aparât un museau lugubre aux crocs surdimensionnés, tandis que sous le manteau de l’homme s’opère une transformation physique ostensible de par les craquements macabres et les altérations de la silhouette tant en taille qu’en poids, le dénomé Sirius dont la gueule lupine rempli maintenant l’intérieur du museau de métal lache un grognement carnassier avant de bondir vers son congénère avec un hurlement bestial, toutes griffes en avant. Sur ses deux compères de trinôme, Antares est la plus jeune recrue parmis les lames à vendre et son inexpérience dans les combats de groupe joue en sa défaveur alors qu’il n’ose pas agir. Trop habitué auparavant à se battre seul, il ne sait pas comment s’insérer dans l’assaut ficelé que ses collègues et ainés sont entrain de mener et il a plus peur de blesser involontairement un de ses alliés que de les gêner en voulant faire du zèle, il s’en réfère donc à la hierarchie mais Sirius est déjà aux prises avec le Cerbère et Alphard… il ne voit plus Alphard. Antares prend donc la décision de contourner le combat pour le moment et tenter de se rapprocher du Superviseur afin de le couvrir.





    Objectifs:
    Empêcher l’alarme d’être donnée: 0/1
    Localiser la Sinistrée (Chef): 0/1
    Survivre: 0/1

    Carte:

    RÈGLES ET PRÉCISIONS IMPORTANTES À LIRE:
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  • Sam 11 Mai 2024 - 12:03
    L’attaque prodiguée à l’encontre de la Dame par le limier semblait avoir fait bouger les choses. Un peu de mouvement dans cette bibliothèque ennuyeuse, ça ne faisait jamais de mal, non ? En tout cas, grand mage qu’était Vaenys, il put enfin observer son adversaire en action. La Dame était donc bien celle qui manipulait cette fameuse magie du métal, ayant été capable d’arrêter, avec grande concentration, les carreaux du chef de la Meute. Et, si elle avait besoin de tant d’effort pour arrêter de simples carreaux de métal, alors dévier de leur trajectoire d’immenses projectiles relevait presque de l’impossible.
    Seulement, la Dame n’était pas le seul problème. Ses hommes semblaient, eux aussi, prêts à tout donner pour abattre le limier du Razkaal.
    L’un d’entre eux, protégé par la mage de métal d’une mort certaine, canalisait un projectile magique semblant suffisamment puissant pour envoyer Séraphin au tapis. Un autre, rapide, se ruait sur le Loup. Un dernier et certainement le plus féroce, s’était transformé en un Lycanthrope assez imposant.
    Mais, la bataille n’était pas perdue d’avance, loin de là.

    Vaenys tourna légèrement la tête, apercevant l’un des hommes de la dame prêts à venir l’évacuer, sa couverture tenant encore bon, visiblement. Mais, de qui fallait-il se débarrasser en priorité ? Pour Vaenys, il était évident que le Lycanthrope proche de Séraphin était l’être le plus dangereux, si l’on évince la Dame de Métal de l’équation, bien entendu. Mais, de ce que le Vosdraak eût vu jusqu’à maintenant, Séraphin était suffisamment agile pour se sortir de ses griffes acérées.
    L’attention du prince déchu se porta donc naturellement sur le mage canalisant un projectile magique. Une telle attaque pouvait certainement mettre à mal le limier et, même dans tout l’égoïsme dont Vaenys faisait preuve, ce n’était pas vraiment souhaitable. Surtout que, tout comme le pirate, il était un élément clé pour parvenir à prendre le contrôle du gang de la Sinistrée.

    Le prince déchu se concentra brièvement. Malgré le fait qu’il n’eût aucune connaissance en l’art de manipuler la magie du métal, il restait un des plus grands arcanistes du Reike, en toute modestie bien sûr. Il fit apparaître, devant lui, un gigantesque pic de métal, de plus d’un mètre de long, denté sur toute sa surface, prêt à empaler la Dame de Métal.
    Oui, une telle attaque relevait du suicide, mais, il s’en fichait pas mal, ce n’était pas son corps et il ne risquait aucune séquelle, en tant que possession.
    Bien évidemment, il n’était pas fou, il le fit apparaître en pointant, du bout de sa longueur, Séraphin. Puis il en fit naturellement apparaître un second, nous ne sommes jamais trop prudents, n’est-ce pas ?
    Ainsi, il faisait mine de vouloir attaquer le d’Élusie, mais ce n’était qu’au dernier moment qu’il tourna légèrement la main pour réorienter les projectiles. L’un en direction de la Dame et l’autre, en direction du mage canalisant le projectile magique.
    Un claquement de doigt, puis les deux pics de métal partirent à une vitesse folle en direction des cibles, fendant les airs, sifflant d’un bruit métallique. Le son de la Mort.

    C’était simple. Si la Dame voulait rester en vie, elle n’avait d’autre choix que d’arrêter l’immense projectile qui arrivait droit sur elle. Bien entendu, elle pouvait aussi empêcher la mort imminente de son chien, mais ça, c’était un plus. Seulement, si elle détournait son regard du Limier, elle deviendrait une proie facile pour lui.
    Dans les deux cas, la Dame de Métal était prise au piège.
    Au pire, elle renvoyait les projectiles en direction de son superviseur et, libérait Vaenys de cette pitoyable enveloppe corporelle.
    Vaenys laissa un large sourire s’emparer du visage du possédé, couvert d’un masque somme toute étrange.

    Soudain, le possédé pivota en direction de l’homme qui arrivait vers lui pour le mettre en sécurité. Maintenant son large sourire, il laissa une puissance surnaturelle s’emparer de lui, puis le frappa de toutes ses forces. Une frappe telle qu’elle pouvait s’avérer dévastatrice pour celui qui en était la cible et, ce fut le cas.
    À défaut de le tuer, l’homme pris pour cible vit l’entièreté de ses os broyés, ne lui laissant que de faibles chances de survie. En même temps, une frappe capable de casser un rocher qui, naturellement, est plus résistant qu’un corps humain. À l’exception évidemment que sa cible fût capable de renforcement de la constitution physique, mais dans tous les cas, Vaenys n’attendait qu’une seule chose : être libéré de ce corps pour enfin pouvoir venir déchaîner sa puissance dévastatrice. Les ténèbres s’empareraient de la pièce et alors, tous trouveraient la mort s’ils ne se rendaient pas.

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  • Lun 13 Mai 2024 - 21:35
     
    Journal du Limier
    Grande Bibliothèques Ironsoul, Justice
    Dans l'antre sombre de la bibliothèque Ironsoul, un ballet macabre se déployait, chaque souffle de vent murmurant des vérités oubliées, transformant l'espace en une arène où les ombres dansaient avec les âmes. Le Razkalien, silhouette sombre parmi les crépuscules des livres, scrutait l'affrontement avec une précision glaciale. Ses yeux, pareils à des éclats de lune voilée, tentaient de percevoir chaque mouvement dans ce théâtre de guerre, chaque frémissement d'air portant le poids d'un destin encore incertain.

    La tentative de possession par Vaenys sur l'homme robuste était un prélude à une symphonie de chaos, un fil tendu prêt à faire vibrer la corde de l'action. Lorsque les faux métalliques furent arrachées de ses mains par une force mystérieuse, l'Angelot ne flancha pas; son esprit était un lac gelé, ses réflexes, les éclairs d'une tempête lointaine. Rapidement, il s'empara du carreau d'arbalète tombé au sol, et avec la précision d'une lame affûtée par le Z, il le planta dans l'épaule de la Dame au Masque.

    L'assaut de la Dame était une riposte en métal pur, des piques acérées jaillissant de son être comme les épines d'une rose de fer défendant sa beauté venimeuse. Le Possédé, cependant, répondit avec une contre-attaque d'ombres, ses propres piques noires surgissant des sombres plis de ses linges pour venir danser et s'entremêler avec celles de son adversaire dans un claquement de ténèbres contre métal, annulant l'attaque avec une harmonie parfaite.

    Les démons qui murmuraient toujours à la lisière de sa conscience s'agitaient, leurs voix un chœur spectral augmentant la cadence de son cœur combatif.

    "Fais de leur peur ton festin,
    de leur désespoir ton trophée..."

    ... soufflaient-ils, tissant les ombres de ses propres doutes en une étoffe de résolution impitoyable.

    Sous la pression des assauts vengeurs qui se tramaient en ses arrières, le d'Elusie utilisa le carreau comme un levier, non seulement pour infliger de la douleur mais aussi comme un ancrage pour exécuter une pirouette audacieuse. Il tournoyait au-dessus de sa cible, un faucon plongeant dans l'ombre de sa proie, afin d'esquiver et atterrir derrière elle, la mettant ainsi entre lui et ses agresseurs, une barrière de chair et d'os contre leurs intentions hostiles.

    Maintenant la pression du carreau, comme s'il poussait un cri silencieux à travers le métal, c'est en puisant dans son sang sauvage qu'il vint serser ses dents, les transformant en crocs lupins, avant de les enfoncer dans le cou de la Soupçonnée Sinistrée. C'était un baiser de loup, un serment de sang et de secrets arrachés au creux de la gorge de l'ennemi.

    Chaque respiration était un coup de tambour dans la symphonie de la bataille, chaque mouvement un trait tiré sur la partition du destin. Et dans ce moment suspendu, où chaque seconde était une éternité de possibilités, le chasseur devenait la chasse, et la proie, un prédateur en attente de la chute finale de son adversaire.

    ***

    Résumé :
    - Face à l'assaut des piques métalliques de la Dame, Seraphin s'en protège en conjurant des piques d'ombres similaires depuis ses habits afin qu'ils viennent s'entrechoquer et s'annuler (Magie des Ombres, Palier 2)
    - Dans l'espoir de se protéger des attaques arrières, il prend appui sur la Dame afin d'effectuer une pirouette au-dessus d'elle et d'atterrir dans son dos, afin d'esquiver les possibles assauts et l'utiliser à présent comme bouclier-humain (Agilité, Palier 2)
    - Puis, il puise dans son sang-lupin pour faire apparaître ses dents de loup et assène une attaque Mâchouilles au cou de la présumée Sinistrée (Agilité, Palier 1)

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  • Lun 13 Mai 2024 - 21:46
    La magie est comme l'esprit. Elle requiert habilité et expérience, surtout quand on vient à la solliciter pour accomplir plusieurs actes simultanés. La concentration était de mise sur ce qu'entreprenait le demi-elfe, concentré à empêcher un vieux bibliothécaire à trépasser en terminant de se vider de son sang, tout en protégeant le corps de Vaenys en s'incluant lui et les deux civils dans son dôme d'air. En même temps, il y avait la mission, qu'il avait acceptée pour essayer d'avoir un accès à plus d'informations sur ces foutues Sorcières de l'Assemblée... Et en découvrant un peu trop tard qui était à la tête du gang visée par Vaenys, la situation s'était quelque peu alourdie dans la balance. S'il n'avait pas été autant obnubilé par ce sourd désir de vengeance, qui l'avait poussé à commencer à chercher la tête de ces saloperies de magicienne... il n'aurait pas perdu de vue certains éléments de son passé en tant que pirate. Au lieu de cela, il jouait les mercenaires sur la terre ferme ! L'heure n'était pas de se perdre en culpabilité et en remords, l'heure était à l'action du moment !

    L'étudiante qu'il avait interpellée parut réagir à ses mots quand il fut question de tenter de sauver son mentor. Bien que traumatisée de ce qu'elle était en train de vivre et des faits précédents, elle réussit à prendre sur elle. Elle demanda de l'encre, que le borgne lui fournit en jouant avec l'air qui servait déjà pour le dôme. Il fut témoin de l'acte soignant de la jeune femme, comprenant qu'elle employait la magie de l'eau. Malgré ses sanglots et un tressautement, elle parvint à accomplir le nécessaire pour que le vieil archiviste ne perde plus son sang. Altarus soupira d'aise. Tuer, il l'avait déjà à de nombreuses reprises au fil de son existence. Mais pas en dommage collatéral comme ici. Pas quand cela pouvait être aisément évitable. Rien que d'y repenser, ses muscles maxillaires se contractèrent. Est-ce que cela valait le prix à payer pour sa démente quête ? Par les abysses ! Bien sûr que non !

    Son œil bleu grisé regarda la petite sinistrée qui venait de blêmir, avant de fondre en larmes et de le supplier de la laisser en vie.

    "Rassérénez-vous... je n'avais pas cette intention-là. "dit-il en se relevant. "Veillez sur lui"

    Le corps de Vaenys n'était pas en danger immédiat avec la gamine en totale désarroi, au bord d'une totale panique. Il rejoignit le plus vivement possible la porte franchie par laquelle Vaenys et Seraphin. Les choses s'étaient clairement corsées.

    En pénétrant dans la grande salle, il put voir l'individu possédé par le Baron envoyer deux pics métalliques vers le reste du groupe d'adversaire, pour aussitôt faire face à un homme qui se rapprochait de lui et de ne pas réussir à le toucher, malgré la distance. Qu'est-ce qui lui prenait ? Une perte de contrôle de ce corps ? Où était-il pris dans une illusion ? Point le temps de tergiverser !

    Instantanément, le pirate appela l'air pour se protéger en formant un petit dôme. Il braqua toute son attention sur la personne que Vaenys contrôlait et soudain, il fut projeté par une force invisible en direction de l'individu qu'avait cru viser le baron. La force même d'un mortel maelstrom venait de frapper.

    Après coup, il pivota en direction de la personne qui, selon lui, ne pouvait être que Tantale, sous son masque de la Sinistrée. Il écarquilla son unique œil valide en voyant l'affrontement avec le Limier. Il crut sentir son cœur imploser tellement il bondit dans son rythme en voyant ce qui se tramait. Il devait y avoir un moyen pour qu'elle n'y passe pas dans cette confrontation. Mais il ne pouvait pas agir contre le Républicain, qui ne faisait que suivre les directives. Et en prime, l'alerte avait dû être donnée, probablement avec des moyens magiques. Par les abysses ! Il devait tenter quelque chose. En âme et conscience....

    "Sinistrée !"Tonna-t-il immédiatement."Vous rappelez-vous de la dette que vous avez envers moi ? "

    Il était sérieux dans le ton de sa voix.

    "Une vie pour une vie... Préservez-la ! Cessez d'être la cheftaine de votre organisation, confiez les rênes à celui qui vous la revendique ! Je ne sais les circonstances réelles qui vous ont poussée à devenir la personne que vous êtes aujourd'hui, mais il y a toujours d'autres voies que celle que vous empruntez actuellement !. "


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  • Mar 14 Mai 2024 - 0:55

    Reprise de Justice.
    ACTION, TOUR 8


    Quand le pirate s’éloigne de la petite archiviste brune en affirmant qu’il ne lui fera pas plus de mal, Annie sent une libération très physique se produire au niveau de ses épaules alors qu’un poids colossal s’ôte de sa gorge et de ses tripes. Elle est vivante. Elle est vivante et saine et sauve. Son regard embué de larmes se perds vaguement sur le corps ensanglanté de Monsieur Duchatel qui n’a pas eu autant de chance… non, ce n’est pas une question de chance, il l’a délibérément sauvé en l’écartant du danger tout à l’heure, et elle elle n’a même pas pu le défendre, seulement le soigner une fois qu’il cajolait les portes de la mort. La jeune femme est toujours aussi tétanisée quand Altarus ouvre la porte de la Grande Salle de Lecture, avachie au sol sur son séant elle peine encore à tout à fait saisir par quel miracle elle a pu s’en tirer, mais une autre partie de son esprit lui murmurent qu’elle ne le mérite pas, qu’elle aurait dû y faire quelque chose. Agir. N’importe quoi. N’importe quoi d’autre que de rester les bras ballant comme elle l’a fait à se pisser littéralement dessus, elle est une honte et elle ne ressent plus que la culpabilité quand, en suivant le Capitaine du regard, elle revoit le cadavre de Watson écrasé au sol avec sa tête informe reposant au milieu d’une flaque de sang écarlate. La couleur du carmin qui s’assombrit de minutes en minutes fait écho au rouge intense qui vient sur les joues d’Annie alors qu’elle prend ces quelques secondes de calme pour enfin se rendre pleinement compte de tout ce qui venait de se passer, le combat était allé si vite, il y avait d’abord eu Monsieur Duchatel qui s’était exclamé, et puis le voile noir, les cris, Monsieur Duchatel à terre, il se vidait de son sang et… c’est injuste. C’est tout simplement injuste, Watson n’avait pas mérité ça, il n’avait rien fait de mal, ils étaient juste venus faire leur travail comme tout les jours, ils ne voulaient que vivre leur vie.

    Elle ne voulait que vivre sa vie.

    Annie avait rejoint la Sinistrée à moitié par force, ses parents étaient d’un milieu très modeste, son père travaille dans les manufactures de papier et sa mère est vendeuse salariée dans une boutique d’apothicaire, la jeunette s’était révélée très bonne élève à l’école mais ses vieux s’étaient refusés à demander une bourse parce que son père ne déclarait que la moitié de ses revenus et ils ne pouvaient donc pas se permettre de se soumettre à un contrôle fiscal pour accéder aux aides. Elle regrette encore aujourd’hui de ne pas avoir levé un sourcil au lieu d’exploser de joie comme elle l’avait fait quand son père était venu la voir avec l’argent pour l’envoyer à l’université, et pourtant c’était évident. Piégé par les Horlogers du Val son père avait trouvé la mort incessamment sous peu quand il s’était révélé incapable de rembourser les Réclamateurs qui étaient venus récupérer leur dû, et la mère d’Annie avait été la suivante dans le collimateur de leurs montres de poches pour refiler l’argent perdu.

    Annie regarde le fond de l’encrier encore à moitié plein en repensant à ce destin qui lui avait tant chié à la gueule, à cette vie dont elle ne se sentait pas maîtresse, toujours influencée par les choix des autres, toujours dirigée par des décisions qui n’étaient pas les siennes. Ses yeux se relèvent vers le corps inerte du Loup Blanc à côté d’elle.

    Ces connards d’Horlogers avaient quasiment prostitué sa mère, la journée la vieille devait trimer pour leur refiler les trois quarts de son salaire et la nuit elle était forcée de vendre son corps pour pouvoir leur rendre le reste. Annie n’avait rien su de tout ça quand elle était à l’université administrative à Liberty, elle avait juste appris la mort de son père par courrier sous prétexte d’un accident à l’usine, il était soit-disant tombé dans les cuves de détrempage et comme il ne savait pas nager elle n’avait rien remis en question à l’époque.

    Elle se redresse à quatre pattes et rampe vers le corps du Vosdraak, l’encrier serré contre elle.

    Elle avait éprouvé une rage innommable quand elle avait terminé ses études et qu’elle avait découvert l’état de sa mère en rentrant à Justice, mais aussi indignée soit-elle, Annie ne pouvait strictement rien faire contre les Horlogers. Le seul moyen de sauver sa maternelle sans rembourser un pécul qu’elle n’avait pas, ça a été de rejoindre un autre gang des Balanciers. La Sinistrée avait accueilli la jeune femme fraîchement diplômée à bras ouverts et en échange de sa loyauté, sa mère pourrait désormais rembourser sa dette sous forme d’informations en plus de devenir un peu plus pernicieuse à menacer pour le gang d’usuriers. Elle avait rejoint la Sinistrée par la force des choses.

    Annie gesticule de nouveau ses doigts au dessus du goulot de l’encrier, le liquide noir en sort et forge dans sa main droite un petit couteau effilé. Elle s'empare de la lame à deux mains et le brandit au dessus de sa tête, à califourchon sur l’homme à la crinière opaline.

    Ce serait simple, ce serait si simple. Les larmes roulent avec profusion sur ses joues maintenant tout aussi pâles que la peau de l’homme qu’elle veut abattre. Pour Watson. Pour Monsieur Duchatel. La pointe du couteau reste coincée au dessus des cheveux bruns d’Annie, elle commence à trembler sous les accoups de ses mains. Aller. Juste un coup sec. La jeune femme grimace tandis que ses sanglots deviennent un peu plus audibles. Non. C’est pas elle, ça là, c’est pas elle. Elle ne croit pas à tout ça, c’est la violence des gangs qui déteint sur elle et qui pense à sa place, pourtant elle porte lentement la lame du couteau à la poitrine du Vosdraak et applique méticuleusement son autre paume sur le pommeau d’encre. Non Annie, non. Aller, aller fait pas ça. Il suffit d’un coup pour l’enfoncer dans le coeur de l’homme inconscient, et puis elle repense au pirate. D’un seul coup le rose clair de sa propre peau lui paraît d’autant plus vibrant de vie et de pureté, elle se rend compte de ce qu’elle s’apprêtait à faire, tuer quelqu’un. Putain de merde elle allait tuer quelqu’un. Annie bascule sur le côté, se retirant du corps inerte pour s’effondrer là à quelques dizaines de centimètres de lui, le couteau noir comme la nuit se liquéfie à nouveau en encre sur le sol, coulant entre ses doigts pour les maculer comme le sang qu’elle aurait pu avoir sur les mains, et le dégoût viscéral envers elle-même qui la frappe à pleine puissance lui tord les boyaux qu’elle rend sur le marbre.

    Ses pleurs se font bien plus francs quand elle subit le contre-coup de son vomissement, affaiblie, Annie écarquille les yeux de terreur lorsque le Prince de Kyouji rouvre lentement les yeux devant elle.





    Le Commissariat de l’Embouchure au 26 rue des Sauternes est en pleine ébullition. Le Commissaire Deman que beaucoup surnomment Dédé regarde d’un oeil mauvais toute l’agitation causée par la trentaine de gars qui squattent son fief. Quand il a reçu un signal d’alarme par télépathie, il avait fait une grave erreur, il l’avait crié comme d’habitude à haute voix à travers les bureaux pour mobiliser ses Officiers Républicains et préparer ensemble la descente à la GBI, sauf qu’il avait oublié un point crucial. Le Divisionnaire d’Intervention Rapide et toute sa clique d’Effraies d’Acier séjournaient chez eux en ce moment, ils préparaient les batteries d’exercices sur les plans de replis en vue l’attaque qui menaçait la capitale le mois prochain et ils occupaient ses quartiers pendant la durée de leur séjour à Justice. Voir les gaillards foutre le bordel dans son Commissariat ça ne lui plaisait pas des masses à Dédé, mais il avait beau être Commissaire de l’OR et maître des lieux, il avait pas grand chose à dire sur le sujet. Le moment où il avait hurlé ‘Ironsoul’ et ‘urgence’ dans la même phrase s’en était fini, les intérêts d’une des Sept Brochettes de bâtards étaient concernés et le Divisionnaire avait sauté sur l’occasion pour faire une petite démonstration de force. Cette fois ce serait pas eux qui débouleront dans la Bibli, mais d’un autre côté cette fois ce sera pas un exercice, alors Dédé est pas si mécontent que ça de pas y aller finalement, surtout qu’en ce moment les Balanciers s’excitent bien et qu’il n’a aucune raison de pourquoi, donc avoir l’occasion de rester bien au chaud dans son bureau pendant que les Effraies vont se peler le cul dehors à faire son boulot c’est peut-être pas plus mal.

    Dédé regarde les vingt cinq soldats d’intervention se préparer en s’équipant jusqu’aux dents, faut dire qu’avec le budget débile qui leur est alloué ils vont pouvoir faire ça longtemps vu le matos qui leur est gracieusement donné tandis que les ORs doivent se coltiner leurs vieilles matraques toutes pétées. La moitié de l’escouade se rue dehors tandis que sur la douzaine restante, quelques uns disparaissent en invisible, d’autre se volatilisent tout simplement par binôme en se téléportant et certains restent à l’arrière pour faire se préparer à faire de la logistique et de la coordination avec des projections astrales et des sens développés en pagaille. Le vieux Commissaire réprime une grimace de dégoût devant les capacités magiques déployées, y’a de quoi être vert quand on sait que les Effraies ont été partiellement constituées en tapant dans les plus gros bras de l’Office, non seulement on leur crache au visage en guise de budget mais en plus on leur vole leurs meilleurs éléments pour les habiller comme des guignols et les faire aller ailleurs. Y’a des valeurs qui foutent le camps, et pourtant ils ont quand même une Présidente Conservatrice, y’a pas à chier, les Génova c’était quand même mieux.





    Dans la Grande Salle de Lecture, la fureur des combats faisant rage entre Séraphin et la Dame de métal libère de puissantes éruptions à chaque marriage des ombres et de l’acier, alors que les deux piques arcaniques s’envolent à toute vitesse en direction de la femme et de Canopus, la mage sourit derrière son masque.

    Elle avait raison. À la vue du temps mis par le Superviseur Graves pour investiguer la Grande Salle et du fait qu’elle ait pu le sentir puiser dans le pacte pendant un laps de temps suspect, elle avait prévenu ses six combattants de la possibilité d’un coup fouré. Nul effet de surprise donc quand Graves sembla se retourner contre elle.

    Il serait normalement difficile d’estimer la puissance d’un sort en plein combat pour en comprendre le fonctionnement et la portée, mais par pour elle, ni pour ce sort, ni dans cette situation. Le projectile de métal étant matérialisé grâce à sa propre mana puisée dans le pacte du Denier, la mage en connait non seulement les caractéristique en jaugeant de la quantité de magie drainée, mais il s’agit aussi indirectement de sa propre création magique. Une création qui se révèle donc être toute aussi facile à manipuler que ses propres incantations. Elle brandit un bras en direction du filet de métal acéré qui fuse droit sur elle et le dévie de sa course par simple contrôle vers le Limier, et alors que celui-ci lui porte un coup supplémentaire en enfonçant le carreau dans la plaie et s’envoie cabrioler dans les airs, la Dame au masque lâche un grognement de douleur tandis que le métal se liquéfie à son arrivée et virevolte autour d’elle pour s’enrouler autour de sa nuque en une fine cotte de maille. L’assaut subséquent des crocs affamés du lycan qui se referment autour de son cou ne parvient donc point à l’achever, tandis qu’elle lutte à l’encontre de la force de ces mâchoires pour s’éviter une décapitation fort désagréable.

    Toujours tournée dos au Cerbère, elle est cette fois surprise lorsqu’elle voit le corps de Graves s’envoler soudainement, accompagné d’une bourrasque artificielle tonitruante qui envoie papiers, livres et feuillets pêle mêles danser dans les airs à travers la salle. Un chaos peu compréhensible s’ensuit alors que des étagères tombent, que la poussière se soulève et que les cris de lutte continuent de se faire entendre. Dans son dos elle entend les bruits de pas de Procyon qui viennent se ruer sur le Limier, tandis que le râle d’un Sirius enragé se fait comprendre quelques mètres plus loin, elle connaît son propre servant lycanthrope et ne tarde pas à le voir surgir à ses côtés, tandis que le chien littéral du Razkaal est forcé de s’écarter d’elle et de relâcher sa prise. Au milieu du capharnaum de papier, Canopus est incapable d’acquérir sa cible correctement, il avait passé sa tête masquée par dessus le comptoir du bureau qui le cache mais il ne parvient toujours pas à voir suffisamment distinctement pour savoir comment arquer son projectile, le risque de toucher un allié dans ces circonstances est beaucoup trop élevé. La balle magique au bout de son index, il tient son poignet pour assurer son tir et retient le sort chargé, prêt à faire feu dès qu’il aura un visuel.

    L’autre tireur du groupe, Regulus, continue de courir le long de la passerelle en hauteur, de son point de vue surélevé il parvient toujours à distinguer les positions de ses adversaires malgré les obstructions et le bordel ambiant, et il profite de la fin imminente de son déplacement pour charger son arme. De sa main droite il récupère dans son dos une des deux arbalètes de poing montée sur son ceinturon, de la gauche il extirpe d’une des sacoches de son pantalon un petit paquet rectangulaire emballé dans un chiffon épais, une roche ombrale ‘chargée’. Entendre par là qu’elle avait passé plus d’une vingtaine d’heures à l’abri de la lumière et qu’elle était donc parfaite pour augmenter sa canalisation obscure, plaçant le bâtonnet de pierre précieuse dans le socle prévu à cet effet le long du corps de l’arbalète, il cale l’arme de tir contre son poignet, lui-même posé sur la rambarde de la passerelle, et met en joue le nouveau venu qui vient de passer la porte et de dézinguer Graves. Un carreau ombral se forme sur le corps de l’arbalète et son doigt se contracte sur la gachette. Il ne tirera cependant jamais.

    En entendant la voix d’Altarus Aearon, la Dame de métal est cette fois, bien surprise. Sa tête pivote l’espace d’une fraction de seconde alors que sa concentration se brise, et c’est elle qui empêche les dagues de Procyon de rencontrer la chair du Limier ou le tir de Regulus d’être mis à exécution. Non pas par magie, mais par un ordre.

    ”HALTE!” La poussière stagne dans l’air et le rend trouble, mais les papiers retombent doucement sur le sol, dégageant peu à peu le théâtre de l’escarmouche pour révéler le Cerbère entouré par Procyon et Sirius, tandis que derrière lui se manifeste comme un mirage la silhouette d’Alphard rendue visible par l’absence de poussière qu’il provoque. De l’autre côté de la Grande Salle, Canopus retient toujours son projectile magique du bout du doigt et Regulus continue de tenir en joue le Capitaine. Un silence lourd se fait subitement ressentir, seulement perturbé par le grincement de la porte alors que Vaenys rejoint son camarade en passant à son tour la porte de l’Aile Mondiale. L’ordre qui avait mené le combat à l’arrêt n’avait pas émané de la Dame, mais d’une énième personne à l’opposée de la pièce, près de la grande porte derrière Canopus embusqué. Le bruit des pas de la femme qui était entrée dans la Grande Salle de Lecture attire instantanément tout les regards alors qu’elle se rapproche du centre de la pièce, en tout point similaire en apparence à la Dame au masque, la seule exception qui la distingue de cette dernière est le pourtour doré du cercle circonscrit sur le Triaugum. Tandis que certains des mercenaires murmurent un ‘Patronne’ hésitant ils baissent leurs armes sans quitter leur posture de combat. ”Il est bien bas de votre part de m’implorer le remboursement de ma dette après être venu jusqu’ici…” le masque de la véritable Sinistrée regarde le cadavre de Graves dans un coin de la pièce, écrasant celui d’un Antares infortuné parmis les débris d’étagères défoncées. ”... tuer mes hommes dans ma bibliothèque.” D’un claquement de son doigt ganté, tout les clones de la Sinistrée se dissipent simultanément à travers Justice, et alors que la Dame que le groupe combattait se dissout lentement en une masse informe de limaille de fer, la mage récupère la convergence des pouvoirs arcaniques subdivisés entre ses différents clones qui affluent vers elle. ”Je conviens que le Loup Blanc vient par la présente de nous faire une petite démonstration de sa puissance et de l’étendue de ses savoirs-faire. Une collaboration est acceptable s’il a besoin de la Sinistrée, comme tout les Balanciers collaborent avec moi parce qu’ils ont besoin de la Sinistrée.” Tantale Ironsoul sort un bras de sous la cape qui la dissimule et lance un Denier dans les airs, la monnaie factice vient ricocher au sol à deux reprises avant de rouler sur la tranche pour s’arrêter contre la chaussure de Vaenys. ”Ne vous avisez pas plus de menacer la vie de mes membres, la Sinistrée n’est pas un ramassis de barbares sanguinaires, c’est une organisation huilée et calibrée. Vous ne pouvez ni prétendre la remplacer ni me la retirer, je reconnais que vous êtes un homme dangereux Loup Blanc, il n’en est autrement d’un homme qui parvienne à remonter jusqu’à moi, mais je le suis tout autant. Que cherchez-vous à accomplir en venant chez moi pour verser le sang? Que venez-vous chercher si ce n’est la mort? Je peine à comprendre.” À travers le masque inexpressif au métal bicolore, elle toise le Loup Blanc avec défiance, un tel manque de délicatesse dans la finalisation de son plan, on dirait un reikois.



    Objectifs:
    Localiser la Sinistrée (Chef): 1/1
    Atteindre une finalité avec la Sinistrée (Chef/Gang): 0/1

    Carte:

    RÈGLES ET PRÉCISIONS IMPORTANTES À LIRE:
    CENDRES
    Citoyen du monde
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    Vaenys Draknys
    Vaenys Draknys
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    Info personnage
    Race: Vosdraak
    Vocation: Mage noir
    Alignement: Neutre mauvais
    Rang: D
    qui suis-je ?:
    https://www.rp-cendres.com/t2942-vaenys-draknys-le-prince-dechu-le-baron-roi-de-la-pegre-termineehttps://www.rp-cendres.com/t2986-entretien-avec-un-vosdraak#25931https://www.rp-cendres.com/t2980-l-histoire-du-prince-dechu#25918
  • Mar 14 Mai 2024 - 18:36
    Le prince déchu émergea soudainement du profond sommeil dans lequel l’avait plongé son sort de possession, lui faisant reprendre connaissance dans l’enveloppe charnelle du Loup-Blanc, là où il avait laissé son corps sous la protection d’Altarus. Il se redressa doucement, tout en se mettant en position assise, puis mira tout autour de lui. Naturellement, il s’attendait à voir le pirate lui servant d’acolyte, mais non. Tel le lâche qu’il était, Altarus avait disparu, certainement pour aller là où était Séraphin ainsi que la Dame de métal. Cela ne pouvait que conforter Vaenys dans l’idée qu’on ne pouvait pas faire confiance à un pirate, aussi beau parleur soit-il.

    Continuant de mirer tout autour de lui, le Vosdraak fut surpris, en baissant la tête, de voir la jeune femme couchée à côté de lui. Le prince déchu du Reike l’analysa quelques secondes, épiant le moindre des détails qu’il pût tirer de la jeune fille, puis vit la tache d’encre décorant la main de l’archiviste. Les améthystes du Vosdraak gagnèrent les prunelles en sanglot de la jeune fille, puis il se mit à réfléchir.
    Étant un grand mage, Vaenys savait que l’on pouvait se servir de différents liquides pour former des armes bien pratiques. Il déduit sans mal qu’Annie était en réalité une magicienne suffisamment expérimentée pour ce genre de prouesse. Son visage se fendit alors d’un léger sourire, décorant les traits marqués par les âges et par les combats du Loup-Blanc.

    « Tu aurais dû le faire, jeune fille. Tu n’es qu’une inconsciente. Mais, je comprends, la première fois, c’est toujours compliqué. On pense qu’en commettant un meurtre, on se salit les mains à jamais, on devient un impitoyable monstre dont la soif de sang est impossible à combler. Et, on continue, encore et encore, à tuer, pensant faire la justice, alors qu’on devient exactement ce que l’on combat. » Déclara Vaenys, gardant ce délicat sourire sur son visage.
    « Ce sont les faibles qui pensent ainsi. Ceux qui n’ont aucune chance de s’en sortir, si jamais leur vie est mise en péril par plus cruelle qu’eux. Tu ne peux pas compter exclusivement sur la protection de plus fort que toi, jeune fille. La preuve en est, où est ta chef ? Si je veux te tuer, je peux le faire maintenant et, ça sera uniquement ta faute. » Cracha le Baron.

    Il se releva, délicatement, ne lâchant pas Annie du regard une seule seconde. Le sourire qui décorait son visage plus tôt, disparut, pour laisser place à une expression purement impassible. Aucune émotion ne pouvait se lire sur le visage balafré de l’enveloppe du Vosdraak, son regard était intense.
    « Je dois reconnaître que tu as du cran, jeune fille. Et un instinct de survie qui laisse à désirer. Mais, je ne peux pas te punir pour ta stupidité, tu n’es absolument pas un danger pour moi et, je ne compte pas faire de victime inutile plus longtemps. » Continua le Vosdraak, toujours impassible.
    « Je vais te laisser deux options. Soit, tu prends tes jambes à ton cou, tu repars par les égouts de la ville et tu survis au mieux à la surface, sachant que si tu es là, au service d’un gang républicain, ce n’est certainement pas pour rien. Tu seras probablement chassée pour cet échec et tu trouveras la mort des mains de la Pègre. » Argumenta-t-il, avant de pousser un léger soupir.
    « Soit, tu restes ici, tu attends bien sagement mon retour et, une fois que je reviens, je te prends sous ma protection. Tu rejoindras mon gang et travailleras pour moi et, tu seras lavée de tous tes problèmes avec la Pègre de la ville, sois-en certaine. Tout ce que je te demanderai en échange, c’est une totale fidélité envers moi et, si tu oses me trahir, alors tu trouveras la mort. » Ajouta Vaenys, d’un ton calme et posé.
    « Bien, je dois y aller. Je te laisse réfléchir à ma proposition et, penser à quelle serait la meilleure option pour toi. » Conclut le Prince, commençant à marcher en direction de la porte.

    Enfin, Vaenys traversa la porte de l’Aile Mondiale pour se rendre dans la Grande Salle de Lecture, là où demeuraient les choses intéressantes. De ses prunelles améthystes, le prince déchu balaya la pièce, voyant un Séraphin qui avait les dents plantées dans le cou de la dame, prêt à la tuer d’un claquement de mâchoire. Un Altarus entouré d’un bouclier magique, tentant de marchander avec celle semblant être la Dame. Pourtant, la voix n’émanait pas de celle-ci.
    Un claquement de doigt, puis elle disparut en une poussière de métal, laissant le Limier du Razkaal dans l’embarras.
    La voix avait appuyé sur le fait que le groupe du Vosdraak se trouvait dans sa bibliothèque, menaçant et tuant ses hommes. Ce dernier put donc, sans le moindre effort, déduire qu’il fît face à l’une des membres de la famille Ironsoul, l’une des Sept Grande Famille de la Nation de la Chouette.

    Vint ensuite une proposition de collaboration, venant de la part de celle semblant être la Sinistrée. Intéressant. Vaenys n’était pas vraiment venu pour collaborer, mais plus pour devenir le chef de ce gang. Mais, après tout, était-ce vraiment la solution ? Le prince déchu du Reike se souvint alors de la discussion qu’il eût avec ce cher Zelevas. Un homme de savoir, sans le moindre doute, faisant preuve d’une résilience hors norme. Une belle soirée de pleine lune, accompagnée des chants de corbeaux vivant proche du manoir du Fraternitas. Violence avait failli être faite au vieillard. Bref.
    La question n’était pas de tuer la Sinistrée et de prendre le pouvoir par la force. La question était de mettre son égo de côté et, de savoir agir sans systématiquement tuer. Les informations, voilà ce sur quoi Vaenys devait jouer. Et, il se trouvait qu’en tant qu’ancien membre de la famille royale du Reike, il avait pas mal d’informations à revendre.

    Mais, Vaenys devait-il se risquer à ramasser le Denier qui se trouvait dorénavant à ses pieds ? Encore une fois ? Sachant qu’il eût vu de ses propres yeux ce dont était capable la Sinistrée et, à plusieurs reprises, en plus de cela. Bien. Il n’avait pas nécessairement le choix. Mais, il préféra ne pas le prendre en main pour l’instant, ce serait idiot. Elle pourrait l’empêcher de parler, voire pire.

    Les prunelles améthystes du Vosdraak glissèrent délicatement en direction de l’Ironsoul. Il se fendit d’un léger sourire, puis laissa un faible rictus s’échapper d’entre ses lèvres. Sans quitter son interlocutrice du regard, Vaenys brisa le sort de métamorphose qui lui servait de couverture jusqu’à maintenant, dévoilant son véritable visage à celle dont il essayait de se cacher jusqu’à maintenant. La longue chevelure du Vosdraak, ainsi que son visage lisse, se dévoilèrent enfin à tous. À ses coéquipiers comme à ses adversaires.
    Était-ce une bonne idée ? Certainement pas. Mais pouvait-il réellement cacher son identité à une telle personne, s’il devait collaborer avec elle à l’avenir ? Non, pas du tout.

    « Je m’appelle Vaenys Draknys, prince déchu du Reike, mais aussi Baron de la Pègre Reikoise. J’ai été, pendant plus de cent ans, le Roi de la Pègre du Pays, avant de me faire chasser comme un malpropre par Tensaï, puis de finalement revenir à Kyouji. Si je décide de dévoiler ma véritable identité tout de suite, c’est bien parce que, une collaboration se base sur une relation de confiance, non ? J’ai vu ce dont votre Denier était capable, l’autre soir et, je refuse de le ramasser tant que je ne suis pas sûr qu’un plan de collaboration soit établi entre nous, Ironsoul. » Déclara le Vosdraak, ne lâchant pas une seule seconde son interlocutrice du regard.

    « Si j’ai décidé de dévoiler mon identité, c’est aussi pour vous prouver et vous faire comprendre que j’ai effectivement des informations à revendre, comme vous vous en doutez. » Continua-t-il, tout en générant un couteau d’ombre dans sa main droite. Doucement, il ouvrit sa chemise d’un blanc immaculé, puis dévoila le tatouage reikois.
    « Ce que je vous montre là, n’est pas un simple tatouage reikois. Il permet à Tensai et ses chiens d’obtenir ma localisation à un jour près, lorsque je suis sur le territoire du Reike. J’ai réussi à obtenir cette « liberté », en échange d’information concernant la République. Seulement, je n’éprouve que de la haine envers ces personnes qui m’ont littéralement tout pris. Alors, ce que je vous propose, en échange d’une place et d’aides dans le Balancier, ou pourquoi pas, le contrôle sur ce dernier, c’est de vous vendre les informations que j’arriverai à collecter au Reike, pour vous. Je suis certain que cela intéresserait la République de connaître, disons… le fonctionnement de certaines institutions du Reike. Notamment, le réseau d’espionnage. En tant qu’ancien prince, je connais beaucoup de chose sur le fonctionnement du Reike, du moins, ce qui n’a pas été changé par le Roi-Barbare. » Argumenta le prince déchu, confiant dans ses propos.

    « Bien entendu, une collaboration entre la Pègre de Kyouji et la Pègre Locale est envisageable. Alors, avons-nous un accord ? Si oui, je ramasse le Denier et, vous révèlerai une information de choix. Soyez-en certaine. Je suis peut-être le Baron de la Pègre, mais je ne suis pas une personne qui prononce des paroles en l’air. » Conclut-il, le regard rivé dans celui de la Sinistrée.
    Noble de La République
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    Zelevas E. Fraternitas
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  • Mer 15 Mai 2024 - 16:39

    Reprise de Justice.
    ACTION, TOUR 8


    Le mouvement de recul perceptible de la Sinistrée en voyant d’abord le visage du Baron se dessiner derrière la métamorphose, puis le pas en arrière qu’elle esquisse quand il s’introduit comme tel, trahit de façon ostensible sa surprise si le masque du Triaugum reste quant à lui inexpressif. La cheffe du gang de recel du Balancier écoute ensuite stoïquement le reste de la déclaration du Prince déchu sans qu’aucun autre mouvement ne vienne divulguer un peu plus ses pensées à ses trois interlocuteurs. Sa silhouette féminine distincte dans la cape écartée sur le côté est immobile, visiblement concentrée sur les dires qui lui sont ainsi rapportés. Seul un léger hochement de tête vient acquiescer les propos du Vosdraak concernant le tatouage qui lui a été imposé par l’Empire. Quand enfin la tête de la Pègre reikoise conclut son discours par des propositions alléchantes sur l’éventuelle collaboration entre la Sinistrée et lui, la principale concernée demeure silencieuse.

    Ses pensées fusent à toute vitesse, la première chose qu’elle pondère est déjà l’identité du Loup Blanc, est-ce une grossière tromperie? Après tout, au jeu du bluff, plus c’est gros plus ça passe… et beaucoup des détails énoncés dans l’exposition de l’archimage sont extrêmement étranges. L’Empereur Ryssen aurait-il réellement laissé le Draknys partir s’il lui avait vraiment mis la main dessus? La Sinistrée a du mal à le croire, mais d’un autre côté elle ne peut se résigner à écarter complètement la possibilité que ce qu’il vient de lui dire est vrai et c’est bien là le problème, tout est improbable dans la salade qu’on vient de lui servir, mais tout est également plausible. Si elle se fait l’avocate du diable elle peut très bien voir comment s’imbriqueraient les différentes informations qu’elle vient de recevoir, l’affaiblissement de la République, le recel d’informations, le fait que les espions du Reike soient potentiellement plus impliqués dans les sphères de surface plutôt que le monde d’en bas, ce qui justifierai que Vaenys y soit envoyé comme une tumeur.

    La main droite de la Sinistrée vient se poser sur le menton du masque de métal tandis que son majeur et son index marchent pas à pas sur la surface de l’acier, remontant lentement le long de l’ornement tandis qu’elle continue de réfléchir. Si le Loup Blanc est réellement Vaenys Draknys, ça expliquerait beaucoup de choses, comme son succès à remonter sa piste, l’étendue des capacités magiques du Loup Blanc lors de son affrontement avec lui via un de ses clones ou encore ses méthodes un peu rustres puisque finalement, il est réellement reikois. Les yeux de la Sinistrée s’agitent sous son masque, filant de droite à gauche tandis qu’ils tracent les liens invisibles entre les différents évènements des dernières semaines pour tisser la toile logique de son raisonnement. Et le tatouage? Comment pourrait-elle l’expliquer? Son senseur ne la trahit pas de surcroit et elle détecte sans peine la véracité de la magie unique d’encre reikoise. Mais dans ce cas pourquoi le Cerbère est là aussi? La dirigeante du gang halte le parcours de ses doigts sur son masque et tourne celui-ci vers Séraphin, il n’a pas l’air surpris par ce que le supposé Vosdraak vient de révéler, donc… il est au courant, il travaille sciemment pour l’ennemi numéro un de l’Empire, pourquoi? Elle demeure songeuse un instant de plus avant d’entrevoir une possibilité: Justice est peut-être très proche de la frontière et facile d’accès pour le Roi de Kyouji, mais il en va de même pour la capitale qui serait sans doute bien plus alléchante, mais il y a un point qui réunit Justice, le Limier d’Élusie et la connaissance de Vaenys à propos du Balancier. Zelevas. Tout comme le reste, elle peut tracer des déductions pour faire concorder les faits à la version de l’histoire qui lui est exposée. L’index de la Sinistrée arrivé au niveau de sa tempe tapote alors doucement le côté de l’acier à trois reprises, et comme si ces simples impulsions du bout de l’ongle avaient suffit pour l’endommager, une craquelure se répand sur le métal du Triaugum, fracturant progressivement le masque. L’ornement brisé commence alors à se désagréger, et quand le premier morceau tombe pour dévoiler un oeil à l’iris d’un azur léger, le reste du masque suit en s’effondrant au sol dans un tintement métallique.

    Le visage révélé évoque pour chacune des personnes présente quelque chose de différent. L’un y voit la rescapée de Nebojsa, choqué par l’exacte ressemblance de ce faciès qui n’a pas changé en plus de quarante ans, l’autre y voit une ancienne amante de son oncle, rencontrée plusieurs fois à des dîners mondains des Réformateurs de Justice, mais Vaenys y voit son objectif dévoilé au grand jour qui se rapproche un peu plus de lui. Tantale Ironsoul, la petite soeur de James, ancienne Directrice de la Grande Bibliothèque et maintenant préposée aux archives. La Sinistrée. Dirigeante du gang éponyme et un des cinq piliers du Balancier de Justice. L’élémentaire de métal regarde le Prince Déchu après avoir fait tomber son propre voile, s’ils en sont arrivés là c’est que de toute façon ils n’étaient plus très loin d’avoir sa véritable identité si ce n’était pas déjà fait, et répondre à la franchise du Vosdraak par un geste similaire était un premier pas vers un marché plus favorable qu’une boucherie dans la Grande Salle de Lecture. D’autant que si la noble était confiante dans un affrontement en face à face avec le Loup Blanc, elle ne l’est plus tant que ça maintenant que les cartes ont été rebattues et qu’elle a affaire à la place à l’archimage. La responsable des archives mordille son pouce en entre ses lèvres tandis qu’elle réfléchis à la suite, cet échange est long et méticuleux, chaque pas dans les ombres pouvant les mener aussi bien au sentier d’un accord fructueux ou les faire chuter vers un précipice indésirable.

    Quand enfin elle se met en mouvement, c’est pour pincer délicatement les pans de sa cape du bout des doigts et esquisser une révérence sans quitter le reikois du regard. Quelques uns des mercenaires de la Dame paraissent se détendre un tantinet à cette vue pendant que l’Ironsoul prend la parole:

    ”Honorée de faire votre connaissance, Prince Draknys. Je suis Tantale Ironsoul, que vous connaissez sous le nom de la Sinistrée. Fille cadette d’Eodnyr Ironsoul et de Margareth Ironsoul née Vinklamar.” Elle se redresse bien droite aussitôt son introduction achevée, un air ferme sur son visage aux accents métalliques. ”Je serai naturellement plus qu’intéressée de collaborer avec un aussi éminent représentant du réseau criminel reikois, mais je n’ai nullement confiance en vous Baron Draknys.” Sa main désigne nonchalamment le cadavre encore chaud de Graves et Antares dans le coin de la pièce. ”Mis à part supprimer mes hommes, avouez ne pas avoir fait grand chose pour me prouver que vous n’étiez pas seulement puissant mais surtout fiable. Ma confiance ne s’accorde pas Baron Draknys, elle se gagne au travers d’actes, je vous serai plus que gré de travailler avec vous afin de satisfaire nos objectifs communs une fois que j’aurai plus d’assurance de votre rectitude envers vos partenaires. Si vous acceptiez de vous montrer un peu plus affable à l’avenir dans vos procédés, je crois que nous pourrions façonner un futur un peu plus fructueux.”

    Tantale fait quelques pas en avant pour pouvoir se mettre à portée de sort et tend une main vers Vaenys, le petit raclement métallique qui survient à ses pieds attire l’attention de ce dernier quand il voit le Denier glisser sur le sol pour revenir dans les mains de sa propriétaire. Elle poursuit en contemplant la pièce qu’elle fait danser entre ses doigts gantés.

    ”Je peux vous fournir un peu de cette revanche que vous cherchez à obtenir sur l’Empire, en vous donnant de fausses informations suffisamment crédibles, falsifiées ou incomplètes, pour que le Reike se méprenne sur le long terme et commette des erreurs. De la même façon que je peux vous faciliter la tâche pour prendre le contrôle du Balancier.” En disant cette phrase, elle sait violer l’accord tacite que les cinq gangs s’échinent pourtant à respecter, mais Tantale pense différemment des autres acteurs de cette pègre plus avides de gain et de pouvoir, elle qui ne s’est point lancée dans le crime par appât des richesses mais par vendetta personnelle, elle entrevoit quelque chose de plus grand dont le Baron a l’étoffe pour être la clé. ”Les bons comptes font les bons alliés. En retour de mon aide, j’apprécierai grandement la vôtre dans une lutte très particulière qui me tient à coeur, je hais les esclavagistes, ils sont la raison même pour laquelle j’ai fondé la Sinistrée, pour les éradiquer. Je souhaiterai cependant que vous m’informiez des traites des corps que vous réceptionnez en provenance de la République. Ce serait un début moins engageant que des données concernant le réseau d’espionnage reikois et ça nous permettrait de commencer lentement sur de bonnes bases. Je vais donc vous donner un premier gage de cette collaboration de bonne foi: un groupe d’intervention d’élite ne va pas tarder à débarquer dans la Grande Bibliothèque.”

    Se retournant ensuite en direction du lycanthrope, elle ajoute:

    ”Ils vont descendre ici et témoigner de ce spectacle, s’ils mettent les pieds dans la Grande Salle il me sera impossible de camoufler l’affrontement et je n’apprécie guère l’attention attirée sur mon fief inutilement. Le Cerbère peut m’accompagner pour les convaincre que la situation a déjà été résolue…” en parlant, l’ombre de Tantale qui projette sa noirceur sur le marbre semble se doter de reflets métallisés, au fur et à mesure qu’une forme se délimite depuis le nuage de poussière ainsi formé, un clone de l’Ironsoul fait son apparition. ”Un deuxième geste d’honnêteté, le voici: vous cherchez à prendre le contrôle du Balancier, mais l’équilibre du groupe vient de sa force d’hydre, chaque gang que vous ferez tomber sera remplacé par un autre, et certains d’entre eux préfèrerons disparaître plutôt que de vous céder leur allégeance. Si vous voulez réellement dominer le Balancier, vous devez frapper la seule de ses tête qui ne repousse pas: le Juge. Allez voir le tenancier du Café Soleil à la Place Goncourt, dites lui que vous venez de la part de la Dame de Fer, et il pourra vous faire rentrer dans la Prison Owlheart. De là ce sera à vous de jouer.”

    La Sinistrée prend un risque considérable en décidant de s’approcher de quelques pas supplémentaires, ne laissant plus qu’une poignée de mètres la séparer de l’archimage des ténèbres qu’est Vaenys, elle tend sa main droite en direction du Vosdraak avec un geste d’invitation. Elle redirige paradoxalement son attention envers le Capitaine qui se tient aux côtés de ce dernier:

    ”Ce que j’aimerai comprendre cependant, c’est ce qui a pu vous pousser à venir agir ici-même Altarus. Vous ne pouvez pas m’avoir menti l’autre jour lorsque vous m’avez dit que votre cause était de raviver Kaizoku, n’était-ce là qu’un demi-mensonge? J’observe l’homme qui m’a sauvé la vie depuis des années, je suis vos aventures, je veille sur vous, alors pourquoi êtes vous ici aujourd’hui? Aussi loin de votre île, de la mer et des autres pirates? Qu’aviez-vous à gagner dans tout ça et surtout… comment pourrai-je vous rembourser ce que je vous dois?”



    Objectifs:
    Atteindre une finalité avec la Sinistrée (Chef/Gang): 0.5/1
    Empêcher les Effraies d’entrer dans la GBI: 0/1

    Carte:

    RÈGLES ET PRÉCISIONS IMPORTANTES À LIRE:
    CENDRES
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