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  • Mar 10 Oct - 4:54
    L'Ombre ailée de la jungle
    Mise en contexte

    CHALLENGE :  EXPLORATION / BASTON
    PARTICIPANTS :
     @Lune & Crow  @Dimitri Chagry


    La jungle de sang reikoise cache en son sein de nombreux mystères et merveilles de la nature. Les légendes parlent d'entités magiques, d'âmes torturées et de trésors ancestraux. Récemment, un oiseau élémentaire d'ombre a été repéré, chassant la nuit, éveillant ainsi l'intérêt du RSAF. Sa présence intrigue les scientifiques présents sur place, qui voient en lui une opportunité d'étudier une espèce plutôt rare et potentiellement bénéfique pour les projets de l'Empire du Reike. Cependant, cette créature maligne et puissante demeure insaisissable, se fondant dans l'obscurité à la moindre approche.

    Grâce à sa spécialisation en créatures nocturnes, Dimitri est le candidat idéal pour cette mission. Sa capacité à traquer et à comprendre les animaux de la nuit lui donne un avantage certain. La tâche de Dimitri est de traquer, d'approcher et de capturer l'oiseau sans lui causer de mal ou de préjudice quelconque... Ce qui ne sera pas une mince affaire considérant le caractère sauvage du sombre volatile. Le membre du RSAF devra naviguer à travers la jungle dense, évitant les dangers qui s'y cachent, tout en suivant les traces de l'oiseau en étant le plus discret possible.

    Attention toutefois : il parait que des braconniers de la Pègre parcourent en ce moment même la forêt, et ces derniers seraient également à la recherche de ce rare spécimen afin de le revendre sur le marché noir à très bon prix... Par chance, Dimitri pourra sans doute compter sur le soutien d'une compagnie imprévue, Lune, afin que le pire n'arrive pas à l'oiseau...


    [Challenge] L'Ombre ailée de la jungle 3e3d02fd61b99b5cecf51858392c366d


    Note:

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    Dimitri Chagry
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  • Ven 13 Oct - 12:59
    L’air était douloureusement respirable. L’humidité rendait les vêtements lourds et collants. L’ombra acceptait de subir cette pesanteur pour percevoir les ailes noires de cette créature occulte. Son camouflage dans l’ombre devait être d’une perfection pour qu’elle n’ait été qu’aperçu qu'à de rares moments. Un sourire apparut sur son visage. Son équipement était prêt. Il avait été plus pointilleux sur son choix d’armement. Il gardait les classiques auprès de soi. Ses armes n’avaient pas changé d’aspects. Aiguisées et imbibées par son poison soporifique habituel à la valériane, il partait du principe qu’en ne connaissant pas la résistance de cette bête, il devait jouer de son imagination. Les informations restaient dérisoires à ce sujet. Pourtant, le poids, la taille, la circonférence de la tête et du corps, tous ces détails permettaient à un chasseur de s’équiper correctement pour ferrer sa proie. Pour autant, il arrivait de devoir s’adapter aux contrats. Comme s’adapter aux individus avec qui on faisait équipe…

    Conscient qu’il ne fallait pas se fier aux apparences, il observa les alentours en quête de cette personne. À la lisière de la jungle de sang, le silence posait ses marques. S’imprégnant de cette ambiance, le brun repensait à l’identité de la personne qui lui disait vaguement quelque chose. Ce souvenir était bref et perdu au fond de sa mémoire. Dimitri ne chercha en aucun cas à fouiller davantage. Il l’aurait bien en face de lui à un moment où à un autre. Il aurait besoin d’un bref aperçu de ses compétences si cette personne voulait bien expliquer ce dont elle était capable. La missive lui avait décrit une femme qui excellait dans l’art du camouflage. Approcher la bête était une chose. L’immobiliser en était une autre. Il n’était pas aisé d’être complémentaire avec un inconnu dont on ne connaissait rien. Pour autant, il avait confiance dans la structure qui lui avait préconisé cette personne. Après une longue heure d'attente, alors que ses oreilles s'impréniaient des sons de la jungle, un oiseau arriva à sa rencontre, une lettre attachée à ses griffes. Dès le papier saisi, il disparut de sa vision, sa mission accomplit. La lettre lui fit froncer le nez. Cette attente interminable lui avait fait avaler un temps précieux. Perdu dans le néant, l'espionne ne viendrait visiblement pas. Un soupire exaspéré s'échappe d'entre ses lèvres alors qu'il confronte l'épaisse forêt. L'humidité rend déjà moite ses habits, mais il ne craint pas la nature et ce qu'elle me dévorer. Il craint davantage les êtres décidés à la piétiner et à venir lui ravir la bête sous le nez. Les rumeurs qu'a porté le rsaf à ses oreilles concernant la pègre sont très certainement fondés. Une si belle créature, même dissimuler dans l'ombre épaisse de ces arbres penchés, ne peut pas restée anonyme indiffiniment. Lui seul aimerait assister au spectacle mais il serait patient comme toujours. Pour attendre le meilleur moment, lorsqu'il connaîtrait toutes les habitudes de l'ombre noire.

    Son ouïe fine captait de nombreux sons. Mais les pas d’un individu n’en faisait pas partie. Alors qu'il s'enfonçait dans l'épaisse jungle, les couleurs de celles si donnaient un aspect morbide aux clairières. Seul existait le son délicat de cette jungle au teinte vermeille. Des cris s'échappaient parfois, n'effrayant nullement le chasseur à son aise dans cet environnement. La jungle de sang conservait d'innombrable secret, et il savait que les surprises finiront bien par le ronger s'il s'attardait sur chaque détail sordide. Son attention restait ouvert sur le périmètre. Il portait dans son sac un important équipement. Un filet d’une taille impressionnante avait été déniché pour l’occasion. Des aimants puissants pour refermer le filet lors de la capture. Le cordage était fait de deux alliages. Avec l’argent reçu pour sa contribution à la peste obscure, il avait pu améliorer son équipement pour s’adapter à d’autres tailles de créatures. Jusque-là, il était resté sur des bêtes à taille relativement humaine. Sans compter l’ombragon particulièrement virulent près du lac rebirth, ni les arbres maudits qui étaient venus les écraser comme des mouches durant la peste obscure.
    Son regard fut attiré sur le côté en croyant voir une silhouette. Le soleil était haut dans le ciel, caché entre les arbres aux formes inédites et grotesques. Il avait besoin de l’épaisse lumière du soleil pour quadriller les bonnes zones de recherche. Ensuite, la nuit tomberait et il aurait tout le loisir de s’imprégner des dangers nocturnes. Les créatures étaient éparpillées dans l'ombre et la nuit ne portait pas conseille ici-bas. Il saurait se montrer discret et se glisser dans les ombres. Effaçant naturellement sa présence aux créatures nocturnes, dissimuler entre racines et ronces. Les blessures ne lui faisaient pas peur, puisque sa peau pâle se reconstruisait d'elle-même.

    Aucune trace. Curieux. Sa marche l'amènerait plus profondément dans la jungle de sang. Il n’était pas nerveux à l'idée de se confronter à cette créature. La première étape consistait à trouver des traces. Les seuls qu'il trouvait était reconnaissable. Les formes n'étaient pas nouvelles. L'ombre aux ailes noires pouvait ne pas poser ses pattes au sol. Tout était possible. Ses prunelles grises inspectaient les arbres et d'éventuelles traces quand une odeur singulière lui parvint. Sans savoir ce qu'il détectait, son corps disparut entre deux arbres liés entre eux. L'écorce frôla son bras. Ses pensées lui rappelaient toujours qu’il lui manquait des choses pour que sa chasse en solitaire soit une réussite. Une compagnie, une épaule sur laquelle se reposer en cas d'échec. Il était suffisamment équiper pour tenir plus de deux semaines dans ce milieu hostile. Il était capable d’économiser des rations sans manquer de force. Il avait suffisamment de poison paralysant et de valériane pour endormir la moitié des créatures hostiles de cet endroit. Pourtant, attaquer une créature inconnue sans aucune donnée et seule, éveillait en lui un curieux mélange d'émotions.

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  • Lun 8 Jan - 23:23



    D ans le voile obscure qui dissimule chaque détails de la jungle de sang aux yeux les plus attentifs, ce ne sont pas les mouvements qui trahissent les présences, mais plutôt les sons et les odeurs. La mélodie des proies qui grouillent contre les sols accompagne le ballet olfactif des traces qui virevoltent dans les airs. La chaîne alimentaire se remodèle à la faveur de la nuit, les prédateurs traquent et les proies s’enfuient. Les nocturnes attaquent et les diurnes sont finis. C'est cette danse macabre entre les différents habitants de ces lieux qui rythme la vie et la survie dans ce territoire pernicieux, les contrebandiers suffisamment fous qui entrent dans la valse redoutable font justement souvent les frais de cette routine préjudiciable. Pourtant, en dépit des dommages hasardeux qu'ils encourent à chaque instant, l'appât cupide du gain attire toujours autant les pêcheurs miséreux, et ce jour ne fait pas exception.

    Tout en haut de la canopée, perché sur plusieurs cimes d’arbre pour répartir son poids, un oeil noir observe son environnement avec méthode. Les larges serres de la bête sont enfoncées dans les écorces pour assurer sa prise, les plumes couleur jais découpent sa silhouette ombrale dans la farandole feuillue de l’arborescence. L’astre lunaire est timide ce soir, il a caché sa lueur argentée et n’ose pas se frayer une place à travers les draps de la végétation qui bordent la jungle.

    Le chasseur apex observe sa proie se prélasser, insouciante, il aiguise ses réflexes et s’apprête à sauter, impitoyable. Au milieu de la croisée de sa vision binoculaire monte et descend le pelage d’un léopard assoupi, l’animal repose paisiblement, indifférent à la présence de l’oiseau ténébreux à une dizaine de mètres de lui.

    Le calme de la nuit est déchiré par le craquement des branches quand l’oiseau noir fond sur sa victime.

    Un rugissement effroyable du félin accompagne la chute du passereau géant, le tonnerre du bois abattu par l’impact remue les alentours. Les serres destructrices de Crow enfoncent le corps du léopard dans le sol en atterrissant et réveille un nuage de poussière en plus d’une partie de la jungle. De son bec angulaire il transperce le corps du roi usuel de ces lieux, cisaille la viande et tiraille sans attendre. Ses grandes ailes majestueuses repliées sous ses bras ensanglantés, le vermeille teinte le noir mais dans la nuit les deux s’emmêlent sans distinction. D’une dizaine de mètres d’envergure pour trois mètres et quelques de haut, le passereau de jais évite les parties denses de cette forêt, il se contente des petites scénettes dégagées et de la liberté des cieux pour laisser planer son ire de grand chasseur capricieux sur les infortunés négligents qui se retrouvent bien malheureux.

    L’oiseau des ténèbres retire son bec des entrailles, son attention est distraite par une fausse note dans la partition nocturne de la jungle, un son qui ne mérite pas sa place et entache la mélodie funeste de sa chasse. Il relève sa tête aviaire, penche son corps vers l’arrière, nulle trace d’un intrus, pourtant quand l’alizée tourne sur la clairière et amène une odeur singulière, le vent balaye aussi le doute. L’oiseau abandonne la charogne et commence à lentement, pas à pas, ramper vers la source de l’étrange fumet.
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    Dimitri Chagry
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  • Dim 14 Jan - 23:01



    ☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

    Des odeurs multiples flottaient dans l’environnement. Le chasseur inspira profondément pour ne perdre aucune information. Il décelait une senteur singulière qu’il ne reconnaissait pas.
    Entouré par une faune et une flore audacieuses et assassines, le silence total n’existait pas. Le brun s’imprégnait des lieux et décelait distinctement les mouvements de la bête tombée abruptement sur le corps du léopard. Le tourment de l’animal se faisait sentir dans son cri d’agonie. Elle avait expiré son dernier souffle, la nuit était devenue calme. Seul le son de la chair qui se déchirait se faisait entendre. Silencieux, le chasseur ne bougeait pas. Alerte face à ce qu’il se produisait. L’animal qu’il cherchait se trouvait peut être à quelques mètres de lui. De trop brèves informations entre les mains, les scientifiques qui avaient pu l’observer avaient décrit une créature frileuse face aux intrus. Elle ne se laissait pas facilement observer. Le moindre bruissement pouvait l’alerter et la faire fuir. Avec ces informations, il préférait ne pas bouger ni frôler à son équipement. Dans l’attente de pouvoir observer la créature nocturne de plus près, il s’armait de patience.

    A quelques mètres, Dimitri se penchait en avant discrètement pour distinguer la forme agitée d’un prédateur et détaillait sa morphologie singulière. Elle se confondait dans le paysage funeste de la jungle. La clairière était ouverte en partie vers le ciel, mais la créature de grande envergure se mouvait, déchirait, et se repaissait de la proie fraîchement cueillie avec un intérêt vorace. L’aspect le surprenait. L’oiseau était immense, sa forme de tête ressemblait à celle d’un corbeau, mais après analyse elle était plus allongée. Les caractéristiques de la bête disposaient de proportions somme toute différentes de ce qu’il avait pu voir par le passé. La taille pourrait correspondre. L’essence magique aussi. Pour une dissimulation dans les ombres on en est loin…. Un mouvement, une expiration, brève, alors qu’il pivote de l’autre côté de l’arbre et disparaît sous un épais arbuste en voyant la créature chercher sa trace. Son comportement ne ressemblait en rien à ce qu’on avait pu lui décrire. La nature de ce corbeau le dépassait.
    Les feuilles rouges semblaient saigner sous la faible lueur de l’astre. Des gouttes d’humidité dégoulinaient sur ses vêtements, mais cette condition ne détournait pas le chasseur de cette ombre étonnante qui s’approchait. Il ne craignait pas la curiosité de la créature ni sa dangerosité. Il craignait davantage la réaction des hommes. Cette attitude le perdra un jour. Alors, dans l’ombre il l’observait pour recueillir un maximum d’informations. Sa démarche était lente et mesurée. Les serres ensanglantées déposaient des restes d’intestins sur le lieu qu’il avait foulé quelques secondes plus tôt.
    Dimitri restait caché, les feuilles s’immobilisaient, alors que la forme noire se détachait du lieu où il s’était trouvé. Il suivait sa trace. Pour une créature frileuse d’être découverte, tu es bien trop curieuse. Ses pensées l’amusaient, mais aucun sourire n’apparaissait sur le visage du chasseur.

    Il fait chuter à ses pieds une pierre anguleuse. Le bruit lourd donnerait quelques secondes au chasseur pour se glisser sur un autre point d'observation. À peine la pierre fut-elle tombée, qu'il se trouvait dans le dos de l'animal en ayant poussé sur sa vitesse.
    L'essence de celle-ci fascinait l'ombra qui ne perdit pas une seconde pour lancer son bolas de capture au niveau des serres de la noirceur ailée. Il devait l'immobiliser pour mieux l'observer. La meilleure défense était encore l'attaque et à lui tourner autour de cette façon, il ne ferait que perdre son temps. Il devait vérifier sa nature avant de la relâcher. Il était impossible qu'il ait déjà mis la main sur les plumes d'ombre qu'il cherchait.

    ᅳ Arrête donc de te débattre, je ne vais rien te faire. Sussure t-il en restant dans l'ombre de la jungle. Il se confondait lui aussi dans le décor, aussi facilement qu'avait pu le faire cette créature étrange et celle qu'il cherchait.
    ᅳ Tu risques de te blesser toute seule en essayant de les détacher... La voix bougeait, au même rythme de son regard qui détaillait la créature et ses mouvements. Il mourrait d'envie de s'en approcher, mais seul un idiot agirait de la sorte avec un animal sauvage inconnu. Décidément, cette chose ressemblait davantage à un croisement entre un corbeau et un démon. Elle avait peut-être fait un pacte avec un magicien. L'ombra expira bruyamment, peu impatient de détacher la bête qui sentait les viscères et le fluide vital.ᅳQui es-tu ? Pas une créature de l'ombre en tout cas. En s'approchant, sa propre nature aurait fini par sentir les effluves si particulières de cette bête recherchée. Les yeux plissés, l'ombra s'était détaché du décor, tournant encore autour d'elle pour l'inspecter à distance respectable.



    Codage par Magma.

    POSTE 2
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  • Mar 23 Jan - 15:12



    P ris dans les liens inextricables des bolas qui enserrent ses pattes enchevêtrées, l’oiseau à la robe de nuit ineffable tourne sa tête vers la voix mouvante qui navigue dans l’obscurité. Les mots retentissent mais le Gardien ne semble pas les saisir. Il tire sur les cordes et en souffre les sévices, l’animal se débat mais ne parvient pas à s’en sortir. La voix qui le préviens tout d’abord de cesser ses gesticulations semble venir de partout et nul part à la fois, elle parle tout en sachant pertinemment qu’il n’y aura nulle réponse à ses questions, et pourtant elle continue de s’adresser à l’imposant oiseau de proie. À force de résister, la force du méli-mélo des liens s’est aggravée, perdant sa liberté la figure de Crow tombe au sol et reste couchée. Le chasseur nocturne tapis dans les fourrées se donne enfin une apparence en s’extirpant de la pénombre, et le corbeau géant regarde curieusement cet étrange personnage qui se dévoile ainsi: sur sa peau marquée se déplace une nuée dans laquelle valsent les teintes de dorée dans les ombres, ce mélange bicolor paraît se mouvoir sur  son derme pour dessiner des nuages aux motifs indécis.

    Alors que son ravisseur se montre enfin, les yeux noirs comme la nuit de la bête colossale observent attentivement ses mouvements précautionneux. Il semble observateur, il ne s’approche aucunement de l’oiseau et au contraire, respecte la distance qui les sépare avec le plus grand sérieux. Cet échange de regards où les abymes s’essaient à la lumière ambrée est chargé d’une tension qui éclipse sa durée, ni l’animal captif ni le chasseur attentif ne sauraient dire combien de secondes se seraient écoulées tant le danger soudain se lis sur chaque visage, qu’il soit humanoïde ou corvidé. Le bec de la créature aviaire s’ouvre lentement, dans un instant de silence précaire sa gueule s’ouvre en grand et dévoile les profondeurs de sa gorge ensanglantée par son précédent gibier. D’un seul coup, pareil à un cri d’alarme désespéré sorti tout droit des tréfonds de ses entrailles, un hurlement cacophonique assourdissant retentit dans la jungle, le son n’a rien d’un caquètement de corbeau mais il est bel et bien bestial. Se montrer affaibli se révèle n’être qu’un stratagème, bien que coûteux pour ce qui va s’ensuivre il est tout de même parvenu à prendre sa proie au piège, un petit bras blanc et délicat s’extirpe d’une poche sous l’aile dans une scène d’horreur extrême et tendant des doigts pâles, un arcane mystérieux anime la chair du corbeau tandis que les liens se désagrègent. Broyés par de puissants piques acérés dont le secret est caché par le clair-obscur ambiant, Crow libère ses pattes des liens qui le retenait et se relève soudainement, mais alors qu’il s’apprête à se ruer sur le chasseur qui s’est déjà dissimulé, une voix fluette s’élève et s’adresse aux noirs mouvants:

    ”Crow, pas bouger!” Plaquée contre le corps du béhémoth, une petite tête trahis la présence d’une hotte de chair forgée dans l’animal par la déformation de son ossature fondamentale. Le visage d’un blanc quasi-parfait est perlé de deux grands yeux aussi noirs que le jais et tout comme celle du chasseur aux reflets dorés sa peau est transfigurée par une condition inexpliquée. ”Vous avez dit ne pas vouloir lui faire de mal, alors pourquoi l’avez-vous attaqué?”

    La fragile petite entité aidée par son protecteur qui se baisse met le pieds à terre en sortant de sa cachette. Elle jette un bref regard en direction des serres de son ami, elle a toujours peur que pour une raison subite la régénération s'arrête et qu'elle ne se retrouve responsable d'une blessure grave de la bête. Protégée par son gardien aux plumes anthracites se tient debout la petite Lune, la fae au teint calcite.
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    Dimitri Chagry
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  • Lun 5 Fév - 16:44



    ☾ ⋆  ☾ ⋆ ☾ ⭑ ☽ ⋆ ☽ ⋆ ☽

    Le chasseur se recula prudemment dans l’ombre dès que le rapace encre défie brutalement ses liens. L’oiseau avait attendu le bon moment pour s’extirper et aurait pu planter ses serres dans sa chair s’il n’avait pas gardé la distance. Dimitri se méfiait des créatures sauvages de par leurs réactions imprévisibles. Les bois sombres de la forêt semblaient s'incliner devant une présence mystique qui s’extirpa soudainement des plumes noires. La voix enfantine intima à sa créature de ne plus bouger. L’oiseau de proie se figea sous l’ordre. Éclairée par la lueur argentée de l’astre, la créature fantomatique déposait sa voix comme un écho dans cette obscurité pesante.

    Aussitôt, le chasseur répondit sur un ton posé : ᅳ Je ne l'ai pas fait par malveillance. J’avais besoin de l’observer et de vérifier sa nature profonde. Je suis à la recherche d’un oiseau rare que je dois mettre en sécurité. Celui-ci m’a paru se rapprocher de la description que l’on m’a faite. Gardien des ombres, l’être se fond dans l’obscurité de la nuit et elle semble effacer toute trace de lumière. Ses plumes sont d’un noir profond et son envergure dépasse celle des oiseaux connus… Enfin, n’importe qui aurait pris ton oiseau pour cet animal nocturne. Dimitri. Et toi, qui es-tu ?
    Inutile de préciser que les scientifiques du rsaf souhaitaient accueillir l’animal d’ombre à Luxuriance à des fins d’études et d’armements militaires. Cette information restait enfermée dans son esprit tandis qu’il inspectait l’étrange forme pâle qui se mouvait à travers les plumes. Il la distinguait parfaitement. La lune étouffée partiellement par les branches de l’épaisse jungle l’aidait à y voir partiellement. Avec sa nyctalopie, le chasseur percevait les détails de ses yeux aussi obscurs que la nuit. Il s’interrogea sur la nature du lien qui unissait l’un et l’autre.
    Une connexion profonde, presque symbiotique, existait entre eux. Peu friand des relations sociales, l’ancien esclave se trouvait mal placé pour essayer de comprendre ce lien singulier. L’oiseau à la forme inconnue devait protéger cette fille. Et cette fluette créature semblait être née d’une prodigieuse fleur nordique.
    ᅳ Je me suis vite rendu compte que ta créature n’était pas celle que je cherchais. La fortune ne pouvait pas lui apporter cette créature insaisissable sur un plateau d’argent. En attrapant l’étrange corbeau, il avait su qu’il était sur une fausse piste dès les premières secondes. La pénombre laissait l’oiseau d’ombre la volonté de se cacher pour ne jamais être trouvé. Celui-ci avait cherché à l’attaquer de front, curieus en premier par l’odeur de l’ombra, cruel en deuxième lorsqu’il avait lié ses immenses pattes. L’oiseau d’ombre aurait simplement disparu pour échapper à son ravisseur, à moins d’être acculé. Pour le savoir, il devait la pister et la trouver. Aucune trace n’apparaissait sur le chemin.

    L’ombra rangea ses armes en guise de bonne foi mais garda son éternel expression neutre et sans émotion. ᅳ Mon métier est règlementé, je ne tue pas à moins d’y être obligé. Sur la réserve, il s’avança tout de même pour que son visage ne soit plus dissimulé dans l’ombre. Sa présence dans cette forêt étouffante était régulière. Il n’avait jamais aperçu ce binôme dans les environs et il avait besoin de comprendre d’où ils venaient. Il ne connaissait pas la volonté de cette paire. Les raisons qui les poussaient à venir investir la jungle. Une réalité autre ? Un désir de protéger cet oiseau ? Vu la réaction de la jeune fille à la peau d’albâtre, il doutait qu’elle vienne chasser. Elle avait l’allure d’une protectrice de la nature. ᅳ J’ai pris le temps de répondre à tes questions. Maintenant, tu vas répondre aux miennes. Que cherchez-vous ici ? Qu'est-ce que vous êtes exactement ? Je ne vous ai jamais vu dans les environs. La Jungle de Sang n’a que peu de secret pour moi… du moins, j’ai eu la chance de rester en vie suffisamment longtemps pour la parcourir à quarante pour cent. Je reste persuadé que tu n’as jamais mis les pieds ici avec ton oiseau.
    Des cordes vocales, tendues à l'extrême, produisent un son strident et perçant, portant la douleur d'un inconnu au coeur de la jungle. Un cri puissant et solitaire fit lever les yeux gris de l'ombra. La voix s'arrêta nette, comme coupée dans son élan par un coup fatal. Stupéfait, il balaya le binôme avant de murmurer un sourire amusé aux lèvres : ᅳ Jamais seul dans cette jungle.



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  • Ven 1 Mar - 18:40


    P eu attentive aux questions qui lui sont adressées par la plage d’ombre dorées qui lui fait face, Lune n’écoute que d’une oreille alors que l’apparence du traqueur l’hypnotise, elle demeure là, à le fixer avec émerveillement en regardant les mélanges de parures et de ténèbres échanger leurs places. Ce n’est que lorsque le silence retombe sur la clairière que la petite fae se rend compte de sa sottise et qu’elle balbutie une excuse:

    ”Pardon oui, oui je suis désolée, je… nous cherchions je crois la même chose que vous, un phénix ombral. Crow l’avait aperçu il y a quelques semaines et il a développé beaucoup d’intérêt pour lui…” Les grands yeux noirs de la jeunette se perdent sur les reflets ébènes de l’éphèbe, la danse fascinante des formes ésotériques déconcentre son discours. ”... ou… ou elle je ne sais pas.”

    La jeune fille est debout au milieu des pattes du béhémoth, protégée de tout les côtés par la créature géante, elle marque une pause pour tendre vers la gorge de son ami puis entre ses plumes une main frêle. Elle gratouille ainsi le cou exposé du corbeau qui caquète de plaisir sans pour autant dévier son regard du traqueur aux couleurs chatoyantes, puisque Lune semble plus détendue, Crow est enclin à l’imiter et décontracte ses ailes. Il ne quitte pas sa posture de gardien, mais laisse aller ses plumes à la douce brise de la nuit, si sa pupille ne reconnait pas l’Ombra comme un danger alors lui-même n’a que peu de raisons de s’inquiéter. C’est que Lune se sent à l’aise ainsi au milieu de cette jungle nocturne, elle aime évoluer en pleine nature, et même si son compagnon est plutôt un prédateur diurne, à luminosité réduite il ne perd quand même pas d’allure. Une fae un peu gênée détourne son regard de la peau radieuse de son interlocuteur. La petite fait quelques pas en avant et se dévoile complètement à la vue du traqueur sous un rayon argenté, à travers un éclairci dans les cimes l’astre de nuit fait ressortir sa peau nue opaline, et quand sa voix répond aux questions du chasseur elle déclare de façon cristalline:

    ”Je m’appelle Lune, et lui c’est Crow.”

    Le gardien aux plumes de jais se relève de toute sa hauteur à l’entente de leurs deux noms, il reconnait cette tonalité et se donne donc en présentation. À la lueur lunaire qui les baigne, chaque détail de leur apparence hétéroclite est magnifié, des vexilles géantes de la créature corvidé, aux craquelures fines qui parsèment la peau de la jeune fille, ces nombreuses déformations qui les ont altéré sont le résultat de ce que les Titans ont édifié. Elle ne peut s’empêcher de se demander s’il en va de même pour l’Ombra, et de se questionner sur l’origine des formes mystérieuses qui décrivent un ballet sur son corps. Lune ne connait pas tant les races qui parcourent le Sekaï mais jamais n’avait-elle lue dans n’importe lequel de ses livres, un à propos sur des hommes à la peau si magnifique. Elle fait un effort pour ne rien oublier et reprend:

    ”Je sais que je n’y ressemble pas vraiment, mais vous devez me croire, je suis une fae. Crow est mon corbeau, mais lui et moi avons subit… quelque chose, enfin un sort, et nous ne nous en sommes pas sorti pareil. Vous avez vu juste nous ne venons pas d’ici, nous sommes originaire de Shoumeï non loin de Bénédictus, il n’en reste plus rien d’ailleurs. Crow a vu cet oiseau rare là bas, et pour lui faire plaisir nous l’avons suivi jusqu’ici, il est un peu curieux donc je pense qu’il le prend pour un potentiel ami.” Elle rit un peu à cette idée, que son compagnon puisse trouver un partenaire de jeu la rend elle-même plus joviale, elle ne se sent ni digne ni suffisante pour prétendre palier à la solitude qu’ils partagent. ”Mais vous vous aviez dit ‘méti-”

    Un hurlement humain défie la quiétude de la nuit, Lune se tend soudainement et quand l’animal au dessus d’elle remarque sa nervosité, il sursaute soudainement en tendant l’oreille. Quiconque ait pu poussé un tel cri, la fae sait qu’il était en grande souffrance, elle calme Crow et redescend son animosité, d’autres éclats de voix s’élèvent dans la jungle et font bientôt pareil. La fae dévisage le chasseur en face d’elle avec une visible inquiétude:

    ”Est-ce que… est-ce que vous les connaissez? Nous devrions peut-être aller les aider?” Rien n’est moins sur pour la petite fae, elle ne sait ni les intentions qui se cachent derrière ces cris effarés, ni les raisons qui animent ce groupe étranger.

    Quand un rugissement cette fois bestial se fait entendre, Lune panique et ses yeux noirs s’écarquillent, elle saute sur le dos de Crow aussi vite que lui permettent ses petites jambes et s’égosille:

    ”C’est lui! C’est l’oiseau élémentaire, il a des ennuis! Crow! Vole!” Et dans un déferlement dû aux battements d’ailes du béhémoth, la jeune fae et son gardien s’envolent.
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    Dimitri Chagry
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  • Jeu 21 Mar - 21:55
    L'Ombre ailée de la jungle

    ‟ @"Lune&Crow" „


    Les mots de l’étrangère filiforme bloquent dans sa bouche. L'incertitude fait froncer le nez du chasseur.
    Encore cachée entre le plumage de sa belle créature, elle semble anxieuse. Son regard d’un noir profond semble absorber toute trace d’obscurité. Mystérieuse, le chasseur ne décèle pas d’attitude agressive. Mais il se méfie. L’oiseau s’apaise, ses plumes et son bec sont encore pleins du sang de sa dernière proie… Les yeux gris de Dimitri se plongent dans les prunelles de la créature aux formes féminines, il remarque son attention, son trouble, mais ne comprends pas immédiatement ce qui la perturbe à ce point.
    Sa voix cristalline riche de nuance résonne dans son esprit, sensible à la clarté de sa voix, il l’écoute répondre à ses interrogations. Cela n’apaise pas sa méfiance. Pourquoi cherchaient-ils à rencontrer cet oiseau ? Le corbeau à la morphologie atypique connaît-il la notion d’amitié ?

    Je ne vois pas pourquoi je te contredirais. Tu peux une fae, une elfe, ou tout ce que tu veux. Ça m’est égal. Son ton tranchant est accompagné d’un bref sourire peu amical. Il ne sait pas comment il pourrait l’être sans connaître le font de la pensée de ces deux étrangers. La plus jeune à l’air douce et gentil, mais son protecteur paraît brutal et lugubre. Deux parfaits opposés.
    J’ai connu Shoumei, deux fois. Souffle-t-il énigmatique, sans en ajouter davantage.
    Ce qu’il craint le plus est de les voir subtiliser la créature pour l’emmener dans un lieu qu’il n’atteindra pas. La mission pour son organisation lui rapportera de l’argent et une reconnaissance certaine, il ne peut pas accepter que des individus venus d’un autre continent viennent lui arracher le pain de la bouche. La vue développée du chasseur lui permet de ne pas perdre une miette du physique de la fae. Jusqu’à quel point leur corps avaient été mutuellement altéré ? Leur esprit avait-il subi une transformation ? La douleur de l’un se répercutait-elle sur celle de l’autre ? Le binôme est une énigme pour le chasseur. Il l’observe avec un intérêt certain. Dans une île oubliée de l’autre côté de la mer, proche de la terre désolé de Shoumei, son corps fait de magie a pris forme. La vision de la fae blanche éclatante et de son oiseau de nuit ramène dans son esprit des questions qu’il avait oublié de se poser…

    Cynique au début, son naturel calme laisse supposer qu’il continue de prendre la température. Le corbeau semble ne pas réagir, calquant son attitude sur celui de sa maîtresse… Quelle âge a-t-elle ? Elle donne l’impression d’avoir l’esprit d’une fille de quinze ans… 《 Lune et Crow. Je tacherais de m’en souvenir. Vous avez donc traversé vents et marées pour l’oiseau d’ombre, en risquant de vous faire intercepter par les espions du royaume du reike ? Merveilleux. Mais, ne devrions-nous pas nous accorder sur notre objectif… ? Je crains que nous ne percevons pas sa sécurité de la même manière. Cela pourrait devenir un problème pour la suite. 》 Sa franchise lui fera défaut un jour. Il ne révèle pas l’entièreté des informations, l’ombre sanglante de la forêt ne lui en laisse pas le temps. Les cris stimulent ses tympans, activent ses sens. Il s’amuse intérieurement de ce que les murmures du vent lui amène : une odeur de mort et de désolation. Pour autant, un cri animal perce l’espace et assombrit le visage de l’ombra. Ses cicatrices dorées se figent momentanément avant de reprendre un mouvement plus rapide sur son épiderme. Une ombre noir s’étend partiellement sur son corps, mais les tissus épais de son équipement ne la dévoile. Son regard s’ancre sur le binôme. La jeune fille panique, s’élance sur son oiseau et disparaît aussitôt de sa vie. Sa mâchoire se contracte. Me faire devancer de manière aussi stupide ? Cet enchaînement de circonstances ne lui convient pas du tout. Il s’élance sans attendre à la suite du mouvement des ailes de Crow. L’envergure de la bête ne lui permettrait pas d’arriver premier : cela même en poussant sur sa vitesse et sur les muscles de ses jambes…

    Essoufflé, la poitrine de l’ombra se soulève à rythme irrégulier. Ses sourcils froncés témoignent de sa colère et de sa frustration quand il détaille les opposants. Un groupe de mercenaire ont attaché fermement la patte de l’oiseau et maintienne la corde au sol. Un homme au sol, les viscères exposés au faible éclat de la lune, est encore agité de soubresaut. Avec de telles blessures, étonnant qu’il soit encore en vie. L’ombre ailé frappe le sol, tire sur la corde et hurle. La douleur le fait chuter, mais il se relève sans relâche pour retrouver sa liberté. Un harpon maintient péniblement le membre de la créature venue d’un autre monde. La patte griffue saigne abondamment, la folie et la peur accentue le flux sanguin. Le pelage si pure de la créature se confond à la perfection dans le décor nuit de la forêt. Sans nyctalopie, il est impossible de déceler ses contours mais le feu des torches illuminent maladroitement les environs. Est-ce que c’était le moment de s’extasier ? La créature le fascine et son aura l’aspire. Dimitri sent son essence même tenter de rejoindre l’aura obscure de l’être ailé.
    Il pensait passer des heures à le chercher et ces furieux lui tendaient la bête sur un plateau. Une aubaine… à quelques détails près. Lune et Crow étaient déjà présents sur les lieux.

    La sévère blessure de l’oiseau d’ombre s’étire, les chairs se distordent, le cri strident s’accentue et s’étouffe. Il se fatigue. Dimitri sent toute la crainte secouer la bête, ses plumes vaporeuses pulsent au rythme de sa peur. La magie des ombres enveloppe sa silhouette élégante et effilée. Les contours se fondent dans l’obscurité mais la lumière braquée par les braconniers détruits toute la beauté de son pelage. Le regard de Dimitri se lève dans la direction de Lune et de Crow. Il est proche d’eux mais ne sait pas encore s’il peut les accepter comme des alliés. Ils ne sont pas entraînés au combat. Dimitri prend le soin de reculer, dissimulant naturellement sa présence aux personnes investies sur le lieu. Lune peut entendre sa voix, sa présence, mais il n’est plus là. 《 Occupez-vous d’abord des braconniers. 》 La voix sombre est aspirée par la nuit. Il n’attends pas d’accord. Il est possible que cet ordre ne soit pas respecté par ces deux électrons libres. Mais ces mots lui laissent le temps d’agir comme il le souhaite. De le libérer, de le marquer et de récupérer les informations olfactives.

    Le groupe se met à hurler. L’arrivée de Crow sur le territoire attire tous les regards, les braconniers ne décèlent pas la présence du chasseur et de Lune effacée dans les plumes noirs du corbeau.
    Les hurlements de colère des braconniers réveillent toutes les créatures de la forêt…
    Dimitri n’attend pas et file de l’autre côté de la scène. Il se saisit de deux couteaux de jets qui viennent couper nette la corde. L’oiseau chute et paraît surpris de sa liberté. L’odeur de son sang est si marqué que l’ombra parviendra à le pister après avoir éliminé cette première menace. La présence de Lune et Crow pourrait être un avantage s’il était amené à soigner ou apaiser la bête. L’alchimie de la fae avec sa créature fait qu’il sait qu’elle est capable de tranquilliser l’esprit angoissé de sa future prise.
    Au lieu de fuir, l’être ailé se redresse et fait face à ses ennemis. Ses yeux sombres sont identiques à ceux de Lune. La bête laisse échapper un souffle qui s’épaissit. Un épais cumulus encre envahit la zone et étouffe l’environnement. Les yeux de Dimitri piquent et il recule en s’abritant les yeux. La zone s’étend sur des mètres et il n’y voit rien. Sa voix appelle Lune et Crow, mais un choc vient le percuter sur le flanc gauche. Une voix rageuse l’assaille de reproche, et un coup de poing s’abat sur son nez qui se brise en un coup. Assommé un court instant, sa respiration est pleine de sang et il s’étouffe à moitié. Il tente de respirer mais le poids d’un corps sur lui l’empêche de se mouvoir. L’un des chasseurs ? Il a du mal à voir. Ses yeux ne perçoivent rien d’autres que cette ombre épaisse. Ses doigts récupèrent un couteau et vient le planter à plusieurs reprises dans la cuisse de son assaillant. Il peut enfin respirer quand il pousse l’homme sur le côté.


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  • Jeu 4 Avr - 1:32



    Prisonnier de cette abîme artificielle créée par l’oiseau au plumage noir éternel, le chasseur ombra se débat avec le braconnier qui l’assaille. Il parvient à le repousser, martèle sa jambe au rythme lugubre de sa dague, et quand il le repousse enfin il se retrouve isolé au milieu de la pagaille. Son adversaire à la cuisse perforée est quelque part devant lui, Dimitri laisse ses yeux se perdre dans le vague, impossible d’y voir et de se battre dans cette nuit. S’extirpant brutalement du linceul de ténèbres alors que la silhouette de l’ennemi se rue vers l’avant, l’ombra cynique dévie l’attaquant en usant de son couteau et le laisse dans son élan replonger dans la brume. Le chaos ambiant est omniprésent, les combattants s’entretuent dans le brouillard qui stagne dû à l’absence de vent et ne sont plus visibles dans cette chappe que la poussière, le sang et quelques plumes. L’ombra voit à nouveau le corps de l’homme se distinguer du flou et le reflet d’une arme chercher sa victime dans de grand gestes fou, mais alors qu’il s’apprête à riposter, les hurlements s’intensifient et un vacarme assourdissant frappe devant lui. Sous l’impulsion du coup, le nuage s’écarte de façon momentanée, dévoilant un Crow imposant et déformé dominant la nuit.

    Le béhémoth géant a changé, son ossature métamorphosée sous l’action de sa protégée lui donne un aspect chimérique, son crâne semble orné d’un exosquelette menaçant, ses bras aux muscles saillants surchargés présentent de multiples piques, et dans ses yeux luisent un regard glaçant. L’oiseau de combat regarde un instant le chasseur hésitant, et alors que les voiles du phénix reprennent leur droit et envahissent à nouveau les lieux, ils laissent tout juste apercevoir à Dimitri la vision horrifique du braconnier grièvement blessé, écrasé sous la patte de Crow et cloué par ses appendices osseux. Le Gardien l’avait vu, il le savait, il ne pouvait en avoir été autrement, et pourtant les bruits de lutte qui continuent témoignent de son agrément. La bête le couvre et veille sur lui, semant sur les voyous mal avertis une salve de pieux en pluie.

    Perchée à l’écart de l’affrontement sur un arbre qui surplombe la bataille, telle une chouette qui contemple le cycle de la vie des habitants d’une forêt, Lune profite de sa position surélevée pour observer la nappe de grisaille. Elle coordonne son partenaire en le guidant dans le brouillard, et force dans son corps des stimulis pour aiguiller son intérêt, c’est en suivant les directions des picotis de son squelette contre sa peau que Crow sait où s’orienter, où trouver le prochain ennemi. Si Lune n’avait jamais vu Dimitri depuis son arrivée dans la clairière, elle avait entendu ses mots, elle avait suivi sa directive, restant elle-même à l’écart pour envoyer son ami. Via sa magie d’altération, elle avait fait croître les muscles de son compagnon ailé, puis l’a doté d’une armure osseuse avant de l’envoyer se battre, le Gardien aux plumes de jais avait ensuite rejoint l’ombra esseulé dans les ténèbres et suivi les ordres de la fille albâtre.

    Alors que le combat fait rage, la panique se généralise tandis que les chasseurs ne peuvent distinguer allié d’ennemis. L’obscurité pousse les combattants à laisser tomber leur vue pour se concentrer sur les bruits émis mais les cris de lutte et la désorientation de l’impétuosité rend la tâche difficile. Seule les interventions du géant aviaire dispersent tantôt les volutes noires et créent des ouvertures éphémères, les combattants en profitent alors pour se rendre les coups avant d’être de nouveau happés dans le brouillard volatile. Le chasseur lutte autant que faire se peu, tantôt traquant son objectif blessé tantôt apercevant les criminels tomber aux serres de la chimère. À l’extérieur du chaos, Lune se rapproche de branche en branche pour suivre les déplacements du corbeau, elle doit éviter de trop le laisser s’éloigner si elle ne veut pas que sa magie cesse son effet. Lorsqu’une éruption se manifeste dans l’impeccable nappe d’ombre et déchire le cumulus en lambeaux, elle ne comprend d’abord pas ce qui se passe, mais se ravise bien vite en constatant le phénomène optique: l’obscurité indistincte qui défile devant ses yeux dans un mouvement subreptice est trop flou, mais si elle se concentre sur les contours des objets en arrière plan au lieu de la forme en elle même elle perçoit sa forme ésotérique: le phénix d’ombre vient tout juste de prendre son envol malgré sa patte morcelée, et sous son regard émerveillé, l’être majestueux s’enfuit du théâtre de sa propre capture avec un panache ailé. Ne devinant sa trajectoire que par le noir du décor qu’il cache dans son passage, Lune observe l’animal s’éclipser en laissant derrière lui quelques grandes plumes spectrales dans son sillage.

    ”Crow! Ne tue pas!”

    Quand les nuages d’encre se dispersent enfin, elle constate la survie de leur compagnon ainsi que la victoire de son Gardien. Son squelette se rétracte en reprenant une forme normale tandis que ses plaies se régénèrent, Lune manipule attentivement sa mana pour ne pas blesser l’animal sans raison et se laisse ensuite descendre de son perchoir en montant sur le bec de l’être aviaire. Une fois au sol, elle vient voir d’un peu plus près le chasseur à la peau si spéciale et lui portant toute son attention, elle lui demande:

    ”Dimitri, vous saignez, est-ce que ça va?” Autour d’eux les gémissements des contrebandiers la rappelle à la réalité. ”On ne devrait peut-être pas rester ici, l’oiseau que vous cherchez s’est enfuit vers le sud. De plus ces gens sont mauvais et je ne veux pas d’eux près de Crow, tant pour lui… que pour eux.” Maintenant qu’elle se tenait plus près de lui, Lune voyait enfin tout les reflets de la peau de Dimitri. Penchant une tête curieuse et intriguée, elle demande à l’ombra doré, ”Est-ce que… est-ce que votre peau est fragile?”

    D’une candeur toute innocente, elle voyait dans ces marquages alambiqués un reflet de sa propre condition, et c’est donc naturellement qu’elle se demande si à la beauté des taches radieuses s’ajoute comme chez elle une délicate malédiction. Sa peau est si frêle qu’elle ne peut plus porter de vêtements, leur simplement frottements répétitifs suffisent à émietter son derme jusqu’au sang, c’est pourquoi en posant cette question à ce si beau et fascinant étranger, elle espère trouver une âme compréhensive de son mal unique avec qui échanger.
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  • Ven 19 Avr - 0:34
    L'Ombre ailée de la jungle

    ‟ @"Lune&Crow" „


    Un épais cumulus encre envahissait la zone et étouffait l’environnement. Les yeux de Dimitri piquait et cela le forçait à reculer en s’abritant les yeux. La brutalité des coups démontrait la rage de l’ennemi. Brutale et expéditif, le hasard avait fait pencher les choses à l’avantage des braconniers. Surprit momentanément, l’ombre ne perdit pas une seconde pour riposter. Donnant des coups précis pour faire chuter l’agresseur qui ne cessait de se relever. Cet enfoiré avait la peau dure.
    Le sang remplissait sa bouche et son nez. Il crachait l’excès de sang dans la figure de l’enflure et plantait la cuisse de son adversaire pour lui faire lâcher prise.

    L’épais brouillard étouffait sa vision, un grognement de rare s’échappa de sa gorge alors qu’il essaya de percer dans cette nuit contrefaite. Ses yeux lui faisait défaut, il tentait par tous les moyens de se fier à ses autres sens. Le touché captait ce que sa peau frôlait. Il ne donnait aucun coup au hasard. Toutefois, il craignait de percer le plumage de l’oiseau par inadvertance ou celui de la fée à la peau crayonneuse. Ces alliés pouvait l'être sur une courte durée puisqu’ils n’avaient pas clarifié leurs intentions respectives. Dans cette bataille à l’aveugle, il était conscient que s’il blessait par erreur l’un des deux, cela pourrait dégénérer. Son nez ensanglantée qu’il tentait de drainer et sa bouche chargée de cette encre rouge en prime, étaient des blessures suffisamment oppressantes pour l’empêcher de se mouvoir correctement. Il n’allait pas rajouter dans l’équation cet étrange binôme qu’il ne percevait de toute façon plus dans cette masse sombre. Le nuage noir était aussi épais qu’une marée noire. Il sentait de poids de l’air comme une charge sur son corps et dans sa gorge.

    Le brouillard s’écartait soudainement pour laisser apparaître l’oiseau de proie sous une forme différente de celle qu’il connaissait. Les piques déformaient son corps et le rendait outrageusement terrifiant.
    Les pattes modifiées de la créature laissaient entrevoir le corps aplatit de l’homme qui l’avait attaqué, gémissant et expirant son dernier souffle. La bête ne ressemblait plus à ce qu’il avait rencontré. L’ombra avait affaire à une toute autre chose. Une chimère unique, au pouvoir mêlée à cette fée opalescente. Il le trouvait d’une splendeur sans pareille mais les hurlements et l’urgence le poussaient à dévier son attention sur les faiseurs de malheur autour. Il semblait que chaque coup de Crow étaient portés sur les ennemis. Aucun n’était dirigé contre sa personne, il évitait soigneusement, comme guidé par une énergie lointaine.  
    La créature chimérique devenait un bouclier lorsqu’on tentait de l’atteindre. Les serres et les aiguilles lui donnaient des ouvertures parfaites sur les braconniers. Les mouvements transperçaient le voile sombre et il pouvait les éliminer avec souplesse.

    L’obscurité fut une nouvelle fois disperçée quand l’ombre s’envola dans les airs sous une impulsion majestueuse. Cette nouvelle clarté sur ce champ de bataille à petite échelle dévoilaient des corps baignant dans leur sang. Le chasseur repéra la présence de Lune entre les feuillages des arbres. Elle avait pris de la hauteur. Dans les cris de colère et de douleur, ses prunelles grises repéraient un individu fuyant la scène mais le sifflement d’un couteau lui parvenait bien trop tard. La lame se planta dans sa nuque et il tomba en avant. Les contours de la scène étaient précis et lui offraient suffisamment d’informations à Dimitri pour cibler les plus vifs. Les fuyards pourraient devenir un problème, il restait vigilant.

    L’une des plumes spectrales délaissée par l’oiseau virevoltait jusqu’à Crow et l’ombra. La paume de Dimitri se présenta et la recueillit. La plume prenait la forme de sa main, s’incrustant dans celle-ci et disparaissant comme aspirer par sa peau. Brusquement, le brun secoua sa main, comme pour éjecter l’élément mais l’étrange phénomène n’apporta pas d’autres informations. Cette chose s’était comme fondue en lui. Il ne ressentait aucun changement mais craignait pour ce que cela pouvait engendrer à l'intérieur. Un soupire tremblant s’échappa de sa bouche chargée de sang. Peu importe, il ne devait pas perdre de vue la bête. Il pouvait sentir son odeur filer dans le cœur de la jungle de sang. Une odeur suffisamment tenue pour qu’il le piste sans problème. À moins qu’il ne pleuve…

    La carapace du volatile altérée disparaissait progressivement. Aspiré entre les plumes, ravalant son secret, Dimitri reposa son attention sur le gardien de cette fille. Quel étrange pouvoir, il n’en avait jamais vu de tel. Détournant brièvement son attention, le nuage se dissipait totalement. L’inquiétude le surprenait, et le laissait quelques secondes silencieux. Il soupirait et tremblait à peine quand il frôlait son nez cassé. Il s’en remettrait. Les os mettaient des heures à se refaçonner, le cartillage un peu moins de deux heures. Le sang finirait par s’arrêter. Les plaies sur son ventre, son cou et à la tête commençaient à se reconstruire. Les tissus se reformaient devant Lune, lissant sa peau et reconstruisant les arabesques dorées à peine coupées.

    《 Rien qui ne puisse me tuer. Pourquoi tu t’inquiètes pour un inconnu ? Ça ne me mets pas à l’aise. 》
    Souffle-t-il comme pour clore la conversation, peu habitué à ce qu’on s’intéresse à ses blessures. Crow semblait se remettre petit à petit de ses propres plaies. Elles s’effacent aussi naturellement que les siennes. 《 Ton oiseau mystique n’a rien à m’envier, ses capacités de régénération sont tout aussi étonnantes. 》
    Quels pouvoirs dissimulaient ces deux créatures ? Leur force combinée rendait ce combat irréel. L’épais nuage n’avait que partiellement dissimulé les prouesses techniques de l’oiseau pour se repérer. 《 Tu tirais les ficelles derrière ? Vos esprits se sont également fusionnés ? Vous communiquez ensemble par la pensée ? Tu as quel âge exactement, tu te comportes comme une enfant, mais tu te bats comme une adulte habituée à la guerre. 》 Familier comme à son habitude, le vouvoiement qu’elle prenait le soin d’utiliser ne lui convenait pas à lui. Pour autant, il ne connaissait pas l’éducation de cette étrange fille venue de l’autre côté de la mer et il se fichait pas mal de ne pas utiliser le même pronom personnel.

    Son regard acier perçait les yeux encres de la jeune fille. Elle semblait si pure, si entière. Elle ne semblait pas savoir battre d’elle-même, mais elle utilisait à la perfection sa créature aux formes multiples.  
    Le regard de Lune lui semblait tout à coup lourd sur sa personne. Elle suivait les marques, ses yeux se plissaient. La curiosité animait ses traits et il détestait ça. Chaque attention portée à ses marques le rendait agressif et froid. Il s’était détendu un peu jusque-là, mais son regard se durcissait à nouveau. Elle s’interrogeait sur la qualité de sa… peau ? 《 Fragile ? 》 Répétait-il comme un bougre, surprise par cette question. Quelle importance ? L’information comme quoi l’oiseau précieux avait filer vers le sud était bien plus utile en ce moment présent et il tenta de concentré son esprit dessus. Il ne pouvait pas se trouver mal à l’aise pour si peu. Pourtant, lorsqu’elle avait posé cette question, les lignes dorées s’étaient mise à bouger au rythme de sa respiration hachée. La marque noire passant également dans son cou.

    Est-ce que votre peau est fragile ?

    Sa bouche s’ouvrait, lui qui était disposé à être tranchant face à cette question intrusive, il finit par se raviser devant ce regard. Il ne savait pas pourquoi il ressentait de la retenue. 《 Non. Elle se reforme quand on la découpe, elle se reconstruit quand on l’arrache. Elle disparaît quand on la sépare de sa chair et de son sang. À chaque plaie béante, la chair finie par se refaçonner. 》 Il parlait de lui à la troisième personne, comme une dépersonnalisation due à ses années d’esclavage. Il la voyait comme une entité à part entière, résultante du malheur qu’il avait pu subir.

    Une grimace de dégoût lui échappa. 《 Il n’y a rien de beau dans ce que tu vois. Ce n’est rien que de la chair avec de la couleur. Cela ne m’a ramené que des problèmes. 》 Inutile d’en dire davantage, sa curiosité malaisante devait couler sur lui. Remonté à ses origines lui permettrait sans aucun doute de comprendre comment il avait été façonné. Mais Dimitri était incapable de ressentir la moindre volonté ni envie de quitter son confort actuel pour retrouver un monde vide et sans saveur.

    Un souffle léger lui échappa alors qu’il s’imprégnait de ses deux billes noires. Le regard attendrissant de Lune était bien différent de tous ceux qu’il avait pu rencontrer. Était-il dans l’erreur de s’ouvrir et de lui faire confiance sur son jugement ? Le brun était mauvais pour détecter le mensonge chez l’autre, alors il voyait le piège dans chaque personne qu’il rencontrait. Son visage se ferma à nouveau, inspectant avec détail l’anomalie si singulière qui lui faisait face. Cette créature et son protecteur dégageaient des ondes pures. Elle nourrissait un intérêt délicat envers ce qu’il haïssait, et pour une fois il ne se sentait moins dérangé par la caresse de son regard qu’il trouvait sain.

    Il éprouvait une crainte légère, passagère sans doute, pour ces deux êtres qui évoluaient dans ce monde. Ils ne resteraient pas tels qu’il les avait rencontré. Dans quelques années, s’ils vivaient toujours, le monde les changerait eux aussi. Comment cette fae et ce corbeau avaient-ils pu se protéger mutuellement sur une si longue durée, sans attirer l’intérêt des fourbes ?  《 Tu devrais te méfier de tous ceux que tu pourras rencontrer à l’avenir. Votre singularité attisera l’intérêt. Des fous voudront expérimenter sur vous. Votre force combinée et votre connexion pourraient être mis à mal et étudiées. Tu devras choisir de bons alliés, pour vous protéger. 》

    La mise en garde s’échappe de sa bouche, comme un semblant d’inquiétude qu’il ne devrait pas ressentir. Centrer sur sa petite personne, ses propos passagers le font vaciller.
    Il détourne le regard, se lève, et va récupérer ses armes sur les corps. Certains étaient en miette, les serres transformées de Crow étaient de véritables lames tranchantes. La fragilité des corps transparaissait dans ce bain de sang qu’ils allaient quitter.

    《 Je peux le pister à l’odeur, restons au sol. Tu m’as aidé jusque-là, es-tu capable de l’apaiser et de le soigner ? 》 Demanda-t-il en parlant de l'oiseau d'ombre, prenant les devants et évitant brusquement les sujets personnels. La silhouette fantomatique aura peut-être envie de s’évaporer dans les airs avec sa bête. Il espérait qu’elle ne prenne pas cette décision. Même si sa voix cristalline avait spécifié « l’oiseau que vous cherchez et non que nous cherchions », il restait sur la réserve quant à la volonté de cette jeune fille et de son protecteur envers l’oiseau d’ombre.

    《 Ces imbéciles fonctionnent en groupe fractionnés. D’autres doivent pister la créature dans d’autres secteurs. Mais avant je préfère vérifier qu’ils sont bien tous sous contrôle. 》 Il les comptait, tentait de repérer les corps tremblants et qui tenteraient d’échapper à la mort. Il devait faire un nettoyage avant de partir... au risque d'être pris à revers. S'ils se regroupaient, ils n'arriveraient pas à se défendre contre ce groupe organisé... La scène se dessinait devant son regard et il était facile de passer entre les corps pour planter leurs crânes avec l’acier de ses lames. Le craquement était immédiat. Les uns après les autres, il les éliminait froidement le regard vide. Il n'y en avait que trois encore en vie. Leurs corps nourriraient les sols carmins de ces bois. Il ne saurait dire si l’un d’eux était parvenu à échapper au carnage. Chaque fois qu’il devait éradiquer ce genre d’individus, il était conscient qu’il pouvait y avoir des retombées. Mais l’oiseau d’ombre avait une singularité qui le poussait à continuer sa mission. Il ne pouvait pas hésiter et échouer.


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    Résiliente & Crow
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  • Mer 24 Avr - 3:05



    P rise au dépourvu par la méfiance saugrenue de son interlocuteur à la peau d’or, Lune est décontenancée, elle ne voulait pas faire preuve de mauvaise intention à son égard, bien loin de là, tout comme elle n’avait pas cru l’offusquer en s’inquiétant de son sort. ”Pardon.” glisse-t’elle avec une mine réprimandée en baissant son regard, elle ne sait plus où se mettre et recule de quelques pas dans le plus grand inconfort. Suite aux questions soutenues que l’inconnu lui adresse pourtant, elle sourit de l’intérêt qu’il semble porter à elle-même et son corbeau géant, ça fait d’autant plus plaisir à Lune qu’il loue les prouesse de Crow, elle qui se retrouve si souvent obligée de se reposer sur son dos, la dernière phrase la heurte cependant quelques peu, et elle prend capricieusement la remarque concernant son comportement. En se pinçant doucement l’intérieur de la joue pour éviter de répliquer compulsivement elle manque de se faire saigner et se masse la pommette bien gentiment, Lune répond sur un ton doux et mesuré au chasseur ombral de cette contrée:

    ”Non, enfin si… mais seulement nos âmes, mes pensées sont encore miennes et Crow a les siennes, par contre la façon dont on communique n’a rien à voir avec de la magie, enfin… un petit peu, mais pas beaucoup, c’est surtout de la complicité, ça fait presque une centaine d’année qu’on est tout les deux, je le connais bien et c’est réciproque.”

    Si le béhémoth colossal est incapable de pleinement saisir la teneur de son propos, il comprend pourtant tout à fait lorsque sa petite protégée parle de lui et pousse un caquètement jovial, son bec immense vient se déposer contre l’épaule de Lune et le noir de sa gueule contraste avec la blancheur de sa peau, il pousse légèrement la fae avec une moue joueuse et la petite lache un rire trivial.

    ”Hééé, tu arrêtes. D’ailleurs je t’avais dis de ne pas tuer toi, mais tu n’en fais qu’à ta tête hein?”

    Suite à sa question sur la peau de cet étrange ombre de la jungle, Lune perçoit une sorte de gêne évidente chez Dimitri, il n’en a pas l’air aux premiers abords, mais elle l’a visiblement perturbé. Mal à l’aise à son tour par l’inconfort qu’elle provoque chez lui, elle se contente en silence d’adopter un air contrit. La fae opaline écoute la réponse qu’il lui donne semble-t’il à contre-coeur et elle ne relance pas par peur de s’embourber, elle paraît enchaîner les faux pas à chaque prise de parole qu’elle initie donc elle préfère retrouver le même mutisme qui l’accompagne dans sa solitude depuis des décennies. Face au silence que le chasseur respecte aussi, Lune gênée se détourne du regard ambré pour reporter son attention sur l’oiseau à ses côtés, elle caresse doucement le bec de l’animal et apprécie le roucoulement satisfait qui poind de son gosier, jusqu’au moment où l’étranger reprend la parole avec cette fois en guise de discours, une bien étrange mise en garde destinée à la fae de velour. Elle s’apprête à lui répondre, à le questionner sur le pourquoi d’un tel augure, mais ses deux échecs précédents la retiennent à nouveau et elle fait preuve de mesure.

    Le traqueur lui demande à nouveau son aide, et cette fois sa requête est un peu plus spécifique, nécessitant l’usage de sa magie mais le plan présente un hic:

    ”Je… En fait, non.” Elle baisse de nouveau les yeux, peinée par sa propre impuissance pathétique. ”Comme mon âme est mêlée à celle de Crow, ma magie ne fonctionne plus que sur lui, du coup je ne peux pas faire grand chose. Je suis désolée.”

    Son ton morose depuis quelques minutes n’est pas simplement dû à la réprimande de Dimitri concernant sa curiosité bien pendue, Lune est en vérité affectée par les propos de celui-ci quand il a avoué que sa peau si magnifique soit-elle ne lui avait valu que des problèmes. Elle est si bien placée pour le comprendre, avec son derme si fragile que les vêtements lui sont défendus, et tout comme lui, elle ne voit qu’un amas atrophié et indésirable dans l’apparence difforme de sa peau blême. Le fait d’entendre l’Ombra exprimer aussi ouvertement son dégoût pour ce qu’il est l’a elle-même renvoyée à un miroir de sa condition, et c’est là la raison des traits éteints de son visage et de la tristesse de son expression. Elle avait initialement espéré pouvoir se lier avec le chasseur sur ce point commun d’infortune mais maintenant, en se rendant compte que celui-ci déteste sa propre peau et par transitivité probablement celle de Lune, la fae sent son coeur s’alourdir et descendre dans ses tripes.

    ”Hein?”

    Murmure-t’elle subitement lorsqu’elle s’extirpe de sa torpeur mélancolique, elle ne sait pas si c’est le mot ‘contrôle’ qui l’a réveillée ou l’éclat du couteau, mais en voyant l’Ombra s’approcher des combattants qu’ils venaient de coucher sur le dos, Lune écarquille grand ses yeux noirs comme pour y accueillir toute la terreur qui l’habite. Crow à ses côtés ne paraît même pas réagir et s’interroge simplement sur la tétanie de son trésor, tandis que la fae terrorisée assiste surprise et impuissante aux exécutions subites. Ce n’est ni la violence ni la pitié qui la paralyse, ni la présence inévitable en ces lieux impitoyables de la mort, c’est réellement la vision mortifère du couteau qui s’enfonce dans les corps, les coups portés contre les vaincus par cette main noire et or, elle sait, elle connaît, elle avait vécu pareil sort.

    ”ARRÊTEZ!”

    La fae opaline se rue en avant de quelques pas dans un mouvement soudain qui n’étonne pas seulement elle-même mais aussi son Gardien, et alors que le corbeau géant pris de cours s’écarte maladroitement de son chemin, elle se stoppe net dans son élan en se rendant compte que Dimitri pourrait très probablement la tuer aussi. Sa peur se morphe une nouvelle fois en une frayeur plus viscérale, et elle recule avec hésitation devant l’Ombra avec un pas indécis.

    ”Je… J-j-j-ee je je v-voulais dire s’il-vous plaît… ne faites pas ça… s’il-vous plaît. ” C’est l’écoulement des premières larmes de ses yeux exorbités qui sonnent enfin l’alerte chez son protecteur corvidé. La bête ne sait ni pourquoi ni comment, mais si la fille a peur de cet homme il se tiendra prêt, elle ne sera pas blessée sous son aile, il la colle de près. ”Je vous en supplie? Je suis désolée, je…” Tout comme avant, elle ne sait ni quoi dire ni quoi faire, de peur d’envenimer la situation de par son apparente maladresse. Tendue face à l’imprévisibilité de l’inconnu, elle recule un pas de plus et se fourre dans le plumage de Crow, tendant une main vers l’animal avec détresse.”On… on peut juste traquer l’oiseau non? Si vous avez sa piste, alors on peut y aller en volant? On les laisse ici, ça ne fera rien, ils seront loin… non?”

    Quelque chose ne va évidemment pas chez Lune, si elle n’avait pas réagi à la vue des premiers corps morcelés par Crow ou des braconniers blessés qui gisaient encore de douleur au sol, elle tremble maintenant sur ses jambes dans un équilibre précaire et sa voix s’étoffe d’un trémolo. Son regard exorbité est plus que paniqué, à la limite de la psychose fébrile, sa poitrine opaline se soulève avec une arythmie fragile. La petite effarée regarde l’Ombra, paniquée.

    Les picotements dans son dos n’ont pas besoin d’être plus explicites.
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