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    Arahn Ja’raï-Dihn
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  • Lun 24 Juil - 14:47
    Les réponses menaient à d'autres questionnements. Beaucoup d'autres, en vérité.
    Une personne ordinaire, ou du moins, dans une situation ordinaire, aurait compris qu'avec si peu d'informations déballées, il n'était pas de bon ton d'insister. Si Elia avait voulu lui offrir davantage de détails, sans doute qu'elle l'aurait fait. Non ? Mais il ne s'agissait en rien d'une situation comme une autre. Son histoire, le meurtre, leur rencontre, la fuite de Melorn et, maintenant, leur discussion, initiée à l'abri d'une grotte sombre et humide. Chacun de ces évènements n'avait rien de bien conventionnel, il était nécessaire de se l'avouer.
    Si dans un premier temps la jeune elfe se contenta d'écouter, elle répondit somme toute promptement. Tout d'abord, cette histoire de collecte. Arahn n'était ni suffisamment naïve, ni complètement stupide au point de ne pas comprendre. Elia était une espionne, cela ne faisait aucun doute, et cette vérité justifiait très certainement de la toilette qu'arborait l'humaine, entre autre chose. L'elfe n'accueillit cependant pas cette information comme acceptable, dans le sens ou elle n'expliquait pas tout. Elle imagina bien évidemment que l'espionnage en lui-même ne se suffisait pas, et que même si il n'était pas question d'envisager l'assassinat, pareil métier sous entendait parfois avoir recours à la criminalité, qu'elle soit tolérée ou non.

    -  Hm.. une espionne, alors ? Serait-ce ton travail qui t'a poussée à rejoindre Melorn ? Le temps d'un contrat, je veux dire.

    En soi, l'elfe n'avait rien contre les espions. Si elle n'aimait ni le crime ni la supercherie, elle ne voyait pas en Elia autre chose qu'une âme hospitalière qui lui avait tendu la main, et il aurait été ridiculement stupide de cracher sur tout ça, pour si peu. Le monde entier se représentait peut-être le monde comme un havre dénué de tout vice mais, par expérience, la lancière savait qu'il n'en était rien. Pareils postes existaient bel et bien, de même qu'ils étaient souvent nécessaire, du moins le présumait elle.
    Malgré son caractère morose, Arahn trouvait sa compagne d'infortune plutôt drôle. Pour une espionne, une femme qui se devait de garder ses secrets pour elle, sa vie dans l'ombre, elle était plutôt du genre bavard. Sans avoir même posé la moindre question, Elia avait déballé plus qu'elle ne l'aurait certainement voulu, ses pauvres rattrapages en témoignaient largement. De s'en rendre compte fit s'étirer les lèvres de l'elfe en un petit sourire, ni moqueur ni mauvais, simplement amusé.
    Cette fois, elle ne répondit pas, pas certaine de vouloir être embarquée dans de telles confidences alors que sa vie à elle seule était un véritable foutoir. L'empereur ? Un.. Z ? De qui s'agissait il ? Bien qu'elle se posa la question, Arahn posa ces bribes de renseignements dans un coin de sa tête, espérant un jour finir par les oublier.

    Soudainement, la jeune femme se mit à pouffer. Tandis qu'elle était en train de boire, elle dû faire preuve d'une grande force pour retenir le peu de thé qui coulait sur sa langue d'être expulsé au dehors de sa bouche. Elle avala tristement, d'une manière trop peu digne, à mis chemin entre l'étouffement et l'ahurissement.

    - Une criminelle ?

    L'elfe sourit plus fort, bien plus amusée encore qu'auparavant. Les circonstances pouvaient être trompeuses, mais Arahn n'avait rien d'une criminelle. En effet, son allure triste et les fripes qui recouvraient sa peau détonnaient avec la réalité, mais elle n'était pas véritablement une fugitive. Elle n'avait jamais rien commis de mal dans sa vie.
    Arahn déglutit péniblement, avalant ce qui restait de liquide sous son palais. Ses yeux, qui n'avaient jamais quitté son interlocutrice plus d'une dizaine de secondes, se figèrent sur elle.

    -  Malgré ce qu'il semble, je n'ai rien d'une criminelle. Je n'ai pas quitté Melorn parce que j'y avais fait quelque chose de répréhensible. Je m'efforce de suivre la loi, de la respecter. Ce ne serait pas digne d'un membre de la garde d'agir contre les règles.

    Elle était persuadée d'agir à raison. Sa vie, elle la dévouait aux autres, comme le paladin voue son existence à autrui, ainsi qu'à la lumière. Malheureusement pour elle, Arahn était loin de se douter que même l'homme le plus pieux est capable d'ignominies si cela s'avère susceptible de lui être profitable. Savoir que les gens ne sont pas tous bons ne la prémunissait pas d'offrir sa confiance à ceux qu'elle admirait. Vivre une centaine d'années sans constater par soi-même des réalités du monde pouvait s'avérer néfaste, voire dangereux, et Arahn aurait confié sa vie à n'importe quel milicien sur cette terre, sans jamais se doute que même les plus preux gardiens de ce monde son tout autant corruptibles que capables des pires bassesses.

    La boutade n'avait pas fonctionnée, et à raison. Comment Elia aurait-elle pu comprendre que l'elfe en face d'elle s'attardait à blaguer tandis que son visage n'avait trahi jusqu'alors aucune émotion un tant soit peu prononcée ?
    Elle balaya tout ceci d'une pensée et ne réagit pas aux paroles de l'humaine, concentrant toute son attention sur autre chose qu'une allusion au ménage et à l'enfermement. Elia était née esclave ?
    Voilà qui n'était en rien réjouissant, aussi le sourire qui tapissait son visage disparu des lèvres de la lancière.

    D'autres réponses, oui, mais toujours davantage de questionnements.
    Plutôt que de se taire, comme n'importe quel être sensé, Arahn haussa un sourcil tandis qu'elle observait sa comparse, s'apprêtant à demander des détails.
    Contrairement à l'humaine, Arahn constatait le gouffre qui les séparait toutes deux. Leurs vies n'étaient en rien similaires car, tandis qu'elle avait été mise au monde en un lieu confortable puis élevée à la fois dans l'amour et l'argent, Elia quant à elle n'avait très certainement rien connu de tout ça, ou pas avant un certain temps. Aujourd'hui, les rôles avaient été inversés. La fortune familiale avait ou fondu, ou été dissimulée, si elle n'avait pas été tout bonnement volée lorsque l'elfe avait quitté Melorn. Elia pour sa part était riche et cela se sentait.
    Les deux femmes s'avéraient très différentes l'une de l'autre.

    - Tu es née esclave ? L'es-tu toujours ?

    Cela n'avait rien d'une chose que l'on pouvait demander, mais elle s'y osa tout de même, sans doute à tort. Son horreur pour l'injustice et le mal plus généralement la poussait à se renseigner, pour savoir, pour aider. Arahn n'avait que vaguement entendu parler d'esclavage, et n'était pas bien au fait de ce qui s'était passé au Reike, ni ailleurs à vrai dire. Être une espionne ne prémunissait pas Elia d'appartenir encore et toujours à quelqu'un, et si c'avait été le cas, Arahn se serait fait une cause de l'en libérer.

    La question d'Elia, à savoir ce qu'elles devaient faire, demeura en suspend. Rester, partir, dormir, peu importait, la demande d'Arahn occulta tout le reste.
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  • Sam 29 Juil - 23:54
    - Espionne, hum, c'est peut etre un bien grand mot. Je ne suis pas du genre a coller mon oreille contre les portes pour entendre ce qu'on raconte de l'autre coté.

    Cet etat de fait etait surtout a cause du fait qu'avec sa super ouie, elle entendait exactement de la meme façon, sauf magie, de très loin. Donc au final c'etait un peu du pareil au meme. Mais elle etait amusé de voir que l'autre avait assez de connaissance pour faire ce genre de cheminement rapidement. Elle n'avait pas vraiment eu l'intention de cacher son activité, et en fait, elle rentrait a Ikusa pour démissionner. A partir de la, sans commencer a révéler des secrets d'Etats, qu'elle n'avait meme pas forcément grandement en sa possession, elle pouvait toujours dire ce qu'elle faisait de ses journées.

    - Je sais bien, Arahn.

    Elle ne l'a laissa pas achever sa petite explication, sa petite blague. Bien sur que ce n'etait pas une criminelle. Elle s'etait déplacée de façon bien trop naturelle dans Melorn pour etre sur ses gardes, a moins d'etre tombée sur l'une des fugitives les plus confiantes de la ville. Elles avaient croisés un bon nombres de membres des forces de l'ordre de la ville, et rien qu'en allant au bureau des mercenaires, si elle etait vraiment recherchés, la grosse majorité l'aurait reconnu et aurait essayé de récupérer la prime.

    - Je sais que je ne ressemble a rien, mais je fais parti de l'armée d'une certaine maniere. Je ne t'aurais rien proposé si j'avais des doutes sur toi. On pourrais croire comme ça, mais je suis plutot douée quand il faut se faire un avis rapide sur quelqu'un. Tu coches pas mal de cases qui me paraissent mener dans une direction ou je peux te faire confiance.

    Elle se leva, avec son projet de sortir pour faire un brin d'excercice. Surtout, ca lui démangeait les doigts de relacher un peu de pression. Mais elle n'eut pas le temps de faire deux pas que l'une des phrases sembla faire mouche. Elle eu un petit sourire en coin en retournant le visage vers l'elfe, satisfaite interieurement d'attraper des réactions. Jusque la, elle n'avait pas obtenue grand chose, mais cette fois, elle s'etait exclamée d'elle meme en posant une question précise. L'humaine etait satisfaite, les graines avaient germés.

    - Tu viens dehors ? Si tu n'as pas trop froid.

    Elle s'engagea dans le conduis vers l'exterieur, le début de la soirée. Il faisait froid, mais avec les vetements Elia etait bien. Elle n'allait pas trop apprécier le passage au desert, mais avec la tenue confectionné par Cyradil, ca irait. Et ensuite, Ikusa, l'aiguille ou elle vivait. Et si elle pouvait, repartir rapidement. On l'attendait a Liberty.

    Elle arriva dehors et s'étira. Il ne neigeait pas mais le paysage blanc donnait une sensation de quietude que la Reikoise appréciait. La neige etait calme. Elle l'aidait a se ressourcer.

    - Je ne le suis plus. L'esclavage est interdit depuis peu, tu ne savais pas ? Il n'y a plus qu'une petite partie des anciens esclaves qui sont encore prisonniers, et généralement, il y a une raison précise a ça. Enfin bref.

    Elle fit quelques flexions sur place, comme pour s'échauffer les genoux, et laissa son mana accelerer a l'intérieur de son corps. Elle avait tellement prit l'habitude de s'y entrainer chaque jour, depuis quelques mois, que ne plus relacher la pression lui donnait parfois une sensation de lourdeur désagréable.

    - Je suis née dans un bordel. Et je vendais des fruits dans les rues, la journée. A Ikusa. Je me suis fais adopter par une femme quand j'avais huit ans qui m'a libéré. Tu sais tout, dans les grandes lignes, voilà.

    Elle leva la main, en pointant un arbre a une douzaine de metres de sa position, éloigné de la grotte. Si elle causait un incendie, ca allait tout de suite rendre les choses plus ennuyeuses. Mais elle ne voulait pas le carboniser. Au contraire, elle se concentra fortement, pour que son attaque soit la plus fine et perçante possible. Depuis la mine avec Neera, ou ses attaques magiques n'avaient eu aucun effet, elle s'entrainait a les rendre plus perçante. Moins large. Plus chirurgicale.

    - Bang !

    Une ligne de foudre presque trop rapide pour l'oeil nu partie de son doigt, la faisant reculer d'un petit pas a cause du recule. Le trait violet transperça le tronc sur un tout petit point, assez finement pour ne pas y mettre le feu ou briser l'écorce. Elle leva un bras en l'air. Elle n'avait jamais été aussi précise jusque la !

    - Héhé ! Pas mal hein !

    Elle se retourna vers l'elfe et lui fit un grand sourire avant de revenir vers elle, en penchant la tete.

    - Ca aurait fait quoi, si j'avais été esclave ? Je suis curieuse, que la premiere vraie question que tu m'ais posé, ce soit la dessus.

    Elle se planta devant elle, en lui souriant, attendant une réponse si elle le voulait.
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  • Mar 1 Aoû - 22:45
    Les apparences sont trompeuses, et peuvent l'être même pour une personne au regard expérimenté. Arahn, malgré son aversion pour la malice et les méfaits, savait pertinemment qu'un homme confiant apparaît toujours beaucoup moins suspect qu'un type louche campé sur ses gardes. En y pensant, la jeune elfe se serait certainement comportée de la manière la plus naturelle possible si elle avait eu à se reprocher quelque chose. Au contraire, elle s'était montrée extrêmement méfiante depuis la mort de ses parents, persuadée qu'une entité dont elle n'avait vent de la nature allait lui sauter à la gorge en pleine nuit, ou au détour d'une ruelle.
    Ses attitudes l'avaient rendue aussi louche que les pauvres hères que l'on sait coupables, tandis qu'elle n'avait jamais eu à se reprocher la moindre incartade.
    Elia pouvait la penser innocente, mais au fond on ne connait jamais vraiment les gens, encore moins les inconnues encapuchonnées soucieuses de fuir une ville comme Melorn.

    Arahn ne se tracassa pas des mots de l'humaine. Elle ne doutait en rien de la capacité de celle-ci à étudier ses semblables, mais elle ne doutait pas non plus des siennes en ce qu'il était question de faire peser un certain mystère, si cela était souhaitable. Sans relever, donc, la belle elfe au teint halé se concentra plutôt sur ce qui vint après, et qui accapara très rapidement toute son attention.

    La curiosité est un vilain défaut.

    Après un bref étirement visant à dénouer les nœuds de ses muscles engourdis, la lancière rejoignit sa comparse au dehors de la grotte une fois qu'elle eu emprunté le court passage qui y menait, comme Elia l'avait fait avant elle. Suffisamment confiante pour se départir de son arme, elle abandonna pour cette fois la lance en phantacier au coeur de la cavité afin qu'elle y demeure bien au chaud, posée contre son sac, là où la neige et le froid ne pouvaient rien contre le métal.
    Si les paysages enneigés faisaient partie des plus magnifiques au monde, pour beaucoup, Arahn n'y voyait que des déserts de glace inintéressants et stériles. Certes, un arbre mort avait son charme, mais ce n'était pas ce qui la séduisait au plus. La vie manquait par ici, la faune s'était effacée, au même titre que la flore avait fané. Qu'y avait il de beau par ici ? La mort les entourait, ni plus, ni moins.

    Arahn frissonna à cause de la température on ne peut plus basse. Elle n'était évidemment pas coutumière de ces conditions, elle qui n'avait jamais quitté plus d'une fois le doux climat de la capitale elfique.

    Quelques paroles, puis une question. Une question qui décontenança fortement Arahn.
    Malgré tous ses efforts pour ne rien laisser paraître, elle ne put réprimer l'apparition d'une légère grimace déconfite. Elle sembla contrariée.

    Pour toute réponse, l'humaine reçu un sourire bref, dénoué de tout sentiment. Il apparut difficile à l'elfe d'avouer se foutre, car c'était ça, de tout ce qui tenait au monde en général. Du moins c'était-elle foutu de tout jusqu'à devoir partir.
    Ca n'avait rien de franchement intelligent, elle en prenait conscience, mais rien ne lui avait jamais fait soupçonner que de pareils évènements se traduiraient un jour...

    De nouveau, la jeune se concentra sur autre chose, sans apporter d'information. Elle ne garderait pas longtemps ça pour elle, mais les mots ne s'extirpèrent pas immédiatement d'entre ses lèvres rosées par le froid.


    Après que l'humaine se fut confiée, un élan de compassion réchauffa la peau brune de celle qui l'écoutait avec beaucoup d'intérêt.
    C'était stupide, mais Arahn se sentait vouloir brûler le monde entier en réparation de la condition passée de cette étrangère qu'elle ne connaissait en rien. Ce sentiment prenant d'une profonde injustice qui l'accablait l'aurait poussée à toutes les folies pour rétablir l'ordre, pour punir les injustes, pour venger les mauvais traitements que cette fille, cette espionne sortie de nulle part, avait connu. Elle serra les dents, très fort, peut-être trop, mais Elia n'en vit rien, trop occupée à cibler un arbre au loin.
    Peu attentives aux gestes de l'humaine, tandis qu'elle l'était davantage de ses mots, Arahn ne réalisa pas que son binôme s'apprêtait à user de magie.
    Si elle avait senti chez Elia des dons de ce type, rien ne lui avait assuré avec certitude qu'elle avait raison.

    L'éclair, le bruit, la firent sortir de son infinie réflexion, à tel point qu'ils la surprirent, et qu'elle sursauta à peine.
    Ses yeux rouges virèrent au noir néant, une absence de lumière totale voila ses beaux yeux à la teinte carmine, la pulpe de ses doigts la démangea, et sa peau, à l'instar de son regard, pris soudainement une couleur vide de toute luminosité.
    Son état s'estompa aussitôt qu'elle eut compris d'où venait cette inconnue, dès qu'elle eut constaté que c'était Elia qui avait foudroyé l'arbre.
    Et cette dernière ne vit pas Arahn changer de couleur, car lorsqu'elle se retourna, tout était revenu à la normale.

    - C'est..., commença t elle maladroitement avait de s'éclaircir la gorge pour y chasser le vilain sac de nœuds qui commençait à faire son nid. Je t'aurais libérée, finit-elle par avouer simplement.

    Il avait fallu un instant pour que sa mâchoire crispée ne se détende et lui permette de s'exprimer. La tension se lisait sur son visage, sa colère sur ses traits, Arahn n'était pas franchement très discrète en ce qu'il s'agissait d'émotions, et le savoir qu'elle avait reçu en provoquait chez elle de violentes, mais sincères.
    Elle jugeait inimaginable le fait de soumettre une personne à sa volonté. Elle trouvait cet acte aussi barbare que répugnant. Inhumain. Elle n'avait pas même de terme pour exprimer à quel point ce que l'idée d'esclavage provoquait en elle de mauvais.

    - Je ne comprends pas l'esclavage. Encore moins les ordures qui s'en délectent. J'abhorre tout ça, ces gens surtout.

    Son dégoût était visible, lisible, palpable même. Elle était répugnée par ce fait, cette vérité qui, même si elle n'était vraisemblablement plus d'actualité, l'était certainement encore pour de pauvres âmes innocentes qui n'avaient jamais rien fait pour mériter pareil sort. La chose la révulsait, profondément, et si elle avait l'estomac bien trop solide pour en avoir des haut-le-coeur, la tension qui était empreinte dans son corps lui fit serrer le poing droit et froncer les sourcils.

    L'ire entoura toute son âme, ceignant son être tout entier.
    Arahn savait pourtant pertinemment qu'il n'était pas de bon ton de se laisser aller à éprouver de la colère, et ce pour la simple raison qu'elle ne contrôlait pas ses pouvoirs et que les émotions fortes lui en faisaient perdre la maîtrise.
    Pour tenter de se calmer, l'elfe ferma les yeux et serra plus fort ses deux poings, évacuant tout le trouble qui l'accablait.
    Lorsqu'elle fut prête, elle exhala un profond soupir qui acheva -presque, disons suffisamment- de la détendre.
    Elle rouvrit les yeux sur le visage de la belle humaine, un visage d'ange qui avait probablement, pensa t elle, vécu l'enfer, et qu'on ne souhait voir souffrir d'aucun mal.

    - Tu excuseras mon ignorance, j'ai 125 ans, et je ne me suis jamais souciée du monde avant aujourd'hui. elle constata, peut-être trop tardivement, que cette vérité lui conférait certainement le statut d'égoïste notoire. Je crois pouvoir dire que mes parents ont tenté de me garder éloignée de tout ce qui à trait à tout ce qui n'est pas "Melorn", mais je dois bien reconnaître que je ne m'y suis pas intéressée non plus jusqu'à maintenant. Tu as dit que certaines personnes sont encore prisonnières, mais qu'elles le méritent, qu'entends-tu par là ?
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  • Sam 5 Aoû - 14:33
    Elle etait retombée dans son mutisme, alors qu'Elia enchaînait des petits mouvements tranquille pour se délier les muscles après une longue journée d'équitation. La chevauchée allait prendre encore plusieurs jours, et faire des étirements qui nécessitaient cette grande souplesse qui la caractérisait. Elle lâcha un petit gémissement involontaire quand elle sentit son bassin craquer et ca l'a soulagea. Elle retomba sur ses pieds encore de tirer ses bras en l'air, les mains liées, la regardant, ses pupilles bleutées par les lentilles qu'elle portait dissimulant sa véritable expression sombre que ses yeux d'une couleur aussi tamisée que la nuit aurait pu montrer.

    - Vraiment... ?

    Elle se retourna totalement et approcha d'elle, les mains dans le dos, s’arrêtant a une petite distance, toujours en lui souriant. Elle trouvait ça mignon, mais elle songeait également qu'elle ne se rendait pas vraiment compte d’à quel point la ville d'Ikusa serait devenue un enfer pour elle en faisant ça. Et encore, à l'époque, il n'y avait pas l'empereur actuel.

    - Tu n'as pas a t'en vouloir, même si proportionnellement, nous avons environ le même age, j'ai du mal parfois à me rendre compte de ce que représente la vie de quelqu'un qui a déjà vécue plus d'années que tout ce que je vivrais moi même. Pour moi, le fait que Melorn soit devenue un protectorat Reikois est palpable...pour toi, en terme de durée ca doit etre hier. C'est normal que la façon de faire de la bas ne soit pas encore totalement connue au nord, pour ceux qui ne s'y interesse pas.

    Elle ne voulait pas trop rentrer dans des détails, elle savait parfaitement a quel point ca pouvait etre douloureux pour les elfes de s’être vu voler leur indépendance. Elle ne connaissait pas la position d'Arahn sur le sujet et n'avait pas envie de créer une controverse. Elles s'entendaient bien, jusque la, et elle n'avait pas envie que la suite du voyage soit refroidis.

    - Tu n'as pas froid ? Tu es toute crispée. J'ai des vêtements pour le froid plus épais dans mes sacs. Et je dois avoir de quoi faire du thé encore, en faisant fondre de la neige.

    Elle lui indiqua la grotte, si elle voulait y retourner. Elle n'avait pas spécialement l'intention de faire deux heures d'exercices, c’était surtout pour relâcher le trop plein accumulé depuis la veille. Elle retourna vers la grotte, pas trop vite en la gardant du coin de l'oeil. Elle etait curieuse en tout cas, sur le monde, et pour survivre, c’était important. On ne pouvait pas rester ignorant dans un monde comme celui ci. C’était impossible.

    - Quand j'ai dis qu'ils le méritaient, je voulais dire que l’état considérait ça. Moi, je n'ai pas donné mon avis personnel sur la question.

    Elle n’était pas extrêmement haute placée dans la hiérarchie, mais avoir hérité du patrimoine d'Aurilia lui donnait un poids dans la hiérarchie, et parfois, elle se demandait si ce n’était pas l'unique raison pour laquelle Zephyr l'avait ainsi gardé.

    - Ce sont les criminels de guerre graves. Ils sont réduit en esclavage sans vraie possibilités de s'en sortir. Mais le reike n'est plus en guerre, vraiment. Alors ils gardent d'une part tout ceux qui font la révolution a l'empereur Tensai qui a fait un coup d'etat il y a quelques années. Ceux qui continuent a suivre l'ancienne famille Impériale, enfin, l'un de ses membres, sont des criminels aux yeux de l’état et cherchent a les capturer a n'importe quel prix.

    De retour dans la grotte, il y faisait presque plus froid, car le soleil hivernal n'avait pas pu réchauffer l'intérieur de la cavité naturelle. Elle avait déjà utilisé cet endroit une fois, a l'aller, pour faire une pause, et elle avait l'habitude. Mais si l'elfe n’était jamais sortie de Melorn, ça devait lui faire tout drôle.

    Il y a aussi les fanatiques des titans. Depuis la guerre qui s'est terminée l'année dernière, pour les garder a l’œil, ils sont obligatoirement surveillés et mis en esclavage, quand on a prouvé qu'ils font parti de ce groupe. Mais la plupart du temps, ça part en affrontement et ils se font buter.

    Elle retomba assise, autour des braises, en faisant bien attention a ce que la fumée s'échappe vers la sortie, histoire de ne pas les étouffer. Elle avait fait le tour de la question actuelle de l'esclavage et l'observa pour voir ses réactions. Elle même vouait une haine profonde de la chose, ce qui n’était pas étonnant au vu de son propre etat quand elle avait été plus jeune.

    - Enfin bref, c'est quelque chose qui a beaucoup changé depuis que l'impératrice a vraiment commencé a mettre la main sur le pouvoir. Je la respecte beaucoup pour ça. C'est une femme courageuse. Ca a pu donner de l'espoir a des petites Aman Ebed qui pensaient finir leur vie esclave, en ayant connue rien d'autre. Le monde est aujourd'hui un petit peu plus juste. Juste un petit peu.

    Ca aurait été trop tard pour elle, cependant. Si elle n'avait pas eu la chance d'etre adoptée, elle aurait été marquée physiquement par la prostitution bien avant d'etre libérée. Elle avait eu de la chance.

    Pas comme la plupart de ses amies de l'époque...

    - Du thé ?

    Elle fit un petit sourire factice, comme si l'atmosphere etait toujours chaleureuse.
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  • Mar 21 Nov - 17:05
    Il ne s'était jamais véritablement agit d'un refus volontaire que celui de se soustraire aux évidences du monde, Arahn ne s'était simplement pas sentie concernée. Que Melorn ait été placée sous la coupe du Reïke ne l'avait ni empêchée de sortir ni de se mouvoir comme elle l'entendait, d'agir comme elle le souhaitait; cette vérité n'avait en rien perturbé ses habitudes. De fait, et puisque sa vie ne s'en était pas trouvée changée, elle n'avait pas eu à s'en soucier ne fut-ce qu'une fois.
    Aussi, créer une controverse avec l'elfe aux yeux rouges ne serait pas chose aisée, il aurait fallut pour cela qu'elle fut fort bien renseignée sur le sujet, de même qu'elle eut disposé d'un avis, et d'un avis constructif qui plus est. Tout compte fait, Arahn ne comprenait rien à bon nombre de tous les fondements qui façonnaient son univers et aurait besoin de temps avant d'intégrer pléthore d'informations. Il lui faudrait du temps, oui, un temps qui, même si elle en disposait à foison en comparaison d'autres espèces, serait long à passer.

    Elle ne prit pas cette phrase, sur cet enjeux en particulier, pour une question, et ne s'attarda pas à y répondre. Son regard trahissait un brin d'incompétence en la matière, mais de ça Elia en avait eu conscience depuis déjà le début de leur aventure.

    La politique ne trouvait aucune grâce à ses yeux. Les jeux de ce type étaient d'un barbant certain.
    Ne pas porter d'intérêt à ce genre de chose relevait de l'erreur crasse au vu de la dangerosité de ce monde, mais Arahn ne s'en rendait pas totalement compte.

    Il y a des préoccupations nécessaires qui relèvent de la survie, davantage encore lorsque l'on est confronté à des périls comme ceux qui furent rencontrés par la jeune elfe.


    Debout dans le froid, la lancière laissa son regard voguer au loin, contemplant le néant des plaines gelées qui s'étendaient devant elle. Si son esprit trouvait en effet de la beauté là où ne subsistait que le vide et la mort, son corps quant à lui détestait l'endroit. Melorn avait habitué ce dernier à un climat tempéré, doux, où le vent soufflait peu et où il faisait toujours bon vivre, en toutes circonstances. La neige rendait le température plus que fraîche, Melorn avait poussé au sein d'une terre hostile, en tous points inhospitalière, et où seuls les êtres les plus robustes étaient susceptibles de survivre en son cœur.

    Un frisson lui parcouru l'échine, provoquant chez la belle un réflexe immédiat.
    Dans une tentative absolument vaine de se réchauffer, l'elfe croisa les bras sur sa poitrine, les épaules ramenées en avant comme s'il fut possible qu'elles la protègent du souffle glacé qui fondait sur elle avec vigueur.

    Elle exhala un soupir profond contre sa volonté, accompagné d'un léger gémissement qui témoignait clairement de son état à cet instant. Elle avait froid, et l'humidité de la grotte lui parut soudain préférable aux affres qu'elle rencontrait à présent, au dehors.
    Arahn, après avoir tourné la tête dans la direction de l'humaine qui semblait vouloir rejoindre la cavité protégée des vents, emboîta le pas à cette dernière pour finalement la suivre à l'intérieur du renfoncement. Le vent y soufflait comme ailleurs, certes, mais en moindre intensité, et le feu mourant qui y trônait misérablement dégageait à ce moment suffisamment de chaleur pour qu'Arahn en fut heureuse.

    Lorsqu'elle parvint à décroiser les bras, après s'être forcée à entamer le mouvement, Arahn plaça promptement ses mains au dessus des quelques braises encore chaudes tapissant le fond du rond qui avait accueilli le feu. Elle songea subitement que de contrôler les éléments aurait pu s'avérer d'une utilité entendue, puis l'instant d'après qu'elle ne serait jamais faite pour vivre par ici. La neige, les plantes immortalisées dans le gel et la glace, tout cela s'avérait avoir un charme fou, mais elle savait qu'elle succomberait à pareil paysage comme un guêpe se fait trahir par sa gourmandise à l'instant même où elle s'aventure dans la gueule d'une plante carnivore.
    L'image à elle seule suffit à lui donner un nouveau frisson.
    L'idée de chaleur s'était évaporée et Arahn se rendit rapidement compte qu'il ne faisait pas si chaud dans la grotte, voire pas du tout. Elle s'attarda à la création de nouvelles flammes, pour elle, mais aussi pour son amie qui ne paraissait pas souffrir de la situation -ou qui le dissimilait à la perfection.

    - Volontiers.

    L'elfe accueillit l'idée du thé comme une solution salvatrice. Une fois les flammes relancées elle observa, patiente, la belle humaine s'affairer à son office. La préparation du thé ne prenait pas énormément de temps, mais Arahn constata que chacun des mouvements qui étaient orchestrés devant elle l'étaient avec beaucoup de dextérité. Elia ne semblait pas douter d'elle même, et ses gestes assurés en témoignaient grandement.

    Quelques minutes s'étaient déjà écoulées depuis que les dernières paroles de l'humaine avaient été déversées. Arahn avait relégué d'y répondre au second plan, accablée comme elle l'avait été par le froid environnant.
    Désormais au chaud et, après qu'elle eût silencieusement accepté les vêtements plus chauds proposés par sa compagne, elle constata qu'il fut temps d'offrir une continuité à cette discussion pleine de nombreuses informations importantes.

    Le regard de la lancière passa de la tasse qu'elle tenait dans ses mains -une fois que celle-ci lui fut confiée par Elia- aux flammes qui feignaient la langueur d'une danse subtile, avant de se poser enfin sur la personne qui demeurait assise en face d'elle.
    Elle observa ses traits, la pâleur de son teint réhaussé par le rosé de ses joues et du bout de son nez. Elle apprécia sa beauté, sans toutefois s'y éterniser.

    - Pour en revenir à ce que tu disais plus tôt, avec tout ce que tu as dit.. j'ai beaucoup de questions. Mais la première qui me vient à l'esprit est la suivante : quel est ton avis sur la question ? Sur l'esclavage, s'entend. C'est vrai que tu ne me l'as pas donné, et j'aimerais davantage qu'un cours d'histoire. Elle marqua une pause, le temps de laisser à Elia le temps de répondre peut-être, ou à elle de réfléchir à ses prochaines paroles. Je dois être la seule personne au monde à ne pas trop savoir qui est ce Tensai sinon un empereur parvenu, ou cette impératrice dont tu parles, je ne sais pas non plus ce qu'ils ont fait, mais j'aimerais aussi savoir ce que tu penses d'eux. Sont-ils des gens bien ? Comment savoir si les prisonniers ne le sont pas simplement parce qu'ils s'opposent à vos dirigeants ?
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