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  • Jeu 7 Sep - 14:13

    Observant les araignées qui dévalaient les pentes glacées, je me préparai avec mes alliés à un combat qui s'annonçait... Epuisant. Devant moi, grognant dans sa barbe, Yorr semblait particulièrement agacé de la présence des arachnides. Toujours grommelant, le petit être commença à faire tournoyer doucement ses deux marteaux, comme un avertissement adressé aux insectes à huit pattes. Avertissement qui, d'ailleurs, fut promptement ignoré.

    - De toute les sales laces du Sekai, fallait qu'on tombe sul des alaignées géantes. Je déteste, les alaignées.

    Un sourire sous mon masque. De toutes les phobies qui touchaient les personnes foulant ce monde, la peur des insectes était quelque chose qui m'échappait complètement. Certes, ces derniers faisaient ici un bon mètre d'envergure, mais ils n'en restaient pas moins que des êtres inférieurs dont le mode de pensée ne fonctionnait que par instinct de prédation et survie. Aussi, il nous suffirait simplement de les effrayer suffisamment pour qu'elles ne partent. Enfin... Tout le monde n'était pas traité de la même façon et le principe même des phobies était qu'elles étaient bien souvent irrationnel. Le nain pouvait de surcroit avoir aussi peur qu'il ne le voulait, tant qu'il combattait, cela m'importait peu.

    Le combat se lança donc ainsi, dans une organisation relativement chaotique où presque tout le monde tâchait de s'en prendre aux multiples insectes qui nous fondaient dessus, visiblement bien agacés de ne pas avoir simplement des corps à dévorer. Une dague dans la main et une potion incandescente dans l'autre, je vins jeter cette dernière sur un groupe plus rapproché d'araignées qui laissèrent une sorte de piaillement désagréable s'échapper de leur chitine tandis qu'elles se mettaient à fondre rapidement. Puis, d'un mouvement rapide, mon stiletto s'enfonça dans le crâne d'une créature un peu trop proche de moi. A mes côtés, Yorr faisait de grand moulinets avec ses armes, écrasant et broyant les corps chitineux des araignées géantes. Un peu plus loin, le mystérieux Joker se battait également, toujours aussi silencieux. Soudainement, une vive douleur au flanc vint me saisir. Un choc froid, lancinant. Qui se répandit dans tout mon flanc et mon ventre. Tournant le bec vers mon amante, je la vis en train de crever les yeux d'un insecte trop proche pour que mon ressenti ne soit une coïncidence. Peu de gens savaient reconnaître les poisons et autres maladies. Sous l'adrénaline, de nombreux combattants jugeaient leurs blessures comme mineures et continuaient le combat sans préoccupation. Pour ma part, j'avais fait des poisons et des maladies le centre même de mon travail. Aussi, il ne me fut pas très compliqué d'assimiler cette sensation froide qui remontait le long de mon corps à un venin de givre. Me rapprochant de la liche, j'indiquai à Yorr et Joker de faire de même tandis que notre sous-nombre se faisait de plus en plus sentir. Les toiles projetées, couplées aux nombreux assauts commençaient à piéger notre formation dans un étau fatal. Nouvelle douleur, cette fois à la cheville. Une grimace, tandis que ma dague venait trancher la liaison abdomen-tête d'une énième créature. Puis, ce fut à mon tour de recevoir une première plaie. Une morsure, au bras gauche. Des mandibules enfonçant leur venin dans ma chair avant de se faire arracher dans un mouvement sec. Comme précédemment, je sentis ce long fil glacé lancinant. Nouvelle grimace, tandis que je canalisai ma magie pour soigner ce maudit poison. Une vague d'épines parcourant mon être, puis la disparition de cette désagréable sensation. Tout du moins, dans mon propre corps.

    Relevant la tête soudainement, mon œil fut accroché par le départ soudain des araignées. Comme prises de panique, ces dernières abandonnèrent leur assaut pour retourner au plus vite vers les flancs de montagne, abandonnant leur nourriture et leurs proies potentielles. Si la surprise fut au rendez-vous, il était inconcevable de rester paralyser face à pareil spectacle. Me retournant vivement vers la liche qui m'accompagnait, je vins poser mes mains sur son corps émacié. A l'instar d'un cavalier invitant sa partenaire, mes mains glissèrent rapidement sur son corps pour atteindre son flanc meurtri alors que, de nouveau, ma magie de guérison venait parcourir nos êtres. Une myriade de lames, crochets, épines lacérant jusqu'à nos cellules pour y purger le venin qui s'y trouvait. Le nain et l'humain avait peut être été également mordu mais peu m'importait, mon mana entier s'engouffrait dans le corps de l'immortelle réanimée afin de chasser le mal insidieux qui évoluait en son sein. Une fois la tâche achevé, c'est haletant que je la relâchai, de multiples gouttes de sueur parcourant mon front. Les soins des poisons et des maladies les plus rares m'épuisaient de manière honnête mais, habituellement, je pouvais les réaliser sans en ressentir une grande fatigue. Seulement, nous avions enchainé plusieurs jours de "haute activité" et petit à petit, le mana venait à manquer. Agacé par ce bref moment de faiblesse, je me redressai tel un épouvantail pour faire face à la direction opposée à celle des géomis. Yorr, toujours grognon, pointa de ses marteaux la brume qui nous faisait face.    

    - Ca, ca lessemble folt à la salopelie qui a buté les olcs.

    Médecine et Tarot [Mélantha] - Page 5 RLRmcAs


    Quittant peu à peu la brume glaciaire dans laquelle elle se trouvait, la forme féminine et décharnée fit son apparition. Courbée et vêtue d'une simple robe déchirée, la figure étrange se voutait de manière anormale, ses longs bras recroquevillés sur son propre corps. De longs cheveux noirs, fins et cassants, pendaient le long de sa tête au visage halluciné. A l'instar d'une bête fantasmagorique, le facies de la bête arborait un sourire s'étendant de toute sa superficie et dévoilant des rangées de dents acérées alors que ses deux yeux globuleux fixaient notre position. Enserrant sa prise sur ses marteaux, le nain roux cracha par terre pour montrer sa désapprobation. Une Strygx. Suffisamment confiante pour agir de jour et s'en prendre à autre chose que des enfants ou des hommes assoupis. Claquetant et prenant soudainement une position quadripède, la créature s'élança subitement sur nous dans de vifs mouvements erratiques. Très vifs, d'ailleurs. Trop vifs même. Dans un bruit humide, les griffes de la femme décharnée vinrent s'enfoncer dans le cuir de Yorr qui laissa échapper un long juron de douleur. Tentant de repousser la Strygx, le barbu frappa machinalement devant lui dans le but de blesser celle qui venait d'ouvrir son ventre en deux. Si les coups portèrent, la bête ne lâcha sa prise que lorsque Joker lui même vint l'assaillir de ses lames. Nouveau claquètement, et la créature était déjà revenue à sa position précédente, les mains couvertes d'un liquide visqueux et vermeil.

    - Boldel de melde.

    Laissant l'un de ses marteaux tomber, le bougre à la chevelure rousse vint retenir de sa main gauche ses propres viscères tandis qu'il crachait un sang révélateur d'une mort prochaine. Pourtant, le guerrier ne sembla pas décider à rendre les armes aussi tôt. Pestant et invitant notre groupe à continuer, le petit être s'élança dans un râle énervé en direction de l'être féminin qui nous faisait face. A ses côtés, Joker s'était changé en un grande créature lycanthrope. Ainsi, le silencieux n'était pas humain mais loup garou. Intéressant. Profitant de sa nouvelle forme, le bougre s'élança sur la Strygx avec férocité, à présent assisté par le nain qui chargeait à ses côtés. De notre côté, je demandai à Mélantha de prêter assistance aux deux aventuriers tandis que je fouillai dans ma sacoche pour y attraper diverses concoctions acides à jeter sur l'entité. Sifflante, cette dernière esquiva les premiers assauts avec vivacité, avant de finalement répliquer en attrapant la tête du nain qu'elle arracha avec facilité. Dans la gigantesque gerbe de sang qui gicla dans l'air, la créature sembla rire de son geste avant de projeter le membre arraché à mes pieds. Comme si elle s'amusait également de mon manque de réaction. Derrière moi, les hurlements apeurés de la fae résonnèrent dans l'air alors que Joker laissait quant à lui un hurlement rageur s'échapper de sa gorge. Griffes et crocs s'acharnèrent ensuite sur la Strygx qui, toujours amusée, esquivait et frappait de ses griffes en réponse aux attaques du lycan. La liche, quant à elle, lançait divers assauts ombreux parvenant parfois à toucher la créature sans pour autant atteindre une zone létale. Elle s'avérait trop vive. Trop sûre d'elle.

    Dans un nouveau bond, la Strygx s'accrocha soudainement à la fourrure de Joker avant d'enfoncer ses nombreuses dents dans la gorge du loup garou. Ce dernier laissa échapper un hurlement si inhumain et empli de douleur qu'il étira sur mon visage un sourire incroyablement sadique. Après tout, et même s'il avait été un allié de circonstance, le loup n'avait été pour moi qu'un énième sujet potentiel et surtout un bouclier humain me permettant d'agir. A présent, et alors que l'on pouvait voir son énergie vitale se faire aspirer par la saleté rampante, il remplissait parfaitement sa fonction. Mes mains fouillèrent rapidement dans ma sacoche, ne trouvant plus aucune fiole que je pouvais projeter sur notre ennemi. Hum. Peut-être qu'il m'aurait été préférable de récupérer de quoi créer poisons et substances à Volazur plutôt que réveiller une serpent centenaire dans le but de me divertir.... Qu'importe, cela avait été un spectacle suffisamment divertissant pour en valoir la peine. Attrapant finalement l'un de mes derniers atouts, je sortis de mon sac une sorte de pierre étrange. Brillant dans le creux de ma paume, cette dernière était aussi ronde que lisse. La suite allait appartenir au hasard, mais peu importait. Il nous fallait tout de même vaincre la créature, si nous voulions pouvoir jouir de nouveaux spectacles sadiques. Ainsi, lorsque le loup s'effondra finalement sur le sol, ma dextre s'était levé vers le ciel. Silencieux, j'insufflai dans la pierre une infime quantité de mon propre mana.  



    Se distordant légèrement, l'air sembla vriller subitement tout autour de mois. A l'instar d'un milliers de fils iridescents, de grands filaments de magie tournoyèrent rapidement pour venir créer un grand cyclone de mana qui s'éleva quelques instants dans l'air avant de retomber sur mon être telle une vague s'abattant contre une falaise. Toute la fatigue précédente. Toute la peine d'user de mes pouvoirs semblait disparaître à mesure que le tourbillon magique venait recouvrir ma carcasse d'épouvantail. Ecartant les mains comme si le monde m'appartenait, mon regard glissa de mon amante à la bête qui nous faisait face et qui, achevant son repas, venait déjà porter son attention vers nos personnes. Seulement, ce qu'elle vit sembla la terroriser tout autant que la fasciner. Instinctivement, ma magie s'activa. Dans un bruit répétitif, similaire à celui d'une grande horloge, le mana qui entrait à moi commençait à quitter mon corps pour façonner mes pouvoirs de la plus belle des façons. Grandissant peu à peu, mon corps repris une forme corbine similaire à celle adoptée lors de notre raid sur les violonistes. Puis, dans un claquement de doigts, une grande vague illusoire s'étendit jusqu'à la Strygx gui grogna et claqueta tandis qu'elle se jetait en arrière, apeurée. Dans l'esprit de la bête, elle venait de devenir proie et échappait déjà à une poursuite éternelle. Même si une seule seconde s'était en réalité écoulée. Tournant mon bec vers mon amante, c'est avec un ton amusé que mon esprit vint effleurer le sien.

    * Réglons lui son compte, ma chère. Amuse toi, je te couvrirai d'illusions et d'apparences horribles pour que la bête te voit comme la mort que tu représentes. *

    Ainsi, un nouvel assaut commença. Cette fois à notre avantage. Profitant du fait de ne plus ressentir le moindre besoin en mana, mes illusions s'étendaient et se répétaient inlassablement tandis que je maintenais ma métamorphose. Une série d'images, de sons, de scènes toujours plus fantasmagoriques qui venaient gêner la perception de la créature tandis qu'elle subissait les frappes de Mélantha. Chaque fois que l'illusion se brisait, une nouvelle prenait sa place, et ainsi de suite. Jusqu'à ce que, enfin, le coup final soit porté par la liche.

    Ne laissant alors pas de temps à mon esprit de se calmer, mon attention glissa sur les deux corps meurtris de Yorr et Joker, me délectant au passage de l'odeur ferreuse qu'ils dégageaient déjà et leurs positions anormales. Au milieu des corps des orcs, les deux aventuriers semblaient raconter un combat dantesques contre les peaux vertes, alors qu'ils n'avaient été qu'abattus par une créature plus féroce qu'eux. Puis, alors même que j'observai Mélantha et ses actions, mon esprit remarqua un détail. Un son. Ou plutôt, une absence de bruits. Glissant sur le sol gelé, ma carcasse étirée vint se pencher par dessus le chariot, remarquant ce qui ne s'y trouvait plus. Mes griffes s'enfoncèrent dans le bois, râclant ce dernier avec férocité tandis que je constatai la toile déchirée et l'absence de la fae et des trois enfants.

    * Cette sale race s'est échapée pendant que nous combattions. Je veux la retrouver. Je veux la faire souffrir. Et je veux qu'un des enfants subisse la conséquence d'avoir suivi cette salope! *

    Un mouvement sec, énervé, qui fit voler quelques planches de bois qui se brisèrent sous ma colère tandis qu'une langue noire venait s'ouvrir sur les dents acérées de mon bec. Puis, avant même que la liche n'acquiesce à partir en chasse, un hurlement télépathique s'étendit dans toute la zone. Cherchant à s'insinuer dans tous les esprits pouvant comprendre la vague psionique.

    * Nous allons te retrouver, Varinie. Et nous ferons en sorte que tu regrettes ce que tu viens de faire... *

    Personne ne pouvait se jouer de moi ainsi. Et surtout... Personne ne me privait de mes sujets d'expériences.
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  • Ven 8 Sep - 0:55
    Alors que les mortels étaient immobiles, attendant l'assaut imminent, le Docteur, lui, loin d'être un être faible d'esprit, se précipita vers ses priorités qui était de garder le duo en état de lutter. Les pincements que provoquait la guérison de sa magie étaient jouissives. Libérait de ce mal glaciale, la liche reposa son regard un instant sur le Docteur qui, bien que toujours aussi méticuleux à ne rien laisser paraître, semblait toutefois être affaibli, un simple soupir le trahissant. La mort-vivante était dépourvue d'attache romantique, mais ses capacités diminuant immisça tout de même une inquiétude en elle. En plus de ressentir son épuisement à travers sa malédiction, la liche ne se trouvait pas loin de son état, s'étant beaucoup donné ces derniers jours et surtout dans la lutte contre les araignées, elle ne saurait utiliser la totalité de ses ressources face à ce qui approchait.

    Les mots du nain l'extirpa de ses réflexions. Elle tourna lentement les yeux vers la chose, un monstre à la silhouette humaine. Mouvant la tête par à-coups, spasmodique, agitant ses griffes telles des pattes arachnéenne et riant d'une voix inhumaine, plus animale, comme une hyène. Voilà que Mélantha semblait regarder un miroir déformé, cette chose était aussi sauvage qu'elle bien que dépourvue de logique. Avant même de n'entreprendre l'initiative du combat, la Strygx leur sautait déjà dessus, fonçant sur la première cible qu'était le nain, lui déchirant l'estomac sans aucunes manières. Elle l'aurait sûrement achevé en quelques secondes si le grand guerrier n'était pas intervenu, abattant son arme qui manqua sa cible qui s'esquivait tout aussi rapidement. Alors que Mélantha ne faisait qu'observer les mouvements de la chose, elle participa à la contre attaque lorsque le Docteur l'invita à soutenir le groupe. Soit.

    Le guerrier s'était métamorphosé en loup-garou, cette révélation surprit la liche qui le trouvait d'autant plus intéressant sous cette forme monstrueuse. Et le nain se préparait à se jeter sur la Strygx malgré la blessure fatale qui aurait dût mettre fin à ses jours instantanément. Mélantha rejoint donc le duo en s'avançant entre eux, des tentacules d'ombres naissantes à ses pieds. Elle se mit en une position de combat miroitant celle de sa semblable. Relevant les coudes et pliant légèrement les genoux, elle agita ses doigts et sa tête de la même façon que son mirage qui d'ailleurs, semblait frustrée d'une proie lui étant similaire. La Strygx hurla, cherchant à effrayer ses adversaires dans un bruissement strident. La liche lui répondit d'un cri semblable à un râle, tel un chat feulant sa haine.

    Puis les armes se rencontrèrent. Le nain avait à peine relancé l'assaut en se jetant sur la Strygx que sa tête fut arraché en trois coups effectués seulement. C'était ridicule, il était inutile. Mélantha préféra garder ses distances en se jouant de ses tentacules ombreux qui paraissaient si lents face à la rapidité de l'entité, la sorcière tenta une autre approche, accompagnée par les attaques du lycanthrope qui, malgré sa vitesse n'égalaient que peu celle de leur ennemie. La liche opta pour une multitude d'aiguilles qui se dirigèrent telles des flèches vers la Strygx, un brouillard de piques l'entourait avant de se foncer vers la cible et au passage, vers l'allié, ne l'épargnant point. De toute façon il se faisait déjà achever, se faisant extirper l'âme à travers les crocs de la décharnée. Quelques lances l'atteignirent mais rien de fatal, la liche râla, frustrée. En plus de manquer ridiculement la bête, elle venait d'achever d'une façon stupide celui qu'elle trouvait intéressant à torturer.

    Ayant sucer l'âme de son dernier ennemi, la Strygx courut vers la liche pour s'en prendre à elle. Mélantha était confiante sur la réponse qu'elle enverrait à cette chose, mais elle ne put rien en faire, la déchaînée avait arrêté sa course pour regarder en direction d'une lueur claire et surprenante, la sorcière fit de même, tournant la tête vers son amant qui, le bras tendu vers le ciel, maintenait une pierre brillant de mille feux faisant danser des lueurs blanches autour de lui. Bien curieuses, les deux folles été témoin d'une puissance émergente. La Strygx recula, craignant la luminosité et le danger qu'elle représentait. Mélantha quant à elle, ressentait à travers sa malédiction un voile bénéfique, elle ne se sentait pas revigoré non, mais elle en devina l'effet sur le Docteur. Souriante, elle savait de quoi il serait capable.

    Elle reconnut cette apparence corbine et imposante qu'elle adulait tant. Elle se mit à rire de plus bel.

    La Strygx prenait la fuite, une course lente comparé à ce dont elle était réellement capable. Les illusions du Docteur faisait rage dans son esprit. Ainsi, sereine, la liche s'avançait lentement, ne prenant même pas la peine de courser l'animal. Aux yeux de la bête, la sorcière était une entité sombre, immense parfois, les images défilaient et révélaient à sa proie tous les démons que Mélantha était capable d'invoquer, remplaçant son apparence originelle.

    Lorsque la mort-vivante se jeta sur la voleuse d'âme, elle était la jumelle parfaite de sa victime. La renversant en arrière, usant de ses griffes pour lui déchirer la peau, lui crevant les yeux. Mélantha avait l'apparence parfaite de ce dont elle était capable en terme de sauvagerie. La lutte au sol ressemblait à un vrai duel de chats. Dans des cris aiguës, inhumains, sous les griffures et morsures de l'une et l'autre, la liche avait l'ascendant étant donné que sa victime subissait de véritables illusions terrifiantes, parfois immobilisée par ses cauchemars, la Strygx ne faisait qu'être amochée. Ainsi, lorsqu'elle se fatigua bien vite, abîmée de partout, griffée et manquant des parties d'elle, elle couinait en tentant de s'échapper. Mais la furie ne comptait pas la laisser aller. Dès qu'elle tenta de battre en retraite, elle se fit arracher sa fine gorge à grand coup de mâchoire.

    Le monstre ne bougeait plus, la tête quasi-décapitée de son corps, la Strygx avait été salement abattue.  Mélantha roula sur le côté, essoufflée de cette attaque presque passionnelle, son corps froid rencontrant le gel mordant du sol provoqua en elle un éclat de victoire. Elle ne souffla que quelques instants avant de se redresser pour observer le Docteur qui semblait s'agiter. La bête majestueuse qu'il était se tenait là, sur le chariot, presque perchée, observant ce qui n'était plus. La liche fronça les sourcils, se doutant de la mauvaise nouvelle.

    Un sourire mauvais et la mort-vivante se métamorphosa en une forme féline, soulignant les aspects de son combat récent. Alors que le Docteur se mit à émettre un hurlement télépathique terrifiant, le chat noir et squelettique sauta sur le chariot aux côtés du corbeau géant. Se léchant les babines, raclant le sang de sa victime qui lui restait dans la gueule, la liche métamorphosé fit part de sa détermination pour la chasse.

    Médecine et Tarot [Mélantha] - Page 5 D2ec26a293e4b2fd60843707683085e8

    Le chat sauta du chariot alors que le corbeau brisait le bois qui le composait. Puis le minou se mit à courir en direction des parois rocheuses, la seule direction qui pouvait permettre de potentielles cachettes. Trottinant, totalement sereine, la chatte savait qu'ils ne seraient pas loin. Les gamins avaient sous-estimer sa malédiction qui régnait sur leur front. Elle les avait pourtant mis en garde ! Mais bon, ils subiraient leur punitions, comme promis.

    Ils n'étaient pas très loin, le combat n'avait pas duré et la fuite de la fae avait tardait, aux dernières informations, avant la décapitation du nain, elle et les enfants étaient toujours présents. Que ce soit la peur qui les fassent fuir ou qu'ils y avaient vu une opportunité, leur fuite était une erreur stupide. Le chat ne faisait que suivre le chemin, les moustaches vibrantes lui montraient la route à suivre. Elle ronronnait à l'idée de leur faire payer.

    Proche de ses proies, sa voie était bloquée par une silhouette qu'elle reconnaissait comme désagréable. La blondinette. Se tenant les bras écartés, bloquant le passage. Le Corbeau ne se tenait pas très loin mais encore invisible aux yeux de la fae. Le visage grimaçant d'une colère qui lui allait très mal au teint, la jeunette confronta le chat, sachant à qui elle avait affaire. Même si d'ailleurs, elle ne s'attendait pas à une telle apparence terrifiante.

    "N'approchez pas ! Je sais ce que vous êtes, les enfants m'ont tout dit ! Je ne vous laisserez plus jamais toucher un seul cheveux de ces petits anges !"

    Le chat s'était assis, remuant son mécontentement de sa queue, lentement, il se lécha la patte avant de la passer derrière son oreille. Il y eut un silence, la fae peu confiante en été presque gênée. Ses sens si peu développés ne l'avisèrent même pas de la présence du corbeau qui mettrait fin à ses jours.

    Puis comme si de rien était, le chat se releva en reprenant sa route, ronronnant aux côtés du corbeau.

    *

    Valinie accourue auprès des enfants, le visage ensanglanté, elle se jeta sur eux en les enlaçant.

    "Venez vite, dépêchez vous, j'ai réussi à détourner leur trajet, ils pensent que nous sommes de l'autre côté, profitons-en pour voler leur monture ! Vite mes petits anges."

    Les enfants se tinrent la main, en file indienne suivant la maman canard qui regardait de partout, évitant les assaillants. Ils étaient effrayés mais également si heureux, ils partiraient et commenceraient leur vie entre de bonnes mains. La lueur d'espoir avait regagné les yeux des deux petites brutes, pour Lukas, se fut plus timide et incertain, mais le courage lui revenait petit à petit. La gentille maman, patiente, les aida à grimper dans le chariot avant de les enlacer, prêts à partir. Elle monta sur la monture pour faire repartir les chevaux et... Rien.

    Elle était immobile, le manque d'actions aviva la curiosité des enfants, se retournant vers la conductrice. Leur faisant dos, les épaules de la fae remuèrent, laissant échapper un gloussement. Lukas comprit tout de suite, il se détourna du chariot pour sauter par dessus mais il tomba nez à nez avec un bec corbin. Le souffle coupé, ils étaient condamnés. Valinie se retourna et estompa son apparence pour laisser place au visage terrifiant de la sorcière, une sourire jusqu'aux oreilles, les yeux écarquillés de folie derrière un voile de cheveux. Ils allaient payer. Elle claqua des doigts, ce qui provoqua une migraine intense et simultanée chez les petits êtres.

    Se jetant sur les deux petits qui étaient proche d'elle, les deux brutes, elle les condamna d'une seconde griffure au front. Les menant à la seconde malédiction qui était une nécrose les rongeant timidement. Pour le troisième, elle laissa le privilège au Docteur d'en décider sa sentence, sa malédiction. Hésitant à l'exterminer, c'est son amant qui déciderait.


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    Médecine et Tarot [Mélantha] - Page 5 E22a0111
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  • Ven 8 Sep - 12:45
    Agacé. Enervé. Oui, je l'étais. Ainsi transformé, je dominai le chariot et laissai exploser ma colère comme en de rares occasions. Ce n'était pas tant la fuite des enfants qui m'irritait le plus. Mais plutôt l'impression d'avoir été doublé, et d'avoir manqué de discernement. Je m'étais attendu à une trahison de la part de la fae, à son départ ou une tentative de récupération des gamins. C'était dans la nature de cette race d'être proche des enfants, elle avait sans doute déjà deviné notre supercherie mais n'osait rien dire car le jeu était bon. Mais, à présent, elle avait tenté de faire justice. De sauver des vies qui ne lui appartenaient pas. De se mêler de mes affaires et, surtout, de me subtiliser mes sujets. Observant la forme féline et macabre qui se tenait à mes côtés, l'éclair de rage qui m'avait parcourut se dissipa presque instantanément, pour me permettre de revenir à mon esprit analytique habituel. Oui. Mélantha avait pris ses dispositions et retrouver les enfants ne serait probablement pas compliqué. Parfait, les faire souffrir par la suite n'allait ainsi pas être difficile.

    Suivant donc la liche transformée dans sa traque, je demeurai silencieux pendant une bonne partie de cette dernière, glissant sur le sol gelé et toujours sous ma forme altérée. En moi, je sentais encore ce flux de mana constant. Cette énergie débordante qui me permettait d'user de ma magie sans en subir le moindre contrecoup. Quand enfin la piste fut remontée, je m'étais déjà éloigné de ma compagne afin de contourner la zone. Me déplaçant dans l'obscurité des arbres, profitant de chacun d'eux pour observer et me rapprocher, je laissai mon bec s'ouvrir de manière sadique, savourant déjà ma juste vengeance. Son attention accaparée par le chat nécrotique qui lui faisait face, l'imbécile heureuse hurlait et se montrait menaçante, quand bien même elle ne visualisait même pas l'ombre inquiétante qui se rapprochait de son dos. Dans un geste silencieux, mes griffes se refermèrent sur le visage de l'innocente qui laissa un cri étouffé s'échapper de sa gorge. Tournant ces dernières, mes doigts lacérèrent doucement sa chair alors que je tirai subitement sur son crâne. Je voulais qu'elle sente la vie s'échapper. Qu'elle ait l'impression que sa tête allait se dévisser. Puis, dans un mouvement sec, je la projetai ensuite contre l'un des arbres. Dans un craquement sordide, son dos rencontra le bois alors qu'une gerbe de sang s'échappait de ses lèvres dessinées. Léchant mes dents, je vins de nouveau saisir sa tignasse pour la relever afin qu'elle croise mes nombreux yeux iridescents.

    * Tu vas mourir ici, femme. Mais ce sera long. Et douloureux. *

    Comme pour appuyer mon propos, mes mains griffues vinrent saisir les bras de la pauvresse pour la soulever doucement. Mon bec s'ouvrit, dévoilant une rangée de dents acérées qui vinrent frotter sa peau immaculée. Quand ces dernières percèrent sa chair et que le raisiné commença à en sortir, je cessai ma morsure pour la projeter de nouveau sur un tronc proche. Nouveau craquement, suivi d'un grognement sourd de la fae. M'approchant, je reprenais son corps mou entre mes bras, savourant cet aspect de poupée de chiffon désarticulée.

    * Il ne fallait pas intervenir. Il ne fallait pas fuir. Il fallait nous laisser faire... *

    Attrapant son bras droit, je commençai à lacérer son derme alors que mes yeux glissaient doucement vers la liche. Puis, comme dans une déclaration silencieuse, je vins empaler la femme sur une branche brisée. Nouveau gargarisme sanglant, et cette lueur terrifiée dans son regard. Parfait. Usant de ma propre magie illusoire, j'envahissais l'esprit de la fae pour lui imposer des cauchemars inimaginables. Ainsi fixée sur son arbre, la pauvresse pouvait voir apercevoir ses amis décédés qui revenaient vers elle, gémissant lentement. A côté d'eux, des enfants écorchés et démembrés avançaient vers elle tout en démontrant une intention clairement mortifère. Effrayée, elle hurla de nouveau. Tout du moins, elle le crut. En vérité, elle ne faisait que sangloter tout en s'étouffant lentement dans son propre sang. Passant ma main sur son ventre je tapotai doucement la branche ensanglantée. Cette dernière avait perforé les organes, et la mort allait arriver relativement vite. Et si la douleur était présente, elle n'était pas encore suffisante. Prenant ses bras pour les étendre sur les côtés, je vins empaler ces derniers à leur tour contre l'arbre, sortant de la fae de son illusion pour lui étirer un nouveau cri ensanglanté. Afin de renforcer ce mélange douloureux, mes griffes glissèrent sur les orbites oculaires de la protectrice des enfants avant de doucement arracher les yeux s'y trouvant. Jetant les billes visqueuses sur le sol gelé et maculé de raisiné, je me détournai finalement de ma victime après avoir tranché sa gorge. Elle resterait ainsi, suspendue à un arbre. Et elle servirait de festin aux charognards. Elle ne valait même pas la peine que je récupère quoique ce soit sur elle. Elle n'était rien. M'approchant ensuite de ma partenaire, je penchai ma longue silhouette vers elle pour la prendre doucement dans mes bras, comme l'on portait les chats dans une maison. Puis, amusé, je vins caresser doucement son pelage enténébré. A présent, il ne restait plus qu'à récupérer ces enfants stupides.

    *
    * *


    Le subterfuge avait fonctionné à merveille. Pensant suivre la fae, les marmots s'étaient empressés de remonter dans le chariot. Dans leur yeux avaient brillés l'espoir et la reconnaissance. Deux étoiles, que la suite des événements avait fait taire à jamais. Au bout de l'un de mes bras, se tenait le jeune Lukas. Gigotant péniblement tandis que de nombreuses larmes coulaient sur ses joues, le petit comprenait que son sort avait été scellé. Il avait, au moins, la présence d'esprit de reconnaître l'erreur de jugement qu'ils avaient eu. Mais... Les enfants devaient être sages. Ils devaient obéissance à ceux qui s'occupaient d'eux. Et, surtout, ils devaient apprendre. Tendant le bras doucement, je présentai alors aux deux autres marmots leur compagnon d'infortune comme un trophée récupéré alors que mes illusions s'étendaient autour d'eux dans une grande spirale de fumée noire.

    * Nous vous avions prévenu. J'avais jusqu'à présent été patient. Mais... Ma patience a ses limites. Si cela ne tenait qu'aux règles établies dans la nature, vous seriez déjà tous morts. Mais que suis-je, si ce n'est pitié et clémence? *

    Mon bec s'ouvrit dans un sourire carnassier. Après tout, un peu d'humour ne pouvait pas faire de mal, n'est-ce pas? En parlant de mal, d'ailleurs, mon attention se porta de nouveau sur la petite chose fragile qui se débattait entre mes griffes. Venant attraper l'un de ses bras, je laissai mon regard se poser sur les deux gamins encore dans le chariot avant de forcer d'un coup sec un angle improbable sur le membre de Lukas. Hurlant de douleur alors que son bras retombait mollement, je vins ensuite attraper le second. Cette fois, le geste ne se fit pas immédiatement. Dans une attente terriblement cruelle, je laissai le temps au petit de subir tout l'enfer de l'appréhension. Ce terrible sentiment de savoir que quelque chose de néfaste allait arriver, sans pour autant que cela ne se manifeste directement. Ecoutant d'une oreille sourde ses suppliques et ses demandes de pitié, je vins finalement tordre son deuxième bras de la même manière arrachant à ses lèvres un nouveau hurlement d'agonie. Parfait. Laissant le corps meurtri retomber brusquement sur le sol gelé, j'écrasai ensuite ce dernier d'une de mes jambes alors que mon regard s'ancrait sur les traits émaciés de mon amante.

    * Je te le laisse, tu es libre de lui faire ce que tu veux. Mais il ne repartira pas avec nous. *

    La sentence était ainsi tombée. Aussi cruelle que ma précédente démonstration. L'insubordination avait ses limites, tout comme mon intérêt pour ces petites choses. En soit, et même s'ils représentaient l'objet initial de notre voyage, j'avais obtenu suffisamment de matières premières grâce aux ailes de l'ange et aux deux autres enfants pour que cette expédition soit utile à mes travaux. De plus, il se trouvait contre le sol gelé devant nous une bonne dizaine de corps dont l'étude pourrait m'être utile. Laissant donc le petit Lukas à ma sadique assistante, j'évoluai doucement vers les corps afin de procéder à ma sélection. Torse tranché, bras arrachés, âme dévorée. La plupart des cadavres présentaient les même symptômes mais, de par leur nature d'orcs, ils représentaient une ressource suffisamment rare pour être importante. Si les organes ne me seraient sans doute pas très utiles, les crocs et défenses pourraient quant à elles me servir de base pour diverses poudres et onguents. La résistance de leur peau et la densité de leurs muscles seraient également de parfaits sujets d'expériences, notamment vis à vis des poisons et autres acides que je préparai. Ainsi, je me retrouvai à marquer puis tirer les restes des orcs abattus afin de les charger sans ménagement dans le chariot, aux côtés des deux enfants traumatisés. Je n'avais plus la moindre considération pour eux et, si des autorités venaient croiser notre route, j'aurai de quoi justifier leur présence de bien des façons, notamment grâce aux macchabés se trouvant maintenant à leurs côtés.

    Une fois nos petites affaires achevées, je repris finalement ma forme "normale" avant de venir m'installer sur le banc du chariot. Lorsque Mélantha fut à mes côtés, je vins fouetter la couenne de notre monture afin de mettre en route notre moyen de transport. Le passage du nain nous avait fait gagner du temps. C'est pour cela que je l'avais laissé sur la route. Une sorte de récompense. Même si, dans notre départ, la roue de notre chariot avait écrasé sa tête arrachée. A présent, il ne nous restait plus que quelques heures de voyage pour enfin quitter les montagnes et approcher du laboratoire. Seulement, il y avait encore ce camp orc qui pouvait être présent et les chances de tomber dessus n'étaient pas nuls non plus. Me tournant alors vers mon amante réanimée, je laissai un sourire sadique glisser sur mes lèvres.

    * Quand nous serons au laboratoire, j'ai hâte de te voir montrer à nos petits garnements leurs nouvelles demeures. *
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  • Sam 9 Sep - 16:23
    Les mots du Docteur résonnèrent dans tous les esprits, menaçant et emplis d'une colère impossible à calmer qui lui était rare. Mélantha se mordit les lèvres en voyant son amant faire preuve de folie apparente, sans s'en cacher. Il tordit les bras du marmot, le faisant chanter à travers les sanglots des effrayés. Il laissa le petit corps tomber sur l'herbe gelée, incapable d'user de ses bras, Lukas n'essayait même pas de se relever, souffrant beaucoup trop. Il continuait de supplier dans un murmure sanglotant, seulement des "s'il-vous-plaît" répétitifs et presque éteints. Le Docteur lui marcha dessus comme s'il n'était qu'un vulgaire paillasson puis se détourna des cancres pour se rapprocher des cadavres plus pertinents, invitant la liche à décider du sort des petits malins. Un sourire en coin, elle sauta du chariot pour rejoindre le marmot.

    Elle s'accroupit à ses côtés, les mains sur ses genoux, elle regardait sa chevelure brune se mouvant au vent et tremblotant dans les pleurs. Il pleurait tel un chiot abandonné. Silencieuse, Mélantha releva son menton du bout de sa griffe, leur forçant à la regarder dans les yeux. De son autre main libre, elle lui fit la troisième griffure dans un murmure.

    "Rabhadh mu dheireadh."

    Elle lui fit une bise sur le front qu'elle venait de lacérer, comme si elle l'avait bercé. Puis elle remonta sur sa monture, le laissant là, incapable. Le Docteur reprit sa forme et regagna le chariot aux côtés de sa dulcinée. Reprenant la route.
    Pour celui qui venait de se faire abandonner, rien ne se passait. La petite tête brune était terrorisée, il savait qu'il venait d'être maudit, d'être condamné. Mais il ne savait de quoi. Incapable d'agir, jonchant au sol, regardant le duo s'éloigner, il était dans l'attente de sa sentence. Il ferma les yeux en pleurant, mais une pulsation vibrant dans tout son corps le força à garder les yeux ouverts, observant la silhouette de la voiture qui s'estompait dans la brume. Quand elle disparue totalement, il y eut un silence puis un claquement de doigt, résonnant dans les airs jusqu'au plus profond de son âme.

    A ce son ultime, une multitude de poche gonflèrent en lui, telles des tumeurs soudaines, pullulant sur tout son corps. Son oeil gauche, sa joue droite, ses membres, son ventre, son dos, ses côtes, plusieurs bosses emplis d'un liquide gonflèrent de partout, de la taille d'un ballon, les poches gonflantes le fit souffrir à l'extrême. Son oeil tomba, sa bouche s'entrouvait dans un liquide noirâtre, les os de ses membres se brisèrent, son ventre craqua, son dos se déforma et ses côtes s'écartèrent. Il ne pouvait plus respirer et, dans un bruit de suffocation, il convulsait. Puis il explosa. Un liquide noir accompagnait tout ce sang et ses boyaux giclant dans tous les sens. Un véritable feu d'artifice dont personne n'était témoin.

    Après avoir claqué des doigts, provoquant une migraine terrible aux survivants, la liche n'avait certes pas vu son oeuvre mais elle savait ce qu'elle avait fait et imaginait très bien la scène. Ainsi, après avoir entendu un éclatement lointain, elle explosa de rire, un éclat qui glaça le sang des petites victimes qui restaient sagement dans le chariot, contraint d'être immobiles et muets.

    *

    Ils avaient parcouru de bonnes heures avant de tomber sur une quelconque trace fantomatique de civilisation. Désertique. Les edifices de bois et de toiles étaient effondrés, seule la poussière se baladait sur les chemins de ce qui ressemblait à un campement abandonné. Des cadavres d'orcs jonchaient de partout, femmes et enfants seulement. Ils avaient été massacrés bien avant les guerriers d'orcs qui se trouvaient à quelques heures du camp. L'on put facilement déduire que la monstruosité affamée s'était attaquée au village durant la nuit, et au lendemain les guerriers qui avaient dû être absents, s'étaient jetés à la poursuite de celle-ci. Hors, elle fut victorieuse de ce génocide jusqu'à être achevée par le duo cauchemardesque.

    Mélantha silencieuse, appréciant le calme de la mort s'abattant sur le camp, regardait les macchabés alors que sa propre monture marchait sur ces obstacles comme s'ils n'avaient été que de gros pâtés de boue. Elle respectait le carnage qui avait été provoqué par feu sa semblable. Ils traversèrent le village mort dans un silence total, même les marmots n'avaient pas daignés piailler. Si le duo d'adulte se faisaient muet appréciant l'évènement passé terrifiant des lieux, le duo d'enfant, eux, été plus en état de choc à la vue de ce carnage.

    Puis la route se fit relativement paisible. Toujours dans une brume glaciale, les rares voyageurs arpentant ces routes n'apparurent aucunement. Le chariot traversa tranquillement les chemins serpentueux, esseulé de tout dérangement quelconque. Une dernière halte nocturne dût s'effectuer, toujours le même procédé de veiller sur l'état des produits qu'étaient les marmots, de monter le camp... Les enfants furent endormis à nouveau pour être remis en cage. Laissant enfin le duo dans une intimité qu'ils avaient dû avorter à maintes reprises. Le Docteur releva quelques obligations ou points pertinents qu'ils se devaient de faire, que ce soit pour leur arrivée ou d'énièmes projets. Mise à part être violente ou vulgaire, la liche n'avait rien à partager, bien que sa surexcitation, dû aux récents évènements, était palpable. Ils ne tardèrent pas à aller se reposer, ayant grandement besoin de se rétablir de leur péripéties folles.

    Le voyage toucha à sa fin lorsque le brouillard s'estompa, laissant entrevoir l'édifice du laboratoire à travers les montagnes. La liche s'était éteinte dans l'ennui le plus total que lui offrait le trajet, mais à la vue de leur destination, une nouvelle lueur mauvaise l'aviva. Le supplice prenait fin, les tortures pourraient recommencer.


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  • Dim 10 Sep - 1:13
    La traversée du village s'était faite sans encombre. Observant le carnage, je devais reconnaître que la Strygx avait été incroyablement efficace. Faisant glisser mes yeux sur les corps que nous piétinions, je m'amusais à noter les diverses particularités physiques des femmes et des enfants qui furent dévorés. Sans défense. Voila ce qui représentait bien cette population abattue. Il n'y avait nulle âme qui avait sut réchapper de l'attaque nocturne de la créature et alors que nous avancions, un énième sourire vint s'installer sur mes lèvres.

    Quand enfin nous fimes une halte afin de monter le camp pour la nuit, je m'éloignai du chariot quelques instants afin de repérer les lieux qui allaient nous entourer pour la nuit. Puis, une fois revenu, je dressai le feu de camp et sorti mon carnet afin de faire un bilan de cette expédition. Deux enfants récupérés et relativement bien portant. Une paire d'ailes d'ange, et une bonne quinzaine de cadavres récupérés et prêts pour diverses expériences. Ce voyage avait été aussi rentable qu'agréable. Naturellement, mes yeux vinrent rapidement observer la silhouette émaciée qu'était Mélantha. Dans la nuit, la liche semblait tellement dans son élément. Tellement menaçante... S'en était presque majestueux. Afin de ne pas demeurer silencieux et surtout pour m'occuper, je narrai rapidement à ma partenaire la suite des événements une fois que nous serions revenus au laboratoire. Naturellement, cette dernière était libre d'aller et venir dans ce dernier et si j'aurai sans aucun doute des travaux à réaliser, elle pouvait tout aussi bien se décider à traverser le continent. Je n'étais pas du genre sentimental. Enfin, non, c'était plutôt que je tenais à ce que mon assistante puisse pleinement jouir de sa liberté. Elle n'était pas un outil inconsistant que je devais garder sans cesse sur le râtelier qui lui était destiné. Non, elle était bien plus que cela.

    A la levée du jour, nous reprîmes donc la route jusqu'au laboratoire. Ravivant chez moi un intérêt que la lassitude du voyage avait tenté d'étouffer, je ressentis une grande impatience à l'idée de pouvoir de nouveau pratiquer à domicile. Les tortures et autres expérimentations dans la nature m'étaient certes satisfaisantes mais il fallait reconnaître que rien n'égalait les nombreux outils et produits à ma disposition au sein du laboratoire. Guidant donc le chariot jusqu'à la cour arrière, nous fûmes accueillis par quelques laborantins qui s'étaient rapprochés pour voir quels étaient les nouveaux arrivants. En remarquant ma silhouette corbine et les traits cadavériques de mon amante, ils accoururent comme de bons petits soldats afin de venir me saluer.

    - B-Bonjour Docteur! Bonjour... Vous. Le laborantin se gratta la nuque, toujours légèrement inconfortable en observant la liche au sourire sadique. Le voyage a été bon? Qu'avez pu récup....

    Le jeune homme s'arrêta, remarquant le nombre de corps dans le charnier ainsi que les deux enfants apeurés et muets ainsi que les ailes de l'être divin.

    * Du matériel, Joshua. Ainsi que des sujets malades à traiter. Nous allons mener avec ma chère assistante ces garnements jusqu'à leurs nouvelles chambres. Quant à vous, veuillez charger les corps dans la chambre froide, et déposer les ailes sur les crochets correspondants dans la salle numéro douze. Du nouveau dans le laboratoire? *
    - Je... Sortant des notes, le laborantin en profita pour remettre une mèche tombante. Les sujets zéro-treize et zéro-vingt-trois sont décédés hier soir. Il semblerait que le traitement que nous leur avons administré n'a fait que retarder la progression de la fièvre dans leur corps. Pour le reste, ils ont tout de même montré de bonnes réactions au stimulant que vous avez crée. Les premiers essais des gaz lacrymogènes ont également été concluant.
    * Parfait. Vous déposerez dans la salle trois les rapports sur les sujets décédés. Je me mettrai dessus quand j'aurais un peu de temps. *

    Descendant par la suite du chariot, j'attendis que ma partenaire fasse de même avant de tapoter dans mes mains pour attirer l'attention des deux gamins marqués.

    * Suivez-nous. *

    Sanglotant, ces derniers s'exécutèrent sans plus de cérémonie et, dans un mouvement rapide, nous rejoignirent rapidement. Une fois le duo à notre niveau, j'invitai ce petit groupe à me suivre, évoluant au travers de la cours puis enfin dans le laboratoire. Sans plus de cérémonie, les enfants furent amenés jusqu'aux sous-sol avant d'être laissés dans des chambres réservées aux sujets d'expérimentations volontaires. Les forçant à entrer dans la salle, j'étirai un sourire sadique alors que je refermai la porte dans un silence mortifère, observant les deux petits se fixer. Me retournant vers Mélantha, je l'invitai à me suivre doucement d'un signe de la main.

    * Laissons les enfants se "reposer" et croire que leur cauchemar est enfin terminé. Quand ils auront enfin passé une vraie nuit, nous les replongerons dans la cruelle réalité qui est maintenant la leur. *

    Continuant d'avancer, je menai finalement mon assistante jusqu'à la salle où les autres enfants suspendus se trouvaient. Ouvrant la porte, je vins observer les différentes cages, et savourer les différents sanglots et cris apeurés des marmots hybrides. Refermant ensuite la porte alors que Mélantha entrait à son tour, je me dirigeai ensuite vers le râtelier où reposait multiples potions et outils aussi curieux que mortels. Sur le sol où la liche et moi avions créer notre lien si particulier, il ne restait plus que des traces de sang séché et d'autres fluides. Amusé, je laissai mes doigts glisser sur quelques flacons emplis de liquides verdâtre et jaunâtre tout en réfléchissant à quels produits j'allais utiliser. Acides. Poisons. Anesthésiant et autres gaz hallucinogènes Le choix m'était de nouveau offert et, dans un sourire, je vins alors me retourner vers ma cadavérique compagne tout en saisissant deux fioles que je débouchonnai du bout des doigts.

    * Allons-y ma chère... Souffrons et faisons souffrir ensemble. *
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  • Dim 24 Sep - 14:57
    Repère des Limiers
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    Dans un sous-sol humide, inconnu de tous.

    Quelques cris, un peu de violence...

    Quotidien classique pour ces gens, pour ces chasseurs, ces chiens formés à la traque des criminels les plus sanguinaires. L'homme qui se tenait derrière son bureau n'avait plus rien d'humain. Le visage brûlé presque entièrement, un œil crevé, il se servait de l'autre pour lire les rapports qui lui avaient été confiés. Il n'était pas idiot pas plus que serein, il savait pertinemment qu'aucunes bonnes nouvelles n'étaient en droit de lui être livrées. Cela briserait sans doute sa psyché, sa routine habituelle qu'il s'était forgé depuis des années pour pallier à l'horreur de son existence.

    - Calista... Arrête ce que tu fais et ramène toi. On a reçu des ordres d'en haut.

    A peine avait-il terminé sa phrase que les cris venaient à se perdre dans un silence angoissant. Il n'y avait là plus aucun son, pas même celui de l'acier frappant la chair ou brisant des os par simple envie.



    Surgissant depuis les ombres, une femme, recouverte de sang venait à se présenter devant l'homme. Celui-ci ne semblait pas être surpris ni même dérangé. C'était là une habitude assez classique pour ces limiers qui agissaient hors des lois habituelles. Parfois, il fallait donner aux pires criminels un petit coup de pouce pour les contraindre à parler. Ils n'étaient que des furoncles aux yeux de la République, des êtres abjectes qui n'avaient le droit à aucune considération.

    - Oui patron ?

    S'essuyant alors le coin de la bouche encore sanguinolent, elle fixait son supérieur qu'elle paraissait tenir en respect. Dans ce genre de métier, on ne tenait pas longtemps avant de finir brisé. Les vétérans qui survivaient au sein des limiers étaient vu comme des dieux par leurs pairs plus jeunes, des gens qui avaient vu plus d'horreurs que le monde était capable d'en dégueuler par lui même.




    - On a reçu reçu des témoignages. Des disparus, des meurtres parmi la pègre... Ce n'est sans doute là qu'un autre requin qui essaye de se faire une place dans cet océan de criminalité. Mais on nous demande d'enquêter... Tu connais ceux d'en haut, toujours à craindre ce qu'ils ne comprennent pas.


    Il ne faisait aucun doute que la femme tenait son supérieur en respect. Pas un seul moment elle n'avait daigné décrocher son regard de ses lèvres, buvant ses paroles avec une obéissance qui frisait l'absurde. Certains limiers se réfugiaient dans le cynisme, dans le fatalisme pour survivre, d'autres dans une obéissance absolue. Il était plus simple de simplement se laisser guider et de se délester du poids des responsabilités.

    - Tu vas prendre quelques gars avec toi et vous allez enquêter par vous même. Tu connais les procédures habituelles. Aucune intervention pour le moment, on veut simplement comprendre ce qu'il s'est passé.


    Les chiens de chasse venaient d'être lâchés et ce n'était généralement pas bon signe pour leurs proies du moment.

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